Les Landes son drapeau, la Gironde le sien Chris

Bjr a tous, vous proposez de beaux drapeaux ext...mais moi j’ai un souci, je me voie mal avoir le mème drapeau que la gironde tout landais que je suis.
La langue gasconne est differente dans le 40 ! dans l’histoire la Gironde n’est pas gasconne, je dispose d’une carte et un livre qui montre bien cela !
Apliquons le mème truc que l’armée ils ont tous des bagnières qui les representent mais servent sous uneseule, les Landes son drapeau la Gironde le sien.

P.-S.

La création des départements des Landes et de la Gironde date de la Révolution française. C’est donc une histoire relativement récente (215 ans) par rapport à la formation de la Gascogne qui s’est faite il y a plus de 1000 ans.

Gasconha.com prône un retour aux sources et considère que la frontière entre "Landes" et "Gironde" doit disparaître.
Si on doit défendre un drapeau landais, c’est celui des Landes de Gascogne, qui vont d’Anglet à la Pointe de Grave, et de Mimizan à Ambrus !
La métropole bordelaise elle-même est géographiquement aussi landaise que Dax : Pessac, Cestas, Léognan... ont été taillés dans la lande.

Grans de sau

  • Je serais curieux de savoir en quoi la culture vernaculaire des Landes "landaises" se différencie de la culture vernaculaire des Landes "girondines" ...
    Moi bien au contraire, je ne peux imaginer les Landes sans le Bassin d’Arcachon, Soulac, la cathédrale de Bazas ou la banlieue bordelaise et ses ambiances de pignada.
    Quand on a vécu en Gironde, on sait que la lande commence sur les boulevards. Et s’il y a des Landais qui ne sont pas landais, ce sont les Chalossais et les gens du Tursan, certainement pas les habitants de Villandraut ou de Salaunes.
    Voilà ce qu’il est advenu des "Lannes de Bordeaux" du fait de la départementalisation ...
    Au passage, faut-il rendre à la Gironde le Pays de Born ?

  • Vous vous trompez de combat Mr Chris, il serait plus judicieux de combattre cette urbanisation sauvage, politico-parisienne qui consiste à anéantir la culture Gasconne où aujourd’hui vous ne faites pas un pas sans entendre de plus en plus l’accent parigot plutôt que l’accent gascon.
    Pour moi, être landais ou girondin, c’est avoir la même sensibilité culturelle pour se comprendre.

  • La question que pose Chris est celle du caractère "sauvable" de la Gironde en matière de culture vernaculaire. C’est vrai qu’on peut douter parfois.
    J’y vois cependant là un avatar d’un certain manque de vision de la part des Landais à savoir que la culture gasconne y est assez vite ramenée à une beuverie estivale.
    Je crois surtout que les Landais n’ont pas conscience des changements à l’oeuvre dans les Landes à savoir que pays de faible densité démographique, l’afflux de populations nouvelles attirées par l’Atlantique est autrement plus dangereux dans les Landes d’un simple point de vue numérique.
    Les Landais ne se rendent pas compte que leur département est probablement l’un des plus dégasconnisés, et ce à vitesse très rapide.
    Il me semble qu’il reste infiniment plus de caractère régional du côté de Bazas que n’importe où dans la lande.
    Je fais exception des pays non-landais des Landes comme la Chalosse qui restent un peu épargnés.

  • Ben effectivement, il faut le dire "hort é clar", la creation des departements a été un beau bordel !!
    Un exemple : vous prenez Parlebosq dans les "landes" et d’autres autour étaient à l’origine gersois ; pour de basses questions d’imposition fonciere les gros propriétaires ruraux de l’époque ont demandé à passer dans les landes où le pays etant plus pauvre à cause des lanes et des marais, l’impot etait plus doux !
    Un cousin à mon grand-pere etait natif de Creon d’Armagnac, nous de Cazaubon ;
    quand ce dernier voulait le foutre en rogne, il lui disait "ho tu lou lanusquet..." et le cousin pétait un cable. il disait (en gueulant) qu’il n’était pas landais mais Armagnacais ! et il avait raison, comme beaucoup de vieux de là-bas qui le pensent encore.

