Ouverture et partage de l’espace rural

- Tederic Merger

Nous avons commencé à plancher sur les traditions, la ruralité...
"On veut être Landais de la tête au pied"

Avec l’idée de l’interdiction de la chasse le dimanche, qui a été évoquée ici, se pose la question du partage de l’espace entre différents types d’usagers : promeneurs, chasseurs (de gibier ou d’images), cueilleurs...

Nos sociétés traditionnelles régulaient ce partage, par des droits d’usage écrits ou non.
Il fallait s’attendre à ce que rurbanisation, étalement urbain, métropolisation... remettent tout en question.
On voit souvent se poser des clôtures ou, quand il n’y en a pas, des panneaux "Voie privée", "Chemin privé", "Propriété privée", "Accès interdit"... qui laisseraient penser que ce qui n’est pas encore clôturé ni marqué de la sorte n’est pas propriété privée...

Andiran - "Le Padouen Propriété Privée Accès Interdit"
Les temps ont changé : autrefois, le "padouen" était au contraire un "commun", à l’accès libre dans le respect de certaines règles.
Cette pancarte semble avoir été mitraillée. Faut-il imaginer un conflit d’usage ?
Tederic M.

Or presque tout notre espace rural, forestier ou non, est propriété privée ; les chemins le sont parfois aussi.

Ma proposition est donc la suivante :
Dans le cadre d’une ruralité renouvelée, nous devons défendre un usage partagé des propriétés privées, pour le bien vivre ensemble [1].

Deux exemples :
 La cueillette des champignons : je peux comprendre que le propriétaire d’une forêt veuille se la réserver ; d’un autre côté, le propriétaire d’une forêt clôturée ne cherche pas forcément les champignons dans son domaine... quel dommage de les laisser perdre !
 La chasse : les chasseurs ont en général le droit de chasser sur les propriétés d’autrui ; dans le Livret de l’invité de "Un dimanche à la chasse" , à la page des principes défendus par les chasseurs d’Aquitaine, figure ceci :
Privilégier le dialogue et la cohabitation avec les autres utilisateurs de la nature et non le partage spacio-temporel du territoire, y compris le dimanche.
J’observe ici une offre sympathique de la part des chasseurs : partager leur privilège légal d’usage de terrains privés avec les promeneurs et les cueilleurs...

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