"On veut être Landais de la tête au pied"

- Tederic Merger

Par ce gran de sau que je reproduis ci-dessous, Nasdepiñe a lancé un fil de discussion que je déplace ici pour ne pas trop charger la page de la rubrique "Istòri, noums e identitat" où il était.
Excusez-moi (ne’s hè pas ua moleta shens copar uèus !), les numéros que certains d’entre vous avez mis en référence vers d’autres grans de sau ne sont plus valables.


Ce constat de non appartenance à une identité gasconne est un peu triste.

Il suffit de lire cet article dans lequel on voit les landais défendre "leurs traditions" :

"On veut être Landais de la tête au pied"

http://www.sudouest.fr/2016/08/19/videos-mont-de-marsan-1500-manifestants-defendent-chasses-et-traditions-landaises-2472694-3452.php


Grans de sau

  • J’extrais du forum de l’article en lien ce gran de sau, qui semble venir de "l’un des nôtres" (és tu, Nasdepiñe ?-)) :

    """""""les chasseurs venus de toute la Nouvelle-Aquitaine""""""
    Il y avait donc des chasseurs de la Vienne, de la Creuse et des deux Sèvres ?
    Et pas un chasseur du Gers voisin et des Hautes Pyrénées ? C’est vrai qu’ils sont devenus "occitans"
    La culture "landaise" est une culture gasconne pas une culture de la nouvelle aquitaine.

  • "On veut être Landais de la tête aux pieds"

    Cela relève en fait d’une espèce de patriotisme départemental 40 mais a peu de rapport avec une revendication identitaire gasconne consciente et éclairée. Etre Landais de la tête aux pieds ce serait assumer tous les aspects de la culture gasconne des Landes, langue y compris. On en est loin, malheureusement.

    Ce site essaie, je pense, de rectifier le tir en donnant à voir la globalité de cette identité. Si les traditions doivent se réduire à quelques colifichets folkloriques, alors c’est bien triste.

    La langue est primordiale car elle permet la véritable différenciation identitaire par rapport au voisin. A partir du moment où tout le monde pense et parle français, cela devient très difficile de s’identifier et de se différencier.

  • Définition amusante que donnait Marc Légasse des Gascons : "Basques désamorcés par des manipulations latines"

  • J’étais au Moun vendredi et il y avait aussi des représentants des chasseurs du Gers et des Hautes Pyrénées. La culture landaise est effectivement gasconne. Je ne suis pas un fan de la "grande région", mais je ne trouve pas gênant (et même plutôt réconfortant) que des gens non gascons et non landais aient fait le déplacement au Moun pour soutenir un élément d’une culture qui n’est pas la leur.
    La chasse à la matole n’est qu’un élément de la culture landaise, mais je pense qu’il est assez méprisant de le qualifier de "colifichet folklorique". La langue est effectivement primordiale mais si c’est pour avoir simplement le droit d’aller au Mc Do ou jouer aux Pokémons quel intérêt. La culture ce n’est pas que de l’artistique et de la littérature, c’est aussi des savoirs faire ou des habitudes de vie toutes simples transmises de génération en génération par des gens tout aussi simples et qui n’ont pas moins de sensibilité ou de capacité à s’émouvoir que ceux qui les méprisent, mais qui ont souvent plus de pudeur.
    Personne ne risque une condamnation parce qu’il parle gascon. Par contre c’est ce qui attend celui qui veut perpétuer sa culture en chassant à la matole. Ceci non pour des raisons objectivement écologiques, mais pour des raisons politiques( les chasseurs sont l’os à ronger que l’on donne au verts pour leur faire avaler tout un tas de couleuvres sur les vrais problèmes écologiques) et médiatiques (le plus souvent les médias reprennent majoritairement les reportages ou les pseudos infos diffusés par les anti-chasse sans vérifier véritablement quoi que ce soit).
    Je serais curieux de savoir comment serait traité par les médias le cas de milices qui iraient crever les pneus d’automobilistes dépassant le 90 et qui iraient les dénoncer en gendarmerie.
    La Gascogne est vaste et sa culture comporte des éléments très divers. Ils sont tous importants car ils appartiennent à des hommes et des femmes qui ont autant de valeur les uns que les autres.
    Personnellement si pour moi la langue gasconne a un(des) son(s), des visages, des saveurs, des odeurs et n’est pas seulement une graphie posée sur du papier ou un écran d’ordinateur, c’est avant tout à des gens d’origine paysanne et partageant les valeurs des chasseurs à la matole que je le dois.

    • Le problème n’est pas qu’il y ait eu des chasseurs du Poitou (particulièrement motivés, vu la distance !).
      Ce qui peut nous faire tiquer, c’est que la phrase du journal Sud-Ouest """""""les chasseurs venus de toute la Nouvelle-Aquitaine"""""" laisse entendre que la manifestation se plaçait dans ce découpage régional récent et d’inspiration très étrangère (je dirai même contraire) aux traditions locales et régionales.
      Je viens de rechercher sur le web si ce sont les organisateurs de la manifestation qui ont délibérément agi dans ce cadre "néo-aquitain" qui exclut la moitié de la Gascogne, ou si c’est le journal "Sud-Ouest" qui saute sur l’occasion pour promouvoir la nouvelle région qu’il chérit...
      Je lis sur Ouest-France « Ils étaient réunis devant la préfecture à l’initiative de la Fédération des Chasseurs des Landes, avec des chasseurs venus de départements de Nouvelle Aquitaine, Midi-Pyrénées ». "Midi-Pyrénées", pas "Occitanie PM"... Pourquoi cette dissymétrie ?
      Mais ce que je comprends, c’est que les Fédérations départementales de chasseurs se coulent dans le moule administratif français et que la Fédération des Landes appartient maintenant à la Fédération Régionale des Chasseurs Nouvelle-Aquitaine. Pas d’esprit de résistance de ce côté là !

  • Les chasseurs défendent un loisir, un habitus qui n’a rien de particulièrement landais ni gascon. Des chasseurs, il y en a partout en France et en Europe, ce n’est pas une spécificité. Donc, les chasseurs landais ne défendent aucunement une identité gasconne puisque la chasse n’a rien de spécifiquement gascon. Le fait de se fondre avec autant de facilité dans le moule Nouvelle Aquitaine est symptomatique de cette absence totale de sentiment gascon. Au mieux, ils défendent une certaine idée de la ruralité face au bobo citadin écolo de "gôche" (en cela CNPT est/était un truc assez réactionnaire). Mais il n’est pas certain que la réflexion aille jusque là.
    De tous les chasseurs que je connais, une petite minorité possède quelques vagues notions de gascon et quasiment aucun ne parle jamais d’identité gasconne.

  • La chasse en général n’a rien de spécifiquement gascon, mais la chasse à la matole pratiquée uniquement dans les Landes si. L’organisation administrative imposée par l’état Français fait que l’on dépend de la "Nouvelle Aquitaine". Reprochera-t-on a un gascon qui montera dans un TER "Nouvelle Aquitaine" de se fondre facilement dans le moule, refusera-t-on d’éventuelles subventions régionales pour des projets gascons ?
    Une minorité de chasseurs a des notions d’identité gasconne, bien sûr. Maintenant il faudrait peut être comparer cette proportion entre les chasseurs à la matole et le reste de la population.
    Il est facile et de bon ton actuellement de taper sur les chasseurs, mais il faut savoir que la fédé des Landes finance et gère avec l’argent des chasseurs des zones naturelles qui auraient disparues sans elle et participe à la sauvegarde de races locales gasconnes. Elle s’investit pour la légalisation d’un mode de chasse typiquement landais qui ne concerne qu’une petite minorité de chasseurs du département. Je pense qu’à son échelle elle fait sa part pour la conservation du patrimoine gascon dans le domaine qu’elle a à gérer.
    La prise de conscience d’identité gasconne peut aussi passer chez certains par la défense de la chasse à la matole, et les amener à s’intéresser à d’autres aspect de la culture gasconne. Il y avait au rassemblement du Moun un certain nombre de jeunes. Si la défense de la culture gasconne est monopolisée par un "club d’érudits" donnant des bons et des mauvais points en méprisant les bouseux qui ne connaissent pas suffisamment leur culture, il continuera de se passer la même chose que pour la langue accaparée par les occitanistes qui se sont coupés d’un possible soutient populaire des quelques locuteurs naturels encore présents à l’époque.

  • Ce que dit Christophe et que je ratifie totalement pour ma part s’applique aussi à d’autres domaines comme les pratiques taurines dont certains aiment se distancer par un animalisme mal compris (qui s’applique surtout à la corrida à l’espagnole mais la course landaise est parfois aussi quelque peu suspectée par les mêmes milieux ).
    Une culture est faite d’un ensemble de pratiques sociales hétérogènes sans doute,pas toujours voire rarement propres à un seul pays,une seule ethnie mais qui "prennent" ou "ont pris" dans un pays donné ,on ne sait pas toujours pourquoi.
    Pourquoi justement la corrida a-t-elle pris en Gascogne ? Ce n’est pas bien vieux :je suis tombé l’autre jour rue Alsace-Lorraine à Bayonne,en plein faubourg Saint-Esprit sur une plaque indiquant que le premier paseo taurin en France avait eu lieu à cet endroit en 1853. Je pense que paradoxalement, l’économie de la corrida a sans doute sauvé celle des courses landaises qui auraient peut-être disparu sans ce renfort parfois encombrant (le thème vaudrait d’être finement analysé :avis à un jeune gascon futur doctorant en sciences économiques)
    Et pourquoi le rugby à XV a-t-il "pris" également chez nous à ce point là au début du siècle dernier ?Par parenthèse il serait intéressant de savoir si la chasse à la matole est si antique que cela ou si elle n’aura pas pris la suite d’une chasse plus ancienne en l’adaptant à une situation nouvelle.
    Des gasconistes puristes pourraient nous dire que nos ancêtres récents ont trouvé là des identités de substitution alors qu’ils commençaient sérieusement à perdre la leur et que ces adoptions tardives ont contribué à leur faire oublier la perte de leur identité fondamentale ;peut-être y a -t-il un peu de ça mais pas seulement .Une culture,ça évolue aussi tout en conservant quelque chose,comme un chemin particulier.Si on refuse tout cela,on est un peu comme de ceux dont on a pu dire "ils ont les mains pures mais ils n’ont pas de mains" .
    Reste à regasconiser ces différentes pratiques sociales autant que faire se pourra ; ce que ce site contribue à promouvoir.

  • Les chasseurs auraient pu être un rempart et un conservatoire de la culture gasconne véritable. Ils n’ont su être que les membres d’un parti politique (CNPT) lequel, sous couvert de traditions (terme fourre-tout), fait du FN à peine un peu light. Je suis navré d’insister mais les chasseurs sont surtout très français, et bien peu gascons, très réactionnaires et pas si loin que ça des idées de Jean-Marie Le Pen. Sans compter une certaine bêtise franchouillarde que l’abus d’alcool n’arrange pas. Le fameux sketch des Inconnus, avec la galinette cendrée, n’est pas si loin que ça de la réalité.
    Donc, en ce qui me concerne, sympathie très limitée envers ceux qui crèvent les pneus des voitures de ceux qui, ayant été ramasser des champignons en forêt, n’ont pas le bon numéro de département. Un crétin, chasseur ou pas, reste un crétin.

    La vérité est ailleurs que chez les insupportables bobos écolos-socialos des villes et les beaufs chasseurs lepénistes avinés.

