Lòcs de Ludon-Médoc
Ne soun pas bien aÿmables, aqueths ! (2019)
Cadiot figurait déjà sur le Cadastre napoléonien.
Curieusement, on trouve l’inscription Cadiot ci-dessous - qui n’est peut-être pas aussi ancienne que la pierre qu’elle grave - sur une maison qui n’est pas Cadiot, mais Grasaquey selon l’IGN ; mais d’après le Cadastre napoléonien Grasaquey est au bord de la Maqueline, plus au nord, et la maison qui porte l’inscription "Cadiot" est Caracou, que la carte d’état major du 19e siècle écrit "Paracou" !
Ludon-Médoc
rue des Tonnayres
(lo) Tonaire
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C’est sans doute un nom moderne pour nommer une voie récente. Dans la même veine, il y a la rue des Pantayres et la rue des Résiniers.
Pour les noms en -ayre, il faudrait s’assurer que les habitants le prononcent bien "aÿre". Sinon, l’hommage à ces activités traditionnelles a moins de saveur...
Enfin, le registre des rues de Ludon joue ainsi un rôle lexical appréciable, puisque tout le monde ne sait pas que les chasseurs de tonnes sont les tonnayres ; le gascon prononcerait plutôt "tounaÿre", d’ailleurs.
Ludon-Médoc
Larros
Larròs
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La carte IGN indique clairement un toponyme "Larros", qui doit être le nom d’une des maisons noyées dans ce lotissement, au fond à droite sur la photo.
Ludon-Médoc est malheureusement un exemple assez triste de chaos périurbain ... Reste que le toponyme, en -os, est intéressant : serait-ce un toponyme basco-aquitain en -os ?
Ludon-Médoc
Le Cap de Ramon
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Et bien moi, je les aime ces horizons médoquins, ces marais âpres ! Ses ennemis, c’est la barrière, le lotissement, la haie. Son allié ? L’inconstructibilité ...
[IGN et Cassini écrivent "Ramon" ; le FANTOIR écrit "Ramond".
Tederic M.]
Ludon-Médoc
Lacoste
Lacòsta + (la) Còsta
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Et puis au milieu de l’horreur suburbaine de Ludon, l’on trouve ce vieux reste de maison médoquine : une architecture très intéressante, nettement à façade-pignon.
Ludon-Médoc
La Loubeyre
(la) Lobèira
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"La Loubeyre" est un quartier de Ludon, enfin, il est toujours très délicat en Médoc, via l’IGN, de comprendre précisément ce que nomment les lieux-dits, quand il ne s’agit pas de maisons isolées, mais de hameaux regroupés.
Dans tous les cas, je propose cette photo pour faire le constat glaçant de l’enlaidissement total de ces communes médoquines désormais banlieue-nord de Bordeaux. Un capharnaüm total, dépareillé, la moindre place sert pour un pavillon à toiture grise californienne. Partout, des barrières.
Il ne reste plus rien du Médoc que la toponymie, probablement mal prononcée.
Il y a quelques années, il a été débattu sur Gasconha.com de la signification du mot grasaca : une grenouille ? Dans tous les cas, c’est un dérivé suffixé en -ey.
Ludon-Médoc
Bouscarrut
Boscarrut
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Ludon-Médoc
rue des Pantayres
Los Pantaires
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