Projet de stockage de gaz dans les Landes

- Tederic Merger

[2014 : ligam mort]

Chalosse.
Un matin j’ai reçu ça dans ma boite aux lettres, et à en croire le maitre d’ouvrage tout le monde il est beau , tout le monde il est gentil.
J’ai vu très peu d’article sur ce sujet pour l’instant, pourtant je trouve ce projet assez inquiétant en ce qui concerne les rejets dans l’océan.
[MC]
[]

Voir en ligne : Projet de stockage de gaz dans les Landes

Grans de sau

  • Vous trouverez d’utiles éléments de réponse à votre question (le danger potentiel du déversement des saumures dans l’océan) sur le site www.actu-environnement.com/ae/.../edf-stockage-saumure (site d’Actu-environnement).
    Cette question et d’autres peuvent être posées lors d’une des 9 réunions de débat publics qui se tiendront dans les communes environnantes (la première s’est tenue à Dax fin octobre, la dernière le sera à Habas le 25 janvier, je crois).
    La question du déversement des saumures (mis à part celle d’éventuelles pertes en terres agricoles lors du trajet terrestre) est théoriquement résolue par un déversement au delà de la zone de déferlement (des vagues) et par l’ajout d’un diffuseur permettant d’optimiser la dilution de la saumure dans l’océan (milieu salin donc a priori pas antinomique).
    Reste à vérifier la capacité des tuyaux de déversement à résister à des tempetes très fortes du type des tempêtes "décennales" auxquelles nous semblons abonnés en Gascogne.
    Il est à noter en effet que ce serait le premier cas en France d’une utilisation des techniques de stockage en cavité artificielle accompagné d’un déversement en milieu océanique, les autres cas existant étant tous en milieu terrestre.
    Je signale par exemple l’exploitation par Total d’un stockage de propane à Carresse-Cassaber au nord-ouest du Béarn(lancé en 1968, il est en fin de vie) ; c’est le seul exemple que je trouve dans la région, le cas de Lacq étant différent (il s’agit de champs "déplétés" c’est à dire préexistant, ne nécessitant pas un forage profond (et coûteux).
    Par ailleurs se pose la question de la qualité des travaux d’injection de la couche "protectrice" de gaz au début du stockage, permettant entre autres de détecter d’éventuelles failles géologiques pouvant constituer une menace à terme pour l’étanchéité des cavités (situées, certes, à de grandes profondeurs).
    Autre question d’une toute autre nature à laquelle je ne vois pas de réponse absolument claire : la capacité de ce stockage à servir à l’approvisionnement en gaz de la région environnante ; je sppose que la question de l’acheminement du gaz ainsi stocké (camions ou gazoduc) est traitée dans les débats publics : elle n’est pas neutre ni écologiquement ni socialement (en d’autres termes : un stockage se fait-il ici plutôt qu’ailleurs pour de simples raisons géologiques ?
    Des considérations économiques et logistiques jouent-elles aussi un rôle ?
    Dernier point : en France, c’est plutôt une filiale (Storengy) de GDF-Suez et dans une moindre mesure Total qui ont développé cette technologie ; EDF est un nouveau-venu. On peut donc demander légitimement s’il a bien réuni toutes les compétences nécessaires et comment ?
    Siatz hardit !

  • ça m’intéresserait de savoir si l’auteur de la question a assisté ou compte assister à une des réunions publiques et ce qu’on en pense autour de lui en Chalosse.

  • Puisque ça vous intéresse de savoir si j’ai assisté ou non aux réunions publiques, la réponse est non pas encore mais j’essaierai d’assister à une des deux dernières qui se tiendront le 19/01/2012 à St-Vincent-De-Tyrosse à 20H00 et 26/01/2012 à Habas à 20H00.
    Je précise au cas ou il y avait un sous entendu dans votre interpellation que je ne me suis pas rendu à celle qui s’est tenu à Seignosse pour des raisons professionnelles qui me tenaient éloigné des Landes jusqu’au vendredi, ce qui m’améne à me demander pourquoi organiser ces débats en semaine.
    De plus mea culpa quand au fait que j’ai vu peu d’article car la mobilisation semble s’organiser et je propose quelques "ligams" qui le prouveront.
    Désolé pour les fautes d’orthographe.
    Adishatz.

  • Adishatz Mika,
    Merci pour votre réponse.
    Pas de sous-entendu dans ma question du 22/12, simplement l’intérêt à avoir un écho direct du "terrain" chalossais.
    Merci également pour la délibération du CM de Moliets : il faudra donc aussi une station de pompage (qui supportera les côuts ?) pour qui se posera aussi la question de la solidité des installations en mer ...
    Les dernières réunions publiques vont être passionantes !

