The Beret Project

- Tederic Merger

"Casquette : pour les gens qui n’osent pas porter un béret"

De Nouvelle-Zélande, un passionné promeut le béret de par le monde.

Site hélas en anglais. Vous pouvez essayer la traduction automatique.

Les ventes de béret d’Oloron auraient doublé en 2009, grâce aux bobos français qui en seraient friands...

Le Beret Project conseille plutôt le béret sans bande de cuir ou synthétique, pour plusieurs raisons :

  • le choix de la taille devient secondaire
  • on peut mettre le béret dans la poche [1] [2]
  • etc.

Le fabricant familial Elosegui de Tolosa (Euskadi) serait le meilleur.

Voir en ligne : The Beret Project

Notes

[1"Moi le chapeau je le mets dans la poche, je suis gascon et porte le béret..."

[2mais pour cela, il vaut mieux que le béret n’ait pas de bande rigide à l’intérieur, nous dit le site du "Beret Project" ; comment appelle-t-on, d’ailleurs, cette composante en français ? "headband" en anglais... et en gascon ? "cinta de cap" ?

Grans de sau

  • Je n’aime pas du tout la façon de porter le béret du guitariste sur la photo : cela fait un peu "MILICIEN". Le béret doit se porter bien droit sur la tête, un peu si on veut en arrière (comme le faisait mon Grand-Père). Enfin c’est mon avis !!!

  • Le beret vient bel et bien de chez nous, et on est bien les seuls a savoir le porter. Le Guitariste porte le beret comme un beret militaire, au moins on reconnait au premier coup d’oeil si c’est un mec du pays ou pas. Et la ça de voit direct.
    Adishatz et aupa Elosegi

  • Je ne sais pas vraiment s’il y a une façon de le porter (même si assez clairement, ce n’est ni à la Che, ni à la milicienne). Je pense bien plus que ce qui laisse l’impression qu’un tel ou un tel porte bien le béret, c’est d’une part le contexte (un paysan habillé à la paysanne avec tricot de corps et long veston fera plus "authentique" immédiatement), ainsi que - attention, c’est plus polémique - le fait d’avoir une gueule du coin (c’est comme ça, y’a des "têtes", toute la recherche artistique des Tillac ou des Arrue a été dans l’identification de ces traits du visage). Pour illustrer, disons que le béret, dans notre imaginaire, va plus naturellement avec les longues gueules triangulaires et les grands nez des gens du Sud-Ouest ...

  • On lit ça dans une brochure de Blancq-Olibet destinée aux chapeliers vers 1960...
    Comment la Maison béarnaise a-t-elle pu laisser diffuser ça ?
    Etait-ce un mensonge calculé, ou une erreur commise par des publicitaires parisiens ?

    Dans toute la brochure, il n’est jamais question de Béarn, il n’est question que de béret basque, de sportifs basques, etc. !

    "Coiffure purement régionale à l’origine, le béret, par l’intermédiaire des troupes de montagne, a conquis depuis quelques vingt ans droit de cité dans le grand public français, tout au moins sous sa forme la plus parfaite : le béret basque".

    Tromperie sur l’origine pour faire plus chic, humilité exagérée face au chapeau des chapeliers, alors qu’un coup de griffe est envoyé à la populaire casquette (qui finalement l’a emporté, au moins provisoirement, sur le béret)...

    Certes, une entreprise doit vendre, et jouer avec les représentations erronées, sommaires, vaniteuses parfois, des consommateurs, surtout quand le produit doit les coiffer.

    Mais comment promouvoir le béret, produit d’une tradition populaire, en ayant honte de son origine ? Evidemment, ça n’a pas marché. Le béret s’est effondré dans les décennies suivantes.

    Voir en ligne : Blancq-Olibet- 1960’s Catalogue sur le site du "Beret project"

    • Je voudrais apporter un témoignage important et poignant de l’origine du béret "basque" tout du moins pourquoi le béret est devenu basque.

      Je travaille à Oloron Sainte Marie et dans le cadre de mon travail j’ai été amener à rencontrer Mr Beighau directeur des anciennes usines Beighau plus grosse entreprise de fabrication de bérets de tous les temps.

