El modelo D en Navarra Excursion chez nos cousins vascons

- Tederic Merger

El Modelo D en Navarra
Diario de Navarra

La Navarre espagnole est pour nous (maintenant : avant l’arrivée des romains ou en 600 après JC, c’était peut-être différent) un autre monde : une communauté forale, donc autonome, espagnole ; quand le Diario de Navarra parle du gobierno, c’est du gouvernement navarrais qu’il parle, et pas du gouvernement de Madrid !

Le gouvernement navarrais a des compétences étendues, par exemple en matière d’enseignement. C’est ainsi qu’il peut décider dans quelle(s) langues les enfants navarrais seront enseignés.

La langue basque a reculé, son usage est maintenant cantonné à la zona vascófona dans les montagnes du nord. Là le basque est très vivant.
Au sud de ce bastion, Il y a une zone no vascófona, notamment autour de Pamplona, où vit une population nombreuse. On est là foncièrement en terre basque : il suffit de regarder la toponymie et les noms de famille... Mais le basque n’y est plus guère parlé spontanément.
Le tiers sud du territoire de la Communauté forale n’a jamais parlé basque.

Avec le retour de la démocratie, le fait basque a été partiellement reconnu, compte tenu de cette diversité de situation :
 La zona vascófona montagnarde a pu récupérer sa langue encore vivante, y compris dans l’enseignement.
 Ailleurs, la question a dû se poser d’une réintroduction volontariste du basque, comme une réparation historique ou identitaire. Le gouvernement du parti "régionaliste" UPN n’était pas, contrairement à ce qu’on pourrait croire, basquiste, et n’a donc pas promu de rebasquisation.
 Depuis peu, un gouvernement quadripartite où les basquistes sont majoritaires prend le contrepied. En matière d’enseignement, il promeut le modelo D "euskera-inglés-castellano", qui immerge les élèves dans le basque même en zona no vascófona. Il promeut, mais n’oblige pas... mais c’est déjà trop pour une partie de la population (voir les opinions exprimées dans les forums du Diario de Navarra), et pour les partis de l’opposition UPN, PP, PSN, pour qui le modelo D produirait des élèves inadaptés à la mondialisation, en bref les sacrifierait sur l’autel de l’idéologie abertzale basque.

Voir en ligne : Ayuntamientos navarros lanzan una campaña a favor de la prematriculación en modelo D

Grans de sau

  • "c’est déjà trop pour une partie de la population (voir les opinions exprimées dans les forums du Diario de Navarra), et pour les partis de l’opposition UPN, PP, PSN, pour qui le modelo D produirait des élèves inadaptés à la mondialisation, en bref les sacrifierait sur l’autel de l’idéologie abertzale basque."

    Ce n’est pas en France, terre d’universalisme toujours en pointe dans la défense des minorités culturelles, qu’on verrait une telle étroitesse d’esprit au sein de la classe politique...
    J’ai raison, non ?

  • La partie de la population navarraise qui est opposée au basque est généralement celle du sud de la province, là où le basque n’est plus parlé depuis bien longtemps ou n’a vraisemblablement jamais été parlé. Politiquement parlant, ce sont généralement des gens de droite ou d’extrême droite post-franquiste (qui haïssent profondément les "ezker abertzale" marxistes ou gauchistes), ou les socialistes espagnolistes du PSN (PSOE de Navarre). D’un point de vue identitaire, ils se sentent plus espagnols que navarrais et refusent violemment l’appellation basque.
    Il y a en fait deux provinces en Navarre : le nord et le centre nord basco-navarrais et le sud profondément espagnol et espagnolisé depuis très longtemps (en gros au sud d’une ligne Estella-Sangüeza). Il n’y a pratiquement rien de commun entre un habitant du Baztan et un autre de Tudela ou de Ribera Alta.
    Récemment, un décret autorise de pavoiser l’ikurriña sur les bâtiments publics navarrais, ce qui n’était pas le cas. Il est sûr et certain que les comarques méridionales n’en installeront jamais un seul. La bannière créée par Sabino Arana est très mal vue en Navarre méridionale mais assez bien acceptée en zone bascophone ou mixte. Les nationalistes basco-navarrais revendiquent l’utilisation des deux emblèmes avec une préférence pour le drapeau de l’Etat navarrais.

