Graves & Cernès Pays negue Landes de Gascogne

Hostens

- Vincent P.


 

Gaston

en graphie alibertine :

Gaston
Prononcer "Gastoun". Ce nom de famille s’est diffusé assez largement en (...)

Gaston Gaston

Prononcer entre "gastou" et "gastoung". D’après le site des noms de J. (...)

Cette maison est fort originale, je n’ai jamais vu une telle forme. J’aurais aimé la voir de tous les côtés.


 

Grans de sau

  • Il faut aller sur le site des architectes Sarthou et Michard puis dans la rubrique projets/maisons et villas. Elle y est. C’est une restauration à l’identique et, il faut le dire, parfaitement réussie, de la maison ancienne du lieu.

  • J’y suis passé aujourd’hui, je n’ai pas osé aller voir les propriétaires pour visiter. Très grand airial, bien entretenu. Au début du chemin, sur la route de Joué, il y a une espèce de maison d’hôtes qui s’appelle Larroudeya et qui est assez jolie aussi.

  • Cette magnifique maison et son airial se sont retrouvés en plein milieu de l’incendie du 9 août. J’espère qu’elle n’a pas brûlé, ni celle des Arroudéys (chambre d’hôtes l’Arroudeya). Si quelqu’un a des nouvelles.

  • Voici la maison vue de face. Magnifique restauration. Je pense qu’elle n’a pas brûlé, protégée par son airial. Tant mieux !

    [Note de Tederic : les 16 ou 17 maisons qui ont brûlé sont dans la commune de Belin-Beliet ; donc Gaston est sauvée, même si la forêt autour a brûlé !]

  • Je suis allé voir lors d’une balade à moto aujourd’hui même. L’airial de Gaston a bien joué son rôle. Le feu a contourné la propriété, tout est brûlé autour mais le plèir est quasi intact, ainsi que la maison et toutes celles qui sont entre Gaston et l’Arrodèir. Les pompiers ont sans doute très bien travaillé pour protéger les habitations. Entre Beliet, Hostens et retour Belin par Joué, le pinhadar est presque entièrement calciné, souvent jusqu’aux cimes. C’est un paysage de désolation mais, paradoxalement, cela me touche beaucoup moins que les forêts usagère et dunaire de La Teste, que je redoute de voir une fois que la route, jadis enchanteresse, de Biscarrosse au Pilat aura été rouverte. Quant à la jolie plage de Cazaux, je ne sais pas si je vais avoir le courage d’y aller. En fait, tout a brûlé jusqu’à Maubruc, Cure Pipe et Peyroutas qui ont été épargnés. Côté mer, tout ou presque a disparu entre La Salie sud (Wharf) et le rond-point de la dune où se trouve le parking des visiteurs. Quant au pare feu de la limite, je suis allé le voir depuis la plage et c’est vraiment très impressionnant. On le voit très bien sur le film que je mets en PJ, entre Los Lamanhs e La Truca, entre 200 et 300 mètres de large sur 5300 mètres de long. Il y a pas mal d’endroits où la cime des pins est encore verte mais beaucoup de ces arbres ont en fait le tronc qui a brûlé et ils vont mourir. Certains îlots ont été épargnés. Le Truc de la Truca, point culminant de la Montagne de La Teste, a brûlé. Le feu s’inscrit dans un vaste quadrilatère dont les sommets sont le rond point de la dune, La Salie sud, Maubruc et les Miquelots (en gros).

    https://youtu.be/6OWC-uKfCMc

  • Voici le périmètre incendié dans la lande girondine. La carte ne tient pas compte des îlots épargnés par le feu, comme Gaston, l’Arrodèir et la plupart des quartiers.

  • J’ai également assez peu de peine quant à la disparition du pignada artificiel de Landiras I et Landiras II, je me félicite de la survie du bâti humain (dont les églises anciennes comme Rétis), et j’ose espérer que ces feux viendront mettre un terme à l’urbanisation de la lande girondine, conçue comme une réserve foncière pour lotissements et panneaux photovoltaïques. Je souhaite que l’on replante mieux, que l’on restaure les milieux lagunaires dans leur totalité, et que l’on s’inspire des airials landais pour la présence humaine que l’on tolérera à nouveau. Et dans mes plus grands fantasmes, j’aimerais sur quelques endroits le retour de la lande rase.

    Pour la forêt usagère, c’est évidemment autre chose, la forêt de dernier rideau avant l’océan est souvent ce qu’il y a de plus beau dans le massif landais, mais j’avoue une certaine curiosité à découvrir le port de Cazaux, à nu, au milieu des sables, et des dunes ayant perdu en fixation. Pendant une courte période de quelques années, nous allons traverser les dunes, le milieu tel qu’il est naturellement (car la forêt usagère n’est pas naturelle, elle est de la main de l’homme, juste à date plus ancienne). Cela m’excite assez.

