Course Landaise Magazine "La course landaise, culture d’une région"

- Gerard Saint-Gaudens, Tederic Merger

Un site coursayre parfaitement actualisé et bien vivant !

Expression du "Cercle régional de la Course Landaise", le site apporte toutes les informations et réflexions souhaitées sur ce sport (ou cet art), gascon s’il en est.
Il est animé par une quinzaine de bénévoles couvrant quelques 350 évènements par an.
En version papier jusqu’à 1996 ("la Tuile" en raison de sa couleur orange), il a été recréé en 2006 en version exclusivement internet. Son blog d’actualités est consultable moyennant une contribution de 12 Eur.

Voir en ligne : Course Landaise Magazine

Grans de sau

  • O, bon, un art, belèu que vas un chic lunh. S’es aquò lo fèit de’s har tumar e petricar per ua vaca enraubiada, lavetz Rachou qu’es lo Picassò de nòste.

  • Se’s parla per comparères e’s pòt diser un art d’ua activitat un chic complicada pas a portada de man de la gent ordinaria ,per exemple e’s parla correntament de l’art d’un çurgent.
    Mes amic anonim , se miras lo tribalh d’un escartur o d’un sautador pòdes pròbable admirar la perfeccion deu geste , la beutat d’un escart o d un saut , lo lor aspècte acabat ,perfèit.E tot aquò qui’ t podrà pareixer aisit e naturau , qu’es en fèit lo resultat d’un tribalh longas , d’annadas bènlèu. ; çò qui’ s poderé taben diser d’un pintre per exemple . N’es pas art aquò ? La corsa n’es pas sonque tumadas e péhoradas ,urosament !

  • Y a-t-il un mot gascon équivalent au mot espagnol "duende", caractérisant cette "grâce" du mouvement et de l’instant ?
    Les sauteurs me font penser à la "tombe étrusque du plongeur".
    Oui c’est un art...

  • Merci à tous deux ;vous complétez ce que mon explication en 2 pouvait avoir d’un peu besogneuse.Oui il y faut plus que du travail ,le don personnel , le grain de folie peut-être, comme dans tout art peut-être.Le "duende" ? Je ne sais trop traduire ni en français ni en gascon :à l’origine,ça signifie "lutin,esprit follet".Alavetz ... en gascon je ne vois pas trop .

  • Oui "encantamén", cela conjure la mort. Les Etrusques et les fresques dans leurs tombes parlaient sauts, défis, instant (kaïros) ,taureaux, art et sexualité .
    J’ose vous mettre aussi cette reproduction du VIIème siècle avant notre ère, mais je n’ose dire (et pourtant !) qu’on pense en la voyant aux jeux taurins et y compris à notre course landaise ...

  • « tener duende » signifie avoir du charme (gracia,encanto).
    « Duende » signifie lutin, mais aussi charme.

  • La course landaise me semble un petit peu fade face au recorte.

    Bien que je connaisse très mal les spécificité du recorte. Il semblerait que les recortadores affrontent un toro sans les "boules" sur les cornes et sans corde pour guider les vaches des courses landaises.

  • Je crois en effet que le recorte se pratique sans boule ni corde mais la course landaise peut aussi se pratiquer ,plus exceptionnellement, sans corde .
    A noter que parmi les écarts (quiebros) recensés dans le recorte figure le "quiebro vascolandes" mais je ne sais à quoi il correspond exactement.

    Quant à la fadeur, c’est affaire de goût sans doute mais aussi d’une impression qui varie d’une course à l’autre.Il en est -tout comme les corridas- qui peuvent générer un réel ennui et d’autres passionner.Le "duende",quoi (l’encantament benlèu, doncas ...).

  • J’allais régulièrement voir mes colocs recortadores P. et I. il y a quelques années.

    Le principe de base est analogue à la course landaise :
    un groupe de concurrents se succèdent face à une série de vaches/taureaux pour exécuter des figures d’esquive sans blesser l’animal.

