Albret néracais Gascogne médiane La Ténarèze Landes de Gascogne

Sos

- Tederic Merger


 

La place du centre-bourg / La plaça deu centre-borg / La plaço dou centre-bourc

Je m’aperçois qu’il manque une photo de cette belle place aux cornières, dont l’animation de centre-bourg s’est évanouie...
Que venguerà dàuit !

Mise à jour 1er avril 2025 :
La photo prévue manque-t-elle toujours ? ah non, elle est bien plus bas, dans le fil (très intéressant) des grans de sau.
La place est nommée Armand Fallières (le président de la République issu du Mézinais).
CN : place du Mouret (il y avait encore la vieille église, voir le portfolio ci-dessous).

L’impression à mon passage sur la place ce mardi matin, c’est que la vie n’y revient pas ; c’est démoralisant ! les explications données plus bas sont toujours valables...
Le seul commerce qui reste est le "Bistrot sotiate" ; la pharmacie est partie un peu plus bas ; la poste ouvre très peu et est probablement en sursis.
Même plus bas que la place, ça ne va pas fort : un café "le Gaulois" avait ouvert quelques temps, mais il est parti à Poudenas !

Sos - une entrée de la place centrale
Sos - une entrée de la place centrale
Côté Porte du Mas.

Portfolio

Vos commentaires

  • Le 12 novembre 2012 à 14:37, par Vincent P.

    Toutes ces places centrales sont désertées et ont perdu leur animation, parce que lesdites animations ont disparu (marchés, ...), parce que la sociologie de village a été emportée par la civilisation rurbaine du pavillon, même à Sos.

    On rentre chez soi à 18h30 après avoir travaillé à la ville la plus proche, on regarde la télé et on fait à manger.
    Quelle est la place d’un bar sur une place centrale dans ce contexte ?
    Il attire au mieux les gens sans travail, désœuvrés, les cantonniers, ...

    Tout cela est éminemment triste mais rejoint d’autres thématiques abordées sur Gasconha.com, notamment l’incapacité des gros villages à créer une activité économique endogène.

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  • Le 12 novembre 2012 à 14:57, par Tederic M.

    En plus de l’évolution générale, Sos a perdu de son importance de centre rural, au profit de Mézin, je pense.
    Pour être précis, ce qui reste de vie urbaine à Sos semble s’être déporté en contrebas de la place des cornières (il faut que je trouve son nom !), sur un espace un peu plus ouvert, plus immédiat pour les voitures qui viennent de la route principale, et où se situent les commerces de base.
    Il me semble que les groupes de retraités préfèrent y rester, plus avides d’animation que d’un joli cadre achitectural.
    Mais là aussi, un bar vient de fermer.
    La place des cornières accueille plutôt des activités plus décalées, artistiques et autres.
    Il y a beaucoup d’anglais et d’européens du nord à Sos.
    Je me dis que la vie est cyclique, et que le tour de la place des cornières reviendra...
    Sur quel modèle économique ?
    Je vous renvoie à mon article "La Gascogne profonde et ses Métropoles" :
    euro-region-golfe-de-gascogne.jpg
    La Gascogne profonde et ses Métropoles
    .

     Une forte augmentation du coût de l’énergie,

     une diminution (même légère ou moyenne) du coût du travail,

     et un retour à une culture alimentaire "traditionnelle" et ancrée dans le local...
    Et la Gascogne profonde revit !

    (Je n’ai pas attendu 2012 et le rapport Gallois pour parler du coût du travail, qui est fixé à l’échelle de la France, ce qui ne peut pas favoriser une activité économique endogène en Gascogne.)

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  • Le 12 novembre 2012 à 19:46, par Vincent P.

    Mais même si ces bourgs devaient développer une activité, celle-ci se déroulerait justement dans les zones du même nom, en périphérie, près de déviations et autres rocades, où pourrait pousser avec aise un McDo où ceux qui y travailleraient iraient alors déjeuner.

    La sociabilité de village est morte avec le déplacement des activités économiques à l’intérieur même du territoire communal. Les services (restos, pharmacies, Poste, ...) suivent la disparition des activités économiques (entreprises, artisans, ...).
    Bref, le monde des garages auto, des plombiers et des négociants en vin en centre-bourg est mort avec les Trente Glorieuses.

    On le voit, dans les grandes villes, les places ont été réappropriées par les citadins, mais c’est une population jeune, étudiante, bigarrée. Je ne vois aucune issue pour les petites villes et autres centres-bourgs ...

