Haut Entre-deux-Mers Entre-deux-Mers

Sauveterre-de-Guyenne / Sauvatèrra en Vasadés

- Gaby


 

porte Saubotte / pòrta Sauvòta

en graphie alibertine :

La Sauvòta
Prononcer entre "La Sawbòte" et "La Sawbòto".

seuva, sauva / forêt

Prononcer respectivement entre "séwbe" et "séwbo" ; entre "sàwbe" et "sàwbo", (...)


Le sens me semble évident : c’est la porte orientée vers La Sauve !

[Photo de novembre 2015 par Vincent P.]


 

Grans de sau

  • C’est bien possible.
    L’explication alternative serait un lieu-dit Saubotte ou Saubote (Sauvòta = petite forêt), comme il en existe par exemple à Saint Maixant.
    Mais rien n’atteste un tel lieu-dit à Sauveterre. De plus, la rue et la porte Saubotte sont dans le coeur ancien de la ville, donc il faudrait imaginer une forêt urbanisée il y a bien longtemps !
    Bien sûr on peut imaginer d’autres pistes, comme un nom de personne ou la référence à un lieu-dit distant.
    Mais la rue et la porte Saubotte sont bien orientées vers La Sauve, et on peut aussi penser que cette dernière localité était plus importante jadis, et pouvait servir de point de référence à une vingtaine de km. Maintenant on dirait peut-être "Porte de Bordeaux"...

    Et si donc sauvòta signifie "de la Sauva", je remarque que le suffixe òt n’est pas ici un diminutif, mais a pour fonction de former un gentilé, usage qui est connu en gascon (plutôt en gascon occidental ?) : les boeiròts pour les habitants de Labouheyre, les casteriòts pour les habitants de Castets-en-Dorthe, les biarròts pour les habitants de Biarritz, les luòts pour les habitants de Lue...

  • Autres exemples : Sabringòts (Sabres), Alhassòts (Aillas)...

  • guishòt (Guiche)
    samòt (en concurrence avec le basque samaztar pour Sames)
    hastingòt (Hastingues ; inutilement écrit avec un u - hastinguot - en français)
    mariòt (Sainte Marie de Gosse)
    bidaishòt (Bidache)
    bastidòt (La Bastide-Clairence)
    oeiròt (Oeyregave)
    messanjòt (Messanges)
    Donc, surtout le sud-ouest gascon...
    Il y en a peut-être d’autres qui étaient dans la langue populaire mais n’ont pas passé la barrière de l’usage administratif français. C’est l’hypothèse que je faisais pour la Sauve à partir de la porte Saubòte de Sauveterre.
    Je caresse l’idée de marquer par un mot-clé les punts comunaus qui ont, ou ont eu, un gentilé en -òt pour les faire ressortir sur une carte de Gasconha.com...

    D’autres suffixes gascons pour un gentilé existent sporadiquement ; ex : pireutch ou peyreutch à Pey (peut-être un "pirets" pluriel chuinté ?), shoret (prononcer "choureut") à Ychoux, biassut à Bias...

  • Une recherche sur "Google Books" fait état d’un quartier dit "Saubotte" à Sauveterre, probablement autour de l’actuelle rue Saubotte, qui mène à la porte Saubotte (dite aussi de Libourne) : sans une étude précise du passé de la ville, difficile de savoir si c’est la rue qui a donné son nom à la porte, ou l’inverse, et si dans tous les cas, le quartier de Saubotte n’aurait pas été un diminutif de Sauve "petite Sauve", formé sur Sauveterre, autrement dit un quartier un peu annexe de la ville originelle, la "petite Sauveterre".

    A titre personnel, je trouve l’hypothèse d’un suffixe congelé -òt(a) sur la base "La Sauve" (très réputée pour son abbaye qui devait avoir une influence notable à l’époque de la création des sauvetés, sous sa probable impulsion) aux fins de former un gentilé ou un adjectif, plus séduisante, mais aucune preuve définitive ne peut être apportée en l’état. Nous ne saurons jamais, véritablement, et il est probable qu’au fil des siècles, les diverses interprétations aient été rapportées par les autochtones eux-mêmes.

  • Peut-être meme que ’’la Saubotte’’ de St-Maixant désignait à l’origine une personne originaire de la Sauve, qui sait.


Un gran de sau ?

(identification facultative)

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