100 versions du "Se canto"

- Tederic Merger

Béarn.
Venez écouter les 100 versions du « Se canto » que nous avons collectées sur le Web.
Si vous connaissez d’autres liens, merci de nous écrire à loshardidets @ free.fr

Voir en ligne : 100 versions du "Se canto"

Grans de sau

  • Si on respecte la version la plus originelle, donc béarnaise (malgré tout), on dira Si canti ou Aquères mountagnes.
    C’est quand même terrible qu’on veuille tout uniformiser et tout transformer en label occitaniste !
    Cette chanson devient un hymne occitan comme la croix du même non qui n’est que toulousaine.
    Chacun peut s’approprier les cultures des autres et c’est bien, mais que l’on ne raconte pas n’importe quoi !
    Ne courrons pas après des identités artificielles et des pays mythiques qui ne satisfont que les convaincus !
    Amistats

  • Ce chant est repris dans tout le sud de la France et même en Aragon : c’est au moins un point commun entre tous les gens qui parlent la langue d’Oc.
    A l’ouest, il s’intitule Aqueras montanhas ou Aqueres mountagnes, à l’est c’est le se canto.
    Cette chanson d’amour serait d’origine béarnaise, comme le béret (basque), le jambon (de Bayonne) ainsi que la sauce (qui n’a de béarnais que le nom).
    En effet, c’est Gaston Fébus, qui aurait écrit cette chanson pour sa femme, revenue dans sa famille de l’autre côté des Pyrénées.
    Vive l’exportation !

  • Enfin bon, tout ça c’est du XIXème siècle dégoulinant.
    Le "Se Canti", chanson gasconne pyrénéenne parmi d’autres, à la mélodie que l’on retrouverait partout en Europe occidentale, popularisée au XVIIIème à Toulouse, a été "artificiellement" érigé en hymne des pays d’oc.
    L’occitanisme venant, on a beaucoup dit sur cette chanson, sauf l’essentiel à savoir que tout est mystification.
    Tout comme les interprétations naïves sur "Joan Petit" (França, c’est juste pour rimer avec "dança" ...), les pseudo-chansons médiévales qui sont en fait l’oeuvre de félibres (La Hialaira de l’abbée Tallez d’Estang, Triste ei lo cèu de Palay, ...).

    A lire :

    www.rassat.com/Regroups/Gascogne

    Poueigh a recueilli dans les Pyrénées gasconnes la mélodie probablement originelle.

    bearniaiseries.blogspot.com

  • Dans le même genre de mièvreries, récemment on a fait de la chanson de l’Armagnac "La baish" pour un CD "occitano-aragonais" (comme si les Aragonais partageaient des choses avec les Limousins alors que c’est la Gascogne leur vis-à-vis exact, de l’Anie à Aneto) un "Lamento de Muret".
    Tout ce mysticisme pue l’érudition locale surannée, celle contre laquelle dans les années 50 les jeunes occitanistes s’étaient élevés.

  • Sur la mélodie du "Se Canti", il y a également "La Mia Pastora".

    www.rassat.com/Regroups/Pyrenees

  • Si cette chanson a été reprise par d’autres régions, c’est bien non ?
    Ce sont les gens qui aiment la chanter et pas uniquement ces "vilains" occitanistes !

  • Té aquí que l’atz !
    Que parlam de plaser no ? E caleré har carar los que cantan Vino Griego a le hesta pr’amor que ven d’Autriche, e los diser que son ridicules, que son maishants gascons ?
    Que tròbi aquò arrident de veder totas aquèras versions arrecaptadas...
    Qu’etz de mau compréner !

  • Outre que je n’aime pas la mélodie du "Se Canti", mes reproches concernaient essentiellement ce que l’on fait dire à cette pauvre ritournelle.
    J’ai en horreur l’approximation historique bon-enfant et la reconstitution anachronique.
    C’est bien la peine de moquer les vieux félibres (cf l’affaire de la danse du Baïar) quand 60 ans après on se vautre dans les mêmes errements.
    Or l’occitanisme était à ses origines un rigorisme intellectuel : c’était l’ALG, c’était Allières, Bec, Ravier, ... C’était Lapassade, Manciet, ...

    Il est évident qu’il faut être stupide pour blâmer la reprise d’une mélodie : tout le répertoire occidental est fait d’emprunts, à la lithurgie des premiers Chrétiens, à la musique savante (même la Marseillaise est une repompe de Mozart), aux modes parisiennes (la bonne moitié des chansons béarnaises sur le modèle des Despourrins sont pris à des airs populaires parisiens).
    Mais on peut - et j’ose le mot un peu pédant - en "esthète", considérer que Vino Griego, très belle mélodie au demeurant, travestie en hymne de l’Aviron bayonnais, qu’ei dolent, et que dans le vieux fond musical gascon, il existe des chansons ignorées, assez originales, aux textes gascons souvent très beaux, recueillies abondamment par Arnaudin pour les Landes, plus récemment par A.Hourcade pour le Béarn, qui mériteraient une place sous un soleil qui ne rayonne maintenant plus que pour cet oiseau geignard sous la fenêtre qui évidemment, chante l’Occitanie.

  • Je doute aussi que la mélodie du Se Canta soit très ancienne.
    Elle provient d’un corpus ouest-européen, le même que celui des différentes Clés du Caveau et des recueils de Noëls circulant un peu partout dans l’Hexagone.
    Ceci dit, l’uniformisation des timbres sur le modèle parisien dont parle Vincent pour les noëls gascons ne vaut qu’à partir de la deuxième moitié du XVIIe siècle, pour des raisons parfaitement connues.
    C’est le corpus musical antérieur qu’il est intéressant d’analyser sur le plan des mélodies.
    La question du sens de l’influence (Occitania > corpus parisien ou le contraire) est une constante, qui ne trouve que rarement des réponses.

    Mais le Se Canto relève de la mythologie, et tout peuple a besoin de mythes fondateurs, l’espèce humaine est ainsi faite.

  • J’adore cette chanson, merci pour cette trouvaille

    Voir en ligne : https://instruments-du-monde.com/


Un gran de sau ?

(connexion facultative)

  • Pour créer des paragraphes, laissez simplement des lignes vides.

Ajouter un document

Dans la même rubrique :


 

Sommaire Noms & Lòcs