Ua grafia mes respectuosa ! GSG

- Gerard Saint-Gaudens

Dempuix quaque temps que vedi espelir hius dab grafias pseudo-foneticas, tipe"SMS" on los "k" e los"w" abundan, xens parlar deus accents tipografics a beths còps hòrt esquers. Que’m cau legir a vutz hauta dinc a tres còps entà compréner çò que los autors e volen diser...
Que vs ’en pregui, amics gaconofons deu sit, hètz un esforç : lo sit qu’accepta las duas grafias deu gascon, dab quauques variantas e qu’es ua bona causa ; alavetz respectar un chic mès la lenga e non pas vestir la de guelhas que seré un signe de respect minimau, ça’ m par !

Grans de sau

  • Bonsoir GSG,

    Vous pouvez me nommer directement vous savez. Il se trouve que je ne sais pas écrire le patois avec les graphies dont vous parlez, où c’est moi qui ai franchement du mal à m’y retrouver.

    J’avais donc opté pour quelque chose de plus simple où chaque lettre se lit sans équivoque. Je reconnais que je me suis basé sur mes propres habitudes (je lis beaucoup d’anglais, d’espagnol d’où l’habitude des w, k, y et ñ... j’ai piqué le ü à l’allemand, le x -comme vous ?- au basque et au catalan). Vous me faites réaliser que cela peut être fastidieux pour certains lecteurs.

    Dont acte je vous écrirai tout en français, si vous préférez. J’espère vraiment que cela ne nous empêchera pas d’échanger. Mais je n’exclus pas de continuer avec ceux qui ne montreraient pas une telle gêne (j’ignore ce qu’il en est, je n’ai pas eu d’autre remarque).

    Quant à vos classifications vestimentaires et leçons de respect, elles vous appartiennent et je ne vous en tiens pas rigueur, mais était-elles indispensables ?

    Cordialement,
    Romain

  • Bonjour Romain (ou Artiaque -nom superbe qui commence comme d’Artagnan et finit comme syriaque ou thériaque, fleurant bon le moyen-âge !).
    Il n’y avait vraiment rien de personnel à votre endroit dans mon "hiu" sur la graphie car vous n’êtes pas le seul à écrire ainsi les mots gascons sur ce site, vous êtes simplement le dernier cas où je l’ai remarqué mais réellement il me semble qu’il y en a de plus en plus et, oui... je trouve que la langue mérite plus d’égards que ça sans compter la difficulté de lecture (vous vous contentez de mots épars, certains y vont avec des phrases entières).
    Je suis certain que vous pouvez trouver sur ce site ou ailleurs des indications pour écrire une des deux graphies en deux jours !
    Par ailleurs, merci pour votre réponse d’hier sur le thème des régions/redécoupage, etc....
    Eventuellement, je me réserve d’y revenir mais vos commentaires sont intéressants pour tous.
    J’espère ne pas vous avoir dissuadé de continuer !
    Coraument,
    Gérard

  • béarnais et gascon
    Lou Péysan-hoou de Sore k’ére un omi waillart coum jamé ’n awén bis. Qon ue gouyate se maridéwe, souween li hadén çiskla lous esclops [d’awt’ cops, les gouyates k’espouséwen dap lous esclops]. Et, li kalé pa nat martét, pountchéwe les tatches dap lous dits. Un kop, un baké biarnees hort waillart, k’awé ’nténut parla d’et, é ke boulout l’ana bede. En arribans, ke bit un gart de ouwés ke bouyéwen en un cam. L’awt ke doumandét en un oun damouréwe lou Péysan-hoou de Sore.
     Lahore en ’kére méysoun, ç’ou respounout lou ouwé.
    é per li mucha, ke’s awé pres le coude de l’aray dap le man é k’ou luwéwe coum s’ére estat un paw, dap lous buws, é lou jiw, é tout. Qon lou Biarnees bit ako :
     Trr ! s’éy pas trop s’éts pas bous, lou Paysâ-hòu !...
     Séy pa, nou, ce dit lou ouwé. Toukam un tchik de mans.
    L’awt li baillét le man, mé se hikét de tire a krits : lou ouwé li hadé tchiskla le san per lou kap d’ous dits.
     Ja ! Ja ! N’en bouy pas méy, ce dit lou Biarnees, ’n éy prou bis. Adare k’en séy awtan coum ’n bouli sabé.
    é se birét de kuu, é s’en anout. é tournét pa jamé saya de bede lou Péysan-hoou de Sore. [akésté prawbé pèk de gascoun, ke parle negue coum un pech ke se negue]

  • BRAINSTORMING
    à la réverbération du clair de lune,
    on entend le remue-méninges des oiseaux.
    ils ne savent pas écrire,
    mais discuter... Oh ! oui vraiment !
    parlent-ils occitan ? parlent-ils béarnais ?
    on ne le saura jamais...
    c’est surement un parler noir,
    un parler noir de l’océan...
    au revoir, les oiseaux,
    au revoir, à demain !
    garlu§e

  • Mon "gran de sau" n’a rien à voir avec vos échanges sur la grafia ou pas grand chose.