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  • Le 13 novembre 2012 à 18:06, par Tederic D

    Ce qui n’est pas le cas de Saint-Sever qui possède une place identique à celle de Sos. (j’ai cru d’ailleurs que c’était une photo de Saint-Sever au premier coup d’œil).
    La commune a toujours été dynamique et la place avec ses arcades est très vivante.
    Toute l’année il y a des animations, des expositions, un marché, c’est une commune qui vieillit certes comme beaucoup mais qui a su rester jeune.
    Les ainés vont même dans les écoles pour leur enseigner le jeu de quilles (c’est un exemple parmi d’autres).
    Par expérience, un conseil, pour connaitre les communes dynamiques il suffit d’aller sur leur site internet qui est l’image à mon sens du dynamisme d’une ville.
    Saint Sever : http://www.saint-sever.fr/
    Je profite de Gasconha.com pour passer un message à la commune de Saint-Sever pour les féliciter de leurs efforts dans un contexte que décrivait Vincent qui n’est pas forcément favorable à faire bouger les gens.
    Je les félicite aussi de leur efficacité car quand je demandais des documents étant en Ile de France je les avais dans les deux jours par courrier et ce qui est aussi une preuve de dynamisme, avec dans l’enveloppe un prospectus des évènements de la ville !!
    Et ça je peux vous dire qu’il n’y en a pas beaucoup de communes qui ont ce réflexe.
    Je pense que le dynamisme d’une commune est à l’image de son équipe municipale et de sa volonté de faire vivre leur commune, il ne faut pas uniquement trouver les causes dans la société ni dans ses travers.
    Je vous le dis par expérience car je le vis sur ma commune. Quand la volonté, le dynamisme (et dans dynamisme, il y a aussi le désir de maintenir à tout prix son tissu économique) et les idées n’y sont pas, une commune ne peut pas prétendre avoir une vie animée.

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  • Le 13 novembre 2012 à 18:07, par PJM

    Ressemble à l’entrée des "arcades" de la place de la République à Arzacq, côté Arraziguet.
    A Arzacq les commerces ont subsisté, malgré la fermeture du Café de la Paix et celle de l’écurie des chevaux Lux, qui étaient emblématiques.
    L’autre place, celle du Marcadieu (anciennement dédiée au pesage du bétail), est en rénovation et garde malgré tout ses commerces. Une zone d’activités a été créée du côté des halles il y a quelques années et se développe bien.
    Voir photos sur le site municipal.

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  • Le 13 novembre 2012 à 21:06, par Tederic M.

    "Le village de Sos en Albret, ancien oppidum romain, est situé à la fois dans le sud-ouest de la France et dans le sud-ouest du département de Lot-et-Garonne, lui-même limitrophe des départements des Landes et du Gers. Il bénéficie d’une diversité de paysages et de cultures qui rend la région propice à toutes sortes d’activités. Notre terroir est doux et tranquille et ses coteaux boisés, ses vallons riches en vergers, en champs de maïs, de tournesol et de vignobles s’y entremêlent pour le bonheur des visiteurs.

    L’ambiance générale y est amicale et l’accueil des habitants toujours convivial.

    De plus, les industries y étant rares, l’atmosphère est des plus saines. "
    http://www.syndicat-de-sos.fr/
    Je remarque que le mot "Gascogne" ne figure pas sur la page d’où j’ai pris l’extrait ci-dessus.

    Pour avoir une idée de l’activité économique :
    http://www.syndicat-de-sos.fr/entreprises.html
    J’ajouterai bien sûr la maison de retraite.
    Sos compte environ 500 habitants (on est loin de la taille de Saint-Sever, mais Sos a décliné, je crois, en population), et se situe dans un pays de forêts et de prairie en bordure des Landes, donc peu peuplé.

    Si on tente de distinguer ce qui ressort de l’économie résidentielle (liée par exemple aux retraités) et de l’économie productive, c’est franchement la première qui l’emporte.

    Je vois cependant des vaches, des moutons, des chevaux... et des fermes qui proposent de la vente directe de produits du terroir (y compris de l’Armagnac).
    Il ne faut pas désespérer que se développe, grâce à quelques entrepreneurs qui aiment le pays et ne cherchent pas le gain rapide, une activité économique endogène, c’est-à-dire pas résidentielle, pas liée uniquement à des pensions de retraites versées d’ailleurs...

    Sos est vraiment de la Gascogne profonde : un peu trop loin d’Agen et de Mont de Marsan pour que des pendulaires de ces deux villes s’y installent. Toulouse et Bordeaux, n’en parlons pas !
    Mais c’est aussi une chance !
    Je n’ai pas vu de lotissement.
    Zone d’activité ? Il y a celle des Pusoques, là où il y avait jadis une scierie. Mais elle ne fait pas genre nouvelle zone d’activités goudronnée et parkingisée.
    Quant à la place des cornières, comme commerce de base, il n’y a guère que la pharmacie, la Poste (souvent fermée) et un restaurant.
    Y remettre de la vie n’est sans doute pas chose facile.