    Je suis aussi d’accord pour dire que Bordeaux n’a rien d’une ville gasconne (j’y suis né) mis a part l’enorme apport dû aux gens de chez nous qui y ont émigré.
    Bazas n’a rien a faire en Gironde, le mode de vie d’il y a quelques années tient a 70% de la lande, meme chose pour Captieux, Cudos, Beaulac etc...
    Un "vrai" habitant de Giscos n’a rien de commun avec un de Pauillac ou de Blaye.
    Maintenant que les habitants du departement des"Landes" se rassurent :
    la degasconisation est generale en Gascogne !
    Cela est dû, je pense, à une arrivée tres massive ces 15 dernieres années de gens du nord de la France, d’anglais, d’allemands et autres qui revent de soleil et s’imaginent que c’est tout les jours chez nous la "fete a neuneu".
    Gens qui, je l’ai VECU, nous regardent comme des arriérés et ne se privent pas de le dire, se croient indispensables à la vie des communes ; que feraient les Gascons ou les Bearnais sans eux !
    Pensi, aquets praoubes pecs incapables de se diriger... faut les aider !
    Il y en a meme un un jour, un parigot, qui m’a dit qu’il ne comprenait pas pourquoi on interdisait pas carrement le "patois", et que c’était tres grossier de parler devant lui qui ne comprenait pas !
    Une autre fois, et je vous jure que ces deux faits sont reels, j’en ai empeché un de faire des photos d’une messe a Cazaubon (par une petite porte) en lui demandant s’il nous prenait pour des singes ou des bétes de foire. il a qu’à le faire en Euskadi histoire de voir si nos cousins basques vont lui tenir le flash !
    Mais on continue à demolir les vieilles maisons et à batir des trucs insipides qui n’ont rien à voir dans le paysage pour plaire à ces gens là.
    La Gascogne, c’est le sud pas trop cher mais sans la mer passer Capbreton.
    Alors si on y rajoute un olivier qui va vegeter toute sa triste vie et des arcades "provençales", c’est l’orgasme assuré pour eux !
    Maintenant on est Basque au bout de trois mois de vie à Biarritz et on se pend un laburu au cou meme si on s’apelle Durand ou Desjumeaux.
    C’est tendance, ça fait bien.
    Un basque, il s’apelle Etcheberry ou Aguerre, un gascon Lalanne ou Dupouy Despujos, un gascon bearnais Bordenave ou Cauhapé mais certainement pas Dupond ou Malardeau. Je suis tres mechant mais c’est comme ça.
    Pour finir, faudrait pas que nos "protecteurs" oublient que notre race a donné un tres grand roi a la France ; une famille regnante en Suede, de grands marins et une foule de grands hommes, exemples au hasard d’Artagnan ou André Courreges, et j’en passe et des meilleurs...
    Bon voila je sais que je vais me faire incendier et traiter d’esprit obtu et de sectarisme, mais j’ai un pays la Gascogne, une langue et une culture propres aux gens de ce pays et j’y tiens.
    C’est l’heritage de mes anciens et celui là on pourra pas me le prendre et j’en ai un peu ras lou bonnet de le voir se foutre le camp et etre agressé.

    Adishats a touts et shats toustem hardits lous Gascouns !

    Réponse de Gasconha.com :
    Merci pour votre témoignage-coup de gueule, qui appelle bien sûr une discussion !

  • Plusieurs points à débattre en effet :


     Sur Bordeaux, il est clair que si l’on résume le fait gascon au seul fait rural, par définition même Bordeaux ne saurait être gasconne. Mais dès que l’on a une vision plus large de l’identité gasconne, on se rend alors compte que Bordeaux ne peut se comprendre sans tenir compte de la ribambelle de ports garonnais : Bordeaux, c’est Portets, Langon, La Réole, Marmande. Reste la Bordeaux moderne mais dans ce cas-là, je ne crois pas que Rennes ait grand chose de breton, pas plus que Marseille n’est vraiment provençale. Quant à Bazas, la ville porte sur elle les "stigmates" de son caractère bordelais : son architecture, ses couleurs, son ambiance. C’est la lande bordelaise. Je ne l’ai jamais trouvé moins gasconne qu’une autre.
    Dans la force de l’imaginaire, la lande bordelaise dès Pessac gasconne plus que la Gascogne toulousaine qui, qu’on le veuille ou non, fait "toulousaine" avant d’être gasconne (le caractère gascon est un peu caché).