  • =) 64 Gérard Saint-Gaudens : Des gasconistes puristes pourraient nous dire que nos ancêtres récents ont trouvé là des identités de substitution alors qu’ils commençaient sérieusement à perdre la leur et que ces adoptions tardives ont contribué à leur faire oublier la perte de leur identité fondamentale

    Vous pensez peut être à la thèse de Marie Pendanx sur les bandas :
    « Il y a plus de 40 bandas dans les Landes. Pourquoi une telle importance ? Parce que la langue a disparu. Il y a eu un vide qui s’est créé, une rupture de la transmission que les bandas ont comblée », explique Marie Pendanx.

    http://www.sudouest.fr/2016/02/21/quand-la-banda-fait-le-doctorat-2279917-3350.php

  • Non,je ne connaissais pas cette thèse ni son auteur ;si elle lisait ces lignes elle serait bien avisée de la téléverser sur gasconha.com (à moins qu’elle - la thèse- ne soit un trop énorme pavé à ne pas laisser tomber sur le pied) ;son sujet intéresse tous les gasconhautes.Mais c’est bien ce que j’avais en tête.
    Cela dit il se peut que son explication soit partiellement valable mais elle est difficile à prouver :comme Marie Pendanx le dit dans son entretien, c’est du domaine du "c’est comme si".Peut-être,étant elle même musicienne,a-t-elle aussi cherché aussi du côté de l’évolution des formes musicales populaires et collectives (cf le travail d’Eric Roulet dans le nord de la Gascogne ).Je pressens qu’une évolution intrinsèque à la musique serait plus probante au moins en complément d’explication,comme en contrepoint

    • Si vòletz rencontrar Marie Pendanx, que i a ua escadença a Bordèu dens lo hestenau "Mascaret" ( http://ostau-occitan.org ) :

      DIMECRES 19 D’OCTOBRE – 18h – gratuit
      Musée d’Aquitaine, Bordeaux / Bordèu
      Conférence « Cultures locales et identités en pays landais » présentée par Marie Pendanx (docteure en géographie humaine)
      Pourquoi s’intéresser aux cultures locales alors que nous vivons dans un monde de plus en plus mobile, mondialisé et interconnecté ? Les enquêtes réalisées auprès d’habitants du pays sud-landais ont mis en évidence une culture de l’habiter, de la fête vivante et populaire. Mais d’autres éléments venus d’ailleurs, principalement d’Espagne, se sont “branchés” à ces spécificités apparentes. Banda, rugby, fêtes, tauromachie(s) …

      E si’m vòletz rencontrar (!), i aurà ua escadença tanben dens aqueth hestenau, au mensh au moment de la cantèra (11 òras) :

      DISSABTE 15 D’OCTOBRE – 10h / 18h – Marché occitan animé / Mercat occitan animat – Place Fernand Lafargue – Bordeaux / Bordèu
      Venez échanger un mot en gascon avec un vigneron et gouter son meilleur millésime, découvrir les dernières publications de romans, dictionnaires ou livres pour enfants en occitan, déguster un fromage béarnais, danser, chanter et bien d’autres choses encore durant toute la journée !
      11h grande « cantèra » : venez chanter dans une grande chorale, éphémère et ouverte à tous, quelques titres emblématiques de l’Occitanie.
      14h : départ de la visite commentée du Bordeaux occitan par Julien Pearson (guide conférencier), coût 6€, nombre de places limité, inscription conseillée : guide@ostau-occitan.org
      14hh30 : Chants de Gascogne / Gasconha avec le groupe LO Vent de l’Estey (Landes / Lanas)
      15h / 16h30 : ÒCtele (la télévision occitane sur internet) fera son D’ÒC Show en direct et en public du marché occitan. Silvan Carrère, le maître de cérémonie de cette émission de télévision 100% en occitan, vous réserve de nombreuses surprises !
      16h30 bal / baléti avec La Base Duo (Gironde / Gironda) La force de ce duo repose sur l’éclectisme de ses influences. Le mélange produit un bal traditionnel gascon au son nouveau. Son but : le plaisir des danseurs.

  • Les bandas, les férias, la chasse...
    Des pis-allers qui ne remplaceront jamais la perte de l’identité gasconne, laquelle était encore bien vivante dans les années 1950. Tout a disparu à une vitesse époustouflante et ce qui reste n’a pas un grand intérêt culturel. C’est une façade, un décor de théâtre sans rien derrière, un vernis qui disparaît au moindre coup d’ongle. Du bas folklore et de la rigolade qui fait que nulle part la Gascogne n’est prise au sérieux, et surtout pas par nos dirigeants technocrates.
    Ce site a le mérite d’essayer de maintenir une espèce d’exigence minima mais c’est bien difficile dans cette indifférence générale et au milieu de tous ceux pour qui les bandas et paquito chocolatero tiennent lieu d’identité.
    Tout cela est bien triste et ne pisse pas bien haut.

  • "chasseur beauf lepéniste aviné qui crève les pneus de voiture" : voilà un refrain très français.
    Quelle est la proportion de gascons par rapport aux non gascons vivants en Gascogne ? pourquoi reprocher aux chasseurs gascons d’être en minorité par rapport aux autres ? pourquoi reprocher à des non gascons de soutenir une culture minoritaire qui n’est pas la leur ?
    Cher anonyme, comment voulez vous que les chasseurs soient un "conservatoire de la culture gasconne véritable", si quand ils défendent des modes de chasses gascons (palombes aux pantes, alouettes aux pantes ou à la matole, pinsons et ortolans à la matole...) on leur tombe dessus en leur reprochant de ne pas être assez gascons ou d’être soutenus par des non gascons et par dessus le marché d’être des crétins alcooliques et fascisants.
    Je pense que comme beaucoup de français ce qui vous gêne avant tout, c’est que des modes chasse puissent faire partie du patrimoine culturel de certains peuples (les Catalans ont pris une dérogation pour pouvoir perpétuer une chasse locale). Dans le cas présent, chez vous le sentiment anti-chasse passe avant le soutien ou même le respect d’un élément culturel landais (cherchez si vous trouvez ailleurs en France la chasse à la matole).
    Je déplore moi aussi la perte d’identité gasconne, mais si on ne s’appuie pas sur les quelques éléments qui ne sont pas encore morts, on accélère encore plus cette perte d’identité et on prive peut-être certaines personnes d’en prendre conscience et d’avoir envie de retrouver la langue.
    En ce qui concerne le FN, en voyant comment vous utilisez les clichés et l’amalgame, je pense que vous êtes mûr pour prendre la carte de ce parti soutenu par Brigitte Bardot.

  • La matole, le tir des palombières, etc. font infiniment moins de dégâts que les pesticides et autres produits chez les petits oiseaux.

    Quand à la chasse, elle faisait partie de la convivialité rurale.
    Chez les chasseurs, il y a de tout, comme chez les footeux ou les joueurs de belote. Reste à mesurer ce qui reste d’identité dans un pays en perte rapide de repères culturels.
    Puisqu’il est question d’animaux, on pourrait parler un peu des abattoirs, sujet autrement plus vaste.

    Mais nous ne sommes plus en 1950.
    L’effondrement de la culture traditionnelle gasconne entre 1940 et 1960 - parfois une génération a suffi -, révèle que les Gascons constituaient un fait ethnographique objectif. Ce peuple n’a pas trouvé d’Etat pour le défendre, il n’a pas bénéficié d’élites nationales. Des notions comme "le Midi" ou "l’Occitanie" ne lui ont pas rendu justice. Livré à sa seule force de résistance, il s’est fait bouffer par d’autres.

    Pour rire (?) un peu sur le prétendu enracinement de CPT :
    https://fr.wikipedia.org/wiki/Fr%C3%A9d%C3%A9ric_Nihous

    Inévitablement, le poids de la société telle qu’elle est se fait sentir sur les milieux de la chasse, comme sur tout le reste, y compris sur nous-mêmes. Donc : pas d’a-priorismes. La question de fond, pour nous, devant être : comment diffuser le sens de l’identité gasconne, en dehors du site qui est un point névralgique ?

    Mais qui a jamais parlé sérieusement de Gascogne aux habitants des pays gascons ? Leurs instituteurs ? Leurs professeurs ? Leurs dirigeants syndicaux ? Les donneurs d’ordre médiatiques ? Nozélus ?

    Le patriotisme départemental a fait beaucoup de mal à l’identité globale, partout dans l’Etat français. En même temps la découpe des départements a préservé certains liens, un minimum. C’est le côté pervers de la réforme.

  • Il y a quand même une différence entre la chasse des espèces chassables (palombe) et le braconnage (pinson, ortolan).

  • Il suffit que l’état français déroge (toutes les conditions juridiques au niveaux national et européen sont réunies pour qu’il puisse le faire) pour que la chasse des pinsons et des ortolans dans les Landes ne soit plus considérée comme du braconnage en droit français comme en droit européen. Ce n’est pas un problème écologique ou européen, c’est uniquement un problème de politique française.
    La dérogation demandée une nouvelle fois vendredi dernier par les élus landais et la fédé de chasse permettrait de légaliser cette pratique dans un cadre assez strict avec une limitation du nombre de matoles d’appelants et de prises,et avec carnet de prélèvement obligatoire.
    Un dernier petit détail symbolique : les premiers mots prononcés au micro devant la préfecture l’ont étés en Gascon et ont étés salués chaleureusement par la foule.

  • Un lien pour mieux comprendre ce que ne disent pas les médias qui se contentent des pseudos infos diffusées par Bougrain Dubourg : http://www.fedechasseurslandes.com/IMG/pdf/communique_de_presse_ortolan-2.pdf

  • Je viens de lire le lien offert ci-dessus par Christophe. La position de la fédération des chasseurs parait raisonnable.
    L’argumentation, si j’ai bien compris, est que les prélèvements d’ortolans qui seraient autorisés par une dérogation ne mettraient pas en péril l’espèce, et que le gouvernement français, fort de cette constatation, a le droit et le devoir de prendre cette dérogation à une directive européenne.
    Maintenant, il faudrait que je lise un texte exprimant la position adverse...

    Il est toujours difficile pour des non spécialistes de prendre parti dans ce genre de débat.
    J’ai quand même l’idée que l’agriculture industrielle, les pesticides et l’artificialisation des terres sont la menace première sur la biodiversité, avant certains types de chasse.

    Un autre écueil que peuvent rencontrer certaines traditions comme la corrida ou le gavage, ce sont les standards actuels en matière de bien-être animal.
    Notre rapport aux animaux a changé. Les sociétés traditionnelles étaient dures avec eux, comme avec les hommes et les femmes qui les composaient...
    Je continue à lire "Le cheval d’orgueil" de Pierre Jakez Hélias, qui décrit le mode de vie traditionnel en Pays bigouden (Bretagne). Je le recommande pour la richesse de ses observations et pour la qualité de la langue (l’auteur était de langue maternelle bretonne, mais écrit un français magnifique).
    Je viens de lire la description du battage du blé, avec l’effort collectif des hommes et des animaux, et le réconfort autour du repas qui suivait ;
    ça m’a rappelé le document de notre ami GPS :

    La "battère", par Guy Pierre Souverville
    Evocation de la "battère" d’autrefois, avec de belles photos et un petit lexique gascon.
    Guy Pierre Souverville
    Télécharger (1.3 Mo)

    Nous ne gardons, avec ferveur parfois, que des bribes désarticulées de nos traditions, qu’elles soient landaises ou du pays bigouden.

    Notre feuille de route pourrait être d’imaginer un mode de vie moderne qui actualise ce qui peut l’être de ces traditions. Ne pas se limiter à un conservatoire des traditions ou à des manifestations folkloriques...

    Un exemple : j’ai connu l’époque où une bergère venait faire paître ses moutons dans le pré attenant à la maison de ma grand-mère ; maintenant on utilise des girobroyeurs etc. Les animaux sont "de compagnie", ils nous coûtent cher et ne nous rendent pas de service, quand ils ne menacent pas de gnaquer un explorateur de Gasconha.com à bicyclette...

  • J’ai hésité à mettre le lien vers un article sur un homme politique car gasconha.com est, je suppose, apolitique !

    Mais cet article récent illustre l’identité plus départementale que régionale des "gascons" :
    « Mon berceau familial, c’est les Landes. De Mont-de-Marsan, où je suis né, au cœur de la Haute Lande jusqu’à la côte aquitaine, où je passe tous les étés, à Hossegor, depuis plus de quarante ans.
    http://www.sudouest.fr/2016/08/18/mon-berceau-familial-c-est-les-landes-2470718-3390.php

    Pourtant son père était béarnais et sa ville natale Mont de Marsan proche du Gers voisin.

    A comparer avec les bretons dont l’appartenance à la Bretagne transcende l’appartenance à un département.

    Pour en revenir à la chasse, c’est vrai que cette activité est ou était passionnelle dans Les Landes. Y compris dans le sud Gironde et la partie occidentale du Lot et Garonne.
    J’ai deux collègues de travail dont les maris du Lot et Garonne chassent la palombe dans leur village natal et un collègue girondin qui va dans la palombière de son frère, surtout pour faire un bon repas...

  • Je retiens ceci de l’article :
    « Il faisait son marché avec sa femme, en espadrilles. » Un détail vestimentaire censé ajouter encore à la discrétion du personnage. »
    Et les espadrilles, c’est assez gascon !
    Plus de détails sur la relation à la Gascogne d’Alain Juppé, qui semble surtout gastronomique.
    Juppé n’a pas la fibre régionale gasconne, ni régionale du tout : en fait, il est plutôt jacobin et départementaliste, il me semble.
    Comme beaucoup de landais de base (mais lui est moins excusable, vu son bagage), il ne comprendrait même pas les réticences que nous pouvons avoir pour un sentiment départemental landais qui néglige "l’étage Gascogne".

