Albret néracais Gascogne médiane

Andiran


 

Lassale / La Sala / La Salo

en graphie alibertine :

Lassala + (la) Sala
Prononcer entre "Lassale" et "Lassalo". "Ce nom vient du germanique salla (...)

sala / maison seigneuriale

Ancien mot gascon, d’origine germanique.


[Vincent.P]

Aquera "sala" qu’apartengot a la mia gran-mair dinc a la soa mort, en 1985.
Mès ne pensi pas que sabèva çò qu’èra ua sala...
Los darrèrs bordilèrs qu’eran d’origina italiana. Santi, Cescatti... Aquestes darrèrs que la crompèn quan estot venuda.
N’i soi pas anat mei que tres còps, pensi.
Mès que n’èi arrecaptat preciosament ua foto de 1961 o 1962. (Andiran)
Lassale, été 61 ou 62...

[Tederic]


 

Grans de sau

  • Lassalle et ses 19,5 ha de terre ont été achetés par mon arrière grand-père Jean Barrère en mai 1918 pour la somme de 25 000 francs, à Mademoiselle Jeanne Larroze demeurant au Château du Martinet à Barbaste.
    Celle-ci venait d’en hériter de son père Albert Larroze (1), avocat et chevalier du mérite agricole, qui l’avait lui-même reçu en donation-partage en 1886 de son père Victorien Larroze, chevalier de la Légion d’honneur et de Saint Grégoire. Et ce dernier avait hérité Lassalle de son père en 1833.
    L’acte notarié ne remonte pas plus loin. Dommage ! A quelle époque Lassalle (qu’on devrait écrire "La Sale") a-t-elle perdu son statut de "sale" (maison seigneuriale) pour devenir une simple borde (métairie) ?
    L’acte notarié mentionne la maison commme "maison pour le colon". Je pense que "colon" est une variante de "métayer" ("bordilèr/bourdilè" en gascon).

    Pour mon arrière-grand-père, cet achat a dû être important, peut-être le plus signicatif de sa vie. Son père (Jean Barrère également) a été "propriétaire cultivateur" à Maïnine (à Gueyze près de Sos). Et lui-même a été "régisseur" : j’imagine qu’il surveillait les domaines de quelques "Moussus" (Messieurs) ; peut-être contrôlait-ils leurs métayers ; dans ce cas, devenir lui-même "mèste" de Lassale était dans une trajectoire logique mais plutôt ascendante ; surtout en prenant la suite des Larroze, qui étaient manifestement des "Moussus"... (2)
    En plus, il s’implantait sur la rive droite de la Gélise, sur ce qu’on appelle le "Terrahòrt", plus riche que le sol landais.

    Mais l’âge d’or du métayage était passé depuis longtemps, et les lois sociales du Front populaire allait "aggraver" le sort des "mèstes".

    (1) Albert Larroze avait pour épouse Anne d’Andiran, dont le nom est significatif.
    (2) Jean Barrère fils s’était marié en 1891 au Surret (Réaup) avec Anne Cazeneuve (récemment rappelée d’émigration au Pérou) ; un mariage qui semble lui avoir été avantageux sur le plan patrimonial.

    Pourquoi est-ce que je livre ces détails à Gasconha.com ?

    D’abord dans l’espoir de transmettre au delà de moi quelque chose de ces vies ordinaires, mais peut-être représentatives.

    J’ai déjà émis le voeu de construire une base de données de l’histoire des maisons rurales gasconnes, comme il existe des bases de données généalogiques.

    On peut commencer avec les lòcs de Gasconha.com, en leur ajoutant des informations historiques sur les familles qui les ont possédés ou habités, des photos anciennes...

    Cela permettrait de voir des maisons qui n’existent plus (comme "La Bastisse" à Villeton), de comprendre leurs noms (comme "Margot Lane" à Puch d’Agenais), de suivre leurs modifications dans le bâti, dans leur statut (métairie, maison de mèste...).

    Alors, j’attends vos documents : si chacun partage ici les documents qu’il trouve pour des maisons gasconnes qui lui tiennent à coeur, la base de données prendra son essor !


Un gran de sau ?

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