Les Résidences du Midi

- Tederic Merger

Béarn-Bigorre.
"J’ai le souvenir précis d’entrepreneurs il y a 20 ans qui refusaient à leurs clients des modèles qui par trop se distinguaient des canons régionaux.
Aujourd’hui, la relation s’est inversée, c’est le client qui impose sa fantaisie à des entrepreneurs qui n’ont plus conscience de leur responsabilité identitaire.

La page réalisations est claire : aux pauvres le pavillon méditerranéen, aux riches la néo-pyrénéenne (quand ceux-ci ont du goût).

www.residencesdumidi.fr/realisations_maisons.html

NB : Depuis quand le Béarn et la Bigorre sont-ils le "Midi" ? Une fois de plus, l’occitanisation sentimentale."
[]

Voir en ligne : Les Résidences du Midi

Grans de sau

  • Moi, je suis pret a bruler un drapeau occitan sur la place du Capitole. En plein centre de Pau ou bien encore de Bordeaux. Qui me suit ?

  • Comme je l’expliquais dans le lòc sur Saint-Selve, il y a bien des maires pour signer les permis.
    La mise en place des Plu a donné la possibilité d’imposer des constructions dans un cadre bien défini.
    Il suffit d’y ajouter dans les règlements des zones, les caractères architecturaux que l’on veut voir sur sa commune, tout cela afin de préserver une architecture régionale.
    L’uniformisation est un danger énorme !
    Chaque région doit garder sa spécificité, c’est un devoir non seulement culturel mais aussi technique car nos anciens, si ils ont choisi un style de bâti, c’est essentiellement pour s’adapter à leur environnement et au climat.
    Si nos constructeurs et maires étaient bien conscients de ça, cela éviterait des accidents souvent mortels (effondrement de toit par la neige, glissement de terrain, inondations et j’en passe)

  • Les maires n’ont pas le bagage identitaire et culturel minimal.
    Quelque chose s’est perdu depuis une dizaine d’années à savoir qu’il y a eu évaporation totale de la culture populaire et de ses codes tacites par non-transmission.
    Dans des villages que je connais, c’est le maire lui-même qui a construit un mas provençal ...
    Je suis aujourd’hui persuadé que la centralisation avait du bien à savoir que l’on pensait pour nous. Et on pensait généralement bien.
    Il y a 25 ans, il était interdit dans le Béarn rural de construire une banale maison basque (qui a pourtant bien plus sa place) ! C’était avant les lois de décentralisation de la compétence en matière d’urbanisme.

    Quand les maires ont une fibre régionale, ils se retrouvent dépourvus face à aux actions individuelles des propriétaires dès le moment que le PLU a été mal ficelé.
    Et les mairies ne sont pas encouragées par les organes départementaux à aller en justice, car cela contredit la politique démographique des entités décentralisées.

    Je pense qu’une solution pour les 20 ans à venir, avant le point de non-retour, c’est réfléchir à un patriotisme gascon qui peut encore séduire, quitte à ce qu’il soit un peu ombrageux.
    Je mise beaucoup pour ma part sur une alliance avec les Basques de France, qui trouveront dans la Gascogne au fond leur extension naturelle.
    Quant à nous, nous serons en contact plus étroit avec notre vieux fond ethnique et de manière plus prosaïque avec ce qui séduit dans le Sud-Ouest.
    Le préambule sera de tuer l’occitanisme en ses bastions gascons, quitte à jouer au con.
    Je pense par exemple qu’il va y avoir un tremblement de terre prochain quand le Conseil constitutionnel aura à trancher sur la loi en préparation.
    Je pense que cela peut aller jusqu’à une censure de la loi sur le terme d’occitan. Je rappelle que tout un chacun est libre d’envoyer des mémoires au CC.

  • Euh, pour l’histoire du drapeau c’est une blague hein ! Je ne brule rien.

    Réponse de Gasconha.com :
    Ouf !

  • Vincent,

    Une alliance avec les Basques est quelque chose qui me seduit enormement, et depuis longtemps.
    Les questions sont :
    Veulent-ils de nous ? Savent-ils qui nous sommes ?
    Ne serions-nous pas un poids mort pour eux ?
    Je fais ce que je peux pour leur faire connaitre l’Histoire de la Vasconie et les relations profondes que nous avons.
    Ceux du Sud ecoutent poliment. Certains sont parfois veritablement interesses.
    Je vais en parler ce WE a ceux que je vais rencontrer a Iruina et a Orreaga.
    Mais ceux la sont deja pas mal convaincus.
    La semaine derniere, j’ai rencontre le pretre qui est depositaire de la plus grande bibliotheque basque a Lazkao.
    Il veut bien que je lui envoie le petit livre qui va etre edite.
    Le fait de parler basque aide beaucoup, c’est aussi pour ca que je l’ ai appris.
    Tuer l’occitanisme ne sera pas necessaire, il va mourir de sa belle mort.
    Et puis il y a des gens de qualite chez les occitanistes, peut-etre arriverons-nous a en convaincre certains.
    Avec les autres, c’est perdu d’avance et il est inutile de gaspiller de l’energie pour ca.
    Jouer aux cons peut etre amusant mais je crois sincerement qu’en Gascogne et en Bearn, ils vont se saborder gentiment sans l’aide de personne.

  • Tu peux nous en dire plus sur la loi en préparation, Vincent, nouvelle loi sur les langues régionales ?