  • Si j’ai relayé ce débat autour du "Modelo D", ce n’est pas seulement dans l’esprit de retrouver nos cousins vascons.
    C’est que je fais un rapprochement entre la situation de la Navarre du "centre nord basco-navarrais", qui a perdu l’usage du basque depuis un siècle ou deux, et la situation de la Gascogne à partir de maintenant :
    est-il possible de ressusciter par un volontarisme dont je comprends la motivation, une langue qui n’a plus d’utilité pratique et qui n’est plus parlée dans les familles ?
    Ce qui diffère en Navarre, c’est que la zone ex-bascophone est en contact avec la zone bascophone du nord (elle-même adossée au Gipuzkoa). On peut à la rigueur imaginer un grignotage de la première par la seconde, à l’inverse de ce qui s’est passé sur les siècles de recul du basque.
    Mais ça suppose une volonté politique d’affirmation basque qui se prolonge dans le temps, de même que la politique d’espagnolisation a pesé pendant des siècles...

  • "est-il possible de ressusciter par un volontarisme (...) une langue qui n’a plus d’utilité pratique et qui n’est plus parlée dans les familles ?"

    1) Qu’entend-on par utilité pour une langue ? On parle toujours une langue pour une raison, cela permet quelque chose, donc c’est "utile".
    L’argument "adaptation à la mondialisation" est assez cocasse si l’on regarde un peu le contexte. La génération au pouvoir (qui sont souvent des billes en anglais, qu’ils soient français ou espagnols !) qui a complètement subi la mondialisation et nous a pondu le chômage de masse, s’adresse aux enfants d’internet qui entrent dans l’âge adulte via études/ chômage/précarité/glandage et qui parlent souvent bien mieux anglais, en leur disant que utilité d’une langue = emploi... Fallait oser !

    Le rayonnement culturel via la littérature/l’audiovisuel/internet est puissant. Il est utile pour un fan de manga d’apprendre le japonais. Cela lui permet d’accéder à un univers qui l’attire, il ira faire un/des séjours au Japon et il sera heureux. L’anglais pour regarder des séries/films sans attendre qu’ils passent en version française, c’est très utile pour ceux (ils sont nombreux) qui passent plusieurs heures chaque semaine (sinon par jour) devant leur(s) séries favorites sur l’ordinateur.
    Combien de Corses, de Pyrénéens, voit comme utilité principale à la langue de leurs aïeux de pouvoir chanter/comprendre les chansons qui les font vibrer... Pareil pour les enfants d’immigrés Maliens ou Marocains, ça les touchent et les rend heureux de reconnecter avec leurs racines, chercher un dignité perdue en se mettant à l’arabe ou au bambara.

    Aucun job à la clé dans tout ça... Et puis c’est quoi ce délire "tu auras besoin de l’anglais pour travailler" qu’on nous ressasse : la majorité des gens bossent uniquement dans leur langue nationale.

    2) Sur la question de la pénétration et de l’emploi croissant et somme toute assez rapide d’une langue non-parlée dans les familles, il y a des exemples récents voire contemporains :
     le passage au français dans les campagnes non-industrialisées avant guerre, qui est venu par l’école uniquement dans les petits villages alors que l’autarcie paysanne restait la norme.
     l’hébreu sur le territoire de l’Etat d’Israël, dans des populations qui employaient d’autres langues à la maison (arabe, yiddish, russe, anglais etc...)
     l’anglais dans la génération des moins de 25 ans en France, via internet et les séries anglo-saxonnes, atteint un niveau d’appropriation souvent étonnant (vocabulaire, humour, dictons, etc...) alors que leur famille en général aligne péniblement trois mots d’anglais

  • Est il possible de ressusciter une langue qui n’a plus d’utilité pratique et qui n’est plus parlé dans les familles ?

