Je me trouvais à Eauze, samedi dernier, lors des fêtes : petite frustration, je venais y voir le musée archéologique, il était fermé, dommage (je me suis rabattu sur *la domus de Cieutat, avant de reprendre la route vers le Béarn pour le week-end ...).
* : cf discussion ci-après sur le genre de domus en latin
A Eauze, au frontispice d’une maison à colombages sur la place centrale, les drapeaux du Béarn, l’écartelé gascon et les armes de la Navarre. Des jeunes en habits blancs et à foulards rouges qui chantent, phonétiquement, Hegoak. Des vieux à bérets, l’accent du Sud-Ouest, fort, dans les bouches de chacun, à défaut du gascon, probablement éteint.
Toute personne étrangère à nos terres du Sud-Ouest (je n’ose plus dire gasconnes), mais suffisamment imbibée des clichés de la France contemporaine, n’aura pas de mal à dire tout ceci basque, et ce du premier coup d’œil. Comment leur donner tort ?
L’on peut débattre ad libitum de ce que tout ceci signifie. Oui, il y a perte identitaire, le gascon est mort, ou d’usage social nul, et les autochtones ont besoin du miroir basque pour leur décorum festif. Pour autant, j’y vois un signe positif : si la culture basque, parente de la culture gasconne, est aussi populaire, c’est qu’il reste quelque chose d’un sentiment local. Et ce n’est pas facile à Eauze, dans la nouvelle méga-région "Occitanie", aux accents méditerranéens !
En illustration : une affiche pour les fêtes de Bordères-sur-l’Echez, en banlieue tarbaise.