Aran Pyrénées

Vielha e Mijaran


 

Restaurant "Bòrda Benjamin"


Une des rares "bòrdes" que j’ai pu admirer pendant mon rapide passage au val d’Aran.
Elles tombent quasiment toutes en ruines et semblent attendre patiemment d’être rasées pour pouvoir faire place à ces horreurs de dortoirs pour gens à pognon.
[Hlo]


 

Grans de sau

  • Et tu n’as pas pris de photo de ces horribles dortoirs, juste pour qu’on se fasse une idée ?

  • Je ne veux pas jouer mon numéro favori mais tout de même, c’est simplement la conséquence d’un développement économique décentralisé keynésien mal compris donc axé sur le court-terme car biaisé par l’intérêt local, c’est-à-dire le choix du tourisme de masse avec les dégats environnementaux que l’on sait.
    Le Val d’Aran est la station de ski des riches barcelonais et si les Catalans sont espagnols quelque part, c’est dans cette capacité à sortir de terre des trucs hallucinants de laideur.

    Un des nombreux paradoxes du centralisme français, c’est d’avoir au fond congelé la Gascogne dans les années 50 (à quelques exceptions dont les projets pilotés par l’Etat : Mourenx, ...) ce qui au final nous a épargné certains dommages.
    Comme c’était trop injuste, nous nous employons actuellement à combler le retard ...

  • J’ai des photos de plusieurs centaines de maisons aranaises (qui ne sont pas toutes des bordes mais souvent des immeubles car le Val d’Aran comptait plusieurs vraies villes depuis longtemps -Les, Bossòst, Vielha-)
    Il faut quand même avoir du caca dans les yeux ou être d’une totale mauvaise foi pour ne pas les voir !

    Réponse de Gasconha.com :
    Demorem cortés, Txatti !
    N’i a pas aci nat subjècte de disputa : que i a sonqu’ua confrontacion de las impressions qu’an avudas quauques uns de nosautes en passar "pera Vath".

  • Écoute Txatti, j’estime ne pas avoir de "caca dans les yeux" (quant à ma mauvaise foi... je ne vois pas quel intérêt je trouverai à raconter des conneries) mais j’ai eu l’impression lors de mon court séjour là-bas, en comparaison avec certains villages des pyrénées gasconnes, que le développement économique dû à la station de Baqueira avait éradiqué "la plupart" des habitations traditionnelles des villes et villages que j’ai pu visiter (je ne suis pas allé partout, pas le temps).
    Après, toi tu n’as pas cette impression (sûrement parce que tu as l’occasion de t’y rendre plus souvent), certes !
    Tu as sans doute raison, donc au lieu d’essayer de prouver à tout prix que j’ai tort en utilisant ce genre de tournures de phrases, poste plutôt tes photos de bordes et d’immeubles aranais, je serai le premier ravi de les voir.

  • Non soi biarnés, alavetz "aver cacà enes oèlhs" n’a arren de descortés ena boca mia ni pelejèra enes mots mies senon hami de tornar botar un xinhau de vertadèr enes comentaris e impressions sus era situacion arquitecturau dera val d’Aran.

  • Aucun rapport avec le sujet mais je commence à me demander pourquoi un tel acharnement de certains (pas seulement sur ce site) à vouloir sans cesse faire croire que les béarnais sont des gens hautains et qu’ils prennent les autres pour des moins que rien...
    On n’est plus au 15ème siècle, là !
    Je veux bien qu’on plaisante (heureusement d’ailleurs), mais là ça devient systématique et franchement énervant, pour moi en tout cas.

  • Les autres Gascons ont à notre endroit les mêmes ressentiments que nous-autres pour les Basques.
    L’arrogance béarnaise est une réalité, teintée de protestantisme et renforcée par l’occitanisme orthézien.
    Nous sommes les chicaneurs et les procéduriers de Gascogne : du cynisme et une certaine hypocrisie.
    C’est la conséquence de siècles de guerres valléennes et de procès à Bordeaux ou Toulouse, voire encore auprès du Roi.

    Evidemment, ces mentalités s’évanouissent et on aurait du mal à reconnaître des différences aujourd’hui.
    A noter que les Lanusquets entretenaient le même genre de relations avec ceux de Chalosse et plus tard avec ceux de Bordeaux, qui possèdaient les pignadas.

  • E conéixes eth arreproèr "Biarnés faus e cortés ecca." ? Qu’ac cau hèr mentir, qu’ei tot.

