Gabardan Marsan Landes de Gascogne

Estigarde


 

La Roustouse

en graphie alibertine :

(la) Brostosa
Prononcer "Broustouze"...

brosta / buisson, branchage

Pron. "brouste"... dérivés : brostèir (prononcer "brousteÿ"), brostic, etc... (...)

(Photo de mai 2022 par Vincent P.)

La lagune existe bien sur le Cadastre napoléonien (C Pouton) mais n’y est pas nommée.
L’association au nom normat Brostosa (Broustouse) est hypothétique.
Je l’introduis en l’absence d’un adjectif rostós, alors que brostós existe, sinon Gasconha.com ne l’aurait pas en nom normat... Et le passage entre br et rr (r roulé initial) semble possible dans un sens ou dans l’autre, sans être courant - à confirmer...
[Tederic M.]


 

Grans de sau

  • à 100 km de la mer (à vol d’oiseau) peut-on encore qualifier ce lieu de lagune ?

  • Merci Tederic de cet envoi.
    En fait, je ne doutais pas un instant de l’origine de ce(s) nom(s). Je suis seulement troublé que l’on soit tout de même assez loin de la définition donnée par Larrousse ou le Robert pour lagune :
    Lagune n.f. = étendue d’eau marine retenue derrière un cordon littoral. (Larrousse)
    Étendue d’eau de mer, comprise entre la terre ferme et un cordon littoral (le Robert)
    Cordialement
    André

    • Les formes gasconnes lagua, laguna, et aussi laguiva (laguiwe) du côté de Bayonne, ont la même origine que le mot français lagune, le latin lacuna.
      Mais il peut arriver que des mots issus de la même racine divergent, selon les branches linguistiques, non seulement dans leur forme, mais aussi dans leur sens. Je n’ai hélas pas d’exemple sous la main.

  • Dans tous le massif landais, il y a des lagunes
    celles du Gat Mort, tristement célèbre à causes des incendies de 2022 dans le triangle St Magne, Louchats, Hostens est aussi loin de la mer

  • Tederic, merci de cet avis éclairé et tellement vrai. Dans le genre, peut-être que le mot hat (Destin, fatalité…) du latin fatum a donné le gascon maritime hàtou (hàto) à Bayonne avec glissement de sens, mauvais sort, malchance, (avoir le hàtou) avoir la guigne, être maudit…

    • hàtou (hato en graphie alibertine) est sans doute un bon exemple de glissement de sens au fil du temps et des langues, à partir d’une racine commune. hat, hato = (mauvais) sort
      Et il me semble que le portugais fado en serait encore un autre.

      Pour revenir à lagua (forme majoritaire en Gascogne), un détail auquel je n’avais pas fait attention dans un premier temps :
      « De l’italien laguna issu du latin lacuna qui donne aussi lacune en français. » écrit le Wiktionnaire.
      Et ce laguna italien semble avoir essaimé dans des langues aussi diverses que le français, l’allemand, le tchèque, le finnois... je fais l’hypothèse qu’il a été adopté relativement tard par toutes ces langues, à partir du sens que le mot avait reçu en italien (les lagunes de Venise...).
      Je ne sais pas ce qu’aurait donné une évolution directe latin-français du mot lacuna : lachune ?-)
      Et le gascon lagua résulte peut-être, lui, d’une évolution directe latin-gascon, sans passer par l’italien, et donc sans porter le sens que lui avait donné l’italien...

  • La Laguë près du Placiot où on se baignait petits (mais je crois que ce n’est plus possible...) n’est pas salée, même si on raconte que les gens qui disparaissent aspirés au fond sont rejetés loin dans la mer...

    https://www.openstreetmap.org/search?query=Xaintrailles#map=17/44.20655/0.20687
    (Pompiey)
    La Lagüe

  • Tederic,
    Je suis plutôt séduit par ta dernière hypothèse d’une évolution directe latin-gascon.

  • Le français semble avoir formé au 16ème siècle sur le latin lacuna, le mot de lacune : c’est donc une formation savante.

    Le latin lacuna aurait donné en français quelque chose comme "lûne" : cf secura qui donne "sûre".


Un gran de sau ?

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