Mèt : peur (cast. Miedo, pt. Medo) Aver mèt/Har mèt.
"N’ajetz mèt !" : N’ayez crainte (...)
Mei :
-
mèt / peur -
ahucar / hoqueter En sud Médoc. -
set / soif Traduction du mot en français (Lo Congrés) soif (...) -
aulor / odeur Prononcer "awlou". aulorejar ("awlouréja") : dégager une (bonne ?) odeur Je me souviens de ma (...) -
amassa / ensemble Prononcer entre "amasse" et "amasso". Tots amassa : tous ensemble Dans quelques parçans, c’est (...)
aver
E sàbas pas çò qu’és qu’avut la preferença ?
"Et sabos pas so qués qu’aouüt la préférenço ?" dans le texte de Louis Gelle.
français : avoir
variante : àuger (prononcer àwjé)

Grans de sau
1. aver, 23 septembre 2016, 14:15, par Renaud
Que cerquerí le reparticion de’questa fòrma de l’infinitiu "auger".
Que’n tròbi tralhas dinc a Saleich (31) en lo subjonctiu presènt "qu’auja".
2. aver-auger, 23 septembre 2016, 16:32, par Joan-Pèir
le répertoire des conjugaisons occitanes de gascogne, chez Per Noste donne auger pour la région de Bordeaux. Réf.Mèste Verdier,Òbras gasconas.
3. aver, 23 septembre 2016, 22:28, par Gaby
Te pòdi dejà assolidar que ’’auger’’ `se disèva en Entre-duas-Mars e entà Auròs e Lengon. En Marmandés, utilisèvan la fòrma ’’àuger’’.
4. aver, 24 septembre 2016, 08:43, par Joan-Pèir
le répertoire des conjugaisons occitanes de gascogne indique auger pour la région de Bordeaux, réf. Mèste Verdièr Òbras gaconas
5. aver, 24 septembre 2016, 17:40, par Renaud
Après "àuger" o "auger", qu’es le medisha causa. E’m pensi que divot drabar hòrt mè baish davant en seguints le Garona, qué. Seré pas impossible percè n’i a pas nada reson aquesta fòrta "qu’auja" existi, senon per l’explicacion d’un infinitiu hòrt mè espandit que non pas adara.
6. aver, 24 septembre 2016, 22:20, par Gaby
A notar tabé qu’a Bordèu e autorn, disèvan aug- au lòc de auj- (augut, qu’augussi, auguri...).
E qui sap coma disen ’’avoir’’ dens les diferentas regions de l’auta part de Garona ?
7. aver, 25 septembre 2016, 11:10, par Andriu
Pour la répartition de AUGER / ÀUGER , la carte CarteALF0082 de l’ALF http://cartodialect.imag.fr/cartoDialect/carteTheme
donne une apparition sporadique de ces formes sur la vallée de la Garonne côté gascon jusqu’au toulousain AUBER.
8. aver, 25 septembre 2016, 23:08, par Gaby
Pour les amateurs de linguistique romane, j’ai concocté ceci :
9. aver, 26 septembre 2016, 09:00, par Renaud
Bèth tribalh ! Mes ne puirem pas zoomar dessús entà véder mè precisament ?
10. aver, 26 septembre 2016, 11:09
L’ALF est un beau travail. Une remarque concernant Parentis. Il serait intéressant de savoir d’où était originaire l’informateur car il n’emploie jamais le QUE énonciatif, pourtant en usage dans cette commune, comme le prouvent les enquêtes et enregistrements de l’ALG. C’est très bizarre.
1. Un beau travail, mais ..., 26 septembre 2016, 12:11, par Vincent P.
L’ALF est un beau travail mais quand même largement surpassé par l’ALG, pour ce qui concerne la Gascogne. Il nous faut absolument les enregistrements de ce dernier, au-delà des paraboles. Impérativement. Nous avons des bribes pour l’ALLOc, et l’on décrypte des choses fascinantes : par exemple, une tendance à l’ar- prosthétique à Puydaniel (31), aux confins extrêmes du monde gascon !
11. aver, 26 septembre 2016, 13:24, par Gaby
Per zoomar, pensi que seré mauaisit perqué èi dejà utilisat una reduccion de la carta de l’ALF. Vau mèi anar sus lo site de l’ALF, donc.
12. ua domanda, 26 septembre 2016, 15:35, par Renaud
J’aurais voulu savoir si quelqu’un pouvait m’indiquer le nom du phénomène linguistique du gascon commingeois à faire "pratch", "cantatch", etc... au lieu de "prat "cantat", bref à transformer les "t" en "tch", comme à Orthez aussi.
Chis !