  • Deux prises de position intéressantes de deux figures politiques landaises lors du rassemblement du 19 août évoqué par Christophe :celles du sénateur Jean-Louis Carrère et de la maire de Mont de Marsan,Geneviève Darrieussecq ( cf Sud-Ouest du 27 août)..
    Pour le premier,la chasse à la matole « fait partie d’un mode de vie , avec le rugby,la corrida,la course landaise,le gavage pour le foie gras,le surf,les fêtes.Pourquoi séparer un maillon de cet ensemble ? ».
    Pour la seconde, « la corrida est attaquée de toutes parts.Le gavage des canards est remis en question chaque Noel… A un moment donné,tous ces coups de canif dans nos traditions,ça suffit … Vivre dans le même pays implique d’avoir des intérêts communs mais pas des modes de vie uniformes… ».

    Quelques réflexions de ma part :
    C’est bien d’avoir conscience d’appartenir à une culture définie par un ensemble de caractères propres (à noter toutefois que dans leurs inventaires manque la langue gasconne …) et celle d’une menace qui se renforce ,menace contre laquelle il faut réagir.C’est sûrement un excellent début si l’un et l’autre ont assez d’esprit de suite pour proposer des mesures contrant ces menaces et en tirer les conséquences vis-à-vis de leurs soutiens politiques respectifs(PS et UDI) en fonction de la réactivité des organisations en question .Si sans doute aussi tous deux s’assurent d’un ciment pour faire tenir ensemble ces différents aspects de la culture « landaise » (mais pourquoi ne pas rechercher au-delà des frontières départementales des appuis partout où la même menace se précise ?).Le sénateur Carrère évoquait du reste un « collectif de défense des modes de vie des campagnes landaises » dont Christophe pourrait nous parler .
    Et enfin : derrière toutes les pratiques listées par nos hommes et femmes politiques ,ce ne sont pas seulent nos hobbies et nos loisirs ou même seulement un mode de vie qui sont en jeu mais aussi souvent , directement ou indirectement des postes de travail , toute une petite économie me semble-t-il , donc aussi nos intérêts.

  • « rugby, la corrida, la course landaise, le gavage pour le foie gras, le surf, les fêtes »
    L’inventaire du sénateur Carrère est très fourre-tout (le surf !) ; il mêle des pratiques apparues à des époques différentes et aux implantations géographiques diverses qui dépassent souvent de loin les frontières du département des Landes :

     le rugby : s’est implanté dans la moitié sud de la France, aussi bien à la ville qu’à la campagne ; il n’est pas menacé, mais peut-être que sa médiatisation, sa professionnalisation et sa "nationalisation" en changent le ressenti ;

     la corrida : s’est implantée dans certains sites du sud de la France, peut-être plutôt à la ville, et là où les campagnes avaient déjà une tradition taurine ;

     les courses "landaises" : semblent plus anciennes et plus rurales que les corridas, dont elles ont pu s’inspirer tardivement ; implantées surtout en Chalosse et Armagnac ?

     le gavage : là je sais pas trop l’implantation géographique traditionnelle ; Gascogne centrale ? il me semble que le gavage était pratiqué chez les romains ou chez les grecs et qu’il a pu prospérer ici et là de par le monde au fil du temps...

     le surf : implantation récente sur la côte landaise

     les fêtes : sabi pas... n’i awè pertout, nou ?

    Geneviève Darrieussecq est un peu plus sélective en mettant en avant la corrida et le gavage des canards. Là, il y a une cohérence, parce que ces deux pratiques subissent des attaques des milieux "animalistes".
    Mais même là, on a deux cas très différents :
     la corrida fait souffrir des animaux pour le spectacle ;
     le gavage les fait souffrir (ou pas vraiment ?) pour fabriquer un aliment de luxe.

    Pour ceux qui vont sur Facebook, je signale la communauté Défendons les cultures du sud de la France qui arbore la Daune et appuie ce mouvement "landais" en le situant dans un grand sud français, l’Occitanie augmentée des pays basque et catalan.

  • Je maintiens ce que j’ai pu dire ailleurs. Ces soi-disant marques identitaires ne sont que des colifichets plus ou moins folkloriques, aucune ne singularise véritablement notre région.
    La SEULE chose qui faisait des Gascons une entité humaine différenciée de ses voisines c’était la langue. Il n’y avait que les Gascons qui parlaient le gascon et qu’en Gascogne qu’on l’employait.
    Une fois que ce marqueur essentiel a disparu, il ne reste que l’écume des choses et des habitants, de plus en plus marginalisés du fait de l’afflux de populations allochtones, qui ne sont que des Français du Sud-Ouest avec quelques résidus d’une singularité quasi évanouie.
    Les occitanistes ont raison de mettre le facteur linguistique au premier plan.

  • Suite à mes interrogations sur le conformisme éventuel des organisateurs de la manif de chasseurs quant aux nouvelles arrégiouasses :
    La Fédération des chasseurs des Landes adresse ses remerciements (entre autres) aux « fédérations départementales des chasseurs des régions Nouvelle Aquitaine et Occitanie ».
    Certes, la Fédération tient compte du moule administratif nouveau, mais au moins, l’équilibre est rétabli : la Gascogne "occitane PM" n’est pas ignorée. C’est donc surtout le journal "Sud-Ouest" qui l’avait ignorée, puisqu’elle ne fait plus partie de sa zone de diffusion...

  • =) 23 La SEULE chose qui faisait des Gascons une entité humaine différenciée de ses voisines c’était la langue. Il n’y avait que les Gascons qui parlaient le gascon et qu’en Gascogne qu’on l’employait.

    L’idéal serait que le gascon soit de nouveau utilisé.
    Toutefois il y a des régions qui ne parlent pas une langue et qui ont un sentiment d’appartenance très fort. Par exemple la Normandie.
    Ou bien l’Écosse qui je crois n’utilise plus guère le gaélique écossais.

    Pour ce qui est du gascon, "on" pourrait s’inspirer du basque qui propose en ligne sur le net et gratuitement une vraie méthode d’apprentissage audio et écrite :
    http://www.radiokultura.eus/
    Cliquer sur l’onglet cours de basque

    Cela date de l’année 2000 mais j’invite à écouter les propos tenus par les animateurs dans l’introduction.

    Je sens d’ailleurs que j’ai l’âme d’un renégat en suivant la première leçon de basque !

  • Oui, la Normandie semble avoir une identité plus forte que celle de la Gascogne, mais ce n’est pas bien difficile. Même le Berry a une identité plus forte que la Gascogne. Les Normands se disent normands en grande majorité. Les Gascons, dans leur immense majorité, ne se disent pas gascons.
    Pour l’Ecosse, il y a un fort sentiment identitaire face aux Anglais, avec ou sans le gaélique. Les Gascons ne s’opposent plus aux Français depuis au moins 250 ans, les Gascons se sentent français, du Sud-Ouest certes, mais français. Il y a un nationalisme écossais très fort, il n’y a pas l’ombre d’un nationalisme gascon.
    Il y aurait un travail titanesque à faire mais je pense que c’est un combat perdu d’avance, les choses sont trop avancées et depuis trop longtemps. Sans parler de la substitution de population en cours dans de nombreux endroits de Gascogne. Et le rôle délétère des villes, qui sont d’énormes vecteurs de dégasconisation. C’est le cas de Bordeaux, par exemple, depuis le XVIIIème siècle. Bordeaux tourne le dos à la Gascogne et c’est une ville très française. Son influence est énorme dans la perte d’identité du reste de la région. S’il y avait un espoir de sauver quelque chose, ce serait en sortant Bordeaux et son aire du projet. Il faudrait se concentrer en gros sur le coeur gascon, c’est à dire, grosso modo, les départements 40, 32, 65 et 64.
    La Gascogne, la vraie, celle du triangle, ne vit que dans l’esprit et le coeur d’un groupuscule dont le noyau dur fréquente ce site. Ce noyau dur d’une dizaine de personnes qui n’arrivent même pas à s’accorder entre elles. C’est très loin d’être suffisant.

  • Ma conviction profonde, c’est qu’il y a une attente de discours gascon de la part de ces Français du SO, qui n’ont pour l’instant que le proxy basque ou l’idéal un peu abstrait occitan pour se dire de quelque part.

    Ce site a vocation à définir les grands axes, à proposer des symboles distinctifs, à articuler un discours. Je crois très possible de réussir, pour peu que l’on sache rallier à nous des décideurs, des commerçants, bref des gens dont les prises de position portent. Et aussi, pour peu que nous soyons séduisants.

    La jeunesse du pays veut se dire de quelque part, elle ne sait juste pas trop comment, parce que l’élite de ce pays évanescent a manqué à sa mission traditionnelle, soit qu’elle a préféré Paris, soit qu’elle s’est engagée dans des combats qui ont été une impasse (Occitanie, anyone ?).

    Pour ce qui est de la stratégie géographique, personne ne niera la très forte acculturation à l’œuvre autour de Bordeaux et Toulouse. Mais raisonner par départements me semble fautif : le Bazadais me semble encore fortement gascon par exemple, et il y a de nombreux terroirs en Lot-et-Garonne qui me semblent porter une certaine culture locale, notamment dans la lande. J’associerais aussi volontiers les Guyennais du Haut-Agenais à notre démarche, dont je conçois qu’il leur est difficile de ne pas regarder vers les pays gascons.

    Bref, l’addition 64+65+40+32 est séduisante, mais un peu réductrice, non pas pour des raisons sentimentales qui feraient que nous serions inaptes à appréhender la réalité de la vallée de la Garonne, mais tout simplement parce qu’en 47, 33, 31, 09 et même 82, il y a de la gasconnité qui surnage.

  • Allez, rien n’est perdu.
    L’identité gasconne va ressurgir, comme elle a toujours ressurgi régulièrement depuis le Haut-Moyen Age. Il y a des périodes où la Gascogne se "dissout", tant administrativement que culturellement, on le voit depuis l’Antiquité.
    Et il y a des moments où elle ressurgit, dans une période nouvelle, avec des hommes neufs, d’autres perspectives jusque là ignorées ou tout bonnement impossibles... Il en va de la Gascogne comme de la vie des autres territoires ou nations - en cela le passé nous est utile pour comprendre le rythme historique d’une communauté donnée, qui voit ses cycles de vie transcender les générations !

    Depuis le XVIIème siècle, et plus encore la Révolution, la Gascogne a disparu. Puis depuis 1914, c’est au tour du gascon de progressivement perdre ses locuteurs, guerre et exode rural oblige. Il semble qu’on atteigne aujourd’hui un étiage, dans le contexte d’une mondialisation qui affaiblit les Etats-nations, et la résurgence de régionalismes locaux (basque, occitan), qui laisse peu de place à l’expression d’une spécificité gasconne.

    Mais, on ne peut pas s’asseoir indéfiniment sur 2000 ans d’histoire particulière. Quand on pense que la Gascogne en tant qu’entité constituée est plus ancienne que la France !
    Les jeunes ont besoin de repères et d’identité pour se construire. Ils sont nés et ont grandi sur un territoire à l’histoire multimillénaire. Ils partagent un climat, une culture, un terroir, des affinités communes qui n’existent pas forcément ailleurs.

    La pédagogie, et la transmission patiente des connaissances, us et coutumes par les aînés est centrale pour permettre à la génération qui vient de se construire, s’épanouir et vivre librement, et ainsi faire vivre la Gascogne de demain.
    Nous ne sommes que des messagers... A nous de montrer au monde en quoi la Gascogne est unique, et mérite d’être connue, aimée et respectée. Le chantier est immense, nous ne serons jamais trop, ni jamais assez unis. Nous avons tous, quelque chose à apporter à la génération qui vient, et transmettre notre amour pour notre belle et douce province est sans doute le plus beau cadeau que l’on puisse faire.

    Endavant los Gascons !

  • J’aimerais revenir sur quelques uns des posts ci-dessus (en particulier 22, 23, 26 et 27).
    Tederic (22) nous informe de la constitution d’un groupe de défense des cultures du sud de la France, regroupant l’ensemble des pays d’oc, catalan et du Pays basque. C’est en soi une bonne nouvelle. Est-ce différent du collectif de défense des modes de vie des campagnes landaises évoquées par le sénateur Carrère ? Qui en est à l’origine ?
    Dans la déclaration liminaire de ce groupe de défense, de bonnes choses et quand même ce qui me semble une naiveté : pourquoi proclamer d’entrée que ce groupe ne favorisera ni « protestation ni révolte » ? C’est d’abord une contre-vérité puisqu’il nait bien d’un mouvement de protestation. Et comment être pris au sérieux par tous ceux qui veulent noyer nos cultures dans l’indifférentation mondialiste/animaliste ou le non-être hexagonal, voire par les pouvoirs publics eux-mêmes, si l’on affiche d’entrée qu’on ne s’opposera réellement à rien ? Une protestation n’est pas forcément due à un mauvais vouloir, au contraire et la révolte peut prendre des voies pacifiques et constructives.