    A observer avec soin.

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  • Le 14 novembre 2012 à 10:05, par Tederic M. Sos, at "the Edge of the Landes Forest"

    http://members.virtualtourist.com/m/68d05/15501/
    Pour ceux qui lisent l’anglais, un point de vue anglophone sur Sos.
    On y remarquera (décidément, y a du boulot !) que les mots Gascogne ou gascon n’y figurent pas, mais que par contre... "at the edge of the Aquitaine region. Just a few kilometres away, is the border with Gers and the Midi-Pyrenees"...
    Bref, la frontière administrative départementale et régionale est mise en avant, alors qu’elle ne signifie rien en termes culturels ou paysagers.

    Le côté terre à terre des habitants de Sos, l’absence de déformation touristique, est soulignée par l’article.
    On y apprend aussi qu’un film a été tourné dans le vieux Sos et que de fausses enseignes et devantures de magasin à la vieille mode en sont restées. Voici qui pourrait brouiller nos recherches de témoins du temps ancien...

    Par ailleurs, j’ai vu que la place des cornières (ou "arcades") s’appelle "place du président Fallières", du nom du président de la République qui venait du coin.

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  • Le 18 novembre 2012 à 13:11, par Desman

    Hum, le point de vue anglophone me semble être francophone en fait. J’ai rapidement lu quelques phrases en anglais et j’y ai trouvé quelques gallicismes manifestes.

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  • Le 20 mars 2015 à 21:38, par Tederic Merger Plaço dou Mourét !

    Cette jolie place aux cornières s’appelle la place Armand Fallières.
    Sur le cadastre napoléonien, je vois qu’elle s’appelait "Place du Mouret".
    La rue qui y accède, d’où j’ai pris la photo, est la rue Porte du Mas (je lis sur le cadastre napoléonien "rue Porte du Maa", mais ça doit être dû à une drôle de manière d’écrire le "s" final : pour "Sos", je lis aussi quelque chose comme "Soa" !).

    Anciennement, l’église était sur cette place ; le tracé de ses fondations a été dessiné par terre dans l’aménagement actuel.

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  • Le 20 mars 2015 à 22:13, par Caius Julius Cesar Une entrée de la place centrale

    Que de souvenirs ! Ce diable d’Adiatuanos a donné bien du fil à retordre à mon petit Crassus.

    VAE VICTIS !

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  • Le 15 septembre 2021 à 09:04, par Tederic Merger Les embans de la place centrale (Fallières, du Mouret...)

    Il manquait cette photo (septembre 2021)...

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  • Le 15 septembre 2021 à 09:16, par Tederic Merger Une entrée de la place centrale

    En réponse au gran de sau de Vincent de 2012 ci-dessus

    Mais même si ces bourgs devaient développer une activité, celle-ci se déroulerait justement dans les zones du même nom, en périphérie, près de déviations et autres rocades, où pourrait pousser avec aise un McDo où ceux qui y travailleraient iraient alors déjeuner.

    A Sos, il n’y a ni déviation ni rocade, mais l’activité - faible à ce jour mais pas inexistante - tend à se déplacer vers la place Delbousquet (en contrebas de la place aux embans ci-dessus) qui a l’avantage d’être directement accessible depuis la route principale, qui est, elle, très passante (camions, voitures...).
    Un exemple frappant de cette migration, le déplacement de la pharmacie d’une place à l’autre. La pharmacie transférée depuis la place des embans...
    ... vers la place Delbousquet, qui devient (…)

    Sos - transfert de la pharmacie de la "place des embans" à la place Delbousquet
    Sos - transfert de la pharmacie de la "place des embans" à la place Delbousquet
    La pharmacie ne quitte pas le bourg mais se déplace vers un endroit plus visible et plus accessible en voiture.

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  • Le 15 septembre 2021 à 09:28, par GSG Une entrée de la place centrale

    Le déplacement des pharmacies vers l’exterieur des bourgs est un phenomene très actuel et inquiétant. Saint Vincent de Tyrosse, qui avait encore deux pharmacies dans la rue principale il y a quelques mois, n’en a plus une seule.
    On dit que les promoteurs des nouveaux centres commerciaux/médicaux menacent les pharmaciens existants en centre bourg de faire venir de nouveaux venus si eux-mêmes ne suivent pas.

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    • Le 15 septembre 2021 à 09:46, par Tederic Merger Mutation subtile

      Dans ce contexte préoccupant, Sos limite donc les dégâts, puisque la pharmacie se déplace (de la place aux embans à la place sans embans !) mais ne va pas en périphérie.

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