Armagnac & Adour Gascogne médiane

Bascous


 
en graphie alibertine :

Vascons
Prononcer "Bascous"


 

 

Lòcs (lieux-dits = toponymie, paysage...) de Bascous :


 

 

 

Grans de sau

  • Le drapeau de "Midi-Pyrénées" flotte à Bascous, comme dans toutes ces communes de l’Armagnac.

    On ne peut plus lutter contre la midi-pyrénéïsation. Faiblesse de l’identité armagnacaise, faiblesse désormais du sentiment d’unité gasconne.

    Les occitanistes devront rendre des comptes sur cette question, eux qui ont favorisé cette assimilation entre leur Occitanie fantasmée et la région économique créée autour de Toulouse, nommée "Midi-Pyrénées".

    Ce n’est même pas à leur avantage car ils ont perdu de la sorte l’Aquitaine, dont je ne doute pas que dans les années à venir, elle liera son destin à Poitou-Charentes.

    Voilà ce qu’il en est de jouer avec les symboles. Même si évidemment, le mal initial provient du découpage des régions.

  • (Vos interventions Vincent, me font souvent réfléchir. Je me suis dit que cette fois-ci, j’allais le faire partager.)

    Par ricochet, l’aire d’influence de Bordeaux et de Toulouse dessine un espace en négatif. Il me semble assez proche des "Pays de l’Adour".
    BAB, Pau et Tarbes, ont des intérêts distincts de Bordeaux et Toulouse. Ensemble, ils ont la capacité de mettre en branle un pôle autonome. Il y a une donnée géographique.

    De façon intéressante, elle recouvre des espaces à l’image (reflet approximatif de l’identité) non-réductible à Aquitaine ou Midi-Pyrénées ou Guyenne ou Occitanie. Pays Basque, Adour, Béarn, Bigorre, sud des Landes, pays des agglomérations précitées, ont encore quelque existence.

    Si en Béarn et en Bigorre des meneurs moins jacobins et plus couillus, décidaient de prendre langue avec le mouvement particulariste qui s’est réduit au "pays basque" et qui ronge son frein devant le report de son projet de "Pays"... que se passerait-il ?
    Un axe BAB-Pau-Tarbes se constituant, il est en mesure d’entrainer, en plus du 64 et du 65, une partie du 40 et même du 32.
    L’université offre un précédent...

    Dans le contexte actuel et à venir de grand chambardement des territoires institutionnels, arrêtons de subir et anticipons : redessiner les limites des régions est d’actualité, celles des départements ne seront plus longtemps tabou.

    Si "Aquitanisation" et "Midi-Pyrénéisation" obligent, on ne peut faire une collectivité "Gascogne", arrachons les Pays de l’Adour.
    Ce pourrait être une collectivité intégrée, fusionnant les compétences d’un département et d’une région, on y verrait enfin plus clair.

    Les pays de l’adour, "pack" resserré mais cohérent, bénéficieraient d’un double effet de proximité et de masse. Au centre du jeu (et non plus en bout de ligne) pyrénéen et gascon.

    Le compromis étendue/population : plus de 1 Mhab sur deux gros départements.
    Qualifiant comme interlocuteur pour les régions et communautés autonomes limitrophes (toutes entre 0.5 et 2 Mhab).
    Permettant de s’adresser directement à des intercommunalités de taille humaine qui seraient les territoires d’élection des conseillers formant l’assemblée de cette collectivité.

    Et la Grande Gascogne ?
    Les Gascons de l’Adour, pourraient fournir aux Gascons d’Aquitaine et de Midi-Pyrénées, dans la mesure du contexte français, un levier institutionnel "ami". Toutes proportions gardées, les basques et catalans de France s’affirmeraient-ils comme ils le font si des territoires frères n’avaient une collectivité autonome côté sud ?

    Si la dilution politique précède souvent la dilution culturelle et ethnique, que peut-on espérer d’un recentrage d’une partie de la Gascogne ?

    A tout le moins une évolution de la vexillographie à Bascous... :)

  • Le projet de la petite Gascogne centrée sur 64 + 40 + 32 + 65, les Pays de l’Adour en somme, a été porté à une certaine époque par quelques hommes politiques dans les années 70 dont les noms m’échappent aujourd’hui.

    Ce projet aurait de nos jours contre lui l’ancrage d’une trop grande partie du Gers sur Toulouse, ainsi que des Landes sur Bordeaux, mais vous dites avec assez lucidité que c’est au moins une partie du Gers qu’il faudrait soustraire à l’influence de Toulouse.

    Ce Gers, c’est grosso-modo l’Armagnac, jusqu’à Auch, qui est encore plus proche de Pau d’une certaine façon que de Toulouse, mais ça c’était avant le 2x2 voies en voie d’achèvement.

    En tout état de cause, je ne suis pas certain que Pau ait la volonté de servir de capitale de cet ensemble, le rapprochement avec Tarbes tellement nécessaire n’est jamais mis en application sur aucun domaine que ce soit. Tarbes est pourtant plutôt en demande.

  • Dans mon esprit, la donnée géographique dont je parlais trace bien une limite au sein des actuels départements 40 et 32.