    Cette critique me met d’autant plus à l’aise pour répondre à l’inconnu * qui au long de nombreux posts récents, dont les 23 et 26, alterne entre approbation minimale pour les positions et le rôle de gasconha.com et volonté systématique de découragement de ceux-ci. Il est manifeste qu’il verrait d’un bon oeil gasconha.com devenir le fer de lance d’un quelconque souverainisme vascon, qui n’est en fait qu’une option parmi beaucoup d’autres. Plus curieusement il reprend à son compte une option qui est très vraisemblablement une des causes de l’échec de l’occitanisme : tout miser exclusivement sur la langue dans une espèce de tout ou rien, comme si la société gasconne ou ce qui en reste n’attendait que cela …
    Tout le reste ne serait pour lui que « colifichets ».
    Au contraire je pense que gasconha.com joue bien le rôle qui est le sien et qui est unique : réceptacle et conservation dynamique de tout ce qui fait la substance de la Gascogne, langue incluse, forum, unique encore, où tous ceux à qui la Gascogne importe à un titre quelconque peuvent faire entendre leur voix. Et en corollaire, bien sûr conviction qu’il faut sauver et promouvoir de toutes les façons possibles, tous les éléments qui composent la culture et ce que j’appelle volontiers la substance de Gascogne, de façon inextricable : ni oripeaux,ni colifichets accessoires.
    Du reste Vincent (27) avait déjà abordé tout cela. Mais de toutes façons, pour notre inconnu, à quoi bon puisque tout est, selon lui, définitivement perdu, langue d’abord, culture et substance propre ensuite ? Dans ces conditions, que lui reste-t-il hors le silence des veillées funèbres ? S’il insiste ainsi c’est donc qu’il espère encore quelque chose ou alors à quoi bon ?
    Ce qui est sûr c’est que les administrateurs et principaux contributeurs du site ne se conçoivent pas du tout comme un groupuscule, divisé à l’image des groupuscules gauchistes des années 70 je suppose, mais bien comme un groupe heureusement divers attentif à toute la richesse de nos territoires, plutôt à l’image d’un comité de rédaction qu’à celle d’apprentis maitres à penser politiques.

    * « cher inconnu » (de moins au moins au fil de ses contributions successives, il est vrai) ou « venjaire mascat » : on ne résiste pas à lui suggérer des pseudonymes !

  • L’innovation d’aujourd’hui, c’est la tradition de demain, à la seule condition qu’elle rayonne suffisamment. Il faut seulement ne pas se tromper sur le contenu.
    Pour le reste, être pragmatique mais en perspective.

    Quelques remarque décousues :

    1) Des structures généralistes ?
    Depuis que la réflexion "régioniste" a été de nouveau admise en France, amenant le fruit aigre et blet de la "loi Deixonne" et quelques projets "décentralisateurs" affadis, plusieurs sortes d’institutions se sont montées pour promouvoir les langues et cultures dites régionales. Leur fonction a été de porter auprès de l’Etat central ou des régions les revendications d’une "base" extrêmement fragile. Ces associations sont devenues objets d’intérêts politiques hexagonaux et de relations pas toujours claires avec les pouvoirs en place.
    Dans la pratique, c’est la situation sur le terrain qui a fait céder localement le système ou a secoué son inertie (autre obstacle). L’Etat, rappelons-le, admet la réduction des personnalités régionales à la coquille vide du folklore-spectacle, sans plus.
    Pourquoi pas une ligue de défense ? Mais on attend les détails. Et il faudra nommer les cultures en question.

    2) Soumission ?
    L’histoire du régionisme depuis 50 ans sinon plus montre que seules des revendications portées avec force, constance et énergie peuvent obtenir quelques résultats.
    Il faut prendre conscience que tout attachement à un patrimoine régional mené au nom de celui-ci, et sur quelque mode revendicatif que ce soit, contrevient à l’idéologie dominante, et heurtera la plupart des idées en cours, du stato-souverainisme au globalisme libéral, etc.
    Il est donc inefficace de s’interdire a priori protestation et révolte, alors que des revendications "sociétales" sont par nature de celles qui en appellent le plus.

    3) Le contexte.
    Dans la situation actuelle, les revendications régionistes n’ont aucun poids et sont la dernière des préoccupations de la classe politique, hormis tactiques électorales.
    La seule façon d’intervenir dans ce domaine est de briser avec des habitudes de laisser-aller et de conciliation. Connaissant le poids des forces hostiles dans le "Midi", seules des initiatives locales coordonnées pourrait emporter quelques succès.

    4) La langue
    suffisante, nécessaire, ou ni l’une ni l’autre ?
    > Evoquer une Gascogne sans sa langue paraît impensable. Mais pratiquement, la francisation a gagné, et depuis longtemps. Toutes les "langues de France" en sont au même point, sauf peut-être le basque, momentanément, dans une partie du pays Basque (le temps que la démographie et le tourisme achèvent le travail de francisation), et l’allemand d’Alsace et Moselle pour une partie déclinante de la population. Malgré le battage de la mode et les postures.
    L’occitanisme a été la seul force à relever de façon volontariste le legs des régionalismes d’avant 1945. Pourquoi cela n’a pas abouti à un vaste mouvement, c’est un autre sujet. En marge, lisez ceci :
    http://taban.canalblog.com/archives/2016/07/01/34034520.html

    5) peuple gascon, nation gasconne.
    Chacun se fait une Gascogne à son image, et c’est très bien ainsi. Mais pour ce qui est de promouvoir une nationalité ethnique gasconne, le coche a été manqué plusieurs fois : par les historiens du XVIIIe siècle ; par les Romantiques nationalitaires du XIXe ; par les régionalistes d’avant 1940, par le néo-ethnisme des années 1960, quand la mode (et le besoin) de l’enracinement et quelque agitation autonomiste avaient gagné les esprits, donnant un peu de souffle au constructivisme occitan, reflet intellectuel des idées du moment.
    Nous ne sommes plus en 1960.

    La Gascogne est une nationalité ethnographique. D’où sa force de résistance par le passé, mais aussi sa faiblesse quand les moeurs anciennes se sont désagrégées.

    6) Une solution politique ?
    Organiser un mouvement politique gascon autonomiste ou séparatiste, avec doctrine, réflexion sur les échecs ou les manques, etc. Tout ça en essayant d’éviter les récupérateurs professionnels. C’est vingt ans de travail acharné. C’est un métier.
    C’est trop tard mais surtout impraticable pour beaucoup de raisons.
    L’histoire ne repasse pas les plats.

    7) Type d’action
    Un site Internet n’est pas un organisateur d’événements, bien qu’il puisse en lancer l’idée. Ceux qui veulent de l’événement ailleurs que sur la toile n’ont qu’à en organiser dans l’esprit du site.
    (C’est ici qu’on doit mentionner, en passant, la modestie de nos moyens pratiques et notre petit nombre.)

    Donc : faire avec ce qui existe, et diffuser l’information, la thématique gasconne, puiser dans le capital historique gascon, poser les problématiques, voire avancer des solutions administratives.
    Mais former un parti avec des gens dispersés dans tous les coins, pour bâtir une doctrine plus serrée que celle que propose le Manifeste gascon (peu diffusé hélas), serait tout aussi peu fructueux. Ca tournerait très vite en rond.

    Une analyse lucide ne se conçoit que relativement à un projet. On trouvera sur le site des pages d’analyses critiques mais en perspective, qui ont dégagé le fait gascon de pas mal d’impasses.

    L’avenir est à la ruine des patrimoines ethno-régionaux dans les vingt ans, ou à leur réduction en une sorte de Disneyland. Ce que nous vivons et allons vivre est encore plus dévastateurs que l’agonie de la société traditionnelle-rurale vers 1950.
    Et alors ?
    Ca ne change rien à la cause à défendre, seulement la perspective.

    Le site se doit donc d’être un foyer.
    Après nous, ce sera à d’autres de voir.

  • Mon Dieu, me voilà démasqué !

    Allez, je vais tondre la pelouse.

  • Oui, ce site doit être un foyer où quelques braises rougeoient encore. Ensuite, nous ne savons pas s’il y aura quelqu’un, après nous, pour souffler dessus. Ce n’est pas impossible mais, dans l’Etat actuel des perspectives, fort peu probable.
    PJM, dont l’analyse est toujours aussi juste, donne une échéance à 20 ans pour la totale disparition de la Gascogne et des autres entités ethniques du territoire français. Je pense qu’il a raison.
    Trop d’erreurs stratégiques ont été accumulées depuis trop longtemps et les mésalliances à répétition ont enterré vivants les quelques espoirs d’un sursaut identitaire gascon, qui a bien mal choisi aussi bien ses amis (faux amis) que ses adversaires (qui auraient pu être ses meilleurs alliés). Bref, les promoteurs du régionalisme en Gascogne n’ont brillé ni par leur clairvoyance, ni par leur intelligence politique, ni par leur sens de la stratégie à long terme.

    Et le vengeur masqué démasqué que je suis n’est en rien responsable de ces errements et de cet échec patent qui voit la Gascogne réduite à l’état d’ectoplasme grand aquitain.

  • Non,bien sûr,cher Vengeur Masqué Démasqué mais tout de même ,merci de ne pas semer le découragement autour de vous et ici en particulier.Ce serait contreproductif (pour les braises à maintenir brûlantes) et pas très sportif !
    Dinc a unhaut còp !

  • Je ne dis pas que tout aura tout à fait disparu dans vingt ans, mais que cela va être dur de faire pousser quelque chose, d’autant que les Gascons ne peuvent pas s’appuyer, comme les Basques ou les Catalans, sur un refuge voisin bien organisé qui pourrait leur servir de ressource.

    Quoi qu’il en soit, aucun désespoir à entretenir. Carpe diem.
    Mais pour le round présent : ne pas se tromper, même avec des objectifs modestes.

    Bon courage à tous !

  • à PJM : cela n’a rien à voir avec le sujet, mais il me semble que le corse lui aussi a de beaux jours devant lui.

  • J’ai eu la curiosité de télécharger le livre de Juppé afin de voir s’il disait quelque chose sur le Pays Gascon.

    Bon, ce n’était pas l’objet du livre et voici le résultat :

    Dans mon cœur il y a toujours eu Bordeaux. La « grande ville », pour un Gascon, ce n’est pas Paris, c’est Bordeaux. Bordeaux, où avait vécu mon grand-père qu’on venait voir en famille, au bout de la route des Landes. Bordeaux, où viennent perdre leur humeur et s’apaiser, avant de s’étaler majestueusement dans la Gironde, toutes les eaux dévalées du Limousin et des Pyrénées gasconnes.

  • Il y a des gradations. il faut tenir compte du nombre des locuteurs ; de la qualité de la langue ; de sa situation sociale. Tous comptes faits, le basque n’a pas une grande masse de locuteurs mais je pense que la qualité et le densité y sont, qu’il s’agisse des parlers ou du batua. Et l’enseignement suit. Les parlers bretons se dégradent depuis 1950 (voir les observations de F. Favereau sur le lexique), tout comme s’appauvrissent les dialectes d’Alsace-Moselle. Se pose aussi la question du statut de la langue souche : appuyés sur leurs langues-souches respectives, l’allemand standard (comme il est de règle depuis toujours) ou le néerlandais de Belgique, les parlers alsaciens ou flamands pourraient fonctionner normalement, en diglossie, mais si on leur refuse cet appui, leur avenir est sombre (voir les études de la revue Land und Sproch). En se coupant politiquement du toscan, le corse s’est affirmé comme langue nationale, mais s’est coupé d’une ressource internationale. Etc.

    Pratiquement s’est instauré un bilinguisme inégal, comme celui qui règne depuis plus de deux siècles dans les pays d’oc : aux parlers la vie de tous les jours, au français les activités de l’esprit et des "choses sérieuses" (selon les valeurs matérialistes et intellectuelles dominantes).
    Nos sociétés donnent des outils pour récupérer la langue, mais aussi imposent les langues d’Etat.

    La grande cassure suit les classes d’âge : on peut entendre les dialectes dans de nombreuses commune d’Alsace, pas seulement à la campagne, mais le français est la langue des jeunes depuis deux générations au moins. A. Dauzat notait, non sans satisfaction, que les jeunes de Biarritz jouaient entre eux en français dès 1927. La conservation d’une langue ne se fait plus alors que par habitude, à moins qu’un réflexe patriotique de type nationalitaire n’empêche le déclin.

