Pays basque voisin Pays negue Pays charnégou

Saint-Pierre-d'Irube / Hiriburu / Sent Pèr d'Irúber


 
en graphie alibertine :

Sempèr + Sent Pèr
Prononcer "Sempè".

Pèir, Pèr Peÿ Pierre

Pèir Berland defenot la libertat de Bordèu ! Dérivés : Dérivés ou variantes (...)

Village autrefois bilingue dans la périphérie immédiate de Bayonne. Les patronymes sont mixtes :
geneanet.org

Le toponyme gascon semble plus proche de l’étymon iruberri, variante de iriberri (yruber en 1170) que le toponyme basque dès lors plus récent Hiriburu, équivalent basque de Capdeville, la ville étant alors Bayonne.
Encore qu’il ne soit pas impossible que le gascon résulte de Iruburu accentué sur l’anté-pénultième :
Irúburu>Iruber comme Bidáitzun donne Bidàishen.


 

 

Lòcs (lieux-dits = toponymie, paysage...) de Saint-Pierre-d’Irube / Hiriburu / Sent Pèr d’Irúber :


 

 

 

Grans de sau

  • St-Pierre d’Irube fait partie du Pays basque au sens de la loi dite Pasqua de 1997.
    Mais, une culture gasconne demeure encore de nos jours, ce village est donc charnegue.

  • La version de la parabole de l’enfant prodigue de 1894 est en gascon clair, ce qui suppose que ce n’est pas un autochtone qui l’a livrée.
    En effet, si Saint-Pierre-d’Irube est xarnego, c’est le gascon noir qui y est pratiqué.

  • Le livre sur l’histoire de Saint-Pierre-d’Irube par Gilbert Desport nous apprend que les riches Bayonnais faisaient venir des Chalossais pour leurs métairies du village. Cela peut expliquer la persistance d’une forme de gascon "clair".

    Le quartier de Bayonne de Mousserolles était une annexe de Saint-Pierre-d’Irube à l’origine.

  • Voici les maisons d’Irube au XVIIème :

    D’abord le quartier Ametzondo :

    Albinoritz, Alsouya, Basté, Berroua, Bidartia, Bissarra ou Missondo, Cabiro, Candelé, Charre, Chapeau-Rouge, Constantin, Costa beheitia, Daguerre, Duret, Escoutepluye, Francés, Guilhem Chouri, Harostegui ou Haou (fantastique traduction), Hillans, Hiriartia, Hitce, Ibarbide, Irumendi, Jean Gascon, Jordan, Lanot, Léger ou Baron, Lissague, Lucia, Mari Martin, Moulin à vent (Haïzceyera), Muraillottes (Muruya) (là encore double tradition), Ourrouspoure, Oyharçabal, Tichenea, Trentin, Trésauré, Urruti.

  • On remarque à Ametzondo une proportion non négligeable de toponymes gascons : c’est le quartier le plus proche de Bayonne et de l’Adour (Basté, Cabiro, Candelé, Duret, Escoutepluye, Francés, Jordan, Lanot, Trésauré, ...). Les toponymes gascons deviennent majoritaires à Mousserolles :

    Aiguemeou, Arribeyre, Aurouse, Bellevue, Berhendu, Bordenave, Bouheben, Bramepan, Bruch, Campagne, Camp de Prats, Cazalis, Challa, Charles, Chuhur, Cordalé, Coussinatus, Dibarsoro, Fraïs, Gaillardet, Gayon, Glain, Gorritcho, Hayet, Hourcadehé, Ibos, Jacquette, Labeyrie, La Coustille, Ladmirail ou Musette, La Fortune, La Garaude, Lana, La Plane, La Rose, Larribau, Lauga, Le Barat, Le Pérou, Le Prissé, Les Lauriers, Ligny, Limpou, L’Irle, Maisonnave, Molendon, Monet, Moratcho, Mouqueron, Naguile, Pauheit, Pé de Navarre, Peillicq, Picquesarry, Planton, Porteteny, Riberelongue, Salvadoret, Sanguinet, Saut, Soubiran, Souciondo, Tas.

    Inversement, à mesure que l’on s’enfonce en Labourd, les noms de maisons sont basques avec quelques maisons au nom gascon (Bordenave au quartier Karrika, Losté, Piheré ( ?) et Sallenave au quartier Mizpirabakoïtz, La Grange et Mondran au quartier Baratahegi dont le premier élément est l’adaptation du gascon barta, d’ailleurs une maison s’appelle Bartabourou).

    Cependant les habitants ont des noms gascons en plus grande fréquence, ainsi il n’est pas rare qu’une personne au patronyme gascon habite une maison au nom basque (je pense qu’une étude sur les patronymes des Basques français montrerait une proportion au moins supérieure à 10% de patronymes gascons surtout aux lisières des pays gascons) : ainsi Guillaume Dangoumau est tisserand à la maison Ibarbide au XVIIIème, Jean Duthil est tuilier à Elorrilepo. Inversement, Pierre Haramboure est meunier à Escoutepluye.

  • Dans votre liste des toponymes gascons, certains ont plus une apparence basque : Dibarsoro, Gorritcho, Picquesarry et Souciondo.

    Réponse de Gasconha.com :
    Il s’agit exactement d’une liste de toponymes de Mousserolles, où les toponymes gascons sont majoritaires.
    Ne faisons pas l’injure à Vincent.P de croire qu’il ignore que "Souciondo" est basque !-) ("ondo" = bon, non ?)

  • Loin de moi cette idée !

    Ondo = à côté de.
    On = bon, mais il est très rare dans la toponymie basque.

  • Mousserolles relevait au spirituel d’Irube jusqu’à la création de Saint-André à Bayonne : dès lors les liens ont été coupés.
    Les Saint-Pierrots ont tout fait au XIXème siècle pour retrouver le quartier le plus riche de l’ancienne paroisse, sans succès.
    Voilà ce que le maire Jean Jarry écrit au préfet en 1804 : "Considérant que, quoique la partie de Mousserolles parle l’ydiome Gascon et la partie de Saint-Pierre d’Yrube parle l’ydiome basque, néanmoins les uns et les autres trouvent dans la même église les instructions nécessaires ..."

    J’ai donné la liste entière des maisons de Mousserolles. Sont basques de manière évidente : Berhendu, Challa, Chuhur, Dibarsoro, Gorritcho, Moratcho, Picquesarry, Salvadoret, Souciondo.
    Cachent des racines basques mais c’est à fouiller : Aurouse, Glain, Ibos, Limpou, Mouqueron, Naguile.


Un gran de sau ?

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