Appel à la traduction pour quelques phrases d’une pièce de théatre Tederic M.

- Tederic Merger

"Avec un groupe d’amateurs, nous répétons une pièce de théâtre dont je suis auteur et metteur en scène. Le sujet est une comédie "landaise" située en 1913. Le valet parle parfois patois, au grand dam de sa patronne, vicomtesse.
Je voudrais quelques traductions de phrases, avec la phonétique,
pouvez-vous m’aider ?
La pièce se déroule dans un village à coté de Cazères sur Adour en 1913."

Oui nous pouvons vous aider ! Chers gasconhautes, traduisez ce que vous voulez dans le formulaire gran de sau ci-dessous. Je mettrai en graphie franco-phonétique si nécessaire.
L’auteur nous signale aussi que sa pièce est libre de droits et que son seul plaisir est de la voir jouée. "donc si vous connaissez des troupes en recherche de textes !!!!"

Voici les "petites réparties" du valet à lui faire dire en "patois" :

**ce balai, il fait que gigoter
** des jurons si possible sans le nom de « dieu », genre : saperlipopette, morbleu, jarnicoton..
**je vais marcher au pas
**une brosse à cheveux
**bon noël
**je suis amoureux d’elle
**qu’est ce qu’elle est belle !
** ça fait treize !
**j’en peux plus !
**ah ! Je mélange tout !
**arrêtez de me taper dessus
**Je l’aime, elle m’aime, marions-nous !
** donne-moi un baiser
**quelque chose de très beau !
**quelle poisse ! Partir trois ans !
**ça, j’aime pas !
** des amuse-gueule : des amusa balots ???
**Laissez-moi passer, sale chouette !
**c’est un malicieux (escarniou ?)
**mettre un chapeau à une vache
**misère de misère ! je crois que je vais me trouver mal !
**t’es vraiment une brave

Grans de sau

  • Voici mes propositions, avec parfois l’aide du dictionnaire de l’abbé Foix. Je ne sais pas si l’on dit "uw’" et si l’on prononce -e à la fin dans cette région des Landes.
    A votre tour !

     aquér’escoube hè pa qué rémuda
     biédaze, hilh dé pute, hilh dou diable ...
     qué baw marcha aw pas (?)
     uw’ brosse dé péw
     boun Nadaw
     qué souy amourouz d’ére
     coum éz béroÿe
     qué hè trédze
     n’ém pouch pa mèy !
     ah ! qu’at méscli tout !
     arrestat dém truca
     qué l’eymi, qué m’eyme, maridam-nous
     balhe-mé üm poutoung
     cawcoum dé hort béroÿ
     caw guignoung ! s’én ana tréz ans !
     aco, n’eymi pas brigue
     
     déchat-mé passa, .....?....
     qu’éz üm malicious
     hica üng capèt ad uw’ baque
     
     bertat qu’èz uw’ brabe

  • Si je peux me permettre, il me semble que ces traductions sont bonnes, et c’est d’autant plus remarquable qu’elles émanent de Gaby qui est plutôt centré sur le gascon bordelais ; bien sûr, d’autres propositions, ou des corrections, sont toujours bienvenues !
    Voici les miennes :
     pour "brosse à cheveux", je rappelle qu’il existe "piento" (prononcer piéntou avec l’accent tonique sur "pién") qui veut dire "peigne" ; bon, ce n’est peut-être pas tout à fait pareil...
     pour "marions-nous", je pense que "maridam-nous" ne va pas ; à l’impératif, on a "maridem" et non "maridam", et de plus, je pense qu’il faut appliquer, au moins pour le gascon de Cazères s/Adour, une des délicieuses transformations qui résultent de l’agglutination du verbe et du pronom ; cela pourrait donner selon moi quelque chose comme "maridèn-zé" ;
     pour "quelque chose", je ne suis pas sûr que "cawcoum" est connu sur les bords de l’Adour ; je pose la question : est-ce que ce n’est pas plutôt "cawcaré" (quauqu’arren) ?

  • Kaymari juga ju tabe mès tad at mia de plaa, ke kaw munde dew parsaa de Cazeros, siyo Marsaa o Türsaa o Armañak de bax...
    A moins que la triangulation du signal fonctionne en lingüistique auquel cas vous deux garonnais et moi pyrénéen pourrions faire l’affaire :) !

    Bon juste en passant :
     en lisant "sale chouette", j’avais "kabekAsso" sur le bout des lèvres...
     "kens kaw marita (marida) !" pour marions-nous ! ...
    ...est-ce valable sur les bords de l’Adour ?

    Je n’irai pas plus loin pour le moment, je pense qu’il faut laisser les gascons de l’Adour parler d’abord.

  • Lous clichats sos Bourdelés s’apliquen brigue a jou, én éfeyt : sui brigue mesprisous cap os Landés é aouts.

    Pour "maridem", j’ai consulté sur http://ercvox.free.fr/ la carte correspondante de l’ALG (n° 1666). Elle indique bien que :
     dans les Landes, on prononce -e final partout
     l’impératif est bien en "-am" presque partout en Gascogne. La forme en "-em" est un languedocianisme !!! ...sauf vers Bordeaux et la Lande bordelaise !

  • Les traducteurs n’ont pas été trop nombreux.
    Merci donc surtout à Gaby !
    Quant aux propositions d’Artiaque :
     "kabekAsso" pour "sale chouette" me parait très bon ; prononcer "kabékAsso" ou "kawékAsso"...
    cavec = chouette
     "kens kaw marita (marida) !" pour "marions-nous !" aussi ("que’ns cau maridar" en graphie alibertine ; "maritar" est sans doute une forme "mountagnole").
    De plus, cette forme évite l’impératif, pour lequel Gaby m’a corrigé, sans doute à juste raison...

  • je redemande quelques traductions , toujours pour ma pièce de théâtre, en patois landais

    quelle rigolade avec le chapeau de notre maîtresse

    on a bien ri avec le chapeau de madame

    tu as retrouvé tes ciseaux et ta ficelle ?

    tu es vraiment une brave !

  • Je propose :
    quin escargalh dab lo capèth de la mestressa ! (prononcer quin escargail dap lou capèt de le mestrèsse )
    Qu’am plan arridut dab lo capeth de madama (qu’am pla arridutt dap lou capèt de madame)
    e t’as tornat trobar los cisèus e lo cordilhon (ou "la ficèla") ?(pron :
    é t’as tournat troubà lous cisèous é lou courdilhoun - ou le ficèle)
    De vrai,qu’es ua brava ! (de bray, qu’ès ue brabe)

  • Pour "rigolade" , "arridère" (quin’arridère !) pourrait aller aussi ?
    ríder, arríder, ríser, arríser = rire


Un gran de sau ?

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