Port d’Albret : le premier opéra gascon est à venir

- Gerard Saint-Gaudens

Au Café Gascon de Dax l’autre samedi, présentation du projet d’Opéra « Port d’Albret », en voie d’achèvement par Bertrand Duthil, son librettiste et Alain Sauda, son compositeur.
Le premier avait déjà publié le texte du drame il y a quelques années ; le second, auteur de musiques de film, d’oeuvres religieuses autant que de publicitaires, de pièces pour piano aussi, voit dans cet opéra gascon l’œuvre de sa vie. A la différence du librettiste, bien connu dans le monde gascon, Alain Sauda n’est pas gascon mais niçois, certes établi à Mugron depuis pas mal d’années où il tient l’orgue de l’église, ai-je compris. Grâce à lui, la culture gasconne devrait connaitre son premier opéra. La culture occitane avait déjà le sien depuis la création de « Béatris de Planissolas », œuvre de Jacques Cherpentier tirée d’un écrit du grand René Nelli, sur le thème de l’épopée cathare, évidemment. Celui de Port d’Albret touche, quant à lui, un épisode aussi réel que méconnu de l’historie de la Gascogne occidentale : le détournement du cours de l’Adour à partir de 1571 par l’ingénieur Louis de Foix pour répondre à la demande insistante des influents notables et marchands bayonnais, au grand désarroi des capbretonnais.

Alain Sauda a peu dévoilé de la musique dont il achève la composition. Seul un « Himne a l’Ador » a pu être répété par les auditeurs du Café gascon. Il est donc encore bien difficile de savoir à quelle école musicale l’opéra se rattachera, peut-être à aucune. Restera enfin à trouver le metteur en scène et la structure qui la feront passer du papier à la scène : Olivier Tousis et son opéra estival des Landes à Soustons serait bien sûr tout indiqué et les deux auteurs lui en ont visiblement déjà parlé.
Attendons et espérons !

Grans de sau

  • Un petit rectificatif (?) :

    dans son livre-disque " Bordèu, contes et musiques du Bordeaux gascon ( 2010 ) , Eric Roulet écrit que le premier opéra occitan aurait été "Dafnis e Alcimadura" du compositeur narbonnais (mais de famille bordelaise, écrit Roulet) Joseph Cassanéa de Mondonville (1711/1772) ; il s’agissait d’une pastorale.
    Après on peut toujours discuter à propos de savoir si un opéra et une pastorale sont bien la même chose. En tous cas le livret en était bien en occitan languedocien.


Un gran de sau ?

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