Gabardan Gascogne médiane Landes de Gascogne

Gabarret

- Tederic Merger


 

Le Placeau

en graphie alibertine :

(lo) Placeu
Pron. "(lou) Placéw". Le mot français placeau gasconisé ?

FANTOIR : Rue du Placeau annulée ! (c’était laquelle ?)
Le CN (A Lalanne) situe précisément le lieu "Placeau".
L’entreprise Sarreméjean semble aujourd’hui sur cet emplacement, près des arènes.

Sarramejan

D’ailleurs l’agréable place plantée de platanes devant les arènes semble être appelée de nos jours le Placeau des Arènes. (Gabarret)
Les arènes

placeau a en français un sens qui s’éloigne un peu de place : « Petit espace où sont installés ensemble quelques jeunes plants d’arbre ; pépinière » dit le Wiktionnaire.
Est-ce que ce Placeau de Gabarret faisait référence à ce sens français particulier ? Prononcé à la gasconne, ce devrait être "placéw", comme le confirme ceci :

Béroy placéou capérat dé bérduro
Te hès ayma pér toun aspect ta dous
Toun cèou, toun sol et ta bèro naturo
Hè énflama lou co aous amourous

La course landaise et son patrimoine - Les arènes de Gabarret


 

Grans de sau

  • Les WC du Placeau.
    Tellement jolis (néo-basco-landais) qu’on a envie d’y aller même si on n’a pas envie !-)
    En plus, très propres et en ordre le jour de ma visite, le 28 mai 2022.
    Manque un lavabo, peut-être, ou j’ai mal vu ?

  • J’aurais dit placèu avec un e ouvert.

  • Adiu Gaby !
    Je ne maîtrise pas cette question èu/eu ; c’est agaçant, et c’est un petit problème récurrent pour toutes les transcriptions en graphie alibertine de noms ou mots en -eu (Mateu, Carboneu...) que je fais pour Gasconha.com...
    Dans le cas présent, je me suis aussi posé la question, et ce qui a fait pencher la balance, c’est le poème déjà cité un peu plus haut, et qui semble très précis sur la différence accent aigu/grave :
    Béroy placéou capérat dé bérduro
    Te hès ayma pér toun aspect ta dous
    Toun cèou, toun sol et ta bèro naturo
    Hè énflama lou co aous amourous

  • J’aurais dit que les mots venant de -ellum/-ellus ou de -eau français prennent un accent grave, mais bon, va savoir ! Et puis il faudrait regarder l’étymologie à chaque fois.

    drapèth - drapèu
    morèu

    D’ailleurs, je me demande si des mots comme morèu (fauvette ; mûrier) ne viennent pas de -elum/-elus avec un seul l, ce qui donne donc un -u comme -alum donne -au.

  • (j’écris à chaud, en y réfléchissant en même temps !)

    batèu
    Carbonèu (ce suffixe m’intrigue ; ça ne peut pas être un gallicisme sinon ça serait Xarbonèu)
    Boirèu (Boireau francisé)
    bèu(-pair, -frair)
    ...

    En revanche :
    peu

    Je ne sais jamais pour
    heu/hèu (fiel ; fief)
    meu/mèu

  • Gaby, je dirais pareil.

     peu a un é fermé parce qu’il vient de pilum (i > é).
     pèth a un è ouvert parce qu’il vient de pellem (ell > èth),
     hèu de fĕl, mèu de mĕl (ĕ bref > è)

    Quelques mots hésitent, mais c’est surtout une question de parler :
    neu/nèu (nivam, on attendrait neu), meu/mèu.

    On ne peut guère se fier aux graphies anciennes concernant é/è, notamment parce que la prononciation ou les conventions ont évolué (on lit parfois “frére”, etc.). Voir par exemple https://fr.wikipedia.org/wiki/R%C3%A9forme_de_l%27orthographe_fran%C3%A7aise_de_1878

    Dans le cas du gascon, n’en déplaise à nos puristes alibertins et béarnistes, la différence perçue dans les finales accentuées en é ou è n’est pas toujours évidente. De nombreux poètes félibres faisaient rimer les deux ensemble, au sud comme au nord :
    planhets / anhèths (Lamaignère)
    m’interèssa / peguessa (Dauger)
    vueita / hèita (Lagravère)
    prètzhèit / espleit (Palay)
    etc.


Un gran de sau ?

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