OCCITAN LENGA OFICIAU Tederic

Beautiran - OCCITAN LENGA OFICIAU
Affichage sauvage près du pont du Gat mort, entre Beautiran et Castres.
Une revendication juste, mais proclamée maladroitement : sans doute incompréhensible, par exemple pour l’habitant de Castres (à 1 km de là) qui arbore sur sa maison "Ney pa poou" et "Saouhacas aou can".
Dommage...
Tederic M.


Affichage sauvage près du pont du Gat mort, entre Beautiran et Castres.
Une revendication juste, mais proclamée maladroitement : sans doute incompréhensible, par exemple pour l’habitant de Castres (à 1 km de là) qui arbore sur sa maison "Ney pa poou" et "Saouhacas aou can".
Ney pa poou Tederic

Dommage...

Grans de sau

  • C’est malheureux de dire ça mais c’est pas avec quelques milliers de locuteurs qu’on aura droit à la reconnaissance de notre langue...
    Je trouve ce genre d’autocollant complètement idiot compte tenu de la situation de notre langue.

    Réponse de Gasconha.com :
    D’autres pays que la France accorderaient une reconnaissance officielle à une langue menacée comme le gascon.
    Les quelques milliers de locuteurs de gaëlique en Ecosse sont davantage choyés, je pense, que nos dizaines de milliers (quand même !) de locuteurs gascons.
    L’officialité est très importante, si par exemple elle se traduit par des émissions de télévision sur les chaînes grand public, pour redonner confiance aux locuteurs, pour leur donner la force de pratiquer en public, par exemple.

    Mais c’est sûr que l’affiche "OCCITAN LENGA OFICIAU" ne peut pas fonctionner dans le contexte actuel, c’est une véritable affiche de martiens, incompréhensible pour le gasconophone de base, qui ne comprend pour désigner sa langue que le mot "patois/patoués" et ne saura reconnaître comme sien aucun des trois mots du slogan.
    Et quand bien même il y arriverait, il trouverait sans doute l’idée saugrenue.


  • C’est pas étonnant de voir ces affiches de la part d’Anaram au patac. Ce sont des extrémistes qui j’espère n’arriveront à rien.

  • Bof. Des libertaires à tout casser. Et assez sensibles aux sirènes du nationalisme bourgeois catalan.

  • Un mescladís deus beròis, Vivant !
    Si son atau, ne’m seran pas antipatics...
    Que’n vam poder tirar quaucomet !-)

  • Occitan = ?
    lenga = ?
    oficiau = ?
    Punaise je comprends rien à cette langue, c’est beaucoup plus duraille que le basque que je connais très bien puisque je sais dire "Ongi et Tori" deux personnages de bascomanga je crois.
    Amistats.

  • La valeur ajoutée d’une prononciation "Oksitan Lengà Oficio" ?
    Le problème est plus vaste qu’une resocialisation dans la sphère publique de l’écrit gascon, il s’agit de réintroduire les sonorités gasconnes dans le bruit quotidien.

    Réponse de Gasconha.com :
    Tout-à-fait d’accord :

     Une langue vit en premier par l’oral.

     C’est une erreur tragique, alors que le nombre de ceux qui sont capables de reconnaître le gascon à l’oral est encore important, de les négliger dans une campagne de com en utilisant une graphie qui les empêche de reconnaître la langue qui leur est plus ou moins familière.

    Il faut être pragmatique : la population adulte n’est pas captive comme les élèves d’une classe. Si elle ne comprend pas, elle zappe.


  • Cette graphie a quand même l’avantage d’avoir permis à nos grands universitaires occitanistes d’apparaître comme les défenseurs "incontestables" de la "lenga nosta" (nosta :pour qui ?).
    Comment peut-on appeller langue qqchose qui a vécu si longtemps essentiellement par transmission orale chez des gens d’origine modeste !
    Rien ne vaut une langue écrite établie à partir de textes de troubadours (nobles pour qui le gascon était impropre à la poésie) ou d’actes rédigés par des élites latinisées.
    Qu’importe si cette langue unifiée ne correspond pas à une réalité de terrain.

    Réponse de Gasconha.com :
    Attention, cher "Vive l’occitan" !
    Ne confondons pas langue et graphie !
    Ce que j’ai critiqué dans le "OCCITAN LENGA OFICIAU" n’est pas l’usage d’une langue unifiée, puisque précisément c’est du gascon, et même de l’"hyper-gascon" : "oficiau" (prononcer "ouficiaou") serait "oficiala" en occitan central, et peut-être même en gascon populaire d’aujourd’hui.
    [Tederic]

  • C’est quand même grâce à ses "justifications littéraires prestigieuses" que l’occitan normalisé a obtenu la reconnaissance des dirigeants de l’état français (qui se fichent bien de savoir ce que contient le paquet, pourvu que l’emballage soit un peu tape-à-l’oeil et le vendeur habile).
    Et qui dit reconnaissance par l’état dit reconnaissance par l’éducation nationale.
    On a ainsi pu former des formateurs pour apporter la bonne parole occitaniste sans contestation possible, puisque apprise à l’école.
    Grâce à l’occitan et à sa graphie normalisée on va enfin pouvoir imposer rapidement une langue écrite seule digne d’intêret.
    C’est quand même plus valorisant d’essayer d’apprendre à parler une langue écrite que d’essayer de retranscrire fidèlement une langue transmise oralement par des générations de paysans !

    Réponse de Gasconha.com :
    Même remarque que précédemment sur la différence à observer entre langue et graphie.

