Pays de Buch Gentilés en -in Landes de Gascogne Mar e còsta gascona / Ma é coste gascoune

La Teste-de-Buch / La Tèsta de Bush


 

Le Pyla / Lo Pilar o Lo Pilat ? / Lou Pilà ou Lou Pilat ?

en graphie alibertine :

(lo) Pilar
Prononcer "Lou Pilà"

pilar / pilier, empilement

Prononcer "pilà". variantes : pielar... (à confirmer)


[Photo de Vincent.P]

On aurait pu croire que la version gasconne authentique était "Lo Pilat", mais ce serait plutôt "Lo Pilar" (prononcer "Lou Pila").
A confirmer.


 

Grans de sau

  • Où la mode hellénique a fait des ravages. On a longtemps vu des grecs sur le Bassin. Il y a encore certains érudits locaux qui le soutiennent mordicus et sans rire le moins du monde.
    Le massif dunaire du Pilat est en fait constitué des dunes de Pissens e des Gaillouneys.

  • Pour la signification et l’histoire de la dune, voir "Le Pilat, la grande dune et le Pays de Buch" Arpège 1983.

  • Tiré du site toponymielateste.free.fr :

    "Actuellement déformé par l’adoption de l’artificiel Pyla, la pile, le tas de sable, lous pillars (1484), lou Pila (1556) est un nom qui migre du nord au sud en fonction du déplacement des passes d’entrée du bassin."

    C’est donc plutôt "pilar" (le "r" final ne se prononce pas), qui veut dire "tas".

  • Les révisions de l’été : doit-on écrire Pyla ou Pilat  ?

    Une petite idée du niveau identitaire en Buch à la lecture des commentaires :

     La figure classique de l’autochtone qui pense toujours mieux savoir qu’autrui, même dans l’erreur :

    Moi je suis né ici il y a 66 ans passés, et à l’école comme dans le langage de tous les jours, j’ai toujours vu le mot écrit PYLA, tout le reste provient de ce que le "parisianisme" envahissant peut nous apporter de négatif et de malodorant...Pour moi c’est, et ça restera toujours : LE PYLA .

    Si l’on peut s’inquiéter des ravages de l’héliotropisation de la côte gasconne, attribuer au "parisianisme" l’orthographe "Pilat" alors même que la carte de Cassini la mentionne au XVIIIème siècle est de la stupidité pure et simple ... surtout quand il s’agit de défendre l’orthographe "Pyla", qui elle n’a pas encore 100 ans.

     Un contributeur "occitan", avec avatar de la croix de Toulouse, qui va défendre "Pilat" au nom des Occitans des lieux. Toujours la même chanson : la louable volonté de défendre un totem senti comme ancré, mais avec un vocabulaire qui n’a jamais pris.

    C’est pilat car les occitans sont bien les habitants de la région.

     L’inévitable référence désormais à la chocolatine : je n’en peux plus de la chocolatine ! Dans quel monde vivons-nous pour que le nom français d’une viennoiserie soit devenu le seul symbole identitaire d’un pays ?

    Voilà nous y sommes les bobos de parisiens sont là, ils faudra dire pain au chocolat pas chocolatine et pilat ou pylat ou Blay ou Blaye ?

    Au final, ces commentaires anodins (on retrouve les mêmes en gros en commentaires du lien sur Facebook) montrent clairement combien l’acculturation est importante.

    Pour ce qui est de trancher le débat au demeurant, je crois que des indices concordants tendent à prouver (cf discussion ci-dessus) que c’est bien pilar "tas", auquel cas, Pyla comme Pilat sont fautifs.

  • Moi aussi je deviens allergique à la chocolatine... pas forcément la viennoiserie elle-même, mais qu’on brandisse ce mot comme preuve de vitalité d’une différence "Sud-Ouest".
    Cartographie de chocolatine et pain au chocolat

    S’il ne reste que ça - et le mot "poche" employé pour "sac"...
    Quand on sait qu’il y a deux siècles le peuple gascon avait encore du mal avec le son "v" (qu’il prononçait b, le gascon n’ayant que le son b)... ça oui, c’était de la différence !

  • Bien sûr Tederic, cela semble anodin de dire chocolatine au lieu de pain au chocolat, mais si tu savais, lorsque je reviens au pays, combien cela fait chaud au cœur de le voir écrit dans la boulangerie, toi et Vincent comprendraient qu’en fait, rien n’est anodin à 100%. Même le mot poche pour sac. Quand tu vis loin de tes bases toutes ces petites choses ont plus d’importance qu’il n’y paraît.
    P.S. content de t’avoir rencontré à Dax.

  • On entend souvent que le gascon n’a pas de "v" mais c’est faux... Les parlers entourant Capvern, quelques coins parsemés en Comminges (montagne) et du Couserans disent "v" à tout va. Chaque "b" en est transformé, à l’initiale ou en intervocalique, même si le mot originel est bel et bien avec un "b".

    A titre d’exemple, à Escos, dans les Baronnies, une femme m’a dit "aqueth, qu’a Vacas Vlondas" (aqueth qu’a bacas blondas), qu’a moneda a la vanca (banca), etc...

  • Ne serait-ce pas dû à une hyper-correction provoquée par l’apprentissage du français ?