  • Ce que je voulais dire, c’est qu’aujourd’hui l’arrogance béarnaise (qui a bien sûr été réelle jusqu’à récemment) n’est plus une réalité, et qu’il n’est pas besoin de le remettre sur le tapis à chaque fois que quelqu’un est en désaccord avec un béarnais...

  • @ Txatti : Je le connais bien et pour cause ça me rend bien mal à l’aise, en tant qu’à moitié Béarnais et Bigourdan.
    Comme quoi la vie peut parfois être vache.

    Réponse de Gasconha.com :
    On peut cependant imaginer pire, comme destin.

  • Comme être basco-béarno-bigourdan ? :D

  • Bonjour,
    Je vais un peu participer à ce débat au sujet des ethnotypes.
    Je n’en ai pas l’habitude mais il est passionnant.
    Tout d’abord, le "Lanusquet", comme vous dites, se sentait, et à juste titre, méprisé par ses voisins Chalossais ou Girondins.
    Voici l’exemple de mon oncle paternel qui, intégrant le séminaire d’Aire dans les années 1930, se vit reçu par le père supérieur :
    "-D’où venez-vous mon enfant ?

     De Biscarrosse, mon père.
    -Ah ! Le pays des sauvages !",
    le tout sans plaisanter le moins du monde.
    D’autre part, l’animosité envers tout ce qui est 33 est encore perceptible mais tend à s’effacer avec l’arrivée d’une forte population exogène.
    Par exemple à Biscarrosse, où nous sommes frontaliers avec la Gironde, le sentiment anti 33 était très fort quand j’étais gamin.
    Pour nous, 33 équivalait à Bordelais, donc citadin, donc à baffer dès que possible dans les bals ou sur les stades de rugby.
    Les 33 étaient les "gardons" et les 47 les "doryphores", avec tout de même moins de bonhomie pour les premiers.
    Ils nous le rendaient bien et nous méprisaient pas mal en nous appelant les "bouffeurs de pignes".
    Je dis en passant que, géographiquement parlant, ils sont plus Landais que les Chalossais et des pignes, ils en ont pas mal aussi.
    J’ai entendu des réflexions de vieux Testerins, au stade justement, pour lesquels, sans eux, les Landais seraient encore dans les branches de leurs pins.
    Il est amusant de constater que la plupart de ces papis étaient issus de familles landaises émigrées.

    En ce qui concerne les Gascons et les Béarnais, vu d’ici et de manière totalement subjective.
    Tout d’abord, il semble exister un complexe de supériorité gascon par rapport aux Occitans et, à l’inverse, une espèce d’agacement teinté de complexe d’infériorité.
    D’où peut-être l’acharnement anti-gascon de certains.
    La Gascogne et les Gascons, ça les enquiquine quelque peu, comme une espèce d’épine dans le pied occitan, le truc qui fait que ça ne marche pas comme on voudrait, le grain de sable.
    Puis à l’intérieur de l’aire gasconne, ce sont les Béarnais qui semblent avoir un petit complexe de supériorité, teinté d’un certain mépris vis à vis des autres Gascons.
    Puis il y a l’agressivité des Béarnais, et de certains Gascons, vis à vis des Basques. Cela semble encore traduire un sentiment d’infériorité, ou peut-être de frustration et de jalousie. Je citerai pour exemple l’attitude des Gascons de Bayonne qui détestent les Basques car ces derniers réussissent mieux (c’est un euphémisme) à préserver leur identité.

    Enfin, je termine en disant que les jeunes Landais du Sud du département se sentent très attirés par le Pays basque et se disent même plus facilement basques que gascons.

    Voilà, je ne sais pas trop ce que valent ces réflexions, j’espère que ça ne fait pas trop café du commerce ou sociopsychologie à deux balles.

  • Nous sommes bien plus que faux-culs quand nous nous indignons devant ce qu’est devenue Vielha et ses alentours. J’ai connu l’ancienne ville et à son souvenir, j’éprouve aussi quelque nostalgie.

    Ceci dit, allez donc faire un tour à Saint-Lary, au Pla d’Adet, allez admirer ses tours qui dominent la vallée, allez voir les ouvertures à meneaux et trumeaux renaissance "made in je ne sais où" qui n’ont rien à faire dans la "grande rue" et même les horribles hôtels des années 50. Comparée à tout ça, même si elle est architecturalement uniformisée, Vielha ne fera aucun complexe.
    Aqueth Sen Lari, quei era antitesa deras Pirénéas et que no s’assembla à aren, aren !


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