La Ténarèze : chemin ou pays ?

- Tederic Merger

Labarrère : panneau "Avenue de la Ténarèze" devant les vignes d’Armagnac
Et cette Avenue est bien sur la ténarèze - ça ne va pas de soi !

Un pays de Ténarèze ?

 Dans sa carte des pays gascons, Pierre Bonnaud, repris par l’historien Braudel, mettait un pays "Ténarèze", près de Condom et Nérac (sans doute par manque de place pour inscrire l’abbréviation "TE" juste là où il fallait).
Les pays gascons : Bonnaud cité par Braudel

 La communauté de communes de la Ténarèze dite "Ténarèze Communauté" [1] a pour chef-lieu Condom qui n’est pas sur la Ténarèze, sauf découverte récente d’une de ses ramifications.
Sauf erreur, seules deux communes de la Communauté, Cazeneuve et Montréal, sont traversées par la Ténarèze. [2]
Cette extension audacieuse du nom Ténarèze dit quelque chose du prestige de la chose...

Panneau touristique "Les sites majeurs de la Ténarèze"
Il s’agit ici de la Ténarèze intercommunalité, et non du chemin.

 Avec le nouveau découpage électoral de 2015, il y a aussi un canton d’Armagnac-Ténarèze dont le centre est Eauze et les autres communes les plus peuplées Montréal, Gondrin, Castelnau d’Auzan-Labarrère.

 "Armagnac-Ténarèze" est une des trois appellations contrôlées de l’eau-de-vie d’Armagnac, avec "Bas-Armagnac" et "Haut-Armagnac".
Là aussi, la zone nommée fièrement "Ténarèze" englobe un territoire largement à l’est de la branche nord-sud Lupiac-Sos.

Le nom Ténarèze se porte donc bien aujourd’hui, mais nomme surtout un pays transversal à une portion d’un embranchement de l’antique voie nord-sud !

Remettons donc l’accent sur la voie de la Ténarèze (ou Ténarèse) !

 Elle a une symbolique forte, liée à l’image des Pyrénées, et à son ancienneté supposée (antérieure à la colonisation romaine).
Paulette Launet avait pour cette raison choisi de la parcourir dans le sens nord-sud pour toujours avoir les Pyrénées sous les yeux.
Ténarèze 1. Images de la Ténareze de Sos à Lannepax de P Launet

 Sa raison d’être, sa situation sur la ligne de partage des eaux entre Adour et Garonne, qui évitait les ponts et les gués aux voyageurs, commerçants ou transhumants, n’existe plus à notre époque de puissance technologique et de relatif libre-échange.
 Mais elle peut retrouver une fonction de cheminement doux : suivant une ligne de crête, elle évite les dénivellations fortes qui caractérisent les routes transversales de l’éventail gascon ; elle est donc propice au vélo ! En faire une véloroute ?

Cas du tronçon (probable) Sos-Durance : des champs industriels la coupent à un endroit... une mise en valeur de la voie de la Ténarèze impliquerait d’y réouvrir le passage !
La Ténarèze entre Sos et Durance

Notes

[1comme "Albret Communauté" ou "Toulouse Métropole", suivant la nouvelle mode qui semble d’inspiration anglo-saxonne

[2Labarrère, depuis sa fusion avec Castelnau d’Auzan, ne fait plus partie de la communauté de communes de la Ténarèze, alors qu’elle est traversée par la voie Ténarèze !

Grans de sau

  • La Ténarèze n’est surement pas un pays, un de plus qui serait "à ajouter à une nébuleuse de province en voie de densification" (voir le post de Vincent qui cite J Gracq). Elle se trouve dans le pays d’Armagnac
    La Ténarèze n’est en grande partie qu’une légende, en grande partie due aux travaux et à l’imagination de quelques érudits de sociétés savantes de la fin du XIX ème.