    Le corse m’avait paru très vivant à Corte, il y a plus de trente ans. Je ne suis pas sûr qu’il en serait de même aujourd’hui, ni que le nombre de commerces s’affichant en corse ait beaucoup augmenté. La langue sera-t-elle réduite à une symbolique sous perfusion ?

    Il faudrait discuter de tout cela de vive voix...

  • A propos du corse, il me semble que ses défenseurs sont plus qu’inquiets. Le rouleau compresseur français semble l’emporter là-bas comme partout ailleurs ou presque. C’est notre petit pays basque qui semble résister le mieux, mais il faut être sur place pour entendre dans quelle mesure les jeunes parlent basque, s’il y a transmission assez massive : tout est là en matière de survie d’une langue.

    Mais je reviens au sujet du présent hiu de discussion "On veut être Landais de la tête au pied" :
    Je souhaitais trouver un avis discordant, tout en étant landais, j’en tiens un : http://www.noutous.fr/bienvenue-chez-les-fous/
    Mais je reste sur ma faim : l’avis est peu motivé et trop polémique ("les fous" !), même si on devine derrière une vision grosso modo "écolo" qui doit être argumentée sur d’autres pages du site, et que nous devons écouter également... pour arriver à une synthèse !-)

    Personnellement, je pense qu’on ne peut pas défendre la chasse et les modes de vie traditionnels sans questionner la périurbanisation galopante, la métropolisation, l’enclosure progressive de la forêt - et parfois sa suppression ou son industrialisation à outrance, le soutien public aux projets du genre Center Parcs, les LGV...

  • Pas sûr que "Noutous" *ait un avis si discordant que cela quant à la défense des pratiques traditionnelles.
    Ils auraient pu tout aussi bien prendre la tête de la protestation mais d’autres ont tiré plus vite (et avaient les meilleures connexions dans les milieux concernés ce qui montre, une fois de plus, la difficile convergence des "écolos", type Didier Tousis et des "chasseurs" type CNPT - celle-ci opportunément citée par Noutous alors qu’ils semblent avoir été en seconde ou troisième ligne dans la protestation de septembre).
    Les "fous" visés sont surtout ou exclusivement les élus locaux (Emmanuelli et consorts, Darrieuqssecq, Carrère...) qui par ailleurs suivent le projet emmanuellien de californisation des Landes, la LGV, le bétonnage, etc...
    Comme Tederic, j’ai fortement tendance à suivre à la fois les protestataires matolophiles et Noutous, du moins pour les projets que je connais parmi ceux que mentionne leur site. A ce sujet je rappelle l’opposition farouche et finalement victorieuse de Noutous au projet de saumoduc (stockage souterraine de gaz en Chalosse) pour lesquelles nous avions exprimé de fortes réserves au moment du débat public.

  • Sur France bleu Gascogne je signale qu’il y a un tout petit peu de gascon parlé dans les chroniques d’Isabelle Loubère :
    https://www.francebleu.fr/emissions/la-commune-du-jour-en-gascon/gascogne/la-commune-du-jour-en-gascon-105?xtmc=gascon&xtnp=1&xtcr=12

    France bleu gascogne couvre Les Landes et je ne sais pas si sur France bleu Béarn il y a des chroniques en gascon/béarnais.

  • Ecouté un peu d’une rubrique. Conclusion.
    Langue de qualité très médiocre. Mauvaise prosodie, accent très français, mélange de plusieurs types dialectaux, inclusion de néologismes de type "occitan". Bref, gascon pas maîtrisé du tout, artificiel et sans saveur aucune.
    Mieux vaut rien que ça. Il y a tellement peu d’occasions d’entendre du gascon dans les médias. Pourquoi faire systématiquement appel à des gens qui ne savent pas le parler correctement ?
    C’est sévère mais écoutez vous-mêmes et vous verrez que c’est juste.

  • Ò, qu’atz reson.

    Que harí arremarcar totun que criticas i a quèn entènen quauqu’un a mau parlar sus les ondas o a le television mes nat comentari quèn hiqui lo ligam de le paja de Radio Pais dab extrèits de collèctas e ua lenga autentica...

    Que cau estar positiu tabé.

  • Le rassemblement du 1er octobre au Moun au sujet de la défense de l’identité culturelle landaise n’oublie pas la langue Gasconne.
    http://www.fedechasseurslandes.com/Communique-de-Presse,362.html

  • L’appellation "langue gasconne"(avec l’inutile majuscule dans le texte du communiqué) a été validée entre autres par Gascon Lanas (IEO des Landes) ;c’est à signaler ( comme dit Renaud, que cau estar positiu tabé).

  • Manif landaise du Moun - 01/10/16 - Charte "Esprit du Sud"
    Télécharger (11.7 ko)

    Suivre aussi le lien donné deux grans de sau plus haut par Christophe, vers le communiqué bilingue français/gascon de la Fédération des chasseurs.

    Manif landaise du Moun - 01/10/16 - Programme
    Télécharger (79 ko)

    Certains d’entre nous y seront.
    "Gascon Lanas" a aussi fait le choix d’y être
     : "N’hésitez pas à apporter avec vous vos "visuels", que ce soit des drapeaux, des guirlandes, des casquettes ou autres foulards* ! Nous devons être visibles pour obtenir le plus grand impact médiatique possible.
    Et aussi vos instruments de musique, feuilles de chants,...nous devons aussi nous faire entendre !!!"

    Manif landaise du Moun - 01/10/16 - Banderole de "Gascon Lanas"
    "Tà que vivi la lenga gascona !"
    Télécharger (16.4 ko)

    J’espère que ce rassemblement élargi produira une alchimie entre des sensibilités très distinctes (entre les défenseurs de la corrida et ceux de la "lenga gascona", il peut y avoir un monde !), un approfondissement de la réflexion de tous... et peut-être aidera à des reclassements futurs avec les défenseurs des animaux, de la biodiversité, et les écolos en général, qui détiennent aussi une part de vérité.

    * Et j’espère aussi des bérets !

  • "Tà que vivi la lenga gascona"

    Hill de pute ! Les occitans ne vont pas être contents. Ils ne le sont pas d’ailleurs. Allez voir les réactions hallucinantes de certains occitanistes sur le site Lo Jornalet. Il y a un article consacré à la manif, écrit par Monsieur Fénié. Ca vole bas !
    Il ne fait pas bon être gascon sur ce site ultra occitaniste.

  • Çò que’m gèina dab aquesta manifestacion, qu’es de véder que pensan que se’n vam poder tornar endarrèr. I aniram pas jamè... Le caça, per exemple, qu’es un leser ligat en un mitan rurau dont va desparéisher. Forçadament, mè pregond vam en’questa França rurau, mè de caçaires i a. E aquesta França que hon a hum de calhau. Qu’es condemnat e voler manifestar per quauquarré dont va desparéisher ne sèrv pas end’arré.

    Associar le lenga dab aquò, permèr qu’at hadoren un chic forçats e après, que vam dar un imatge despassat deu gascon, ua lenga preus vielhs, qué...

  • Que i a hèra mei de joens caçaires que de joens gasconofònes...
    E los joens caçaires que son sovent los qui son vasuts a la campanha e qui i demoran, los qui pòden portar un patriotisme locau, qui’s poderé espandir a la Gasconha s’us sàbossem parlar.

    Jo que vesi lo combat gascon d’adara justament com un biais de combàter la disparicion deus "mitans ruraus", en s’opausar a la periurbanizacion, a çò qui s’apèra "l’étalement urbain", a la metropolizacion per Bordèu e Tolosa tanben, a la mobilitat professionau geografica excessiva.
    L’arcast qui’s poderé har aus caçaires que séré de ne pas miar aqueste combat. Mès qui sap ? N’i a qui s’i boteran ! Los joens, benlèu, justament... Damb aqueste movement d’adara, i a benlèu ua escaséncia de jonccion.

    Si’ns escàsem a arrestar la periubanizacion, la caça que guarderà ua plaça màger, especiaument en Gasconha qui a enqüera espacis ruraus, naturaus, deus grans ; que calerà tostemps regular la fauna, l’aujami (si convien ací aqueste mot gascon). Que’m pareish mei inteligent de ’s hisar a passionats volontaris qu’a foncionaris com en Soissa on an enterdit la caça !

  • Que compreni qu’es int’ressènt de véder en gran l’aperacion "langue gasconne" au lòc de "langue occitane" (com ac escrivoren los deu Jornalet !!) mes ne’m pensi pas lo combat deus caçaires se pusqui acodir dab lo deu mitatge urban... Los caçaires que vòlen caçar e atau...

    Le lenga qu’es gessida deu mitan rurau mes los joens gasconofònes, dont son quasi sortits tots de’queth mitan rurau, ne son pas caçaires...
    Los locutors de doman, donc los qui van har lo futur deu gascon, qu’at vulhin o non, que son non-caçaires per le mage part... Jo, ne conseihi pas un locutor deu mon atge que singui caçaire...

  • A 50

    "Los qui van har lo futur deu gascon"

    De qui parlez-vous ?

  • À 47 : votre intervention transpire votre haine envers les occitanistes. L’article de J.J.Fénié sur le jornalet ne vole pas plus bas que la plupart de vos propos, et je ne pense pas que J.J.F. puisse être classé parmi les ultras occitanistes.

  • Lous qui parleran douman ? é sabet qui poden esta ?

    Que pensi n’èm pa trop a esta estacats a le noste culture per poudë se permète de mespresa lous caçayres doun se sènten gascouns.

    Que bau benlèu auë 42 ans, que suy gascon, caçayre é qu’èymi tabé le tauromachie. Suy pa estat fourmatat prous professurs d’occitan.
    Lou gascon que l’èy entinut parla con èri jouen prous mouns ajous, é d’autes bielhs au paloumèy, per les tuues de porcs... Coumprenèui pa toustèm mé lou moun pay que m’expliquèue. Decap a lous 25 ou 30 ans, n’ic sèy pa mé, qu’èy boulut aprene mé é qu’èy apres dap le mi gran may é lous libres d’Arnaudin.
    Que suy regèn é qu’èy passat l’habilitacioun Gascoun. Qu’ey sayat de sensibilisa un tchic lous mèynatges au Gascoun. Ouey n’es pa mé possible d’ic ha. Que cau qu’aprenin l’Angles desempus lou CP é n’es pa mé possible d’ous parla de culture gascoune sou tèms scolari...

    Le cace, le course landese que hèn partit de le mi culture. Que m’an heyt prene tabé counsciènce de le mi identitat gascoune é qu’an countribuit a me mia enta le lengue.

    Coum gascoun, caçayre é tauromaque, que suy acoustumat au mespres de le France. Mé coum caçayre gascoun coumpreni pa lou mespres dous doun diden defène lou Gascoun.

    E coum bolet le culture gascoune que si arrespectade s’au loc de s’ajuda, les diferèntes parts d’aquere culture que se mespesen.

  • Mont de Marsan a une position assez centrale par rapport à la Gascogne.

    50 kilomètres tout au plus entre lo Mont et les "frontières" des Landes à "celles" du Lot et Garonne, Gers, Bigorre et Béarn.

    Cela peut être un feu de paille ou bien les prémisses d’une prise de conscience régionale à condition de dépasser le concept trop restrictif "d’identité landaise".

    Je n’irai pas car un peu trop loin géographiquement de mon domicile...

  • Be, los mensh de 40 ans que parlan gascon e que’n son militants. 100 personas belèu au maximum... Sus tot los que coneishi, pas un caçaire...

    Que puirem har un paralèle entre les domandas deus caçaires e les de l’IBG : "tornatz-nes lo nòst monde estat !" (rendez-nous notre monde d’autrefois"). Mes ne tornerà pas jamè...

    Ua precision : n’èi pas arré contra los caçaires, ne sui pas un vegan o sèi pas qué com ne pòden trobar suu Jornalet, mes que sui sovent escandalisat preu lobby deus caçaires qu’a dijà hòrt un gran poder en los vilatges deu mitan rurau. Dont lo de "confiscar" le natura aus auts pendènt le dimenjada. N’i a pas sonque a véder los panèus "attention battue en cours" com s’èra a les gènts non-armadas de har shau. Poussez-vous j’arrive. Qu’i vei tabé com un reflèxe inconsciènt de cap aus navèths arribants entà díser "quèm a nòste, pas vosatis"...

