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Bardos


 

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Lòcs (lieux-dits = toponymie, paysage...) de Bardos :


 

 

 

Grans de sau

  • Sur la photo, la façade du Château de Salha et l’église reconstruite en 1870, où subsiste le porche roman du XIII° siècle.

  • 65 % de maisons de nom basque, 26.5 % de nom gascon au quartier LEGARRE.

  • Ua question : es o èra gasconòfòne lo vilatge de Bardòs (64), o basco e gascon parlant o sonque basco-parlant ?

  • Bardos était - et est - bascophone, mais a connu traditionnellement de fortes migrations en provenance du Bas-Adour gascon, qui expliquent le nombre de patronymes et domonymes gascons dans l’ancienne paroisse.

    On peut donc supposer un état de bilinguisme, sur lequel notre ami Peio Dibon, bardoztar, pourrait nous en dire plus.

    Je constate par ailleurs que l’IGN a basquisé les toponymes basques de Bardos, faisant disparaître les transformations romanes de la toponymie officielle. Par exemple, dans le quartier de Lassarade (toponyme tellement gascon), la maison Gelos des cartes des années 90 devient Jelosa. Suhas devient Zuhaztia. Lurberiet devient Lurberrieta, Gréciet est désormais Gerezieta. Et ainsi de suite : la comparaison sur Géoportail entre la carte de base et la carte topographique est éloquente.

    Je suis très dubitatif sur le principe. Qu’il existe des cartes basques en basque, avec les toponymes dans leurs formes basques, oui, évidemment, mais je trouve malheureux de toucher aux formes des cartes françaises, qui ont souvent une histoire, en l’espèce celle du superstrat gascon, qui les a modifiées. Ce n’est rien d’autre que l’ancien monde mêlé que l’on fait disparaître.

  • Je demande ça car la gd mère de la copine d’un ami en est originaire et a quelques expressions du quotidien en gascon.

  • Le français régional des populations de substrat bascophone est quasi identique au français régional des voisins anciennement gasconophones, y compris par des similitudes d’accent.

    Je me souviens très bien d’une amie basquaise de Basse-Navarre qui disait "Dia", interjection romane. Je crois même que "Diu Biban" était connu comme juron en français régional des pays basques.

    Sur cette question, ouverte plus largement :

    A propos de Les Emprunts de la Langue Basque à L’occitan de Gascogne Etude du dialecte souletin de l’euskara de Txomin Peillen

  • Comme l’indique Vincent, Bardos est traditionnellement bel est bien bascophone, quand quasiment toutes les communes qui l’entourent sont gasconophones (La Bastide-Clairence, Urt, Bidache...).

    Mais les nombreuses unions avec des Gascons tout proches ont amené le village à se mettre aussi à la langue gasconne. Une bonne partie des habitants était encore récemment (milieu du siècle dernier) capable de converser aussi bien en basque qu’en gascon.

    Avec le français, grand nombre de Bardoztars étaient ainsi il y a peu devenus trilingues.

    Mais il y avait cependant certaines familles, peu nombreuses, dans lesquelles on ne parlait que basque, ou que gascon. Jean Vivier, qui était l’un des derniers mohicans trilingues, expliquait lors d’un collectage en 2012 qu’avant de maîtriser le français, c’est par les signes que celui-ci se faisait comprendre de ses premiers voisins !

    Il n’y a à priori jamais eu à Bardos de limite linguistique marquée entre les deux langues. On pouvait aussi bien croiser des bascophones dans les bartas que des gasconophones sur les hauteurs...


Un gran de sau ?

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