    JP

  • Par exemple, les 4 feuilles du Cadastre napoléonien (A1, A2, B1, B2) de Cazeneuve indiquent clairement le "chemin de la Ténarèze".
    J’ai trouvé la même attestation à Montréal, près d’Arquizan, il me semble.
    Or, ce cadastre date plutôt de la première moitié du XIXe siècle, et il n’est pas connu pour relater des chimères !
    Il y a bien eu "quelque chose" qu’il est intéressant d’investiguer, comme l’ont fait nos "érudits de sociétés savantes de la fin du XIXème", et comme nous le faisons maintenant.
    Bien sûr, cette voie qui ne reliait pas de ville importante et dont on suppose qu’elle avait permis du passage et du commerce depuis l’Espagne par un col pyrénéen était devenue peu à peu obsolète.
    Il me semble avoir lu quelque part qu’elle avait aussi servi aux transhumances. Comment le savoir, et jusqu’à quand ?

    Au passage, je signale un article de A. Breuils sur la revue de Gascogne (1891) chez Google livres, p. 551, qui me semble sérieux, et explique que les romains ont probablement trouvé cette voie déjà existante à leur arrivée : eux l’auraient faite passer par les villes qu’ils avaient fondées ou développées, et non en ligne de crête... mais pas bêtes, ils ont pu l’utiliser et la moderniser.
    A. Breuils explique aussi que la cité aquitaine pré-latine de Sos était logiquement desservie, elle, par cette voie également pré-latine qui rejoignait vers Aiguillon le début de la voie gauloise signalée par JP Ducos sur l’autre rive de Garonne.
    Bon, JP Ducos avait déjà mentionné plus ou moins cette source parmi d’autres il y a très longtemps déjà sur ce site ! > Robinson par la vallée du Rioumajou

  • L’envie de trouver une étymologie est bien compréhensible, mais on se satisfait un peu vite de ce “chemin de César” : on ne veut pas vraiment savoir, on veut une réponse clé en main, fiable ou pas…
    — 
    Ce qui coince dans les conjectures étymologiques de Breuils, Labrouche, Massip et quelques autres, c’est qu’aucun ne parvient à mettre de l’ordre dans les formes latines proposées pour expliquer comment un (tout à fait hypothétique) iter Caesaris aurait pu devenir Ténarèze.
    Il y a bien un scénario pour sauver l’hypothèse, qui passerait par une forme (fautive, mais possible) : itinerem (sic) Caesaris (ou Caesarum “des Césars”, au pluriel).
    Encore requiert-il une série d’hypothèses ad hoc, invérifiables. En gros :
    *itinerem Caesaris (l’accusatif régulier d’iter (neutre) est… iter. Une forme médiévale itiner est néanmoins signalée par Du Cange ; itinerem* (masculin ?) suppose un changement de déclinaison — toujours possible mais à vérifier)
    > (i)tĭnĕre(m) ce(s)(aris) (accusatif ; élisions à tout va, d’où le reliquat :)
    > *tinerece
    > *tenères (mais c’est un paroxyton ; ĭ>e ; ĕ>è)
    > tenarés/tenaresa (devenu oxyton : pourquoi ? comment ? è>a possible, mais plutôt avant de changer d’accent tonique ?)…
    — 
    Bref c’est compliqué, avec beaucoup de si, de mais et de peut-être.
    Cela aurait le mérite de préserver la séquence de consonnes t-n-r-s, sans aller chercher des mutations aberrantes (s>n) et des métathèses à rebours… Mais chaque étape, même plausible, reste à prouver.
    — 
    La forme latine *tenarensis serait encore plus simple, mais reste obscure. On ne dispose que de formes médiévales en langue “vulgaire” (Tesnarezse, Tanesreze).
    La ressemblance avec tænarensis, mot poétique signifiant “infernal” par référence à une entrée supposée des enfers au cap Ténare, serait sans doute fortuite même si elle n’eût pas échappé à des romains éduqués.
    Que signifierait donc *tenar ? Racine prélatine perdue…

    • Bravo Jan l’Aisit pour cet exercice de rigueur intellectuelle (que cau aperar un gat un gat !-)) jointe à une connaissance du latin que je n’ai pas et qui peut être bien utile !

      Il serait naturel d’avoir gardé pour cette voie pré-romaine un nom pré-latin ou pré-romain, mis peut-être à la sauce gasconne par la terminaison -esa d’origine latine.

  • Si l’on tenait à une racine latine,un dérivé de l’adjectif "tener" serait il concevable en tordant un peu le sens admis (tendre) pour caractériser un chemin délicat,facile car dénué de montagnes ou de rivières à franchir ?