    D’après un sondatge, 79% deus francés que vòlen har interdíser le caça lo dimeshe, ne pòden pas díser aquiths que son "bobos" urbans... Le caça qu’es un leser despassat e qu’a un maishant imatge aurpès deu monde... N’arrengarà pas los nòstes ahars d’associar le lenga a tot aquò. E belèu sui torçut, mes per ua permèira manifestacion publica, d’aver l’aperet "lenga gascona" associada en tot aquò, ne’u balha modernitat...

    E que serí curiós de consultar estudis seriós suu gran argument de "regulacion" deus caçaires... Un pretèxte ?

  • A 52

    Vous ne savez pas lire ou bien vous faites exprès de ne pas comprendre ? Je ne parle pas de J.J. Fénié, je parle des commentaires hallucinants anti gascons qu’il y a sous son article. Allez donc les lire et vous verrez ce que c’est la haine anti gasconne de certains occitans. N’inversons pas les rôles.
    La manif de Mont-de-Marsan met en avant LA LANGUE GASCONNE et pas l’occitan. Que ça vous plaise ou non. Aux lecteurs du Jornalet, ça ne leur plaît pas du tout.

  • Renaud, que les jeunes néo-gasconophones que tu connais ne soient pas chasseurs n’a rien de surprenant :
    L’acquisition du gascon par un jeune se fait maintenant par une démarche intellectuelle volontariste qui suppose à la fois et dans des dosages variables un gros investissement en temps d’étude et une prédisposition à l’apprentissage scolaire d’une langue quasi-étrangère ; ce profil est rare en milieu rural, là où le goût de la chasse s’acquiert au contraire plus facilement.

    Il ne suffit pas de scruter la pratique de la chasse par les jeunes gasconophones (dont tu évalues le nombre à une centaine maximum), il faut aussi scruter le potentiel gascono-phile (pas -phone !) des jeunes caçaires gascons (que j’évalue au moins à quelques milliers).
    Or ce potentiel me parait sérieux.
    Ce sont des jeunes issus de la campagne, et qui ont réussi à y rester, malgré toute la pression contraire. Ils portent un héritage local qui leur est intime ; ils ont peut-être même parfois la rage - et encore l’énergie, le gnac, à leur âge - de résister au formatage urbain, voire au mépris ou à la condescendance...

  • Renaud :

    La caça, un leser despassat ? Aquò depend de les regions. En Vasadés, los junes caçan e comprenen lo gascon (e utilisan bien de mòts e de frasas en gascon, shens taplan lo parlar de vrai).

    L’utilitat de la caça ? Probable qu’aquò depend, tabé.
    Mès coma aquò hèi longtemps qu’i a pas mèi de lops dens la plana gascona, fau bien los remplaçar per manténer l’equilibre silvò-cinegetic. Pensi notadament aus ’’(re)boasaments’’* que son brostats quòra i a tròp de shevrulhs. Mès serí mèi favorable a la caça a l’arc que non pas a la caça au plomb a causa de la pollucion engendrada.

    A Senta Crotz deu Mont, la caça es autorisada sonque lo dimenshe ! Qué n’en pensas ?

    * Aqueth mòt, lo tròbi de manca en gascon dens lo sens d’ ’’action de boiser’’ : ’’boscament’’ me sembla fòrt artificiau. ’’Plantèir’’, belèu.

  • À 56:si j’ai mal compris je m’en excuse, mais il faut dire que votre phrase est vraiment mal tournée et prête à confusion....

  • A 59.
    Oui, la phrase est mal tournée et prête à confusion, je l’admets bien volontiers. Je n’incrimine pas l’article de M. Fénié mais les réactions très agressives anti gasconnes qui suivent dans les commentaires. Allez les lire et vous serez édifié.

    [End’ac legir : http://www.jornalet.com/nova/7393/lanas-los-cacaires-aperan-en-occitan-a-ua-manifestacion
    Nòta deu Tederic]

  • À 60 : je comprends mieux votre message maintenant que j’ai lu les commentaires. Certains (au début surtout) sont effectivement édifiants, mais c’est à l’échelle de notre société en général, agressivité et manque de tolérance associés à de la bêtise profonde pour certains. Mais je ne pense pas que tous les lecteurs de ce journal soient du même gabarit. Je veux espérer (et je suis même certain pour en connaître quelques uns) que grand nombre « d’occitanistes » sont beaucoup plus tolérants et intelligents que ces quelques énergumènes...

  • Au soir de la manif du Moun, dont j’attends les retours de ceux d’entre nous qui y étaient, je rappelle un avis discordant :
    "La corrida ne fait absolument pas partie de la culture gasconne et énormément de Gersois ne considèrent pas ce spectacle de mise à mort comme normal."
    http://www.sudouest.fr/2014/06/09/une-voix-gasconne-s-eleve-contre-la-corrida-1580115-2277.php

    Et, dans le sens contraire, ceci :
    "Aujourd’hui, que ce soit la course landaise, la tauromachie, le gavage des canards ou la chasse, toutes ces traditions sont remises en cause par des anti-tout."
    http://www.ladepeche.fr/article/2016/09/23/2425021-face-anti-tout-manifestation-defendre-esprit-sud-mont-marsan.html

    Je ne suis pas allé à la manif du Moun. Je suis attentif, parce que je crois que le peuple gascon est quand même plutôt de ce côté, mais je suis perplexe : j’ai du mal à trouver une unité dans ces revendications, sinon un repoussoir commun, l’écolo des villes...
    On peut être contre la corrida et pour la course landaise ; accepter la chasse tout en lui posant des limites... le gavage, c’est encore autre chose...
    Les traditions ne sont pas gravées dans le marbre : si la logique sociale qui les a fait naître n’est plus là, ça n’a pas de sens de les défendre.
    Quelle société voulons-nous (en Gascogne pour ce qui nous concerne ici) ? quelles valeurs voulons-nous mettre en avant ? quel rapport aux animaux ? quelle économie rurale ? quelle organisation de l’espace ?

    Est-il possible de promouvoir l’agriculture et l’élevage industriels tout en signant un manifeste de défense des traditions, comme l’a fait la FNSEA ? Ou de promouvoir les zones commerciales géantes en rase campagne, et plus généralement l’artificialisation des terres, comme le font les politiciens signataires des mêmes textes ?
    S’il n’y a pas de cohérence, je crains qu’il y ait manipulation.

  • A 55 :
    "D’après un soundage..." Cau soundage ? aus soundages qu’ous hèn diden ço que bolen. Tan de francës i a doun se trufen dou Gascoun ? que pensi n’i a mé de79%.
    "Le counfiscacioun de le nature" que carrë belèu calcula en l’espaci é lou tèms d’uue anade.
    Lous panéus "attention chasse en cours" que sèrben susquetout per bira lous risques de colisioun dap les bestis cassades ou dap lous cans.
    Qu’es toustèms lous "machans caçayres" d’un coustat é lous qui defènen le nature de l’aut. E n’i a pa nat, dous bouns noun-caçayres douns s’amassen lous cets enço dous auts prous béne...
    En le réalitat dous hèyts, qui soun lous qui paguen é qui trabalhen mé per le préserbacioun dous écosystèmes.

    "Le cace qu’es un leser despassat" en le boune sociétat francëse qu’ic sèy bien... é lou Gascoun ? ço que ne pense de bray aquere sociétat francëse ?
    E penset que se mespreset lous caçayres gascouns lous Francës qu’arrespecteran mé le culture gascoune é que n’i aura mé doun auran l’irèye de parla Gascoun ?

    En France qu’an le coustume de truca sou mé minoritari, é con es escanat que passen en ugnaut. Se les minoritats se mespresen é ne s’ajuden pa que soun coundemnades. Toutes.
    S’èt minoritari é que mespreset ugnaute minoritat atacade per pou d’esta mau bist per le majoritat, bira toutun lou boste tourn é les autes minoritats escanades ne seran pa mé aqui per bes ajuda.

    E penset que s’am auut l’escadence d’entène parla lou gascoun qu’ic diuem aus qui an mé boulut segui le "modernitat" francese ?

  • Le dernier article de la dépeche :
    http://www.ladepeche.fr/article/2016/10/02/2430980-ils-defendent-les-traditions-du-sud.html

    La corrida est de forme espagnole mais s’est greffée sur une tradition de courses de toros qui existaient en Aquitaine il y a plusieurs siècles (voir ce site anti corrida) :

    Bien conseillés, notamment par l’action efficace de l’Evêque de Bazas Jean Jaubert de Barault, les Rois de France combattirent les courses de taureaux. Par ordonnance royale du 13 décembre 1620, Louis XIII interdit les courses de taureaux à Bazas(Gironde). Interdiction qui fut ensuite étendue aux courses de toute l’Aquitaine par Louis XIV.
    http://croa33.perso.neuf.fr/Histoire.htm

    J’aurai aimé voir les élus politiques présent à Mont de Marsan protester contre le rattachement du Sud Aquitaine à l’ORNI (objet régional non identifié) ALPC.

    Sans région à nous le Pays Gascon n’existera pas...

  • Au sujet de l’incohérence entre le soutien aux "Cultures du Sud" et la passivité quant à l’intégration de la Gascogne occidentale à l’arrégiouasse "Nouvelle Aquitaine", j’ai remarqué ce passage au début de l’article qu’Yves Harté a écrit dans "Sud-Ouest" à propos de la manif du Moun (Les cultures minuscules) :

    « Ce que l’on entend dans cet appel de Mont-de-Marsan vaut également pour les vallonnements de Saintonge, les bois et les forêts de Dordogne, les fermes reculées du Pays basque et les estives du Béarn. »

    Comme par hasard, cette énumération ignore la Gascogne, mais pas la zone de diffusion de "Sud-Ouest" ni la "Nouvelle Aquitaine"...
    Pour moi, ça jette le doute sur le respect des "cultures indigènes" qu’Yves Harté développe dans le reste de l’article, Claude Lévi-Strauss à l’appui.

  • A Christophe :

    Ne mespresi pa brigue lous cassayres. Que’n counechi hort e le meytat dou bilatge oun damori que casse, e’m pensi. Dùues equipes per 150 abitans, dounc... Ne bau pa ana dise que soun barbares ou n’an pas co. Mé chét de mespresa lous cassayres, que trobi, dap l’atge (10 ans a, me’n truféui e que disî "qu’es ùue tradicioun de noste, le cau oardâ"), que bey plan qu’es un lesë doun ba enloc. Que ba ana en s’atchicouyins. Lou soundatge, qu’ére en Sud-Ouest :
    http://www.sudouest.fr/2016/09/20/pres-de-8-francais-sur-10-veulent-interdire-la-chasse-le-dimanche-2507433-706.php

    Jou, toutun, quèn bey aquits panéus, que’m senti jou coum un pouchiu qu’es a géyna lous cassayre en lou soun joc... Mé aquo, qu’es lou moun abis...

    Tabé, que séy trop plan le maucounechence dous "ecoulougistes de les biles" enta dise que d’un coustat i a lous machans cassayres e de l’aut lous brabes ecoulougistes. Que’m bourrî pausiciouna mé enla.

    Lou gascoun qu’a dija biscut, enta jou, l’etapa de le nou-transmissioun, dounc d’ùue perméyre mort, qu’es a tourna partî dap géns sus d’autes bases (bounes ou pas, qu’es un féyt). Que damore encoére un hèch de loucutous natius mes le soue accioun entà le lenga (sounque de le parla e d’estudiâ le soue paraule) qu’es "nulle". Lous doun tribalhen ou tout simplemën biuen en gascoun, que soun ad enla dou miralh, s’at puch dise atau. Que’m semble lous cassayres e tout aqueth moubimën que soun dauan e que s’i ban benléu peta le gula dessús (sou miralh) percé que bourrën que tournéssim enta l’endarré.

    En dus mots, le casse tradiciounau que ba léu mourî e n’at an pas coumprës, arréys lou gascoun, l’ouccitan, que soun maines oun an dijà coumprës ne serë pas jamé mé coum ére d’aus cops. Qu’es pramoun de’quo que’m disi que l’assoucicioun enter lous dus ne ba fourçademën de hiu...

    D’ugnaut coustat, que’m héy plesî de bëde l’aperacioun "langue gasconne" e un moubimën "civil" pourtâ le defénse de le lengue noste.

