Vino Griego en occitan Eric Astié

Adishatz !
èi una version en occitan per Vino Griego, paraulas de circonstància.

Atau vivem ! (sus la musica de Vino Griego) Voir ci-dessus

Grans de sau

  • Je suis consterné par tous ces appels à faire de "Vino Griego" l’hymne de la Gascogne, voire seulement lui donner des paroles gasconnes.
    S’il fallait trouver une illustration de l’acculturation gasconne, il ne faudrait pas chercher bien loin.

    Réponse de Gasconha.com :
    Il y a quelques suggestions pour faire de "Vino Griego" l’hymne gascon, dont la mienne !-)

    Que la Gascogne ait perdu sa culture traditionnelle, c’est vrai en grande partie.
    Les autres régions françaises l’ont perdue aussi.
    Mais pour la Gascogne, c’est "la totale" : elle perd aussi sa langue, et les 3/4 de son territoire.
    Certains gascons n’acceptent pas de voir disparaître leur région et sont en recherche de signes identitaires qui fonctionnent.

    "Vino griego", en plus d’être une
    jolie mélodie entraînante, est associé à la feria, elle même perçue comme un des temps fort de la joie de vivre basco-gasconne, et donc comme un signe identitaire fort.
    "Vino griego" est donc un bon candidat !


  • Oui, ça fonctionne très bien en Gascogne... et dans le Lot, à Arles, en Bavière, ... Et on m’a même dit que ça marcherait pas mal en Espagne également.

    Réponse de Gasconha.com :
    Le peuple savait s’approprier une mélodie en lui donnant ses paroles.
    Véder lo noste "Aquèras montanhas"...
    Est-ce que "Vino griego" ne fonctionne pas surtout en pays de "feria", donc principalement en Gascogne, même s’il y a des ilots en Provence camargaise ou ailleurs ?

  • Vino Griego, c’est justement le symbole de cette culture Grand Sud de feu Alegria.
    Vino Griego, c’est la Gascogne de Félicien du Loft 2, celle qui se pinte aux fêtes de Bayonne, celle de ces festayres chauvins pour lesquels l’appartenance à une identité gasconne se résume à un foulard rouge et savoir faire rimer Pampelune dans les chansons paillardes.
    Cette Gascogne là n’a pas la profondeur ibérique qu’elle singe, elle n’est que le Sud-Ouest vu de Paris.
    Vino Griego est une splendide mélodie, mais faire de l’hymne des arsouilles de toute l’Europe l’hymne de la Gascogne, c’est tristement nous ramener à ce qu’il y a de moins gascon dans la culture néo-gasconne.

  • Qu’aimi hèra plan "Vino Griego" quan vau a las arenas de taurs.
    Mès hòra d’aqueth endret çò que vien foter dens la "cultura gascona" ????
    Vienem pècs solide !

    En Gasconha qu’aimi hèra plan tanben la "corruda landesa", qu’es benlhèu ço qu’am sauvat de mei autenticaments gascon, praubes hilhs de p.... de desculturats... qu’èm tots.

    Réponse de Gasconha.com :
    Ua cultura viva que’s sap apropriar causas a priori estrangèras.

  • La musica n’a pas de frontèra, passa pertot shens passaport, e donc "Vino griego" qu’es de pertot.
    Alavetz aimar ua musica, quan serem en Gasconha, vòu pas dìser qu’aquera musica es gascona, en tot cas pas mei que lo rap, lo reggae, lo swing,... o t’ac sèi ?...

    Réponse de Gasconha.com :
    "Vino griego" n’es pas de pertot, quan es sustot ligat adara a l’ambiéncia de feria.
    E lo reviscol gascon ne pòt pas ignorar la popularitat de las "ferias" en Gasconha.
    Ne cau pas demorar a l’estrem de çò qui agrada a la joenessa (e aus autes tanben), sustot quan l’inspiracion ne n’es pas anglo-americana.
    Enter los aires de banda, de còps inspirats per la tradicion transpirencenca (la jota aragonesa...), e lo swing o lo country, devem causir clarament la prumèra, conforma a la nostas istòria e geografia !

    E "Vino griego" qu’es adara ligat a çò qu’apèran "l’esprit sud-ouest".
    E coma la Gasconha qu’es au mensh la mieitat deu "Sud-ouest"... e benlèu hòrt mei, simbolicament...


  • Le débat sur "Vino griego" pose la question de l’authenticité autochtone des "ferias" de Dax, Mont-de-Marsan, etc.
    Je pense que la tradition des jeux taurins est ancienne et authentique en Gascogne, même si je suis, à titre personnel, un farouche adversaire de la corrida.
    Je pense aussi que nous n’avons guère le choix, en Gascogne, entre les folkloristes octogénaires en costumes et sabots et les bandas, peñas et autres bodegas pour prépubères de bonne famille désirant s’encanailler avec la plèbe, le temps d’une biture.
    Toutes ces fêtes, si elles avaient jadis un fonc d’indigénéïté, ont pris avec le temps un vernis d’Espagne de pacotille qui est par trop caricatural.
    Aujourd’hui, elles sont devenues des beuveries gigantesques, avec tout ce qu’il faut : viols, agressions, malaises, rixes, sans compter l’immense cortège des morts sur les tristement célèbres routes des Landes.
    Un jour, Bayonne fera la fête sur un cimetière. Et pardon à ceux pour qui je suis un pisse-froid qui gâche la fête.

  • Vino griego est un air à la mode.
    Les hasards des périgrinations de la musique (qui ne connait pas les frontières c’est vrai) a fait que la Gascogne du Sud est devenue, pour un temps, sa caisse de résonnance.
    Ce n’est ni bien ni mal. Que ceux qui veulent le chanter le chantent, mais n’en faisons pas ce qu’il n’est pas.
    Quant au mythe "festayre" du Sud-Ouest, il n’est qu’un avatar moderne du folklorisme dont les Occitans ont toujours été friands, les imbéciles, depuis Daudet et Pagnol en Provence.

  • Les airs voyagent depuis des siècles d’un pays à l’autre.
    On serait surpris de trouver des airs considérés comme typiquement gascons dans des recueils de chansons parisiens du XVIIè siècle.
    Quand un air était édité (à l’opéra, dans un ballet, ou dans un recueil) s’il plaisait, il devenait populaire. Son timbre (nous dirions aujourd’hui "jingle") était repris par les chansonniers, sur des paroles différentes. Il était colporté partout en Europe, décliné sous toutes les formes.
    Ainsi fonctionne la musique, ç’a toujours été, et c’est très bien ainsi. Vino Griego n’en est qu’une illustration moderne.

  • Un exemple : l’air très répendu en Occitanie "Adiu paure/ Adiu paure/ Adiu paure Carnaval/ Tu t’en vas e jo demòri/etc.".
    Sa mélodie (reprise comme thème de l’émission pour enfants des années 60 Bonne nuit les petits) provient d’une "brunette", chanson légère, parisienne des années 1725, "Les tendres souhaits".
    Cette musique (une passacaille) aurait été composée par le violoniste italien Archangello Corelli (1653-1713). C’est dire...


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