La Basse Navarre gagne des habitants

- Tederic Merger

D’abord, la Basse Navarre concerne Gasconha.com : l’article de Médiabask donne en exemple de dynamisme culturel Sames, Bidache, la Bastide Clairence, qui étaient ou sont gasconnes : « festival de Sames, les jeudis de Bidache, marché potiers à la Bastide Clairence »
De plus, en filigrane de cette "pleine croissance" bas-navarraise, il y a l’expansion territoriale de Bayonne dont nous n’avons pas à oublier la gasconitat.

Justement, c’est la critique que j’apporte à cet article au ton trop positif de Médiabask : ce dynamisme de l’économie résidentielle en Basse Navarre (plus précisément sur trois vallées) c’est bien de la périurbanisation, même si elle ne prend pas l’allure de "villes-dortoir subies", mais de lotissements (choisis ?), et parfois de revitalisation du cœur de bourg, hélas seulement quand celui-ci attire par sa "qualité patrimoniale".

Bref, ce n’est pas la croissance endogène, autonome, d’un territoire ; il n’y a pas de génie bas-navarrais à l’oeuvre, même si le charme du terroir contribue à attirer les nouveaux habitants... ceux-ci, "néo-ruraux" ou "rurbains", travaillent souvent loin de leur nouvelle maison, avec le bilan écologique et économique qu’on imagine : « les mobilités domicile-travail ont explosé, la part des gens qui font 40 kms quotidiennement a doublé en 20 ans ».
Dans ce bilan, il y a aussi en négatif l’artificialisation du sol : la plus grande part de l’habitat nouveau et des activités qui lui sont liées s’implantent en dehors du bourg ou de la petite ville, sur des terres agricoles ou naturelles. « Le tout en veillant à limiter la consommation de terres agricoles. » préconise l’article... Hum hum...

Plus loin de Bayonne, la Soule ne "bénéficie" pas de cette croissance périurbaine. Mais l’article rappelle à la fin qu’elle a son potentiel productif, et laisse entendre que tout n’est pas joué : « ces jeunes souletins qui font le choix de rester vivre dans leurs montagnes ».

En Gascogne, nous avons aussi la chance d’avoir "des Soules", des pays en dehors des aires périurbaines, et qui peuvent sembler dévitalisés : Armagnac, Chalosse, Lomagne, Comminges et Couserans, Haute Lande...

Voir en ligne : La Basse-Navarre est en pleine croissance [Mediabask]

Grans de sau

  • "Bordeaux et Bayonne boostent les Landes" écrivait Sud Ouest le 3 janvier en donnant les résultats du recensement 2014 en "Nouvelle Aquitaine". Le journaliste (Vincent Dewitte) ajoutait que "avec +5,5% la croissance de la population landaise explosait au sud du Bassin d’Arcachon, sur (sic !) l’A63 et plus encore au nord de la périphérie bayonnaise".
    Constat victorieux qui se nuançait aussitôt en relevant un solde naturel égal à zéro entre 2009 et 2014... donc + 20000 habitants uniquement dûs au solde migratoire positif essentiellement fait de retraités attirés par la côte atlantique.
    Quant au développement du pays de Buch au sud d’Arcachon, voire du Born et à celui de la zone contigue à Bayonne (Seignanx, Maremne, Gosse) elle est bien sûr due également à l’augmentation des prix de l’ immobilier dans l’agglomération arcachonnaise, si ce n’est à Bordeaux et dans le BAB. Rurbanisation pure et simple là aussi.


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