    Il y a 3 types d’esquive possibles :
     recorte : je cours sur une trajectoire différente de celle de l’animal de façon à lui couper la course en passant au plus près,
     quiebro : j’attends à l’arrêt l’animal qui me fonce droit dessus et j’esquive au dernier moment,
     salto : je saute par-dessus l’animal qui court vers moi

    Il y a une belle diversité de figures pour chacun de ces types.
    A titre d’exemple : salto en s’aidant d’une perche, quiebro les mains dans les poches ou à genoux...

    Toutes les parties que j’ai vues se terminaient par l’ensemble des concurrents s’agenouillant face à l’animal dans l’arène.

    Je n’y ai jamais vu de corde. Ni de cordiers ou d’entraîneurs. Les concurrents sont seuls dans l’arène et s’aident les uns les autres pour "placer" l’animal.

    On faisait facilement plusieurs heures de route à travers l’Espagne "por vacas". Quelques rares français sur le circuit d’après mes colocs.

    Si je devais risquer une appréciation personnelle, je dirais que la version espagnole est moins guindée, plus animée.

  • Merci pour ces infos, Artiaque.Avez-vous une idée de ce qu’est le "quiebro vascolandes" ?
    Pour l’appréciation de la dernière phrase je suppose que c’est une perception assez fréquente ;d’où les efforts de certains acteurs de la course pour la faire évoluer (cf deux articlòts récents sur le thème).

  • Je me pose la même question que GSG.
    Cela doit être une figure de style de recorte, peut être celle de la vidéo ci-dessous.

    Sur google j’ai vu vasco landeses, vasco holandeses !

    https://www.youtube.com/watch?v=J7aLIQn9rNE
    http://www.mundotoro.com/noticia/recortes-de-alcala-cornada-grave-en-el-cuello-a-david-casarin-fotos/1201718

  • Je suis à peu près sûr que c’est l’écart suivant : les bras en V vers le haut, quart de tour au dernier moment, on se cambre fortement et l’animal passe dans le dos.

  • Quèn saludan los corsaires, que s’apèra "brindar" : lo "brindís". Que pòt voler díser trinquer" tabé.

  • Extrait d’une tribune libre d’un organisateur de courses landaises dans Course Landaise Magazine de ce mois de février 2018 :

    "La tumade hivernale a été rude et met en danger la course landaise à cause des prélèvements de l’URSSAF.

    C’est par une lettre ministérielle, mise en ligne le 17 octobre 2017, sur le site de l’URSSAF, que les coursayres ont découvert la perte du forfait en vigueur depuis 1997.
    Les présidents organisateurs et la Fédération Française de Course Landaise sont inquiets à la veille de la nouvelle saison qui démarre ce 24 février.
    Près de 80% des courses landaises pourraient disparaître si un report de la mesure adoptée au 1er septembre 2017 (visant à supprimer les cotisations forfaitaires appliquées aux acteurs de courses landaises) n’est pas abandonnée.

    Je pense que les premières victimes seront les villages qui entretiennent cette tradition coursayre. Peut-être aussi le tourisme sera-t-il touché...
    Comment les arènes côtières, je pense à Vieux Boucau, Mimizan, Parentis en Born etc... feront-elles perdurer une course dans leur place où les touristes viennent découvrir notre tradition, et même, pour certains, se mesurer aux vaches ?

    On nous dit que la décision dépend désormais de Bercy.
    Il est vrai que nos Sénateurs et Députés landais, gersois, et notre Secrétaire d’État à la Défense, montent au créneau. Il est bon de constater que ce problème fait l’unanimité.
    Est-ce un peu tard, à la veille de l’ouverture de la temporada ? Je ne le crois pas.
    Si demain, comme demandé depuis le 1er octobre, le taux plein doit s’appliquer sur le revenu brut, le coût de cette charge passerait (pour une course) de 230 € à 1 400 € (selon l’importance du spectacle) voir plus pour les concours landais ou les épreuves fédérales.
    Seules les grandes places pourraient faire face à cette augmentation de charges.
    Dans de nombreux villages, le coup serait mortel pour bien des organisateurs.
    Combien survivraient ? La plupart joignent déjà difficilement les deux bouts en organisant des lotos l’hiver.
    Cette décision entre guillemets « parisienne » a été prise, je le souhaite, par méconnaissance totale de notre course landaise.