     La question du Gabardan est complexe. Franchement, la frontière n’est pas artificielle en cet endroit, du moins seulement en partie : le Gabardan a longtemps été uni au Marsan, bien qu’il fût une dépendance du diocèse d’Auch (ou de Condom selon les époques).
    En tout cas, ce n’est pas l’Armagnac et le département des Landes en cet endroit respecte une frontière ancienne (on trouve le lieu-dit "La Guironde" à Parlebosq juste à la frontière avec Castelnau d’Auzan : c’est de la famille du celte icoranda pour limite).
    Une étude des anciennes cités aquitaines puis diocèses aquitains montre par ailleurs qu’il n’y a jamais eu d’espace landais autonome : la lande est le terrain de jeux des habitants des coteaux adjacents.


     La question des photos est délicate. C’est pénible cette sensation de zoo à ciel ouvert. Mais il faut quand même témoigner des derniers résidus de ce monde. Je ne sais pas comment m’y prendre. Parfois je demande. Parfois je me cache. C’est délicat, on est un croque-mort.


     Il faudra discuter ailleurs de qui est gascon, qui est basque. C’est un débat trop vaste. Je viens de lire dans un ouvrage qui vient de paraître consacré essentiellement au Gers (donc sous le titre de Gascogne ...) qu’être gascon était une affaire de volonté, d’identification personnelle. Tout le reste du bouquin fait au contraire l’éloge de la langue, des patronymes, des gueules du pays !
    Il y a quand même contradiction entre un idéal et la réalité ethnographique.
    Il va sans dire que l’avenir ne peut plus être fondé sur l’ancien monde, mais cela ne doit pas empêcher de vouloir en sauver des bribes.

  • Je réponds sur Gascogne-débat à une partie des grans de sau ci-dessus.
    J’ai même fait de ma réponse un article de fond, "Faut-il être paloumayre pour être gascon ?", que je résume ainsi :
    il n’y a plus de culture gasconne, mais on peut se faire une identité gasconne forte, et il en naitra peut-être un nouvel espace gascon qui créera une nouvelle culture gasconne.

  • Il y a quand meme encore de "vrais" gascons en Gascogne.
    Des gens qui culturellement suivent encore une mode de vie qui bien qu’ayant enormement evolué et s’etant profondement degradé, reagissent encore à certains "codes" propres à notre culture :

     la preseance du voisinage quand il est "fixe" par rapport à l’eloignement de la famille dans certaines occasions,

     la fidelité des amitiés et des alliances entre familles,

     une certaine entraide vis a vis de l’emigration vers Bordeaux ou Toulouse quand on vit sur place etc.

    Je vais me faire ici le porte-parole d’une jeunesse qui souffre un peu, certains me l’on dit, de voir leur culture et sa codification allegrement bafouée et etre la risée de gens qui n’ayons pas peur des mots, sont implantés de fraiche date et ne comprennent pas pourquoi ils vivent comme ça.
    Vous evoquer les chasseurs de palombes... dites vous bien qu’une bonne partie de ces gens là revent de la voir interdite !
    A force de tout, petit à petit le reveil risque un jour d’etre tres brutal, surtout vis a vis de l’Etat "jacobite" français !
    Ca n’interpelle personne de voir lors d’un concert de Nadau à Pau ou ailleurs des spectateurs brandir des "drapeaux" bearnais ou occitans ou gascons-gersois ?
    Des jeunes qui se maquillent le visage en rouge et blanc et entonnent le "sé canti" ?
    Il y a 20 ou 25 ans de ça, ce type de "comportements" etait reservé à une certaine inteligensia gasconne qui etait regardée comme des "illuminués" et certainement pas comme des prophetes ! Bien que je pense que eux avaient compris avant les autres le "probleme".

