basta

français : ajonc épineux

Prononcer entre "baste" et "basto".
Quant on trouve "Basta" en nom de lieu gascon, ce doit être un dérivé, avec un "r" final non prononcé : bastar (lieu qui héberge ce type de végétation).

voir aussi :

 

Grans de sau

  • On trouve bastar en toponymie à Pindères, à Sillas...

  • Pour compléter, voici la note de F. Arnaudin sur le mot bastar :

    Le mot basta, encore vivant à Sore, Callen, Luxey, Captieux, Labrit, Lencouacq, etc., désigne aujourd’hui, selon les localités : 1° un terrain, clos d’un ’’fossé-levé’’, qui entoure ou avoisine une habitation rurale et qui est réservé au propriétaire ou à ses colons pour la dépaissance de leur gros bétail ; 2° un morceau de lande, parfois vaste, qu’anciennement (au téms de le grapilhe) un propriétaire, lorsqu’il ne jugeait pas à propos de recourir à une demande de ’’perprise’’, - là où ce droit existait, - choisissait et faisait sien dans les vacants, d’ordinaire autour d’une bergerie déjà lui appartenant, et qu’il limitait de même par des fossés en signe de possession ; 3° un terrain d’une certaine étendue, clos ou non, couvert d’ajoncs, de brandes et de bruyères entremêlés (à l’ensemble desquels le nom de baste est donné habituellement). Dans la région de Labouheyre, basta est maintenant disparu de l’usage, mais il y subsiste comme nom de lieu : la partie sud du quartier de Hideou, a Luë, où se voyait il y a cinquante ans un épais fourré enceint de fossés, est encore aujourd’hui appelé lou Basta, et des actes notariés de 1750 établissent qu’un autre Basta existait également vers cette époque au quartier de Gilet, dans la même paroisse. - Du Cange (je n’ai pu voir le supplément de Carpentier) n’enregistre, non plus que Forcellini ni Freund, si je ne me trompe, aucun terme auquel basta se rattache à la fois par la signification et la forme ; baste est dans Lacurne avec le sens d’’’enclos’’ et dans la petite édition de Godefroy (il manque dans la grande) avec celui de ’’digue’’ ; Lespy a bastaa, et baste (Vic-Bilh), qu’il rend, le premier - sous réserve - aussi par ’’enclos’’, le second par ’’ajonc’’. En somme (laissant de côté la question de savoir si baste dérive de basta, ou bien basta de baste, comme de jaugue, brane, jun viennent jauga, brana, junca, on peut admettre, jusqu’à plus ample informé, que le sens originel probable de basta est ’’enclos’’ ; mais le mot a dû naturellement passer à celui de ’’fourré’’ lorsque le lieu, négligé ou non utilisé par le possesseur, tout en restant protégé par la défense primitive, a été envahi par la végétation. Et il semble que cette déviation de sens, au moins sur certains points, se soit produite de très bonne heure : dans une version soustonnaise du conte populaire bien connu où les fées substituent par ruse à l’enfant d’une famille humaine un horrible petit monstre de leur race, celui-ci, sous le coup d’une vive surprise, rompt imprudemment le silece qui est la condition même du charme magique par lequel il se maintient à ce foyer, que sa laideur et sa gloutonnerie désolent, et se vante d’avoir vu Dacs basta é Bayoune bernata, c.-à-d. ’’Dax encore à l’état d’ajonchaie et Bayonne à l’état d’aulnaie’’ ; et ce conte remonte certainement fort haut. (Qu’éy bis lou bos de Sen-Pau sét cop’ bos é sét cops cam, E jamé n’éy bis tan de toupinouns blans, s’exclame l’antique nain dans une version de Saint-Paul-en-Born qu’on m’excusera de rapprocher de la première à titre de curiosité).

    Quant au FEW, il indique ceci :

    Agask. basta f. ’’ajonc’’ (Gers 1481, Monlezun 6, 297 ; Riscle 1485, AHGasc I/13, 350), bearn. baste ’’id., bruyère mêlée à la paillette des landes’’, Armagnac, land. ’’ajonc nain’’, land. ’’genêt épineux’’, bástœ BeyerL 72, Labouh. baste ’’ensemble d’ajoncs et de bruyères entremêlés’’ Arnaudin 493, St-VincentT. bastəs pl. ’’épines’’, Armagnac bàsto sg. ’’branchages provenant de l’essartage’’ Palay 2, 649. - RlFl 4, 86.
    Ablt. - Agask. esbastar v. a. ’’enlever la basta’’ (Riscle 1442, AHGasc I/12, 12). - Bearn. bastè adj. et s. ’’terrain où croît la baste ; qui en est couvert’’, bastère f. ; bastoà m. ; bastâ ’’lande’’, land. ’’terrain clos ou non, couvert d’ajoncs et de bruyères ; terrain clos d’un fossé, qui entoure ou avoisine une habitation rurale et qui est réservé au propriétaire pour y faire paître le gros bétail’’ Arnaudin 493. - Bearn. arrebaste f. ’’pousse, recoupe de la baste’’. Luchon,Barousse arrebást m. ’’herbe courte’’ Schmitt 29 n 2.
    Vielleicht zu verknüpfen mit der ablt. hnav. basdaska ’’broussailles’’ (< *basta-ska) und dem grundwort bask. baso ’’forêt’’. HubschmPyr 57-58. - Hb.

    (Avis aux germanistes...)

  • Lo mié pairin de Sescau (près d’Artics 64) qu’emplegava lo mot "abaston" [abastou] tà diser "meule de fougères, ajoncs" (entau sostre deu bestiar).
    D’autes cops, dens lo "tojars", los dalhèrs (sovent hèra joens ; de cap à 12 ans) qu’èran pagats a l’abaston.


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