    Perdre cet avantage serait un coup porté à notre tradition, notre culture, notre patrimoine vivant. C’est un sport très populaire dans les Landes, les Pyrénées Atlantiques, les Hautes Pyrénées et le Gers, qui marque souvent le point d’orgue des fêtes patronales".

    • Une décision « parisienne ».
      E be ò, acò qu’es lou problème !
      Je ne connais pas du tout cette question des prélèvements de l’URSSAF, mais je devine qu’une fois de plus, c’est l’Etat jacobin qui fait des siennes, en imposant uniformément des règles et des devoirs compliqués et pesants.
      Cela existe depuis des siècles et ne va pas changer du jour au lendemain.
      Dans le cas présent, peut-être que nos élus obtiendront une dérogation, puisque ce sujet semble les faire bouger. Justement, je les vois plus forts pour demander une dérogation dans un contexte de marchandages entre le sommet et la base de l’Etat, que faire bouger la loi pour à la fois simplifier les règles et donner une marge d’action réglementaire à la Région.
      La Région... Tant que ce sera la Nouvelle Aquitaine et l’Occitanie, la prise en compte de notre périmètre "Landes, Pyrénées Atlantiques, Hautes Pyrénées et Gers" ne sera pas non plus immédiate !

  • C’est même pire que ça. Sur les 23 activités bénéficiant jusqu’à présent d’un forfait URSSAF plus favorable, les services de Bercy viennent de décider d’en faire passer 10 à la trappe, toutes représentant des activités ultra-marginales et obsolètes comme le régime des caddies dans les clubs de golf. Et parmi les 10 ... la course landaise. Voilà qui en dit long, très long !
    Il est vraisemblable que la décision sera revue mais tout de même ...

  • A Castelnau Chalosse dimanche dernier,une belle course de village,simple festival ne comptant pas pour l"escalòt" mais rassemblant de belles pointures d’écarteurs de de sauteurs.Elle m’a permis de parler avec Michel Puzos qui en était à sa centième course de l’année (!) ;il me dit que le danger d’un URSSAF revu plane toujours ...
    Et tiens,au fond,devant les loges des vaches,quelque chose qui ressemble au sautoir gascon !

  • Les "recortadores" se présentent devant des toros sans boule ni corde (ce qui serait impossible face à nos coursières.) Le "recorte" consiste à éviter le toro en lui coupant le terrain. Le "quiebro" s’apparente à la feinte landaise. Il existe d’autres figures : à genoux, de dos, sauts en tous genres etc.

  • Le "recorte" est en effet une discipline espagnole,récente me semble-t-il, qui s’invite de temps à autres dans nos arènes depuis quelques années.C’est un art plus brutal que celui de nos écarteurs,plus risqué peut-être et apprécié du grand public(moins par les amateurs traditionnels) ,un peu en raison(trouble) de ce danger accru.Il y a donc,à terme,un certain danger,pour la pérennité des écarts traditionnels.
    Par contre ,il arrive(je ne sais depuis quand) que des écarteurs affrontent des "vaches sans corde"(c’est même le nom de la discipline) et même...des taureaux,par définition jamais encordés (voir "La nuit du toro" annuelle ou des exhibitions momentanées lors de corridas espagnoles,un genre initié en 2003 par Nicolas Vergonzanne à Las Ventas de Madrid,me semble-t-il).
    Ce qui veut dire qu’il y a une certaine interpénétration des arts taurins,l’espagnol et le gascon,bénéfique jusqu’à un certain point mais potentiellement destructeur s’il allait trop loin.
    Je serais curieux de savoir ce qu’en pensent un Michel Puzos ou un Patrice Larrosa s’ils nous lisent.


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