  • Je suis allé à Cazaux. C’est désolant. Tout est roussi, les garbailles jonchent le sol et bientôt les pins calcinés seront chauves. En attendant l’immense coupe rase. Ce qui est étonnant c’est que, déjà, la végétation repousse sur les cendres. La route entre Biscarrosse-Plage et le Pilat est toujours fermée.
    Voici en prime une photo faite hier, où l’on voit votre serviteur pour donner une idée de la dimension du pare-feu pratiqué entre l’océan et l’étang, sur la limite Buch/Born. C’est vous dire s’ils ont eu peur que le feu saute dans les Landes et poursuive sa route vers Mimizan à travers le CEL. Ils ne l’ont arrêté qu’au wharf, à cinq kilomètres à peine au nord. Quand on sait la vitesse à laquelle ils se propageait, il aurait été à Biscarrosse en moins d’une journée.

    • Ce pare-feu va hélas creuser le fossé entre les deux départements (Landes, Gironde), et accréditer encore plus l’idée que du côté girondin, on n’est pas dans le massif landais (ce que j’ai pu déduire littéralement des propos d’une journaliste de France Culture !).
      Il est vrai que la gestion des incendies a été largement départementale, par le fait des deux préfets et de leurs services respectifs.
      L’incendie, lui, a franchi la frontière départementale à Mano. Comme de juste, Mano a été longtemps, sauf erreur de ma part, la seule commune du département des Landes faisant partie de l’aire urbaine de Bordeaux (maintenant, Belhade et Saugnac-et-Muret l’y ont rejointe).
      Mano

  • Quant à la forêt usagère de La Teste, Jacques Sargos rapporte qu’elle avait déjà presque entièrement brûlée en 1715 et que les Testerins-Cazalins (Cazaux était encore une paroisse autonome au sein du Captalat) avaient mis trente ans avant d’en restaurer l’économie. Pour ce qui est de son ancienneté, elle est attestée dès l’Antiquité, comme les autres Montagnes du littoral, depuis le Médoc jusqu’au Maremne. Il ne reste désormais en l’état que celle de Biscarrosse, même réduite à sa portion congrue depuis le cantonnement et quelques endroits en Marensin, ultimes témoins du boisement primitif de notre littoral gascon. Pour ceux qui seraient intéressés, je peux organiser une visite guidée dans la Montagne de Biscarrosse, pins pluricentenaires, vestiges des fours à goudron, panoramas sur le vieux massif dunaire et sur le petit étang, raidillons sablonneux qui coupent les mollets.

  • Et de trois ! Sur la photo du pare-feu, le chemin qu’on aperçoit à droite matérialise la limite départementale Gironde/Landes. Il y avait malheureusement beaucoup de chênes-lièges à cet endroit.

  • Merci pour ces photos, Halip ! La chronique de RéGasPros de mercredi de Ràdio País sera consacrée aux feux de cet été, il nous a semblé nécessaire de commencer l’année 2022-2023 sur ce point.

    La fermeture de la route entre Biscarrosse et le Pilat n’est-elle pas abusive ? Quel danger encore ? Je n’aime pas quand l’Administration maintient au-delà du nécessaire une interdiction. Cela me fait penser à la fermeture du col du Portillon pendant un an !

    https://www.francebleu.fr/infos/international/apres-un-de-fermeture-le-col-du-portillon-rouvre-dans-les-pyrenees-1643299797

    Los grans huecs, sus Ràdio Pais

  • Pour ce qui est de la fermeture de la route, il y a vraisemblablement aussi la peur des pouvoirs publics de se retrouver devant les tribunaux en cas d’accident. Ou bien attend-on le départ complet des derniers touristes attardés pour limiter au maximum les risques ? Et puis le désormais sacrosaint principe de précaution dans nos sociétés occidentales peuplées de gens qui ont peur de tout, peur savamment entretenue par le pouvoir et les médias, du COVID à la variole du singe en passant par l’Ukraine et le réchauffement climatique. La sérénité et la résilience ne sont décidément pas les qualités les plus marquantes de nos pays riches qui n’ont pratiquement plus connu la moindre adversité depuis presque 80 ans.

  • 80 ans, j’exagère. Disons 60 ans de très grand confort matériel, d’insouciance et d’abondance inégalés dans toute l’histoire de l’Humanité. La fin des années 40 et les années 50 n’ont pas été si tranquilles que ça en fait, reconstruction, Indochine, Algérie...


Un gran de sau ?

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