Las campagnes (landaises) dans un colloque à Latché

- Gerard Saint-Gaudens

Le quotidien néo-aquitanien Sud Ouest (édition sud Landes) du 10 septembre se fait l’écho de la conférence de samedi dernier à Latché sur un thème qui nous est cher, avec la participation du démographe Hervé Le Bras, du président du département Xavier Fortinon et de la maire de Castelnau-Chalosse Christine Fournadet. Celle-ci aura peut-être dit le plus important et le plus intelligent du colloque : «  le nombre d’habitants, pour moi, n’est pas un critère. L’important, c’est la qualité de vie qu’y trouve la population et à nous de faire en sorte qu’elle y reste  ».
Propos rafraichissant quand tant de maires ne semblent n’avoir en tête que de faire du chiffre, d’attirer (pas de retenir), sans égard à la qualité de vie tant vantée par ailleurs, aux paysages, au respect du mode de vie rural.
Si le résumé journalistique est fidèle, le reste n’aura été que propos convenus, très généraux, avec le leitmotiv -conclusion du démographe, qu’on aurait espéré plus fin dans son analyse : «  l’évolution va vers le repeuplement des campagnes  ».
Conclusion à laquelle la journaliste ajoute :« si diverses soit elles ». Tiens, aurait-elle compris que tout n’est pas de même qualité dans ces repeuplements (qui ,du reste, ne touchent qu’une partie de nos campagnes, certainement pas toutes) ? Le thème de l’étalement, de la « rurbanité » aura-t-il été seulement effleuré ? Pas sûr.

Grans de sau

  • Si on était sur Facebook, je mettrais un "J’aime".
    Mais sur Gasconha.com, nous sommes dans le qualitatif et la nuance.
    Je prends l’exemple de la commune de Tercis (Tèrcis, accentuer sur Tèr !), que j’ai découverte dimanche dernier :
    Tercis-les-Bains

    « Le village primitif se situait à proximité des barthes du Luy. » écrit Wikipédia.
    La population de Tercis s’est envolée dans les années 80-90 (de 612 en 1975 à 1035 en 1999, donc +69%) ; depuis 2000, ça semble s’être calmé). Visiblement, c’est la création de lotissements qui a déplacé le coeur du village, l’éloignant des barthes.
    Tercis est donc devenue une banlieue de Dax ; il doit rester quelques habitants âgés qui savent par exemple qu’on prononçait Tèrcis... Un trait gascon devient résiduel...
    C’est fait, l’histoire continue... et se répète ailleurs. Les éco-systèmes qui portaient encore des caractères gascons disparaissent.

    Nous devons peut-être critiquer ce repeuplement des campagnes par rurbanisation qui semble satisfaire la plupart de nos élus locaux (bravo, donc, à la maire de Castelnau-Chalosse Christine Fournadet*, qui résiste à ce mouvement !), avec l’accord apparent de sommités démographes.

    A propos de sommités du monde universitaire, j’ai entendu récemment le géographe Jacques Lévy. Il critiquait fortement le projet Europacity en région parisienne, ce qui me dispose favorablement à son égard. Peut-être devrions-nous le lire...

    Maintenant, on pourrait aussi prendre les choses autrement, et considérer qu’une nouvelle gasconitat peut s’appuyer sur des villes comme Dax, qu’elles s’étendent ou non dans leurs campagnes environnantes...

    * Gérard, j’ai corrigé ce 12/10/19 le nom que tu avais mis...

  • Christine Fournadet, tanben presidenta de la Comunautat de comunas "Côteaux et vallées des Luys", que s’enten aquiu, dens ua emission de Ràdio Pais damb Jacques Lesgourgues :
    « ici il fait bon vivre »
    entà 13:00 : « nous réfléchissons tous [les élus ruraux] à ne pas perdre de population »
    Elle préconise une population équilibrée (pas que des retraités, pas que des jeunes ménages...).
    Inévitablement, le vivier principal de nouveaux habitants, c’est la ville (même si des gens travaillant sur place sont bienvenus), et donc « il faut un véhicule » (qui pèse dans le budget, compensé cependant par « le foncier qui n’est pas très élevé »).
    entà 16:00 : le gascon (« que le compreni mès ne le parli pas »)
    « mes enfants ne parlent pas un seul mot bien qu’ils aient appris au collège »
    Bon, le panorama habituel, toujours aussi déprimant...

    Los Tisterèrs
    Prononcer "Lous Tistérès".


    E los tisterèrs (les vanniers de Castelnau-Chalosse, qui utilisaient du chêne et du châtaigner) ?
    « Adara qu’ei fenit tot acò ! »
    Une corbeille se vend 40 € pour « cinc òras de trabalh shens arrestar »...

Un gran de sau ?

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