    Je crois pouvoir avancer que la propre vallée de l’Adour et ses abords immédiats sont de la partie, de Dax à Miélan. En associant sans doute Mont de Marsan.

    Mais pour Mimizan, Roquefort, Eauze, Vic, Mirande, voire (plus difficilement) jusqu’à Biscarrosse, Condom, Auch et Masseube la géographie ne tranche pas.
    C’est le deuxième ingrédient, les tendances ressenties localement qui pourraient jouer. Il me manque une connaissance fine de ces réalités. Qu’en disent les ’gasconhautes’ de là-bas ?

    Quant aux volontés : citoyennes, professionnelles, elles sont latentes. Politiques elles sont silencieuses, l’organisation des partis (le PS est dominant) autour du pouvoir régional à Bordeaux et Toulouse est facteur d’inertie.
    Mais les élus locaux, individuellement (les rares acteurs) puis par boule de neige (la masse des suiveurs), pourraient suivre une initiative, de façon intéressante c’est ce qu’on a pu observer au pays basque.

  • J’adhère totalement à l’idée du "pack resserré mais cohérent" des pays de l’Adour, "au centre du jeu pyrénéen et gascon".

    On retrouve l’idée de l’hyper-Gascogne.

    Comme Vincent, je pense qu’on ne pourrait y mettre que le sud-ouest du département 32, vu l’attraction de Toulouse.
    Avec l’aide de GPS, nous tenterons, à l’arraché, d’y garder le Nébouzan et le Magnoac !-)
    Pour ce que je connais et après consultation des distances géographiques, je pense que l’attraction de Pau-Tarbes peut aller jusqu’à Eauze, ce qui me plait symboliquement, puisque Eusa fut la capitale de la Novempopulanie.

    Cela ne veut pas dire que nous abandonnons l’horizon symbolique du triangle gascon dont l’un des côtés est la Garonne qui baigne Toulouse et Bordeaux. Là, l’action sera culturelle et à très long terme...
    Mais pour avancer sur le plan de l’organisation territoriale, il faut abaisser la barre.

    Cette hyper-Gascogne des pays de l’Adour comprenant aussi le pays basque français, on pourrait aussi l’appeler "pays vascons".

    Cette idée de regroupement des pays de l’Adour est revenue plusieurs fois récemment, même dans le débat municipal palois actuel, mais aussi un peu avant...

    Béarn + Bigorre = microrégion Adour

    C’est plus facile de défendre ça que le grand triangle gascon contre ses deux métropoles envahissantes...

    Je compte essayer de tracer l’idée sur une carte.

  • Bondiu, que me’n soi vist, damb aqueth GIMP...

  • Musü wèbmèste,
    Voici les deux cartes qui vont avec le "gran de sau" que je viens de proposer. Est-il possible de les y associer ?
    En pe pregan.

    En voici une...

    Gascogne : situation actuelle
    Artiaque
  • ... et puis l’autre

    Gascogne : scénario possible
    Artiaque
  • E cadun de ’queths quate departaments auré son estandard lingüistic ! Seré milhor que non pas d’auger un estandard solet per tota la GAsconha lingüistica !

  • Priver le gascon d’un standard est faire le jeu des extrémistes occitanistes comme Monsieur Sumien qui a pris la relève des Rapin et autre Taupiac. Faire la promotion des patois gascons et cultiver les dialectes revient à dire et à penser que seul le grand et bel occitan (du languedoc, il va sans dire) mérite une standardisation et en est digne. De plus, cette démarche de conservation des dialectes, si elle est a priori louable, ne prend pas en considération que la société gasconne est quasi totalement dégasconisée et que le niveau de connaissance des derniers locuteurs tient plus du patois francisé, dans son lexique, sa syntaxe et sa prosodie que du gascon, fût-il dialectal.
    Nous assistons à la mort de la langue à son état naturel. Alors je ne vois pas pourquoi les Gascons n’auraient pas le droit d’aspirer à un standard. Tant pis pour les dialectes, ils sont de toute façon morts ou agonisants. La promotion d’un gascon normé tient du combat d’arrière garde, alors celle des patois cantonaux...

  • Développer un standard ou plusieurs peut se faire simultanément, c’est juste plus de boulot non ? Conserver un parler local demande le maintien d’un nombre suffisant de locuteurs sur place. J’imagine que ça ne sera pas possible partout.

    Il me semble que cette question de standard a son importance, mais qu’elle doit d’abord s’appuyer sur une dynamique, pour ensuite venir conforter celle-ci.
    Le raisonnement inverse, un standard pour obtenir un déclic identitaire ne fait bander que des passionnés de linguistique (et je n’ai aucun mépris pour ça) cf occitan.

    En fait beaucoup est possible, ou très peu, selon notre capacité d’initiative et nos ressources humaines. La question préalable, je pense, c’est comment faire :
     rester des gens pour faire vivre des initiatives (les emplois, l’attractivité, la qualité de vie),
     qu’ils aient envie d’en prendre (histoire, géographie, place en europe, paysages et patrimoine au sens large, événements collectifs etc... l’idée d’un destin commun)
     qu’ils aient la possibilité de les concrétiser (existence politique et associative, efficacité et proximité des décisions, des réseaux, des finances et des instances)


Un gran de sau ?

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