  • Je crois que les Basques d’Espagne ont un vrai intérêt pour la Gascogne.
    J’ai par exemple déjà deux Basques inscrits sur mon blog "Discover Gascony !" dont l’un est un commentateur réputé de la blogosphère basque.
    Sur de nombreux forums espagnols, on parle "Gascuña". Si tu vas dans les librairies Elkar, tu remarqueras de nombreux ouvrages sur la grande Navarre ainsi qu’ils appellent la Vasconie.
    Dans un livre plus récent sur les grands lieux historiques du Pays Basque, tout un article sur ... Akize.

    Maintenant, c’est souvent pour des raisons peu avouables : la Gascogne permet aux Basques d’Espagne de regarder ailleurs qu’en Espagne. Un peu le même genre d’attitude qu’ont certains Catalans avec l’Occitanie : c’est le "Lebensraum" foklorique qui éloigne de la Meseta. C’est l’évasion familière avec la touche française.
    Car ne nous leurrons pas : ce que les Basques espagnols peuvent aimer de la Gascogne, c’est ce qu’elle a de française (art de vivre, villes policées et calmes, proprettes, l’ennui au fond).

    Pour ce qui est des Basques de France, c’est à la fois plus simple et plus compliqué. Plus simple car in fine, nous en sommes au même stade d’acculturation à l’identité Sud-Ouest, même si les Basques se maintiennent un peu mieux (usage de la langue, culture populaire un peu plus vivace, ...) sauf en Soule qui confirme son tropisme béarnisant ancien.
    Plus compliqué justement car dans un état général de délabrement, les Basques de France profitent de la moindre distinction pour l’élever en gouffre infranchissable.
    Bref, ils pensent que chanter l’hymne de la Peña Baiona (Vino Griego ...) les rend irréfutablement originaux.
    Et puis il y a les basquisants purs et durs qui de toute façon n’ont d’intérêt que pour leur village.

    Pour ce qui est de l’occitanisme, je crois au contraire que plus la langue meurt, plus il sera facile pour eux de rester en place comme la voix officielle de l’expression d’une vague identité régionale. Qu’on le veuille ou non, en Béarn, quand il n’y aura plus les vieux "cons" de l’IBG, il n’y aura plus d’opposition légitime et désagréable.

  • Je ne sais trop si ce serait là trahir des secrets d’"Etat" dans la mesure où c’est via Jean Lafitte que j’ai pu lire le texte en préparation, qui se fera censurer très sévèrement d’ailleurs. (Je peux envoyer les docs mais ce serait bien qu’il s’exprime sur la question sur la liste).

  • Tiens tu parles de l’IBG .
    Pouvez vous m’expliquer pourquoi d’un coté ils entendent défendre la langue et la culture béarnaise et gasconne en invitant à les rejoindre tous ceux qui parlent gascon et béarnais, et de l’autre ils font signer une pétition qui demande une reconnaissance de la langue "au niveau du département des Pyrénées Atlantiques"... et les autres alors !
    Alors chacun dans son coin donc chacun chez soi. C’est du style : les autres n’ont qu’a faire comme nous.
    Ce n’est pas à Mr Castaing qu’il fallait envoyer la pétition, c’était au conseil régional d’Aquitaine pour une reconnaissance sur la Gascogne et donc de par ce fait le Béarn et le Bas Adour !

  • C’est politique en fait. L’IBG a plus de chances de convaincre une assemblée locale Modem-UMP qu’une assemblée locale PS, généralement plutôt acquise aux occitanistes.
    Or les Pyrénées-Atlantiques sont le seul département qui relève de la majorité nationale (du fait en partie du vote basque).
    Ensuite, il y a bien évidemment le tropisme béarnisant.
    Ne serait-ce que l’intitulé de l’organisation m’agace : pourquoi "béarnais et gascon" à toutes les sauces ?

    Réponse de Gasconha.com :
    Oui, l’emploi de l’expression "béarnais et gascon" suggère que le béarnais n’est pas gascon.
    Les occitanistes tombent aussi dans ce travers. Voici ce qu’on trouve dans la présentation de Hestivoc 2010 :
    "Le festival rassemble donc des artistes venus de toute l’Occitanie : Béarn, Gascogne, Languedoc, Provence, Bigorre, Val d’Aran, ou encore les vallées italiennes du Piémont..."
    La déduction de cette formulation, c’est que le Béarn, la Bigorre et le Val d’Aran ne font pas partie de la Gascogne ! On aimerait que ceux qui insistent sur l’unité occitane fassent attention de ne pas démembrer la Gascogne.
    [Tederic]

  • Une pétition pour le Gascon et le Béarnais envoyé au conseil régional à Mr Rousset partira directement à l’Amassada où son responsable vous enverra un très joli courrier vous expliquant que vous n’avez rien compris et que des professionnels s’occupent très bien de ces questions.
    Par contre une pétition signée par 1500 personnes dont des maires et des conseillers généraux des PA a plus de chance de ne pas finir dans un tiroir du CG.

    Quand à l’IBG, j’ai connu l’association par ses cours. J’y ai rencontré des bénévoles ne comptant ni leur temps ni leur énergie pour le Béarnais et le Gascon.
    Le tropisme Béarnais ? Il y a plus de Béarnais et de Gascons des PA que du reste de la Gascogne, effectivement, créée à Pau, son aire de diffusion avec des moyens humains et financiers restreints ne peut être que locale.
    Pourtant son travail ne me paraît pas être fait par des Béarnais pour des Béarnais, pour exemple les méthodes d’apprentissage du Chalossais et du Bigourdan en cours.
    Bonne soirée.


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