      Monsieur Pierre Beighau est décédé il y a deux ans, dans le cadre de mon travail je devais effectuer des relevés topographiques et mesures diverses de l’ancienne usine et ce il y a quatre ans.
      Il m’accompagna tout au long de mes relevés.
      Un jour vers 17 h il m’invita à boire le café dans ses appartements au dessus de l’usine, là nous entamions une conversation sur l’histoire de l’usine et donc du béret.
      C’était un homme très attaché à son histoire, très respectueux des générations d’Oloronais anciens ouvriers qui avaient travaillé dans l’usine de son grand père, de son père et de lui même.
      L’usine Beighau était la plus importante de la région, elle sous-traitait la fabrication de bérets à des usines de taille moins importante sur Oloron comme Laulhère, Mondine ... et ce dès après guerre.

      Mr Pierre Beighau était avant-gardiste, il décrocha après guerre dans les années 1950, 1952 un gros contrat avec l’armée des Etats Unis ce qui lui ouvrit aussi les portes du marché civil hors de nos frontières.
      Jusque là l’étiquette cousue à l’intérieur du béret ne mentionnait qu’une vague provenance à l’intérieur du béret avec un "fabriqué en France - usines Oloronaises.
      C’était un précurseur du marketing moderne car ayant conscience de la diaspora basque au states, vu la demande croissante d’une clientèle basque exilée il conçut l’appellation "véritable béret basque" que l’on vu pendant des décennies cousue sur les bérets béarnais.

      Il me confia alors qu’il était responsable d’une grande trahison qui fit le tour du monde, mais que cette image de béret basque fut un énorme coup et publicitaire et salutaire pour l’économie locale Oloronaise.

      Que de passions d’ailleurs et tiraillements sur l’origine Gasconne du béret..

      Voilà le témoignage concernant l’appellation de notre béret et son origine.

      Amitiés à tous ceux qui liront cet article, je me tiens à leur disposition pour plus de précisions, j’ai passé plusieurs heures à parler avec Mr Beighau qui était une mémoire vivante de l’industrie Oloronaise.
      Je laisse mon adresse mail : tournemouli2009@orange.fr

    • Il s’est passé à peu près la même chose pour le linge "basque" fabriqué presque toujours pendant des décennies(voir encore la provenance des productions vendues par Jean Vier à Bayonne !)à Nay en Béarn et quelques autres lieux également béarnais.
      Je crois de plus en plus à l’utilité d’une "Agence gasconne" fédérant des productions de terroirs en mal d’image !

    • Merci pour ce témoignage, Miquèu !
      Je fais le recoupement avec un article de "la Rép" qui parlait de la dynastie des Beighau, patrons du béret de père en fils.

      Le problème que j’ai soulevé est général : le choix marketing de dire que le béret est basque (jusqu’à mentir, chez Blancq-Olibet, en disant que Nay est au pays basque) révèle la faiblesse de l’identité béarnaise.
      Les choses n’ont pas beaucoup changé. Récemment, on a eu le cas du sel de Salies affublé de la croix basque (logo modifié depuis suite aux protestations).

      Certes une entreprise doit d’abord faire marcher son business. De là à mentir...

      Voici un exemple de l’utilité de populariser une identité vasconne ! Bien sûr, ça ne se fera pas en un jour.

  • Je ne veux pas dire, mais enfin, toutes les gravures anciennes laissent entrevoir que les Basques portaient un large chapeau qui s’apparente au béret, je possède un ouvrage édité par le Musée Basque de Bilbao qui traite la question, je procurerai quelques images scannées. La vérité, c’est que le béret est un couvre-chef porté par les populations de l’espace vascon, et que le béret semble aussi autochtone au Pays Basque que dans les vallées pyrénéennes, que dans la lande. Il est ridicule de dire le béret "béarnais" sous le prétexte que ce pays, connu pour ses textiles (ses capes notamment vendues jusqu’en Catalogne), a été une des dernières sources d’approvisionnement.

    • En réponse à Vincent je pense aussi que ce couvre chef est commun au "pays vascon".

      Les lithographies et peintures anciennes qui remontent pour l’essentiel fin 18 ° siècle et début 19° présentes en Béarn montrent bien et beaucoup en OSSAU des hommes bergers, ou danseurs arborant de larges bérets et bien souvent marrons.