    Dans le cas du gascon (occitan) et du languedocien (occitan), je ne le crois pas.
    Il y a aura toujours des passionnés, des érudits, des militants qui parleront gascon, languedocien mais la langue ne sera pas utilisée par suffisamment de locuteurs pour qu’il y ait un effet boule de neige.
    Je ne pense pas être trop pessimiste.

    Quand je vois que l’Aquitaine a été rattachée au Poitou-Charentes et Limousin sans que les aquitains/gascons ne protestent cela montre qu’il n’y a même pas de vrai sentiment régional commun.

    Cela me donne envie de me mettre au basque...

  • Il faut bien dire la réalité, quitte à froisser nos amis basques, nous sommes là face à un cas typique où le nationalisme basque, dans ses fondements, se heurte à la réalité du terrain.

    Assez nettement, la vallée de l’Èbre est de langue romane depuis aussi longtemps qu’il existe une langue romane dans les environs : de cette langue romane navarro-aragonaise, il ne reste que les parlers valléens d’Aragon, la vallée de l’Èbre étant passée depuis 2 ou 3 siècles, progressivement, au castillan, modalité romane voisine.

    Le basque n’est pas illégitime sur ces terres : il est assez clair que l’on décèle, en toponymie, des traces anciennes d’un peuplement bascophone : c’est surtout le cas, rive droite de l’Èbre, dans les vallées montagnardes de La Rioja. En patronymie, si l’on regarde les noms des habitants de la Ribera navarraise, l’on constate un fort apport basque.

    A la vérité, la situation côté espagnol a toujours été celle d’une étonnante porosité entre le fait basque et le fait castillan, et il semble assez clair qu’au Moyen-Âge, outre que le basque jouissait d’une bonne réputation, il existait nettement des zones bilingues, dans le cadre d’un syncrétisme total, qui se reflète tellement dans l’histoire de l’Espagne, où les figures basques ont une place importante.

    De ce syncrétisme, comme par hasard sur le versant méditerranéen (quel gouffre que la limite des eaux !), il y a l’Alava, terre si peu basque d’apparence, sentimentalement, pourtant également tellement basque à sa manière, et pas par la langue (ne sont bascophones que les environs de Llodio, au contact de Bilbao).

    Mais tout ceci ne sont que des vues de l’esprit dans un monde poassé par l’engouement nationaliste : avec le XIXème siècle, il est net que les gens ont développé des sentiments d’appartenance ethno-linguistiques, et que dès lors, l’ancien royaume de Navarre est apparu pou ce qu’il était : un État binational (avec une zone de transition).

    C’est sans aucun effort que les romanophones de la Ribera ont collé à l’identité nationale espagnole, qui leur est si naturelle. Qui n’est d’ailleurs pas incompatible avec le sentiment d’appartenance navarrais, et la défense des fors.

    Parallèlement, une autre identité navarraise est née dans les dernières zones bascophones, au NO de l’ancien royaume : l’on s’y sent "basque", au sens ethnique. Et la Navarre est l’État national des Basques, un État qui se doit d’être bascophone.

    Entre ces deux univers, la "cuenca" de Pampelune est un lieu de rencontres. Et c’est au gré de conditions électorales un peu baroques, qui sont le fruit de la recomposition du paysage politique espagnol dans son ensemble, qu’une coalition est récemment arrivée au pouvoir régional, sur une ligne d’équivalence stricte entre basque et castillan dans l’espace public, après des décennies de gouvernement de centre-droit, foraliste, qui avait mis en place la partition du territoire navarrais selon trois zones (bascophone, mixte, non-bascophone), un peu sur le modèle belge en somme.

    Mon opinion, pour ma part, c’est que le gouvernement régional de Pampelune est d’une maladresse insigne, en ne voulant pas tenir compte de la réalité du sentiment identitaire des populations riveraines de l’Èbre, qui sont tout sauf négligeables d’un point de vue démographique. En imposant le basque de la sorte en des terres où celui-ci est vécu comme fondamentalement étranger, le gouvernement court le risque de s’aliéner une part de la population. Et de créer un sentiment de rejet du basque.

