Fabas

- Vincent P.


 

Fabas

en graphie alibertine :

(los,eths) Havars
(lo,eth) Havar Prononcer "Lou Habà" ou "Lou Hawà". (los,eths) Havars (...)

hava / fève

Prononcer "habe", "habo", "hawo"... havar : champ de fèves

Petite infidélité à nos pays gascons, mais Gasconha.com sait s’ouvrir aux voisins immédiats quand nous pouvons en tirer des leçons linguistiques ou autres (nous sommes déjà allés au Pays Basque, en Cantabrie, en Aragon, ... et donc aussi en Languedoc voisin).

Fabas est une commune du département plus ou moins artificiel du Tarn-et-Garonne, né d’un caprice des Montalbanais comme nous le savons, entre Garonne et Tarn, dans l’ancien Languedoc, dans l’ancien diocèse de Montauban, qui semble avoir été un démembrement du grand évêché médiéval de Toulouse d’avant 1317.

Le territoire communal est exigu, il est facile d’en étudier la toponymie. La comparaison des cartes anciennes avec la carte IGN montre ainsi quelques toponymes et maisons qui ont disparu : Mouret. D’autres sont nés : Picat, Serre, Valéry, Les Partizous.

Le toponyme Miquelas ("gros Michel") est Miquelasses chez Cassini, qui est la forme plurielle toulousaine (un mot qui finit en -s en languedocien toulousain fait son pluriel en -sses, trait connu des dialectes gascons voisins).

On remarque des variations sur le traitement de la finale -on (-ou en languedocien toulousain, sans nasalisation perceptible) : Coulon reste constant tandis que Braguillou alterne avec Braguillon. Il n’est pas inintéressant de constater qu’en zone de langue toulousaine, -on pouvait résister à l’écrit.

Bigourdas "Bigourdans" est Bigourdois sur la carte d’État-Major du XIXème siècle, qui en est la traduction française, ce qui signifie que le toponyme était compris encore à date récente comme étant identifié à l’ethnonyme désignant les personnes originaires de Bigorre.

Le toponyme Peyronnets, qui pourrait être tout à fait gascon en réalité, est absent en Gascogne, sauf "Peyronet" à Saint-Jean-d’Illac (33) ; en tant que patronyme, il est concentré dans les pays limousinophones (Limousin, Périgord, ...). Il est probable qu’ici, Peyronnets est un toponyme formé sur le patronyme de la famille possédant les lieux, mais il n’est pas sans intérêt de remarquer que les différences toponymiques ne sont pas que dans le traitement des étymons, c’est aussi la manière de dériver, et manifestement Peironet n’est pas un tour très gascon.

Enfin, un toponyme comme Nayraque pose la question de cette suffixation féminine étrange -aque (-aca), à élucider.

En somme, une couleur toponymique qui n’est pas sans rappeler nos pays gascons, qui sont très proches de Fabas, mais qui tout de même en diffère relativement nettement.


 

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