  • Rien n’est anodin, mais l’on est en droit de trouver que le petit chauvinisme "Sud-Ouest" (à ce titre, peu réductible au fait gascon défendu ici même) autour du terme chocolatine, est symbole d’une acculturation massive.

    Quand un peuple n’a plus qu’un terme de français régional pour faire état de sa différence, c’est que cela ne va pas.

  • Vraiment , mon pauvre Vincent, toujours raison.
    Il n’a jamais été question de n’avoir qu’un terme à défendre.

    Quand un homme est incapable de faire preuve d’un peu de simplicité envers l’emploi un mot, c’est que cela ne va pas .

  • Il ne s’agit pas de l’emploi d’un seul mot mais de son utilisation totémique. C’est notre rôle de nous interroger sur les modes et de mettre en avant ce qu’elles ont de superficiel.

    Le cas de chocolatine est d’autant plus emblématique que c’est là un terme de français régional connu également dans les Charentes, en Aveyron, ... et au Québec.

    On s’en fout de la chocolatine.

  • E jo que m’en fouti tanben Vincent...
    C’est vous qui l’avez érigé en totem. Si vous vous en foutez, alors n’en parlez pas en premier et n’en faites pas un sujet.
    D’ailleurs vous n’êtes pas cohérent, si je prends un exemple, pour le Pyla il faut se méfier des autochtones, mais pour le luy, c’est vous, qui êtes né dans le pays des luys qui donnez votre version d’autochtone...
    Vous êtes la science infuse....

    • Il est très difficile de discuter avec vous parce que vous êtes, sans méchanceté, à côté de la plaque et un peu déconnecté des réalités du terrain, notamment médiatiques.

      Depuis quelques années, sur le net, ou dans des journaux comme Sud-Ouest, la chocolatine devient comme une sorte de symbole d’une identité SO floue, résumée à des clichés. Depuis 2 semaines par exemple, le groupe Pichet fait la promotion de ses cages à poule bordelaises avec la chocolatine en pleine gare Montparnasse.

      Gasconha.com me semble avoir l’ambition de s’extirper des clichés. Et surtout de promouvoir une identité gasconne qui n’est pas réductible au sentiment trop peu net du Sud-Ouest.

      Si vous n’êtes pas apte à comprendre que dans cette optique, le buzz de la chocolatine est un piège pour l’affirmation d’une identité gasconne mal en point, il n’y a rien à faire.

  • Adiu Tederic,

    n’èi pas minjat lion. Qu’éi minjat las darrèras chocolatines diluns abans de tornat en bretanha.
    A que matin qu’èi minjat un pan au chocolat (situation géographique oblige).
    Que soy agaçat en cause lo cap de bos de lo Vincent .

    Au rebéde à un aute còp.

    « PS excuse mon mauvais gascon, mais je te réponds à la volée »

  • OK Vincent, je me contenterai du pastis et de la tourtière.
    Adiu la chocolatine et vive le Québec qui est, comme vous le dites, concerné par cette grave affaire...

  • L’hyper-correction m’étonnerait car, dans ce cas-ci, cela se retrouverait partout en gascon. Je pense plutôt à un trait très archaïque, une sorte de substrat. Mais quelque chose de totalement inconscient pour la majorité des locuteurs (si on leur demande, ils diront qu’ils ont dit "b", pas "v").

    Exemple : à Saint-Lary (09), une femme qui s’appelle Barthe prononce "Varthe" quand elle parle gascon et "Barthe" lorsqu’elle s’exprime en français. Le plus drôle, c’est qu’elle n’en a aucune conscience puisqu’elle me soutient qu’elle a dit "Barthe" (mais l’enregistrement est catégorique !)

    Idem, cette même femme dit "Vesançoû" pour dire "Besançoû" (Besançon en Franche-Compté où ils partaient en nombre comme colporteurs) : pourquoi auraient-ils transformé un "b" en "v" puisqu’ils connaissaient parfaitement la prononciation de cette ville, étant donné qu’ils y vivaient ?

    Dans le même genre de prononciation inconsciente, une femme, au nord de Lannemezan, dans une aire linguistique qui transforme quasi-systématiquement le "s" intervocalique en "d" me dit que sa soeur habite à "Telhoudo" (Tilhouse, dans les Baronnies). Comme je trouve cela drôle puisqu’elle transforme même les noms de lieux, je lui fais répéter, une fois, deux fois, trois, feignant de ne pas comprendre. A la fin, je lui demande de m’épeler et elle me dit cette phrase magnifique : "Télhoudo : t-e-l-h-o-u-s-o : Télhoudo", qué !!

  • Très intéressant.
    Comme il n’y a pas de différence phonologique entre /v/ et /b/, c’est-à-dire //β// gascon, la confusion est normale, mais si elle atteint aussi le b initial, stable, c’est étrange car irrégulier. La plosive b serait la forme de référence, latente, du phonème, le v une réalisation dont la raison échappe.
    De même le z serait une variation du d. Faut-il alors soupçonner que le nombre de phonèmes locaux est plus faible que ce qui est généralement décrit ? N’est-ce qu’une question d’environnement : une simple adaptation dans la chaîne parlée (mais selon quelles régularités ?). Expliquer le v de vlondas par sa fonction d’épithète serait pousser bien loin l’influence de la syntaxe.
    Y a-t-il des faits de ce genre dans les paires t/d, s/ʃ, ʃ/ʒ et dans les finales (-β) ?


Un gran de sau ?

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