    J’ai, pour ma part, du mal à comprendre ces terres d’évangélisation que constituent certaines zones territoriales pour les nationalismes. Le basque avait déjà un certain succès d’estime dans la Ribera, comme symbole identitaire. Mais au nom de quoi imposer sans consensus populaire le basque ?

    Il y a là une part d’irrationalité, de jacobinisme mal assumé. La volonté de créer une communauté bilingue, dans son ensemble, est louable, mais c’est nier le fait que la langue basque, qu’on le veuille ou non, est liée à un sentiment identitaire précis, et que sans le réveil, ou l’imposition, de ce sentiment, il est assez vain de vouloir normaliser le basque comme langue de communication quotidienne ou administrative dans des zones qui n’en ont pas d’usage historique récent.

    Nous connaissons un cas semblable en France, c’est celui de la Bretagne, où le mouvement breton, dans la négation complète de l’existence d’une langue romane sur la moitié du territoire breton, dite gallo (en fait, de l’angevin), entend bretonniser la Haute-Bretagne, non seulement la zone où la toponymie est bretonne (en gros une ligne de Dol à Guérande) mais également des villes comme Rennes ou Nantes, qui ont toujours été de langue d’oïl.

    Le mouvement breton n’a jamais su trancher entre combat ethno-linguistique et fidélité aux anciennes frontières administratives léguées par l’Histoire : le cas de la Navarre est absolument identique (à ceci près que la zone débasquisée l’a été récemment, tandis que la frontière entre zone bretonnante et zone romanophone en Bretagne était quasi déjà fixée à la Renaissance).

    Je rejoins Tederic sur un point crucial par ailleurs : c’est qu’aujourd’hui, des zones que nous savons gasconnes par leur passé, peuvent avoir développé un sentiment identitaire très différent depuis quelques générations. Par exemple, je ne suis pas certain qu’en Nord-Gironde ou dans la vallée de la Garonne autour de villes très cosmopolites, le gascon, même très localisé, serait senti comme autochtone. En deux ou trois générations, la mémoire s’efface vite. Comment faire alors pour donner une envie de gascon ?

  • Diario de Navarra : La cifra de euskaldunes de entre 16 y 24 años crece en Navarra un 16%

    Entre 1991 et 2016, le nombre de locuteurs du basque a cru chez les jeunes de la Communauté forale de Navarre :
    « la VI Encuesta Sociolingüística revela que el número de euskaldunes en Navarra ha aumentado en los últimos 25 años, especialmente entre los jóvenes de 16 a 24 años. »
    « Del 10% hemos pasado al 25,8% de euskaldunes en esa franja de edad »
    Cette croissance remarquable se ferait en zones mixte et non bascophone.
    A l’heure actuelle, la première langue de près de 91% des navarrais reste le castillan, contre 6% pour qui c’est le basque, et 3% qui n’ont pas de préférence entre basque et castillan :
    « Según los datos facilitados, el 90,8% de la población navarra tiene como primera lengua el castellano, frente al 6,2% cuya lengua preferente es el euskera, y al 3,1% que considera que ambas lenguas lo son. »
    L’étude montre aussi une augmentation nette, de 18 à 35% sur les cinq dernières années, des opinions favorables à la politique pro-euskera. Les opposants à cette politique sont à 41%.

    Comme d’habitude, le forum du Diario de Navarra est majoritairement hostile à la promotion de l’euskera, considérant qu’il vaut mieux apprendre l’anglais :
    « Magnífico : ya pueden estudiar en Estados Unidos.....!!!!!!! »
    Un intervenant de la minorité pro-euskera ("Nabardun" - les pseudos parlent d’eux-mêmes) signale que l’Alava (donc en Communauté autonome basque) où le basque était résiduel a "avancé beaucoup plus" dans la reconquête du basque, sous-entendu grâce à une politique plus active.