  • Malgré toute la sympathie que je peux éprouver, a priori, il n’y a rien a attendre de cette manifestation qui n’a rien de véritablement profondément identitaire. Il n’y a pas, derrière, un discours articulé et cohérent, une vraie revendication à la corse ou à la basque, par exemple. J’ai l’impression que ces gens ne sont là que pour défendre des habitus dans un monde post rural en pleine déliquescence face à la pseudo modernité urbaine qui méprise les ploucs. Et puis il y a les politiques qui récupèrent et manipulent sans vergogne. Ils flattent ce qui représente encore une part non négligeable de leur électorat. Mais jusqu’à quand ? Je reste persuadé que la perte de l’identité linguistique, qui singularisait les Gascons et la Gascogne, est la clef. L’identité, c’est à 90% la langue. On se sent différent et on est perçu comme différent parce qu’on parle une autre langue. Comme le dit Tederic, qui pointe très justement les nombreuses incohérences, ça n’a aucune profondeur et l’article de Harté est une preuve supplémentaire de la non (re)connaissance du fait gascon. C’est normal, le fait gascon est quasi invisible, mis à part dans des endroits comme ce site où il y a un discours cohérent sur la gasconnité. Mais ce site pèse-t-il vraiment sur la société ?

  • A 61 Joan Pèir

    Il ne faut pas non plus surestimer le pouvoir de ces gens-là. Ils sont une minorité au sein de ce qui est déjà un groupuscule. Et puis Lo Jornalet est tout de même un des lieux de rendez-vous de ce qu’on fait de plus obtus, extrémiste et dogmatique en matière d’occitanisme.

  • Renaud : se lous cassayres soun pa que de jougayres, labéts ço qu’es l’ONCFS ? L’arbitre dou joc ?

    Pu sériousemén, la casse me sémble aougé un rolle souciaou, économique mèy écologique qu’es éncare impourtan a la campagne. E aco maougrat que lous rurbans é lous bobos bènin mèy qué mèy pupla nostes bilatyes. Solide, y a de bracounèys pertout. Mè dén les palus dou Bourdelés (pr’exemple), la FDC s’aoucupe de la gestioun de bèt-arrémat de pèces doun hèy l’aquisicioun. E parli pa dou pés de la culture ’’paloumesque’’ dén lou Bazadés, l’Agenés, lou Périgord (hèstes de la paloume a Bazats, Pelegrue, etc., pèces dé téatre, libres, crounique dén lou journaou...)....

    Me pénsi que la casse, les pratiques esportiues é festiues apuy la gastronomie soun lous darrèys tros que damoreran de la culture gascoune (é guyenése) core la lénga aoura disparechut. (Aco dit, rés de bién nouuèt)

  • Je vous livre ci-dessous un message de Tachlanes (pseudo qui est gascon, et l’image associée au pseudo est bien un blaireau - tach/taish en gascon) qui me parait bien balancé, assez juste, constructif et volontariste.
    C’est dans le forum de http://www.sudouest.fr/2016/10/01/mont-de-marsan-3000-personnes-a-la-manifestation-pour-les-traditions-2520530-3452.php


    Tachlanes
    il y a 23 heures - 02/10/2016 à 09h42
    A la fois un combat du passé, et un combat d’avenir. Du passé car trop de gens étaient là au nom d’un temps révolu. Combien d’entre eux pratiquent encore la capture et l’engraissement de l’ortolan pour leur unique consommation familiale ? Plus nombreux étaient peut être les paloumayres, ou autres chasseurs et pêcheurs aussi utiles que les écologistes.a bien y regarder la majorité des deux camps poursuivent les mêmes objectifs. Pour le reste, un poil de politiques sentant l’élection arrivée, et la fin prochaine d’une féodalité locale.

    Mais aussi combat d’avenir, car la société dans laquelle nous entrons ne sera plus, centralisée avec des décisions prises par des technocrates confortablement installés dans des mégapoles lointaines. Espérons le si nous voulons survivre.

    Pour quelques lecteurs ces technocrates n’ont rien des bobos dont vous fantasmez la responsabilité. Ce sont bien des techniciens aveugles que nous avons installés bien au chaud, au nom de notre paresse, à trop vouloir déléguer notre démocratie pour ne pas assumer nos responsabilités.

  • 3 000 Gascons défendent leurs traditions : « Ne jamais renier ce que nous sommes »
    Publié le 03/10/2016 . Mis à jour à 12h16 par Audrey Ludwig

    http://www.sudouest.fr/2016/10/03/ne-jamais-renier-ce-q-ue-nous-sommes-je-vous-raconte-une-histoire-je-le-vis-pleinement-je-faisais-les-devoirs-dans-la-palombiere-c-est-notre-force-cpnt-tenue-a-l-ecart-2521279-721.php

    L’article est réservé aux abonnés, dommage...

  • Les Gascons qui défendent leurs traditions, ça me laisse rêveur. Un peuple qui n’a pas été foutu de garder sa langue, même si c’est loin d’avoir été une langue unitaire comme le français, et qui prétend défendre ses traditions, c’est un peu comme certains Français qui revendiquent leur ascendance gauloise.

  • Mouai voilà, DAniel, qu’èm d’accòrd...

    Un comentari tabé d’un participant au Jornalet qui domanda s’entà emparar le natura e entà le gerir, i a daun mè que mè d’aver un fusilh. Percè, tròp sovent que nes vòlen har préner "des vessies pour des lanternes", bè ! Lo caçaire que serén donc los gerants e los garants de le natura. Mes, ’lh de puta, caçaire que son en permèr, non ?

    Que caçan percè qu’aiman a tuar bèstias sauvatges. Qu’es aquò le caça,ce’m sembla... E belèu qu’es plan atau mes totas aquiras justificacions... E l’oportunisme deus elejuts ! Ridicule !

  • D’accord avec le commentaire 72 de Daniel qui rejoint le commentaire 67.
    Pas foutus de défendre leur langue, qui est le marqueur de l’identité le plus profond. Le reste part en quenouille tout à fait logiquement.
    On n’a que ce qu’on mérite.

  • Tròç tirat de l’article 58 de l’amic Gabí :

    ’’(re)boasaments’’*
    * Aqueth mòt, lo tròbi de manca en gascon dens lo sens d’ ’’action de boiser’’ : ’’boscament’’ me sembla fòrt artificiau. ’’Plantèir’’, belèu.

    Tot simplament reboscament, dau vèrbe reboscar (reboiser).
    Som lèu en 2017. Fau esvitar los francismes mèi hastiós dont los vielhs abusèvann, siqui per ignorància, siqui per negligéncia.
    Lo plantèir, eth, es una parcèla recentament cotivada, coma una vinha joena pr’edzemple.

  • sus 75 : Qu’avem tabé lou verbe embousqui/embosquir emplegat per l’escrivâ biarnés Julien de Caseboune, dab lou sens de coubri d’arbes.
    "Boesat" que-s ditz enta û vî, ne-m pareix pas endicat enta parla d’arbes.

  • Jo, qu’èi entinut en le boca de locutors natius "boscar" entà díser "boiser". Donc "boscament" o "arreboscament" n’es pas artificiau, e’m pensi.

  • Reboiser : tornar plantar dans le lexique Français-Gascon (Bazadais) édité par Bazas Art Culture Tradition de 1994.
    Se copèvan pas lo cap ! Mès cau tanben ua terminologia moderna.

  • Retour sur la manifestation « au Mont » de samedi 1er octobre après quelques jours de jeune informatique involontaire.
    Sud Ouest et La Dépèche ont évoqué quelques moments forts de l’après-midi à peu près dans les mêmes termes, bizarrement (se nourrissent-ils d’une source commune ou est-ce la conséquence d’une pensée collective convenue ?).
    Du discours de bienvenue de Geneviève Darrieussecq, ils n’ont pas dit qu’elle rejetait le terme d’ « identité », trop sollicité voire nauséabond a-telle dit. C’est que Mme Darrieussecq, du MODEM, louche vers la candidature Juppé et est supposée se méfier des terres explorées par son archi-rival chez LR … Donc, pas d’identité, gasconne, landaise ou autre mais une réaction de ras-le-bol général à la suite de toutes les mises en cause du mode de vie (et parfois de production) des Landes rurales. Par contre le terme « identité » a été repris plusieurs fois, entre autres par le président national des Chasseurs et surtout par un représentant du Conseil régional parlant au nom (jusqu’à quel point ?) du président Rousset, peut-être aussi par le sénateur Carrère, truculent fédérateur des révoltes landaises transcendant explicitement les frontières partisanes (et lâchant quelques mots de gascon au moment de lancer son discours). Curieux discours d’ailleurs, pris entre l’affirmation de la défense des identités gasconnes, basque et béarnaise, aquitaine en résumé et la difficulté de faire croire à la parfaite continuité entre « ancienne » et « nouvelle » Aquitaine …

    Car finalement c’était bien la question de l’identité de nos territoires, derrière quelques RV avec l’administration pour obtenir une dérogation (mal barrée pour l’ortolan, ai-je cru comprendre, plus facile à espérer pour le pinson !) qui courrait derrière tout cela. Pas une identité abstraite, idéologique mais ce qui permet à tout un groupe humain de continuer à s’accrocher à sa terre et d’espérer y vivre avec un certain bonheur, un art de vivre ancien.
    Identité pas fixée génétiquement de toute éternité, évolutive en effet : on accordera aux détracteurs de la corrida (mais ça peut se dire aussi de la course landaise) qu’elle n’a pas régné sur nos territoires (landais, gascon, occitan ?) de toute éternité. Mais, que les anti-taurins le veuillent ou non, si la corrida s’est implantée sur les terres où des jeux taurins avaient prospéré dès le XIIè siècle au moins, c’est bien parce qu’il y avait une certaine compatibilité avec les traditions préexistantes encore mal ficelées et avec l’état d’esprit des communautés locales, l’ « Esprit du Sud » peut-être, expression mise en avant dans cette manifestation et dans la Charte du Plumaçon en tête (étrange expression fleurant bon la marque commerciale, d’où vient-elle ?)
    Bien sûr avec des différences sociologiques entre tous les publics de l’un et l’autre jeu taurin. En matière d’écart sociologique, du reste, celui qui sépare des gens comme Georges Dosella * et les landais amis des chasses traditionnelles, n’est pas mince et c’est là qu’un certain occitanisme marque sa faiblesse, incapable qu’il est de s’incarner dans une société, de rejoindre les préoccupations des gens du terroir qui sont certes bien un peu complices au moins passifs de la perte d’une langue qu’ils aiment pourtant un peu et dont ils sont les derniers à être concrètement proches.

    Reste qu’il y a des anti-chasses aussi où on ne penserait pas les trouver : la position de Renaud, si proche pourtant des petites communautés rurales m’étonne un peu ; est-ce seulement parce qu’il assimile la chasse à un passé révolu qu’il s’y oppose ? Et pourquoi d’ailleurs, en quoi est-ce si révolu et condamné mécaniquement par l’histoire alors qu’on voit bien que les chasseurs jouent clairement aussi un rôle régulateur des espèces à reproduction trop rapide ? A vues humaines pourtant on parierait plutôt sur la survie de la chasse que sur celle de la langue (« mes enla deu miralh o non » !).

    Reste la question de l’unité de toutes ces causes disparates (les chasseurs à l’arc des Landes avaient eux aussi un stand) et la possibilité de trouver un ciment fédérateur. J’ai du mal à en voir un mis à part l’affirmation tranquille d’une identité collective, gasconne plus que strictement landaise mais ouverte aux ruralités voisines, basque par exemple. Pour aller plus loin et y associer des communautés plus lointaines, peut-être languedociennes voire saintongeaises, il faudrait savoir si leur rapport à ces différentes pratiques se rapproche de celles où on peut déceler une identité gasconne, ce dont on peut douter. Par conséquent, introduire la langue gasconne parmi les éléments de cette identité menacée me parait réaliste (enfin !) et de bon augure malgré là aussi des différences sociologiques et d’habitudes collectives de pensée**.

    Cela dit cette réaction, tout comme les mises en garde de Tederic ci-dessus doivent nous amener tous, chasseurs, taurins, gaveurs, électeurs, consommateurs, gascons et autres, à nous interroger sur la cohérence entre nos diverses situations et positions : oui les chasseurs peuvent être les premiers écologistes mais à condition de le vouloir vraiment ; les politiciens locaux sont bien sûr bienvenus dans ces combats mais à condition de ne pas par ailleurs être complices de la « californisation des Landes » objectif de certains qui en finirait plus sûrement que l’interdiction de la chasse à la matole avec notre société gasconne et ses traditions, complices aussi du charcutage territorial façon loi NOTRE et nouvelles régions. Etc…

    *Restaurateur à Auch, président de l’IEO Gers et anti-taurin acharné

    **J’ai lu aussi les deux articles du Jornalet sur les manifestations d’août et de septembre : deux articles mesurés et un brin sceptiques de JJ Fénié qui pointait sans trop s’ y attarder les difficultés de cohérence et commentaires des contributeurs souvent doctrinaires comme d’habitude, ce journal étant marqué par une idéologie sous-jacente et des obsessions assez repérables en plus de son occitanisme plutôt fermé. Et qui en rajoutent, un peu trop parfois pour être vrais (que’m demandi se lo « Matthieu d’Albi » non seré pas benlèu lo nòste Venjaire Mascat, enquera mèi provocator que de costuma : Hitler, gascon de segur perque ne s’apera pas Filter, qu’es d’arrider a s’escargalhar com ua pinha mietja !).

