Paris super-métropole

- Tederic Merger

Sur la Chaîne parlementaire le 28/12/16, Anne Hidalgo, maire de Paris :

 Paris est la seule métropole de rang mondial en France.
 Elle est en concurrence féroce avec les autres métropoles du monde.
 La Région Ile de France est trop petite et manque d’un accès à la mer : les métropoles du monde en ont toutes un !
 Désolée pour nos amis normands : il faudrait une région - qui ne s’appellerait probablement plus Ile-de-France - qui ait cet accès à la mer.
 Cette région pourrait regrouper des métropoles. [Note de Tederic : Rouen, Le Havre ?]

Discussion :

Dans ce discours, les zones rurales et petites villes n’existent pas, les régions historiques non plus. Région = Métropole ! Et seule compte la concurrence mondiale.

Conséquence côté Gascogne (qui bien sûr ne peut pas exister dans ce genre de schémas) :
 Bordeaux, avec le Paris-Bordeaux en 2h par la LGV, pourrait aussi être vue comme une "sous-métropole" de Paris.
 La "Nouvelle Aquitaine" serait le tentacule sud-ouest de Paris, "irrigué" par la LGV.

Scénario alternatif :

 cantonner les métropoles dévoreuses d’espace ;
 Laisser vivre une économie rurale avec les circuits courts ; modèle sobre en transports ; les technologies de l’information permettent le travail à distance : bizarre que les chantres des nouvelles technologies ne jurent plus maintenant que par les rencontres autour de la machine à café ou dans les dîners en ville !
 découpler métropoles et régions : les métropoles peuvent être des écosystèmes dynamiques, mais les régions aussi, à condition que leurs limites et leurs compétences ne soient pas imposées d’en haut. Chacun sa logique !

Grans de sau

  • Les dirigeants des Métropoles et plus encore des super-métropoles type Paris semblent lancés dans une course mégalomaniaque à la taille, à la puissance, au "Lebensraum" cher aux pangermanistes pré-hitlériens de la fin du XIXè siècle ; ils ne tiennent aucun compte de ce qu’on croit savoir de l’écologie des sociétés humaines depuis des millénaires.
    Ils semblent atteints de l’"ubris" (démesure), antichambre de la folie dont les Grecs croyaient pouvoir être frappés par les dieux vengeurs ; ubris qui amenait bien sûr, à terme, la chute des sociétés qui s’y livraient. Ce qui pourrait bien arriver.
    Dans un genre proche, trouvé l’autre jour dans un magazine bobo-mondialiste (les Inrocks) que je feuilletais dans un dépôt de presse l’interview d’un spécimen typique, parisien bon teint : "nous avons la chance de vivre dans une ville -monde" ! Sans commentaires.

    Je pense que le retour à la raison imposerait (imposera ?) aux Métropoles de revoir leurs folles ambitions à la baisse et de re-vivre avec leur environnement, partiellement nourricier surtout si on se décide à favoriser enfin les productions locales et les circuits courts plutôt que de se contenter d’en parler.


Un gran de sau ?

(connexion facultative)

  • Pour créer des paragraphes, laissez simplement des lignes vides.

Ajouter un document

Dans la même rubrique :


 

Sommaire Noms & Lòcs