    De plus, l’enseignement officiel de "l’occitan" (par ailleurs statistiquement insignifiant et traité par dessus la jambe par l’Etat français) respecte bien la diversité dialectale de l’ensemble occitan.
    Mais il n’a pas pour but de sauver la langue. Plutôt de faire croire que l’Etat français, bon prince, respecte notre patrimoine.
    "Il y a même des cours de patois dans les écoles !" (alors que 0,1 % des élèves sont touchés, pour 0,1 % des heures de cours...).
    [Tederic]


  • L’officialité de la lenga est la base de tout.
    Si la langue devient officielle, on pourra mettre en place une veritable politique linguistique.
    On ecrit pas une langue comme on la parle, en gascon normalisé il suffit de savoir deux trois truc pour pouvoir la lire comme les anciens..
    Alavetz jo que [] occitan de Gasconha e Biarn, l’important tà jo qu’ei que la lenga viva e que lo pèis sia viu.
    Après e podetz tostemps criticar los occitanistas, mès tau moment ço que vedem en oc dens la carrèra qu’ei las accions occitanistas... (Ccarnaval biarnès, Hestivoc, Radio Pais etc etc etc)
    Donc que cau arrestar e pensar seriosament a la feiçon de sauvar la lenga nosta !!

    Amistats occitano-gascona-biarnesas.

  • Quel débat !
    Pour ma part, je suis sceptique face à ces poussées d’acné (panneaux, pega-solets) qu’on voir ici ou là de la part d’Anaram ou du Medoc.
    C’est estudiantin, anecdotique et sans conséquences. Mais plutôt sympathique.

    Je crois qu’il faut comme pour le français l’apprentissage de la grammaire et des bases occitanes à l’école et à la fac.
    Il faut respecter à fond les localismes et même les hyper-localismes, les intégrer au lexique officiel.
    Il faut beaucoup écouter, parler, apprivoiser les sonorités de la langue, ne pas avoir peur de la graphie moderne, mais la comprendre en empruntant l’ancienne félibréenne comme outil de référence au début s’il le faut.
    Partons de la toponymie, par exemple. Les gens ont ainsi l’occitan à leur porte, et l’état premier de la langue s’y trouve souvent conservé.

  • <<On a ainsi pu former des formateurs pour apporter la bonne parole occitaniste sans contestation possible, puisque apprise à l’école.
    Grâce à l’occitan et à sa graphie normalisée on va enfin pouvoir imposer rapidement une langue écrite seule digne d’intêret.
    C’est quand même plus valorisant d’essayer d’apprendre à parler une langue écrite que d’essayer de retranscrire fidèlement une langue transmise oralement par des générations de paysans !>>

    Tout est dit, sans vergogne mais anonymement, bravo ! Ces quelques phrases devraient être mises en exergue dans tous les lieux associatifs occitanistes, au moins on saurait à quoi s’attendre.
    À en avoir la chair de poule ! Et ces gens-là viennent nous faire la morale...
    À en avoir froid dans le dos.
    Horrifié, mortifié, humilié. Merci au contributeur de nous avoir éclairé.

    Réponse de Gasconha.com :
    Txatti, ne sias pas espaventat !
    Las paraulas de "Vive l’occitan" que son probablament a prénguer au segon grat. Que son ua caricatura de l’occitanisme.

  • Qu’i aví pensat, higura-t, ath grad tresau o Nau, n’èi pas agut era sorridèra..

  • Avec des nationalistes franchouyards comme vous, on est pas près de sauver la Gasconha du génocide culturel des franchais ici... les basques, les bretons et les corses, eux, l’ont bien compris.
    Une officialisation de la langue au côté du français qui est aujourd’hui une langue d’Occitanie permettrait non seulement de sauver la langue et la culture, mais aussi d’augmenter la capacité d’apprentissage des élèves aux langues latines.
    Les gamins qui sortent des écoles bilingues parlent bien mieux le français que vous et moi, et ils savent lire et surtout ECRIRE la langue avec la graphie OCCITANE qui, quand on sait la lire, reflète exactement la prononciation oral.
    Contrairement à cette graphie française phonétique qui date du 16ème siècle et qui consiste à faire du gascon un "patois français" (les troubadours doivent s’en retourner dans leur tombe).
    Cette écriture patoisante a hérité du jolie sobriqué de "Vergonhos" en Béarn.
    Et il nous faut la combattre ardemment. A quoi ça rime d’écrire le son "o" par le son "ou" spécifique au français ?
    Je vous conseillerai cet auteur occitan qui écrit en òc et en français, grand historien des langues d’òc (donc du Gascon qui en découle quand même pas mal) : Robert Lafont.
    Si ça peut aider certains à recouvrer un peu d’identité et un peu d’amour de la cultura nosta, ça serait pas mal.
    A lèu, amistats (désolé pour l’écriture , j’ai écrit vite et je suis énervé)

  • "ils savent lire et surtout ECRIRE la langue avec la graphie OCCITANE" :
    entièrement d’accord, mais il s’agit maintenant d’une langue scolaire qui a de moins en moins (pour ne pas dire plus) de rapport avec les parlers qui se sont transmis par tradition orale.
    "reflète entièrement la prononciation orale" :
    même remarque.

    Dernière remarque : s’il vous plaît arrêtez d’aller rechercher les troubadours pour faire croire qu’avec la graphie normalisée vous défendez le Gascon.
    Ils méprisaient le Gascon et l’avaient déclaré impropre à la poésie.


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