Bégaar lotit. Partout. C’est un foyer assez incroyable, digne de la banlieue bordelaise, de pavillons, à deux pas de l’église et de ce qui ne ressemblait pas tout à fait à un centre-bourg, de fait, cela n’existait pas un centre-bourg en ce pays.

Il conviendrait de voir en quoi la loi a influé sur le choix d’un lotissement aussi proche de l’église et de la mairie, je n’ai pas encore fouillé la question, mais en voulant éviter l’étalement urbain, la loi ALUR imposerait la construction en continuité du bâti existant, ce qui pose un immense souci de civilisation, j’ose le mot, dans cette Gascogne de l’habitat dispersé.

Qui vient vivre à Bégaar du reste ? Je suppose des gens désireux d’une vie avec jardin, mais qui travaillent à Dax, voire à Mont-de-Marsan : la 2x2 voies permet ce mode de vie, irrationnel. Car de toute évidence, la vie pavillonnaire ne propose ni la vraie vie rurale (les maisons sont les uns les sur les autres, pas même séparées par des arbres : pas d’effet "airial", de nid de verdure), et aliène la plupart des couples qui ont fait ce choix, condamnés aux embouteillages, à l’analyse comptable quotidienne en rapport avec le prix de l’essence.

Je fais le pari que dans 50 ans, toutes ces maisons seront en mauvais état, à vendre, et invendables, car nous aurons changé de paradigme économique : c’est aux élus locaux à devancer cette mutation.

Enfin, mais cela en devient anecdotique, aucune des maisons construites ou a priori projetées ne respectent les canons esthétiques landais, et l’une des maisons est même de cet affreux stype californien à toiture grise. Les maisons à tuiles imitation romane et murs blancs sont un moindre mal (mais le bâti à façade-pignon localement était plutôt couleur sable, roux).