En ce moment, je me penche beaucoup (aïe, mon dos) sur les cartes de l’ALG. Y a-t-il des travaux qui étudient le "b" intervocalique béarnais, lavedanais et chalossais ?
– Est-ce une influence aragonaise qui serait remontée d’Aspe jusqu’à Roquefort ?
– Un reste d’une prononciation originelle ?
– Ou une "languedocianisation" venue par les routes marchandes ?
Je pencherais plutôt vers la dernière explication, au vu de toutes les cartes qui montrent la porosité du Béarn en termes d’influences linguistiques venues de la plaine, surtout dans ses deux vallées et Ossau en particulier ("j" intervocalique, "miel" masculin, a radical dans "minjarèi", voir même "manjarèi" - au lieu de minjerèi - "lou" à la place de "eth", "crambe" plutôt que "crampe", etc...)
Mais l’influence viendrait-elle d’un antique chemin "Toulouse-Auch-Pau", "Toulouse-Bordeaux-Pau" ou "Toulouse-Tarbes-Pau" ? Pour le "b", cela me paraît plus probable que cela soit passé par la Gironde, même s’il y a une longue zone "w" entre Langon et le nord de Roquefort...
Mais où s’arrête exactement ce "b" intervocalique "sibaze" après Roquefort ?
Qu’en dites-vous, chers confrères ?!