F. Bayrou émet plusieurs idées qui se marient bien avec le combat gascon [1] :
- les sentiments d’identité :
« ce qui m’intéresse, ce sont ces grands mouvements telluriques là, tectoniques »
« 300 ans de disparition du sentiment d’identité basque, et tout d’un coup sa réaffirmation »
Non à l’identité monomaniaque (« T’es français, t’as pas le droit d’être autre chose ») : « l’identité peut être plurielle »
« Je suis de mon pays, de ma langue et de mes langues »
Il site le mot béarnais "die" (qu’il prononce bien) pour "jour".
Le béarnais, « c’est du latin » (comme le catalan est du latin, l’espagnol, le corse etc...).
Bayrou exprime ainsi l’appartenance lingüistique du béarnais à un vaste ensemble latin sud-européen auquel le français n’appartient pas : « l’accent tonique remontant sur le mot » [2]...
Impactant moins directement la question gasconne, quoique... :
- Henri IV précurseur de la laïcité (contre l’automaticité d’attribution de la religion du prince aux sujets), et aussi de la construction européenne...
- la révocation de l’édit de Nantes : non ! (une catastrophe qui a provoqué après coup la chute de la monarchie française)
- Le château de Versailles : formellement très beau, mais...
- 32 morts de 14-18 sur le monument de son village de Bordères : « un garçon sur deux est mort »
[Tederic M.]