  • Bonjour,

    Sur l’origine du nom Tenarèze, ou Tanareze, il y a eu une autre hypothèse proposée par un certain Pérez de Casteras en 1868 : une origine celte ! Il y a de quoi discuter longtemps (mais ce n’est pas intéressant) ! Personnellement, je la trouve satisfaisante pour plusieurs raisons. D’abord, parce que le nom Ténarèze ou Tanareze n’a été relevé à partir de la tradition orale ou de textes que dans la partie nord du Gers et dans le Lot-et-Garonne... ( il faut je retrouve les textes). Qu’en pensez vous ?

    JP

    Perez de Casteras (1868) Etymologie de Tenarèze. Revue de l’Aquitaine. P:169
    https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k207052s/f181.item

    [note du webmèste Tederic : JP Ducos voulait écrire "mais ce n’est pas inintéressant" (les discussions sur l’étymologie de "Ténarèze").]

  • Il n’est pas forcément nécessaire de détourner le sens ; selon le Gaffiot, tener en latin peut s’appliquer à un sol meuble.
    Au-delà, une description plus “imagée” est toujours douteuse en toponymie parce qu’en principe, la poésie n’y tient pas un grand rôle. En outre le sens étendu renvoie à l’idée de jeunesse, de délicatesse (enfin les mêmes qu’en français, quoi), mais apparemment pas de “facilité”.
    Cela dit, l’empach est plutôt morphologique : si on veut dire “chemin meuble” on peut dire simplement iter tenerum ou via tenera ; pas besoin d’adjectiver tener, déjà adjectif, en *tenerensis, comme si en français on dérivait tendre > tendrais, tendreux ou en gascon ténher > tenherós
    — 
    De fait le suffixe -ensis s’accole presque toujours, semble-t-il, à des substantifs de lieu (noms propres ou communs), et a un sens local (de telle ville, pays, endroit, milieu…) pour former des gentilés (Tolosensis, toulousain), des noms de métier (atriensis, intendant), etc.
    — 
    Pour ma connaissance du latin, elle est très rudimentaire, mais je recours à un hack (com disen a Pequin…) consistant à éplucher les dictionnaires avec un soin maniaq— je veux dire : méticuleux ! :D

  • Ah oui, j’avais aussi vu cette hypothèse. Mais pour ce qui est du sens, il me semble qu’elle fleure bon les rapprochements à l’emporte-pièce…
     D’abord, l’étymologie “pas contestée” de Pyrénées… n’a plus cours aujourd’hui, ce qui rend caduc tan arre = pyr enne.
     Restituer un nom gaulois d’il y a 2000 ans passe mes moyens ; mais je ne baserais sûrement pas sur le seul breton actuel. Ainsi tann pourrait aussi bien désigner un chêne vert, arr pourrait signifier “roche, caillou” en gaulois… ou en proto-basque… mais are peut aussi être “l’est”…
    On connaît le latin, son lexique, sa morphologie, sa syntaxe, sa versification même parce qu’il est resté employé pendant plus de 25 siècles et a laissé un corpus colossal : même ainsi, retrouver une étymologie n’offre pas toujours des certitudes. Et on ne sait presque plus rien du gaulois !
     Enfin, quoi qu’en dise Pérèz de Casteras bien imbibé de “nos ancêtres les Gaulois”, il ne me paraît pas du tout évident que la langue gauloise ait prédominé dans la région concernée : la route est bien en pays aquitain. Mais bon, en effet les Tectosages n’étaient pas loin ; il y avait inévitablement des contacts ; et le nom peut avoir été donné par des voisins. Il est de toute façon improbable que la route ait eu un nom unique et officiel sur tout son parcours !
    Bref, on ne peut pas écarter un nom celte, bien sûr ; mais quant à le déchiffrer, il nous faudrait l’avis de celtisants pointus.
    L’appel est lancé.

  • Sur l’hypothèse celtique de Pérèz de Casteras* :
     Je partage la réponse de Jan l’Aisit.
     Mais il y a quelque chose de stupéfiant à la fin du texte de Pérèz :
    Il dit bien que "il y a 50 ans" (donc début 19e siècle), le peuple, en Gascogne, ne comprenait pas le français. C’est vrai.
    Mais la lecture littérale de Pérèz conduirait le lecteur naïf à croire que ce peuple gascon, dont le français n’est pas encore la langue usuelle en 1868, parle encore le celte !
    Alors qu’en plus la Gascogne, d’après ce que nous savons, est la région la moins celtisée de France...