    L’Etat français n’a JAMAIS rien fait pour essayer d’aider à sauvegarder une culture ; voir les derniers propos tenus pour les langues regionnales et a bien au contraire fortement aidé à faire mourir cette culture.
    Peut etre par peur d’un certain raprochement envers nos voisins basques ou occitans plus vers le sud.
    Imaginez vous un peu la"batsare" si tous ces pequenots s’unissent et exigent non pas l’independance mais une petite autonomie vis a vis de certains trucs...

    Beaucoup de jeunes maintenant ne veulent plus quitter le pays alors qu’avant tout le monde foutait le camp ; mais ils sont confrontés à un grave probleme : l’augmentation prohibitive des prix de l’immobilier due en grande partie a cet afflux de nouvelles population.
    Et vous voudriez qu’ils applaudissent ?
    Qu’est que vous voulez repondre quand un cousin ou un proche vous explique qu’il a du mal a trouver logement et travail alors que x et w arrivants fraichement de Paris ou ailleurs a été muté ou autre, et lui n’a aucun soucis.
    Que la maison de famille va etre vendue parçe que lui ne peut pas payer la part des autres vu la cherté de l’estimation et que des requins de l’immobilier sont deja sur le coup avec des acheteurs "etrangers" ! Ca ça se vit regulierement.
    C’est pas des elucubrations de bouilhet !!
    On est pas contre "l’etranger" mais on voudrait simplement qu’il nous respecte comme nous sommes.
    L’ancien monde est en grande partie mort mais nous dioubiban on est encore là pour quelques uns et on est pas forcement passeistes.
    Et oui on s’amuse avec des vaches ou des taureaux ou des palombes et on "pite" un peu, mais ça fait des siecles que l’on le fait, alors foutez nous un peu la paix.

    Pour finir par rapport aux photos qu’une personne pleine de bons sens et de pudeur a du mal a faire ; qu’il se rassure : qu’il imagine un peu l’heritage de la lande sans le genial Arnaudin !
    Tiens, que les promoteurs s’inspirent un peu de son oeuvre, ce serait pas sympa, des abris de jardins style four à pain ou petite borde ? ou une maison avec un joli emban sans baies vitrées monumentales ?
    En bois des Landes bien sur pas en bois de Suede !!

    Adichats a touts, dinc o rebede !

  • Je pense que nous devrions continuer le débat sur Gasconha Debat.
    Du reste, je suis également convaincu que la jeunesse autochtone a un certain amour du pays natal qu’elle exprime par des manifestations auxquelles les snobs répugnent mais aussi parfois qu’il faut condamner (la bêtise des beuveries).
    Ce qui manque à cette jeunesse qui sur facebook adhère à des groupes comme "ici on a l’accent béarnais", c’est une articulation intellectuelle qui viendra fournir les "oripeaux" de fierté.
    Il faut un "messie" (je rigole).
    Sur la liste G(V)asconha Doman, Tederic s’interrogeait sur la capacité qu’un Arana Goiri gascon aurait à rencontrer un peuple.
    Je crois que ce peuple est là (mais évanescent), il faut seulement lui donner un discours à la fois simple et qui corresponde à un vécu.
    C’est à ce titre que le combat occitan est une chimère loufoque dont je pense qu’elle doit être détruite parce que l’Occitanie n’est pas une échelle pertinente.
    Une fois l’occitanisme disparu, un boulevard s’ouvre, une autoroute même sur laquelle il en sera fini des querelles de graphie, des excommunications des hérétiques, des croix toulousaines, de la languedocianisation, bref de la médiocrité théorique.
    On pourra parler des Gascons, de nos paysages, de nos maisons, de notre économie.

    Réponse de Gasconha.com :
    Oui oui oui (quiò !), le débat sur cette question doit continuer dans ce forum de Gascogne-débat.
    Les grans de sau ne sont pas prévus pour de longs fils de discussion.
    Je vous mâche le travail : vous avez un joli formulaire pour continuer le débat, avec lequel vous pouvez même souligner des mots, en mettre en gras, e tout aquò...


Un gran de sau ?

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