    [En plein accord avec ce gran de sau de Gerard, je me suis permis de l’aérer et de mettre quelques passages en gras, grâce au crayon magique dont disposent les admins.
    De plus, je corrige :
     c’est Georges Nosella et non Dosella (Café gascon d’Auch, sauf erreur)
     la version languedocienne du gascon Hitler est Fitler et non pas Filter...
    Tederic M.]

  • E bé, OK per boscar e sos derivats ! Mercí a vosauts.

  • Certains des messages très " défaitiste " sur cette manifestation ,et sur le monde , l’univers gascon ( où se qu’il en reste ...) me désole . Peut être que c’est une façon d’exprimer une réalité , " crûment " , sans fioritures , mais tout se découragement ... me désole ...
    Il faut sans doute faire le deuil d’une certaine Gascogne ( qui a existé dans les temps " anciens " et que nous avons un peu tous rêvé ...)
    Mais la Gascogne n’est pas morte , ni " agonisante " comme se plaise à dire certains ( sont- ils Gascons ? ).
    Ils nous reste à la réinventer cette nouvelle Gascogne : avec toutes les personnes de bonne volonté : Gascon mais aussi Occitaniste-Gascon ( mais oui ! et pourtant , je suis pas pour l’OCCITANIE !), nouveaux arrivant amoureux de notre Pays Gascon ,chasseurs , pêcheurs, ruraux et bobo ...bref toutes les bonnes volontés ! Et tant pis pour les grincheux , les défaitistes et les démoralisateurs professionnels , les anti - tout , ceux qui ont enterrés un peu trop vite la Gascogne ...
    Il a été évoqué sur cet excellent site , la création d’une association , un club ,...pour réunir les hommes et les femmes de Gascogne , pour réunir des fonds , des idées , des énergies . Pas besoin d’un certificat de Gasconité ...seul l’amour de la Gascogne suffira !( et pas de politiques ! )
    Profitons de l’énergie ainsi crée par cette manifestation , n’attendons pas que tous cela retombe comme un mauvais soufflet . Le pire ennemie du Gascon est lui même avec son attentisme redoutable !

  • T-S, complètement d’accord avec ce refus du défaitisme - qui passe le plus souvent sur ce site par la voix du "Venjaire mascat" - et cette proposition de dépasser les oppositions stéréotypées bobo-écolo/rural, occitaniste/gasconiste... !
    Ne nous laissons pas démoraliser ni enfermer !

    Réinventer la Gascogne, voilà qui est passionnant.
    Ce qui est fait est fait, la Gascogne a perdu sa langue, sachons au moins en cultiver le souvenir et en colorer des activités qui restent vivantes : la chasse, les jeux traditionnels, le chant, les bandas, la cuisine, etc. ! Certes, ces activités ne sont pas spécifiquement gasconnes, mais la Gascogne et le gascon peuvent leur donner une couleur, un cadre historique et géographique, un socle, un liant...

    Si la Gascogne avait clairement une grande métropole, comme la Catalogne a Barcelone, son existence ne serait pas menacée - enfin, moins...
    Mais dans notre moment historique, on doit faire exister la Gascogne par ses campagnes et ses villes petites et moyennes, tout en se servant de nos antennes à Bordeaux et Toulouse.
    En ce sens, le thème de la ruralité, et donc les manifs du Moun, nous concernent.

    Je n’ai pas toujours le temps ou la facilité de répondre, mais je vois passer les messages...
    Quelques réponses en vrac :

     Au Trufandèc qui préconisait d’afficher une carte du triangle gascon bien en évidence sur le site : c’est très juste ; c’est le but des images tirées au hasard à côté du sigle et du slogan de Gasconha.com en haut de chaque page affichée : ces images présentent presque toutes des cartes où figure la Gascogne ; j’en déduis que ce n’est pas encore assez, et qu’il faut faire plus fort et plus simple ; je vais voir...

     Sur la création d’une association :
    Vous savez qu’il existe déjà Région Gascogne Prospective ("ReGasPros" pour les intimes). J’en suis le secrétaire. Depuis 6 mois, je tente de la faire exister sur les réseaux sociaux Facebook et Twitter (qui sont des "must" actuellement pour la communication d’un groupe), souvent en présentant des contenus de Gasconha.com.
    Par exemple, j’ai signalé récemment le présent fil de discussion "On veut être landais de la tête aux pieds" sur la page ReGasPros de FB (111 personnes atteintes, 4 "j’aime", 3 "j’adore", 1 commentaire...).
    Il s’agit de porter une parole gasconne collective, une parole positive et qui donne envie de Gascogne. J’essaye de trouver les mots pour cela, et d’effacer mon "moi".

    Je sais que presque tout reste à faire. J’ai vu qu’il était quasiment impossible de pondre un communiqué commun au nom de l’association, pourtant il serait bien de le faire encore au sujet des manifs du Moun...
    Je sais aussi qu’il faut préciser les conditions d’appartenance à l’association, et qu’il faudrait pour cela revoir ses statuts...
    Je sais qu’il faudrait se réunir. Skype est un outil de choix pour le faire, mais c’est tout bête, je n’ai pas encore bien installé chez moi un accès permanent à Skype... desolat !
    Je pensais aussi à une réunion informelle en Armagnac cet automne, mais le temps passe et...

    Bon, siam hardits !

  • Entàus noun-caçaÿres qui serén curious de counéishe la cace de meÿ près...
    http://undimanchealachasse.com/gironde/
    http://undimanchealachasse.com/gers/
    http://undimanchealachasse.com/ pour savoir les départements qui participent à l’opération
    Et le pdf des Chasseurs 47

  • Et aquéro carto de la Gascougno, dap lous péyis, ount éy déspuch tout aquét téms ?

  • Lo Venjaire mascat que pòt taben escriver en biarnès (e benlèu en occitan (lengadocian)) : quin poliglòte, aquèth !

    Mes tà la carta, quiò, que cau insistir !

  • =) 82
    Ce qui est fait est fait, la Gascogne a perdu sa langue, sachons au moins en cultiver le souvenir et en colorer des activités qui restent vivantes : la chasse, les jeux traditionnels, le chant, les bandas, la cuisine, etc. ! Certes, ces activités ne sont pas spécifiquement gasconnes,

    Par exemple la première fête du maïs, Hèsta de l’Indoun de Magescq le 15 octobre :
    Petit détour dans le passé avec des histoires et anecdotes autour de la despourguere en gascon et en français avec la participation de Lo Gascon a Soston
    https://www.mairie-magescq.fr/l-actu-du-moment/a-magescq-fete-du-mais-le-15-octobre-17h00
    https://www.mairie-magescq.fr/l-actu-du-moment/download/137_5ca5504f54f4bf60adc835cd79b4f73a

    Ce n’est pas demain et probablement jamais qu’existera une région Gascogne mais les départements ne sont pas prêts de disparaitre au profit de ALPC : lire la tribune libre, les départements sont essentiels.
    http://www.sudouest.fr/2016/10/03/les-departements-sont-essentiels-2521363-2780.php

  • =)74
    D’accord avec le commentaire 72 de Daniel qui rejoint le commentaire 67.
    Pas foutus de défendre leur langue, qui est le marqueur de l’identité le plus profond.

    Il y a quelques initiatives dans Les Landes :
    Le père Castets qui fait une messe en gascon :
    https://www.youtube.com/watch?v=tXCci8X-8kQ

  • Tout sur le pays gascon
    Un petit article du quotidien Sud ouest du 29 septembre sur une conférence des époux Fénié.
    Quel musée ?

    Comme il y a pas mal de toponymanes sur ce blog :

    C’est pourquoi il a été décidé une prochaine conférence dont la date n’est pas fixée et qui ne traitera que de la toponymie par Bénédicte Boyrie-Fénié.

    http://www.sudouest.fr/2016/09/29/tout-sur-le-pays-gascon-2516993-3454.php

  • Les écologistes politiques (EELV) des Landes ont émis un communiqué que je trouve acceptable - sauf les fautes d’accord - et même intéressant (il dénonce la métropolisation...) :
    « POUR la course landaise et les férias – sans corridas, POUR la reconnaissance de l’importance des communes rurales et contre toute métropolisation, POUR les produits landais de qualité – sans pesticides.
    Il est étonnant de voir tant d’écharpes tricolores réclamer l’autorisation de chasser des oiseaux protégés, alors que pas un, ou une, de leur porteur ne lève le petit doigts pour l’interdiction des pesticides et autres perturbateurs endocriniens. »

    Mais Défendons les cultures du sud de la France répond O-VERT-DOSE !.

    C’est le "sans corrida" du communiqué des Verts qui doit déclencher cette réaction de rejet.
    Je note qu’en acceptant les courses landaises, les Verts se dissocient des animalistes qui les réprouvent comme ils réprouvent l’utilisation des animaux par les cirques...
    La corrida, elle, est plus difficile à défendre, parce que le traitement qu’elle inflige aux taureaux va plus que jamais contre la sensibilité dominante.
    Bref, la position des Verts me parait plutôt modérée, et devrait permettre un débat au ton modéré. La modération n’est-elle pas d’ailleurs une tradition gasconne à préserver ? Vincent P. a parlé sur ce site du "modérantisme du milieu paysan gascon"...

    Je pense inévitable que les défenseurs de la Gascogne ne soient pas tous d’accord sur le traitement des animaux.
    Si je préconise, au nom de la Gascogne, de jeter un regard favorable sur la chasse telle qu’elle se pratique dans nos campagnes, c’est parce que j’y vois, entre autres points positifs, un élément important du lien social villageois qu’il serait injuste de détruire au nom du confort des promeneurs urbains ou d’une sensibilité animaliste plutôt urbaine elle aussi.
    De même, si la corrida est un élément notable du lien social dans certaines villes petites ou moyennes en Gascogne, il faut aussi selon moi en tenir compte dans une approche gasconne.
    Peut-être que la loi actuelle est un bon compromis, qui permet les corridas là où il y a une tradition ininterrompue ?

  • Je ne sais trop à quel type d’intention correspond ce communiqué d’EELV Landes (qui ne doivent pas être beaucoup plus nombreux que les amis de gasconha.com) : ne pas se laisser marginaliser et dépasser par un mouvement qui prend un peu d’ampleur (mais pas tant que cela non plus pour l’instant - cf les 3000 manifestants du Mount - ), diviser ledit mouvement sur le thème de la corrida ?
    En tout cas, là où ils marquent un point c’est quand ils dénoncent la passivité des élus locaux (et des organisations agricoles majoritaires type FDSEA) en ce qui concerne les pesticides et autres empoisonneurs du monde agricole et de l’environnement. On ne le soulignera jamais trop même sans partager les éventuelles arrière-pensées d’EELV.

  • Pour ce qui est des pesticides cités dans le communiqué de EELV je trouve qu’ils ont raison d’autant plus raison au vu de cette info du jour :
    http://www.sudouest.fr/2016/10/24/pesticides-dans-l-eau-du-robinet-dans-les-landes-que-risque-t-on-et-ou-2545411-3452.php

    Pour les corridas je trouve aussi que la "loi actuelle est un bon compromis, qui permet les corridas là où il y a une tradition ininterrompue"

  • C’est tiré d’un article du sud-ouest consacré au sauteur landais Emmanuel Lataste :

    http://www.sudouest.fr/2016/12/09/landes-emmanuel-lataste-vit-son-reve-de-toros-aux-usa-3013607-3350.php

    De temps en temps le mot gascon prend le dessus sur l’appartenance départementale.

  • Ai-je mal lu ? Je ne vois nulle part le mot "gascon" dans l’article. Du reste, je doute que les professionnels de la course "landaise" souhaitent en transformer l’appellation un jour ou l’autre tant l’adjectif "landais" est ancré. Il suffit de voir le tollé autour des "bohas de Gascogne" dont les Landes auraient été ôtées !
    Reste qu’au delà des mots il y a les faits:la réalité gasconne des courses dites landaises. Et c’est le plus important.

  • J’ai écouté par hasard France inter et je suis tombé sur l’émission CO2 mon amour : Ce samedi, nous serons au cœur de la forêt landaise...

    https://www.franceinter.fr/emissions/co2-mon-amour/co2-mon-amour-10-decembre-2016


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