hau, hai, hac

français : hêtre, forêt destinée à l'affouage

Prononcer "haou" ou "aou" est une diphtongue.
Autres formes gasconnes :
hai (prononcer "haÿ")
hac (moins répandu ; écrit éventuellement "hag", notamment en graphie fébusienne ; plus proche de la racine latine fagusprononcer "hac" ; )
havoth, havora (prononcer "habouth, haboure" - le premier est masculin, l’autre féminin)
"haboure sf. Hêtre (fagus sylvatica). V. habout. Syn. hag, hau, hay." [Palay]
Multidiccionari francés-occitan

havoret (prononcer "habourét")
diminutif (mais surtout collectif : bois de hêtres) : haget et aussi haveda (prononcer "hawéde", "hawédo"...) : Bois planté de hêtre
"Se trouve dans les Pyrénées (forêt d’Iraty...), quelques localités reliques en Chalosse, Lot et Garonne…
Arbre pouvant atteindre 40 à 50 m, et vivre jusqu’à 500 ans.
Fruit : la faine, appréciée par les porcs ; on en tirait également de l’huile alimentaire.
Distillé à sec, le bois fournit la créosote.
Bois d’œuvre recherché (menuiserie, chaises…)"
[Gilles Granereau]

Le hau/hai a été important dans la Gascogne d’hier, si on en juge par le nombre des noms de lieu (et donc de personne) qui contiennent ce mot.


 

Grans de sau

  • Ayet (47) viendrait de ce mot = ayet==>lieux ou il y avait bcp de hetre

  • En gascon bazadais, hau = forgeron.

    Réponse de Gasconha.com :
    Pas solament en gascon vasadés, mès dens tota la Gasconha, gojat !

  • "lou hau", c’est encore le forgeron, des hêtres, il n’y en a pas dans le Marmandais.

    Réponse de Gasconha.com :
    Mais peut-être y en eut-il il y a quelques siècles.

  • Je ne suis pas sûr que dans le gascon local de Marmande et de ses environs "haur" [aw/haw] désigne le forgeron.
    Je me souviens d’avoir entendu seulement "faure" [’fawrë] emprunté vraisemblablement au languedocien voisin.
    Quant à la forme locale du hêtre je l’ignore : "fau", "hau", "hai" ?
    J’ai toujours entendu le francisme "ètre" pour désigner le hêtre.
    De vieux (très vieux) Marmandais pourraient peut-être nous éclairer à ce sujet...

  • Je me souviens avoir entendu prononcé par une personne (dans le cadre de la chasse à la palombe vers Ste gemme) le mot "haian" pour désigner deux magniques cèdres près de la palombière.
    Ce gascon aurait environ 110 ans actuellement.

  • Le Petit Dictionnaire de Denise Laffargue confirme qu’à Marmande on utilisait la forme pan-occitane "faure" [’fawrë] et non pas la forme gasconne "haur" [haw] qu’on ne trouve qu’à partir de Labastide-Castel-Amouroux et Houeillès.

  • Bénedicte Boyrie-Fénié nous a suggéré ici un autre sens pour hau en toponymie : « un sens lié au droit d’affouage. Consultez l’autre sens de fagus dans Du Cange »
    Il s’agirait donc de forêts communales, ou de partie de forêts destinées, à l’affouage, c’est-à-dire à l’utilisation par les ayant-droit pour faire du feu.

  • Certains de mes ancêtres sont nés ou se sont mariés à Saint-Paul-lès-Dax au lieu dit "le Hau de Poustagnac" sur les registres. Il faut dire que c’était une famille de forgeron de père en fils. Y avait il une forge à Poustagnac ? je ne sais pas, mais un peu plus loin à Abesse il y avait des forges c’est sûr.

    • Joan-Pèir, j’ai replacé ton gran de sau ici : il y est mieux qu’avec les vikings.
      Sur "le Hau de Poustagnac" :
      Nous avons maintenant trois sens possibles pour les toponymes "Hau". Selon les cas, on peut attribuer des probabilités plus ou moins grandes à chacun des sens : si des forgerons habitaient de père en fils un lieu-dit nommé "Hau", ça augmente la probabilité qu’il s’agisse de "Hau(r)" forgeron.


Un gran de sau ?

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