    Je note aussi ce qu’écrit JP Ducos plus haut :
    « le nom Ténarèze ou Tanareze n’a été relevé à partir de la tradition orale ou de textes que dans la partie nord du Gers et dans le Lot-et-Garonne... »
    C’est très important quand on cherche l’origine du nom...
    Je pense quand même, Jean-Paul, que la recherche de cette origine est intéressante : avancer sur l’histoire de la Ténarèze, et avancer sur l’histoire du nom "Ténarèze", ce sont deux angles d’attaque complémentaires.

    * "Pérèz de Casteras" : le nom lui-même est peut-être totalement gascon ; pour Casteras, c’est sûr, mais Pérèz aussi, qui peut sembler "espagnol", peut être gascon dans certains cas : Perèrs (pron. Pérès) = Poiriers

    (los,eths) Perèrs
    Prononcer "(lous) Pérès".


    De même que Vergez peut transcrire le gascon Vergèrs...
  • Je tiens à dire que je ne défends aucune des explications ici envisagées, pas plus celles de mon premier commentaire que les autres : aucune n’est “satisfaisante” en l’état, faute d’éléments suffisamment probants. Il semble juste plus facile de détailler de possibles mécanismes phonétiques du latin au gascon, sans que cela offre une garantie.
    Une autre des rubriques consacrées à la Ténarèze relève qu’elle “commençait en pays nitiobroge” : dont acte. Cela autoriserait donc bien une hypothèse celtique pour le nom, mais elle a besoin d’être mieux étayée linguistiquement. (Tout à fait d’accord, aussi, avec la remarque de Mr Ducos sur l’importance de l’origine très locale du nom Ténarèze.)
    Il est toujours tentant de déceler tel ou tel mot dans, par exemple, “Tesnarezse”. Les possibilités sont infinies, sachant que se sont succédées et/ou ont pu cohabiter, sur tout ou partie du territoire, au moins 6 ou 7 langues — aquitain/proto-basque, gaulois, latin (classique, impérial, écclésiatique, vulgaire…), gothique, basque, gascon, français… Par exemple, tenez (soyons fous !) :
     Tesnarezse : Aznar Sanche, comte de Vasconie de 820 à 836 ?
     Tesnarezse : gothique reisa, voyage, expédition, raid… ?
    On peut tout imaginer, mais pour être viable, il faut que cela obéisse aux lois phonétiques, à la morphologie, aux règles de composition, etc. des langues proposées, dans la mesure où nous les connaissons. Et il faut éviter de transmuter, permuter ou escamoter à notre guise les syllabes ou les phonèmes qui ne nous arrangent pas… Alors oui, on pédale dans la mélasse et ce peut être un peu frustrant… ou passionnant.
    Ce qui nous manque cruellement, c’est plus de formes attestées en contexte.

  • Landes : Ténarèze, Aragon et Adour dans nos échos en gascon

    L’article est en entier sur le site du quotidien Sud-ouest :

    https://www.sudouest.fr/landes/land...

  • Quiò, Cristian, que hè plaser que la rubrica "Parlam gascon" de "Sud-Ouest", deu Jean-Jacques Fénié, e sia en linha shens limitacion (n’ac sabèvi pas).
    E eth tanben, qu’a trobat que la Tenaresa es un tema interessant !

    Que torni a l’etimologia de Tenaresa (o Tanaresa ?) :
    « cette voie s’ouvrait elle aussi dans un vaste espace forestier auquel elle doit encore, en Agenais, sa dénomination de Ténarèze » écrit JP Bost dans Les chemins de Crassus en 56 avant Jésus-Christ ; il renvoie en note de bas de page à « J. Clémens - la Ténarèze en Agenais au Moyen-Age ».

