Question difficile Philippe Jarry

Quels sont les éléments typiques d’une cheminée de cuisine gasconne ?
L’architecture régionaliste #1 Le débat sur le régionalisme architectural en France de 1900 à 1950

Grans de sau

  • Sa particularité est qu’elle sent bon le confit.

  • Quina arridera !
    Eda "Maria d’en çò de Xagat" (:oD) qu’a un umor plan gascon !
    Plus sérieusement je doute qu’il y ait eu une quelconque particularité de cheminée (hotte ?) de cuisine en Gascogne, qui était souvent la "souillarde", si ce n’est de reproduire le modèle de la cheminée de la salle.
    Et là entre celles des Landes et celles des Pyrénées ou bien des intérieurs bourgeois haussmanniens de Bordeaux, on doit trouver bien des styles.

    Réponse de Gasconha.com :
    Les "intérieurs bourgeois haussmanniens de Bordeaux" sont hors jeu, puisqu’ils voulaient à tout prix refouler la gasconitat de Bordèu.

    Pour le reste, la question posée est un peu celle de l’existence d’une architecture gasconne.
    La question est très complexe, surtout si on regarde depuis notre époque tous les usages architecturaux successifs depuis que la Gascogne existe, et dans tous les parçans de Gascogne.
    Il faudrait d’abord découper l’histoire en tranches successives et observer chaque tranche. Il n’est pas tout-à-fait exclu qu’à des époques où la dynamique gasconne était forte, des choix architecturaux se soient diffusés sur l’espace gascon.
    Certains ont d’ailleurs cru discerner une architecture vasconne qui aurait essaimé en Gascogne (ossature bois, structure de type basilical...).


  • Les "intérieurs bourgeois haussmanniens de Bordeaux" ne sont pas à exclure de ce que l’on trouve en Gascogne parce qu’ils auraient voulu s’éloigner d’un modèle rural, campagnard, ce qui est différent de "refouler sa gasconnité", nani ?
    Une cheminée de cuisine est un concept relativement bourgeois et qui dit "bourgeois" dit "bourg" et donc déjà éloigné des modes de vie de la "bòrda", de "l’ostau" ou de la simple "casa".
    J’y ai songé et réfléchi à ce que je connais le mieux et qui ne soit qu’assez peu haussmannien mais plutôt "étignyen" (néologisme d’après le nom de l’intendant d’Étigny qui a refaçonné Bagnères de Luchon).
    Il serait très intéressant et faisable pour la personne concernée d’aller visiter les cuisines des anciens palaces luchonnais ou leurs photos ou le souvenir qu’en ont les autochtones qui y travaillaient.
    Il a existé à Luchon comme dans d’autres villes d’eau gasconnes une bourgeoisie tout à fait gasconne, pas si éloignée du monde rural si cher aux mélancoliques de notre pays.
    Bayonne a dû aussi en receler un bel échantillon, et je ne crois pas que ce dernier se sentît ou se revendique basque avant la fin du XXe siècle.
    Même chose pour Dax, Pau et sans doute d’autres villes, non ?

    Réponse de Gasconha.com :
    Le modèle haussmannien à Bordeaux, ce n’est pas seulement le refus du modèle rural, mais aussi le refus du modèle urbain "méridional".
    Ce refus mène par exemple à privilégier l’ardoise alors que la tuile canal (ou "romaine", je ne sais jamais) était usuelle en Bordelais.

    Certes le gascon n’est pas forcément rural.
    Mais un style qui veut précisément s’éloigner de la Gascogne peut-il être qualifié de gascon ?
    Oui si on considère comme gascon tout ce qui s’est fait en Gascogne.
    Tederic


  • Le plus paradoxal dans cette histoire d’ardoise, choix haussmannien bordelais qui veut s’éloigner du modèle traditionnel qio favorisait la tuile, il se rapproche en quelque sorte de sa source gasconne puisque l’ardoise est LE matériau symbole même du toit pyrénéen gascon !
    C’est même à cela qu’on reconnait "a vista de nas" zone de montagne et de plaine (bien que la tuile a gagné du terrain dans les années 60 et 70 dans les piémonts et jusque dans les vallées à une époque où les permis de construire furent délivrés de façon laxiste).

  • Je n’aime pas ce mot, mais je pense que l’on peut qualifier l’architecture bordelaise de coloniale, ainsi que son urbanisme, imité des projets du ministre Turgot à Paris (pas Haussmann, qui vécut sous le second-Empire, alors que Tourny fut intendant sous Louis XV).


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