    Je suis tombé sur un loc "Le Biret" à St-Michel de Castelnau 33 que je ne sais "traduire".

    Et dans cet échange sur "Ua grafia ...." je lis dans l’intervention 3. de Garluche à laquelle je n’ai rien compris ne parlant ni gascon ni béarnais ni quoi que ce soit qui y ressemble :
    "é se birèt de kuu, etc..."

    Ceci pourrait-il élucider celà ?

  • Bonjour.
    M’appelant Biret, j’ai eu maintes fois l’occasion de rechercher l’origine de ce nom. Né à Bordeaux, je fus occitaniste un certain temps et j’étais assez satisfait d’entendre prononcer mon nom dans le couplet d’une chanson gasconne chantée par Rosina de Peira : "Vire, husèt, vire, vire, deu matin au sèr, vire vire"…
    Biré, huzet, biré biré, Biret serait donc venu de Virar, tourner.
    Mmmouais. Un peu tiré par les cheveux, mais tellement gratifiant quand on se cherche des origines locales gasconnantes.
    Sauf que, en cherchant plus loin, les Biret sont un peu implantés en Gironde, mais leur terrain de prédilection est plutôt charentais, voire vendéen. La partie gasconne serait donc un peu comme la queue de la comète, loin du centre.
    Je n’ai pas encore cherché dans les tournures vendéennes ni les patois du marais poitevin l’origine supposée du nom.
    J’insiste sur le "supposé".
    La toponymie et la topologie ne sont pas des sciences très sûres, et il faut se méfier de son désir de trouver une explication plausible à tout. On lit un gros paquet de bêtises sur les sites amateurs. Avec une palme, bien sûr, pour tous ceux et celles qui, ignorants des langues locales, font des rapprochements délirants avec le français, voire l’anglais. Quant à Alibert, l’armoire de toilette languedocienne, je vous la laisse.
    Adichatz, praubes.
    JBC

  • La patronyme Biret est nettement bas-poitevin, ainsi que présent dans le Pays de Retz voisin qui est ethniquement le même pays.

    Il est également absent de Saintonge et n’est présent qu’en Aunis, aux abords de La Rochelle, dans la continuité de la distribution vendéenne, où les foyers de Biret sont probablement migrantes.

    En Gironde, on trouve des souches de Biret, rares, à Bordeaux évidemment, à Lesparre (à mettre en lien avec ce que je crois avoir identifié comme étant des migrations poitevines au XVIIème siècle) et classiquement sur les bords de la Dordogne, pays d’immigration, ainsi que dans la Double, pays gabay.

    Pour dater la présence de ces Biret en Bordelais, seule une recherche généalogique éluciderait au cas par cas. On constate, en tout cas, une vitalité démographique, puisque le patronyme, d’assez anecdotique encore à la fin du XIXème siècle, devient important au XXème. A mettre en relation dans tous les cas avec le grand mouvement de migration vendéenne.

    Pour le reste, je m’étonne qu’un Biret, même né à Bordeaux, n’ait pas su ses origines familiales lointaines, sauf à ce qu’il s’agisse d’une vieille migration urbaine qui avait depuis longtemps perdu la trace de l’ancêtre poitevin, ou alors à ce que vous descendiez des Biret des rives de la Dordogne, eux aussi plus anciennement attestés.

    Je méconnais trop les dialectes d’oïl de l’Ouest pour proposer une étymologie à Biret.

  • A propos des paroles de chanson "Vire, husèt, vire, vire, deu matin au sèr, vire vire" :
     Il s’agit de "la Hialaïre", ou "hialaira" en graphie alibertine, donc "La fileuse" en gascon. Cançoun hère triste...
     En graphie alibertine, c’est "Vira husèth, vira, vira,
    deu maitin au ser, vira, vira."
     En graphie franco-phonétique, je me garderais d’écrire "biré" parce que l’accent aigu sur la finale 1) ne me semble pas correspondre à une prononciation possible en Gascogne 2) suggère que l’accent tonique y est, alors qu’il est sur "bi" !


Un gran de sau ?

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