  • L’argument selon lequel il est plus utile d’apprendre l’anglais et que l’apprentissage de l’euskara est préjudiciable au bon développement intellectuel des enfants nous est aussi servi tel quel pour le gascon. Dans l’esprit des espagnolistes et des jacobins franchouillards, généralement très peu doués, ou carrément incapables d’acquérir une autre langue que la leur, le multilinguisme est une prouesse totalement inimaginable, y compris pour les autres, dont ils supposent qu’ils sont affectés du blocage cérébral dont eux-mêmes souffrent.
    Laisser pisser le mérinos est la meilleure des réponses car ces gens-là sont intellectuellement inaptes et pensent que leur inaptitude est partagée par tous leurs concitoyens.
    Mais derrière ces postures idiotes, il y a surtout la haine de tout ce qui représente une alternative à la toute puissance monopolistique du français ou du castillan, l’argument de l’anglais n’est qu’un prétexte de très mauvaise foi car ce sont généralement les mêmes qui vitupèrent contre l’anglomanie linguistique galopante.

  • Suite et fin

    La nette progression du basque en Navarre mais aussi et surtout en Alava est non seulement le fait d’une politique linguistique volontariste mais aussi celui d’une envie de basquitude suscitée par un sentiment identitaire et une fierté ethnique très forts. Choses qui n’existent pas, c’est le moins qu’on puisse dire, en Gascogne, dont l’identité a été tuée une première fois par la France et une seconde fois par l’utopie aliénatrice occitane dont on ne dénoncera jamais assez le rôle délétère qu’elle eut chez nous, après l’ère de l’inefficace romantisme bourgeois félibréen dont elle n’est qu’un avatar.
    Le félibrige et l’occitanisme ne furent, au mieux, que des régionalismes totalement inefficaces et coupés du peuple dont ils n’étaient de toute manière pas issus. Le notable provincial, ce "félibre gâteux" que détestait Céline ainsi que l’universitaire occitaniste sont les deux faces d’une même médaille, la bourgeoisie provinciale qui méprise secrètement les classes inférieures.

  • Ceux qui sont contre la promotion du basque disent que cette langue est inutile dans la vie pratique et professionnelle.
    Dans un forum du Diario de Navarra, l’un d’eux expliquait que si le basque avait reculé en Navarre au cours des siècles passés, c’est qu’il était déjà ressenti comme inutile, face au castillan. C’est l’idée d’un choix collectif, à motivation utilitaire certes, mais quand même d’un choix...

    Or, voici ce que je viens de lire dans Las inquietudes de Shanti Andía de l’écrivain basque espagnol Pío Baroja (il décrit le vécu d’un petit garçon à l’école de Lúzaro, un petit port basque ; ce doit être dans la deuxième moitié du 19e siècle - je suppose que l’écrivain se raconte un peu ou beaucoup à travers le petit Shanti) :

    « El maestro, don Hilario, era un castellano viejo que se había empeñado en enseñarnos a hablar y a pronunciar bien. Odiaba el vascuence como a un enemigo personal, y creía que hablar como en Burgos o como en Miranda de Ebro constituía tal superioridad, que toda persona de buen sentido, antes de aprener a ganar o a vivir, debía aprender a pronunciar correctamente.
    [...]
    Nosotros le temíamos y le despreciábamos al mismo tiempo.
    El comprendía nuestro desamor por cuanto constituía sus afectos, y contestaba, instintivamente, odiando al pueblo y a todo lo que era vasco.
    Nos solía pegar con furia. »

    Je résume pour ceux qui ne lisent pas l’espagnol :
    Le maître d’école haïssait le basque et croyait que le plus important était d’apprendre à parler (accent et prononciation compris) comme à Burgos ou à Miranda de Ebro.
    Sentant que ses élèves - qu’il battait « avec furie » - résistaient, il haïssait d’autant plus le pueblo (la bourgade, je suppose) et « tout ce qui était basque ».


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