  • Il renvoie surtout aux

    Actes du Colloque « Les routes du sud de la France », Montpellier, 1985, (p. 163-173), p. 168.

    livre à peu près introuvable, encore moins consultable (sauf si vous pouvez faire le voyage à Nice)… mais Bost laisse entendre que Clémens a l’étymologie et qu’elle a un rapport avec les forêts…

  • De cet auteur, Clemens, on peut trouver ce texte sur le ténarèze : il suppose que ce nom est un générique pour un chemin de crête en armagnac mais sans avancer d’arguments :

    https://www.persee.fr/doc/anami_0003-4398_1981_num_93_151_1949

  • Bonjour Tederic,

    Perez ne prétend pas que nos ancêtres parlaient le celte il y a quelques cents ans. Il suggère juste que quelques mots celtes aient pu être intégrés et conservés dans le gascon. De même, ne prononçons nous pas fréquemment les mots "alcool", "alambic", "algèbre"... sans que l’on sache pour cela parler l’arabe ?
    Moi, son hypothèse me plait.
    A propos, question pour tout le monde, en vascon, ibère ou basque ancien, comment se dirait "feu - montagne" ?

    Jean-Paul

  • Bonjour à tous,

    Jan, tu mentionnes "des formes attestées" : "On ne dispose que de formes médiévales en langue “vulgaire” (Tesnarezse, Tanesreze)". Que signifie exactement le terme "attesté" ? Cela veut il dire que les noms "Tesnarezse" et "Tanesreze", ont été repérés dans des textes du moyen âge ? Lesquels ?

    JP

  • Voilà ce que j’ai pu trouver dans les textes des érudits du 19ème siècle pour les mentions du nom « Ténarèze ». Ils se réfèrent principalement à la tradition orale. Seulement deux mentions dans des archives (citées par Breuils).

    Dans le Gers, selon Gazauran (1887) (voir la note n°2 page 252), cette voie « ....porte le nom de Césarée dans la direction de Bassoues (Gers) et de Route de César aux environs de Miélan, sur les hauteurs situées entre Laas et Tillac. Cette route fut construite dans une seule nuit par le roi César ( lou réy César) dit la légende universellement connue dans les cantons d’Eauze et de Montréal ».

    Breuils (1891) cite 2 occurrences dans des archives locales :
    . En 1475, une reconnaissance féodale du 14 Novembre, inscrite dans un Liber territorius de Montréal-du-Gers : « ...nous découvrions un ancien document qui marque très bien le passage de la Ténarèze dans les communes sus-désignées. Ce document n’est autre qu’une reconnaissance féodale du 14 novembre 1475, inscrite dans un Liber territorius de Montréal-du-Gers du xvème siècle ; on y mentionne un champ situé à Arquizan, c’est-à-dire dans l’une des paroisses indiquées plus haut, lequel confrontait « cum Tanareza »
    . dans le livre terrier de Lagraulet (Gers) qui mentionne, au XVIIème siècle, un champ situé à la limite de Lagraulet avec La Mothe-Gondrin et appelé « à la Tenareze »

    Pour la partie pyrénéenne, Labrouche (1897) a sûrement cherché une telle occurrence dans les archives. Mais il n’a pu y trouver que les mentions d’un chemin royal ou antique qui montait sur la crête à partir du val du Rioumajou. C’est de façon plutôt abusive qu’il sous-titre son mémoire « Port de la Ténarèze ». Voilà sa conclusion : « Cette voie, encore appelée « chemin royal public » au XVIIème siècle dans le val de Rioumajou, ne peut être que la continuation du « chemin royal antique » d’Aure du XVIème siècle, lequel est le prolongement immédiat du « chemin de César » de l’Astarac, de la « Césarée » du Fezensac et de la Ténarèze de l’Armagnac. »

    Comment aller plus loin dans ce type de recherche ? Continuer de chercher dans les livres terriers et les actes notariés pour confirmer ou pas que cette voie n’était pas nommée « Ténarèze » au sud de l’Armagnac ?

    JP

    Gazauran (1887). Bains gallo-romains à Montréal. Société du Borda. P:249-268
    https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k34178r/f363.item
    Breuils A (1891) Ténarèze. Revue de Gasgogne. P : 548
    https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k57421920/f548.item
    Labrouche P (1897) La grand’route centrales des Pyrénées. Le port de la Ténarèze. Bulletin de géographie historique et descriptive. P :115
    https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5423740c.image.r=labrouche.f131.langFR


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