  • Un bilan a été tiré le mois dernier après les réunions publiques tenues entre novembre et janvier.
    Il fait état d’une forte méfiance et d’une quasi-unanimité des élus (sauf un élu de Mimbaste qui attend des emplois et des effets fiscaux) pour que soit appliqué le principe de précaution.

    A noter que les réponses des élus m’ont paru réellement sérieuses et fondées (rien à voir avec leur tentative -heureusement manquée,du moins pour l’instant- de "vendre" au public la vaste foire commerciale qu’était "Atlantis sud" dans sa dernière version !).

    Deux points peuvent alerter : le satisfecit donnée à la maitrise technique supposée d’EDF pour une telle entreprise (maitrise qui est tout sauf prouvée -cf mon post précédent) et le rappel qu’un dédommagement serait prévu aux propriétaires riverains non seulement pour les travaux de pose du saumoduc (normal) mais aussi "en cas de perte de productivité des terres agricoles concernées" durant les longues années d’exploitation. Vivoste ! Est-ce un aveu ?

  • C’est Atlantisud. En gascon, ça devrait se prononcer "Atlantizut" !
    Mais ça va peut-être devenir l’Atlantide...

    A propos de la débauche de zones commerciales impulsées par nos élus :
    ça ne marche plus automatiquement !
    Voir (avec un jeu de mots "haut de gamme" dans le titre) Bordeaux - Floirac : le projet Arena est ensablé.
    Mais jusqu’à présent, ce ne sont guère les élus qui disent "stop, on se calme", ce sont les projets qui capotent parce que les surfaces commerciales ne trouvent pas d’acquéreurs.
    A Saint André de Cubzac, les élus, recalés une première fois, persistent avec leur projet d’Ecoparc (tout est nommé "éco" maintenant, surtout quand ça ne l’est pas du tout, comme ce projet de village des marques "à proximité de l’agglomération de Bordeaux et de l’axe international Paris-Espagne").

  • EDF a communiqué dès le 11 juin, par lettre au président de la Commission nationale de débat public, sa décision sans attendre le 18 juin (bonne date pour les appels, pourtant !) : poursuite de l’analyse du projet, "étant entendu que les résultats du forage en cours seront déterminants pour la décision d’entamer la phase suivante...".

    Lettre très intéressante d’ailleurs, qui donne deux raisons à l’utilité de ce projet :

     sécurité des approvisionnements gaziers (obligation de stockage imposée par l’UE aux Etats membres)

     nécessité de doubler les énergies renouvelables intermittentes (ce qui est exact puisque ces énergies sont intermittentes et même aléatoires, mais la lettre ne dit pas quelles installations de renouvelable il s’agirait de doubler et au moyen de quelles jonctions).
    Du point de vue des intérêts de cette partie de la Gascogne et de ses habitants, on peut discuter le fait que ce stockage nationalement stratégique pour la France (incontestablement) ne s’accompagne pas de contreparties en faveur des populations locales, d’autant que les dangers écologiques ne sont pas fictifs.
    Je trouve assez convaincante l’étude du Pr Bruno Cahuzac, de l’Université de Bordeaux 1, publiée par le Forum des Citoyens concerné ; M.Cahuzac recommande plutôt d’étudier la faisabilité de compléter les zones de stockage souterrain (mais non salin) de Lussagnet/Izaute/Pécorade (que je croyais en fin de vie mais qui, apparemment, seraient "revitalisables" sans danger écologique.

    En bref, beaucoup d’éléments convergent vers une réelle méfiance voire une opposition résolue vis à vis de ce projet.
    L’affaire tiendra en éveil les habitants de la région pour longemps.
    100 000 personnes auraient déjà signé la pétition en ligne au 19 mai dernier.

  • Aux dernières nouvelles,EDF aurait jeté l’éponge : après le second forage de 2012 et ^le débat public la société estimerait que le dôme de sel testé ne peut pas accueilllir ce stockage.Pas de détail sur les raisons "profondes"(si on peut dire pour une cavité souterraine !)mais du soulagement dans toute la zone concernée !Qu’es milhor atau !

  • Toutes dernières nouvelles :
    après le second forage de 2012 et les résultats du débat public de la même année,EDF vient d’annoncer qu’il renonçait à continuer l’expérience,le dôme de sel exploré ne permettant pas d’accueillir le projet.
    Une bonne nouvelle !


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