Armagnac & Adour Gascogne médiane

Urgosse


 

 

Lòcs (lieux-dits = toponymie, paysage...) de Urgosse :


 

 

 

Grans de sau

  • Urgosse est de toute évidence un toponyme aquitain.
    On a également Urgos/Hurgous, hameau détruit de Moumour (Béarn), Urgons (Tursan) et Hurcos à Carcen-Ponson.

    En basque, il existe bel et bien la racine goiz qui désigne un lieu ouvert sur l’Est (mais ce peut également être un goi suffixé, autrement dit hauteur).
    Arcangues est ainsi un ancien argaingoi(t)z* (hauteur rocheuse vers l’Est) selon Orpustan.
    Arengosse dans les Landes doit être l’homonyme du Arangoitz mixain : "vallée tournée à l’Est".
    Barcus est probablement une version gasconne de (i)barkoiz de même sens.

    Alors pourquoi pas interpréter la finale -gosse de cette même manière (remarquez une fois de plus la voyelle finale pour les toponymes gascons, absentes des toponymes basques).
    Que faire alors du premier élément ?
    Peut-on y voir le basque urr=noisette ?
    Après tout, nous sommes à côté de Nogaro, toponyme botanique également.
    Mais c’est quoi une coudraie tournée vers l’Est ?

    Réponse de Gasconha.com :
    Et "ur" = eau en basque ?

  • On trouve également Urgozaga à Otxondio en Biscaye et Urgozoko Iturria à Amorebieta à Biscaye toujours.

  • ur tout à fait possible également mais je voyais mal ce que cela pouvait signifier pour un village en hauteur (mais Urgozoko Iturria laisse envisager que cela soit possible).
    J’avais pensé également à une variante du basque urd (=plateau) mais rien ne prouve que l’alternance g-d puisse se faire après vibrante (en position intervocalique, on peut avoir bédousse/bégousse en gascon, xidorr/zigorr en basque).

  • On peut aussi envisager le basque urki=bouleau. Urkioza se simplifiera en Urkoza (comme Urcuit est Urketa, qui vient de urkieta).

    Comment obtenir Urgosse ? Il faut jouer avec la phonétique vasconne : après vibrante (r), dans l’ancien gascon, les occlusives se sonorisent. Donc on aura bien Urgosse plutôt qu’Urcosse (aux phénomènes de réfection près).
    Ce ne serait pas le premier exemple de résidu resté comme tel de phonétisme hyper-hyper-gascon (Coudures par exemple en Tursan).
    D’ailleurs, juste à côté d’Urgosse, on trouve le village de Bétous, qui fait état du même phénomène pour t en position intervocalique.

    Par contre il est vrai que la sonorisation des occlusives après r est très rare en basque moderne (par exemple on a toujours le suffixe "arte", jamais "arde" même si on trouve des attestations médiévales et que le roman aragonais la réalise).


Un gran de sau ?

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