      C’est par contre en Béarn où l’on la preuve de la fabrication manuelle et artisanale de ce fameux béret que l’on devrait d’ailleurs appeler BONET...
      Anecdote importante c’est le mot gascon BONET qui a donné le mot français BONNET.
      Je détiens mais il y en a d’autres ici un béret fabriqué en estives par mon arrière grand père berger sur Aubize en vallée d’Aspe.
      Je mettrais queques photos sur ce site, je pense plus parlant que de vieilles gravures.
      Ce béret était un tissage grossier "tricoté" avec des aiguilles en buis, il attachait le premier brin de laine torsadé sur une forme en bois, d’ou la petite codeta qui est restée de manière décorative sur les bérets manufacturés, puis partait en rotation du centre vers l’extérieur en croisant la spirale précédente jusqu’au diamètre désirée.
      En fin de bord extérieur retour par en "dessous" de la partie qui s’adaptait sur le crâne.
      Fabrication d’un ourlet torsadé toujours en laine... y avait que ça.. pour insertion d’une ligueta en laine pour serrer le béret sur la tête.
      Ensuite avec un batoir en bois le berger martelait fortement son "tricot" qui était un peu huilé naturellement car la laine était issue directement de la tonte et très peu travaillée.
      C’est pour cela qu’à l’origine on voit cette couleur blanchâtre marron des premiers bérets.
      Ces bérets devaient protéger du soleil et de la pluie, leur diamètre était très imposant, celui que je possède fait 58 cm de diamètre !!!
      Donc il retombait comme une vulgaire crêpe, c’est pour cela qu’à l’intérieur il y mettait un sorte de croix en buis pour le maintenir dans la position que l’on connait.

      On ne trouve qu’en Béarn ces originaux de fabrications, il y en a peut être en pays basque mais à ma connaissance non, en Soule c’est sûr non.

      Je précise aussi que les bergers béarnais tricotaient avec une technique similaire leurs caussots sorte de guêtres.

      Mr BEIGHAU m’a précisé quand la manufacturisation des bérets a repris cette technique ancestrale, en rajoutant un retricotage très fin par dessus la forme tricotée primitive, puis le grattage et peignage de la laine de finition, lavage à pression puis passage à la teinture noire pour arriver au béret que l’on connaît.
      La liguete étant remplacée par le cuir cousu que l’on connaît.

      Sans chauvinisme aucun, Oloron fut la capitale du béret avec des secrets industriels de fabrication bien gardés.
      Je pense aussi et ce sans trop me tromper que le béret est issu du pastoralisme des hautes vallées pyrénéenes Béarnaises.
      Nous n’avons pas que des gravures a montrer, mais des bérets datant pour ma part de la moitié du 19° siècle.
      Adishatz a tots

  • Grand merci à "Arros ?-Tournemouli" pour sa contribution sur les usines Beighau. Loin des disputes sans portée, ce témoignage nous confronte à la vie réelle, au travail des gens d’ici, comme preuve de leur capacités d’entreprendre, à cet acquis social qui nous détermine dans les deux sens du terme :
    comme ce qui a fait ce pays tel qu’il est, avec ses forces et ses faiblesses ;
    comme ce qui incite, ce qui donne une volonté d’agir.

    J’en souhaite beaucoup d’autres du même genre sur Gasconha.com.

    Le béret est un signe parmi d’autres, mineur diront certains. Les ennemis des patrimoines populaires encore vivants (dits pour faire court gasconnité ou basquitude) le dénigreront sûrement (on doit s’y attendre, car pour eux rien n’est insignifiant). Mais les souvenirs valant toujours mieux qu’une mémoire fabriquée, il faut sur ce point-là aussi maintenir et innover.

    À ce propos, les nombreux commentaires du Site relatifs aux symboles, emblèmes, logos, drapeaux, panneaux, publicités, produits ressentis comme locaux et régionaux (à tort ou à raison, mais à l’intérieur de la culture européenne ce sont les inflexions et adaptations qui sont régionales, le type est le plus souvent commun à de très vastes aires, comme pour la musique, le chant, les motifs gravés et brodés, les principes des arts et techniques...), bref tout ce qui concerne les "marqueurs de l’identité gasconne", tout cela rend plus que jamais nécessaire la constitution de bases de données graphiques (par la photo, le dessin, la reproduction d’études anciennes, etc.) consacrées à tout les secteurs possibles où se mène la bataille de l’image et du signe. Il y a des trésors à trouver dans les revues anciennes, les salles des musées, sur les maisons, les objets, les vêtements. Comme pour les noms et les mots de la langue, il faut des collecteurs.

    Tout ça à propos du béret, CQFD !

    Courament,

    PJM

  • http://www.youtube.com/watch?v=TRE7-B8JoPI

    A Belin-Beliet, ke soun frem lugn d’akere -Occitanie Méjane-.....
    Boulen pa, tapawk, y ana, dap lou beret a le sawsse Biarnese :-)
    Amiststs.
    Garluche


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