Prononcer "iragne, aragne"...
Beaucoup de noms de lieu et de personne sont composés avec "artiga" francisé en "artigue" (ex : Artiguevieille).
Les lieux ainsi nommés ont parfois été défrichés au Moyen-Age pour faire face à une augmentation de population.
Le verbe "artigar" veut dire "défricher" en castillan, de même que "eishartigar" en gascon.
Ce mot appartient à une couche lingüistique très ancienne, peut-être ligure.
Le toponyme "artigue" et les défrichements médiévaux
Grans de sau
1. 9 juillet 2006, 13:10, par Cazalet
Il existe d’autres formes de ce mot artiga/artigau : artix, artic, artuco, traduits, selon les cas, en bout, sommet, extrémité ou terrain en friches.
2. 19 janvier 2007, 08:39, par Philippe Lartigue
ARTIGA [ARTIGUE:ARTIGO] est vraisemblablement un mot du vieux du fonds pré indo-européen.
Sa racine est peut-être dans le basque actuel ARTE, variété de chêne, avec un toponyme ARTEAGA (ARTE + suffixe collectif AGA) en Biscaye ou Guipuzcoa.
Sous la forme de microtoponymes, on trouve des ARTIGUE/ARTIGE en Languedoc et Limousin, peut-être même ailleurs...
Quant à l’intensité des anthroponymes et des toponymes ARTIGUE et dérivés, l’intensité maximum est bel et bien en Gascogne.
Comme c’est mon patronyme, j’ai étudié ça sur l’annuaire, la répartition est très Claire, la quasi totalité est en Gascogne.
Donc, on peut supposer que le mot est plutôt vasco-aquitain ou paleo-basque.
ARTIGA serait alors une adaptation gasconne de ARTEAGA.
L’extension du champ sémantique et le passage du latin en a peut être fait un EX-ARTICARE > (e)ichartigar (en rapport aver ESSARTER ?)
Quant on sait que, dans notre région, c’est souvent le chêne qui repeuple spontanément les friches...
Bref, quelques pistes à méditer.