Prononciation de "Tonneins" Régis

Tonneins en français

Tonens en gascon selon vous

Tonnin selon les tonn(i)nquais

alors, qu’es la vertat ?

P.-S.

La vertat, Mossur... que la cercam !

Prononciation de "Tonneins" en français : le "s" final doit-il s’entendre ?
Les avis sont divers. Mais le gascon prononce généralement ce "s" final.
La prononciation "des tonneinquais" peut avoir évolué au cours des dernières décennies, et s’être éloignée de la prononciation gasconne.
Une enquête chez les vieux tonneinquais pourrait être intéressante.

Prononciation en langue d’oc :
Tonneins est gasconne, mais située près de la limite entre le gascon et le languedocien.
La prononciation "Tounén" est attestée dans un texte du voisinage languedocien.
L’idéal serait de trouver des attestations dans des textes tonneinquais ou du voisinage gascon.
De toute façon, le "o" se prononce "ou", et le choix reste entre "Tounén" et "Tounéns".

Grans de sau

  • Certes, le "o" se prononce "ou", mais les noms de villes ont rarement été francisé par rapport à la graphie normalisée. Au contraire, cela s’est fait sur l’oral. Donc, ce serait "Tòn.."

    Réponse de Gasconha.com :
    On tombe vite, ici, dans des débats spécialisés.
    Oui, dans la majorité des cas, les noms de villes ont été francisés en orthographiant à la française la prononciation occitane. Ex : "Toulouse" pour "Tolosa", parce que le "o" se prononçait "ou".
    Il y a des cas plus complexes.
    Remarquons qu’on a écrit "Bourdeaux" quelques temps, puis on revenu à "Bordeaux" plus proche de la graphie "Bordeu".

    Mais il y a un autre argument assez pointu sur le plan lingüistique :
    Les théoriciens de l’occitan pensent que le son "ò" reçoit toujours l’accent tonique. Les "o" non accentués sont supposés avoir toujours évolué vers le son "ou", et écrits "o" ou "ó" en graphie alibertine.
    Si on écrivait "Tònens", cela supposerait que l’accent tonique est sur "Tò", ce qui n’est sans doute pas le cas.
    Il y a des débats sur le nom "Orthez/Ortès" qui est prononcé "Òrtès", et qu’on devrait écrire ainsi, sauf que la logique de la graphie alibertine interdit qu’il y ait deux accents graves dans le même mot, précisément parce que l’accent tonique ne peut pas être à la fois sur deux syllabes.
    Aux dernières nouvelles, il semblerait que la prononciation "Ortès" n’est pas d’origine, et qu’elle a été adoptée en gascon par l’influence du français... On aurait pu avoir "Ourthez", comme peut-être "Tounneins"...

    L’analyse de la francisation des toponymes gascons ou occitans n’est pas simple !


  • Voir l’avis de l’homme de lettres, poète et enseignant tonneinquais Crestian Rapin que je me suis permis de citer à la première pages des "lòcs" de Tonneins.

  • Quant à la francisation des noms, il me semble qu’elle a répondu à des logiques différentes voire inverses suivant les cas.
    Parfois, on s’est contenté de transcrire la prononciation locale (pour Toulouse) mais parfois, on a volontairement francisé la graphie du nom (Bordeù, Bourdeaux jusqu’à la Révolution, puis Bordeaux) voire même de l’étymologiser : San Sephrian devenu St Symphorien, Navalhan et Ravalhan devenus Roaillan et Noaillan, etc.

  • En 1242 : "homines de Toninge".
    Tonneins est donc bien une formation germanique en -ingos, qui donne -ens, prononcé en gascon (à moins d’avoir la preuve que les s finaux étaient lâches en gascon tonneinquais).

  • Méfions nous des déclinaisons pour le latin médiéval !


Un gran de sau ?

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