13. aver, 26 septembre 2016, 18:33
Matériaux de l’ALF pour Parentis :
http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/btv1b52505639m/f9.image.r=.langFR
« secrétaire de la mairie, âgé d’environ 35 ans, originaire du pays » (à vérifier)
Point 674 - Sabres (40) : http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/btv1b52505639m/f61.image.r=.langFR
Point 675 - Grenade-sur-l’Adour (40) : http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/btv1b52505639m/f113.image.r=.langFR
Point 676 - Riscle (32) : http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/btv1b52505639m/f165.image.r=.langFR
Point 678 - Saint-Martin (32) : http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/btv1b52505639m/f217.image.r=.langFR
Point 679 - Lombez (32) : http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/btv1b52505639m/f269.image.r=.langFR
Point 680 - Mézos (40) : http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/btv1b52505639m/f321.image.r=.langFR
Point 681 - Soustons (40) : http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/btv1b52505639m/f373.image.r=.langFR
Point 682 - Tartas (40) : http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/btv1b52505639m/f425.image.r=.langFR
Point 683 - Pouillon (40) : http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/btv1b52505639m/f477.image.r=.langFR
Point 684 - Hagetmau (40) : http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/btv1b52505639m/f529.image.r=.langFR
Point 685 - Artix (64) : http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/btv1b52505639m/f581.image.r=.langFR
14. aver, 26 septembre 2016, 19:05, par PJM
Beau travail. On appréciera l’évolution vers o-, ou-, de l’initiale, au centre des pays d’oc.
15. aver, 26 septembre 2016, 19:56, par Philippe Lartigue
Pour répondre à 10 et à 13.
J’ai regardé attentivement quelques cartes significatives de l’ALF. Effectivement, l’informateur de Parentis semble ne pas être un autochtone véritable et le "originaire du pays" mentionné sur le document manuscrit n’est pas bien précis quant à ladite origine.
Il est (lui ou bien sa famille), à mon sens, originaire d’une commune plus au Nord ou à l’Est (Sanguinet, Saugnacq-et-Muret, Pissos, Moustey ?) Plus vraisemblablement vers Sanguinet, Lugos ou Salles.
Il n’emploie pas la double négation NE....PA, il utilise sporadiquement l’article LA (et pas LE), il emploie le suffixe éy et pas é attendu à Parentis, il n’emploie jamais l’énonciatif QUE. Bref, tout cela est en contradiction avec le parler de Parentis (cf. la Parabole de 1895 et aussi l’enregistrement de Jean-Baptiste Léglise, par Ravier, en 1964).
Je n’ai pas visionné la totalité des cartes mais ces indices me semblent bien suffisants.
Philippe Lartigue
16. aver, 28 septembre 2016, 12:16, par Philippe Lartigue
Bonjour,
J’ai regardé les cartes de l’ALF beaucoup plus attentivement hier au soir et je confirme que l’informateur de Parentis n’est pas un véritable autochtone. Lui ou quelqu’un de sa famille (père, mère ?) est sans doute originaire de Sanguinet (Salles ou La Teste moins vraisemblablement). Il mêle en tout cas le parler parentissois de caractéristiques qui lui sont étrangères (absence totale du QUE énonciatif, suffixe EY pour les plus parlantes). De plus, sa maîtrise de la langue est assez imparfaite pour l’époque. L’enquête a eu lieu entre 1897 et 1900, il est alors âgé de 35 ans et est donc né vers 1865, époque à laquelle 100% de la population était gasconophone et à peu près 20 à 30% plus ou moins bilingue français/gascon. Lui est secrétaire de mairie donc forcément francophone et alphabétisé (ce qui est exceptionnel pour un homme qui était en âge d’être scolarisé vers 1872, c’est à dire une dizaine d’années avant les lois de Jules Ferry). Il utilise souvent des francismes à la place des mots gascons en usage à Parentis, sa pronociation est parfois hasardeuse et quelque peu francisée. Les informateurs de l’ALG, plus de 50 ans plus tard, sont bien plus fiables.
Pour ce qui est des communes de la zone que je connais le mieux, La Teste, Hostens, Luxey, Sabres et Mézos, les données sont correctes.
D’après ce que j’ai pu lire dans les matériaux, les enquêteurs de l’ALF semblent souvent faire appel à des "lettrés" (ce qu’ont évité ceux de l’ALG), secrétaire de mairie à Parentis, étudiant et instituteur à Mézos, coiffeur à Soustons. Ce sont donc des gens du bourg et pas des habitants des quartiers, généralement meilleurs gasconophones et moins francisés. C’est un choix assez nuisible. L’ALG surpasse donc très largement l’ALF en matière de fiabilité.
Philippe Lartigue
17. aver, 28 septembre 2016, 20:22
Philippe, pourquoi ne pas consulter les matériaux en eux-même ? C’est plus rapide, exhaustif et de première main.
Pour la date d’enquête c’est 1899 (et seul 1 enquêteur pour tout l’ALF, EDMONT)... cf la Notice servant à l’intelligence des cartes.
https://archive.org/stream/atlaslinguistnot00gilluoft#page/46/mode/2up
https://archive.org/stream/atlaslinguistnot00gilluoft#page/26/mode/2up
Chaque Atlas a ses propres objectifs et moyens... quelques observations dans la Dialectologie de Sever POP (par exemple 5 pages sur les informateurs de l’ALF... catégorie pro la mieux fréquente « représentant de la mairie » avec 77 localités).
Les comparaisons ALF / NALF ne manquent pas dans la littérature.
Pour Parentis il serait très simple d’identifier le témoin si on avait les sources adéquates sur le site des AD40 (EC, recensement de la population, ...)... malheureusement ce n’est pas le cas.
18. aver, 29 septembre 2016, 20:05, par Philippe Lartigue
Oui, c’est ce que j’ai fait pour Parentis. Je suis aussi allé voir les manuscrits.
Philippe Lartigue