"Plutôt l’estela" P. J.-Momas

"Plutôt l’estela" - Vaca
P. J.-Momas

"Plutôt l’estela" - BIGORRE
P. J.-Momas
"Plutôt l’estela" - Aran
P. J.-Momas
"Plutôt l’estela" - Gironde
P. J.-Momas

Grans de sau

  • Bonjour,

    Je suis de ceux qui préfèrent l’Estela à la dame. Plus lisible, plus adaptable.

  • L’estela a l’avantage d’être géométrique.
    Mais la Dauna a beaucoup plus d’attraits et de sens, à mon avis, pour figurer la Gascogne :
    C’est une figure humaine, mais intemporelle tellement elle est ancienne, elle ne sera donc pas contestée pour des raisons politiques, comme par exemple Henri IV ou d’Artagnan.
    On ne saura jamais si elle a représenté une personne réelle !
    On peut penser qu’elle est issu d’un peuplement ancêtre des vascons.
    A ce titre, elle peut figurer la "vasconnité" de la Gascogne, sur ce drapeau ou le triangle rouge figure le domaine géographique gascon.
    Ou alors, sachant que vers -25000, époque de glaciation, notre région plus douce pouvait aussi (à confirmer) être un refuge aux peuples européens, on peut y voir une prémonition de la Gascogne terre d’accueil !-)
    Et la Dauna est associée depuis longtemps à la femme gasconne ("la Dame au capulet").
    Avec tous ces atouts, elle peut être notre Marianne !
    On me dira que le drapeau français ne porte pas la figure de Marianne...
    Certes, mais le drapeau corse, lui, porte bien une figure humaine aussi compliquée que celle de la Dauna, et il s’est imposé.
    Maintenant, de même que le Pays basque a plusieurs signes graphiques identitaires à sa disposition, la Gascogne peut en avoir plusieurs.
    Mais il est important de ne proposer qu’un seul drapeau pour la grande Gascogne, et pour moi, celui de la Daune est la meilleure proposition.

  • Maintenant, il faut que l’estela avec la dauna soit partout et il finira par s’imposer de lui-même (belle analogie avec le drapeau corse effectivement).
    Il suffit de taper "drapeau de Gascogne" ou "drapeau gascon" sur google et la Daune apparait sur fond rouge et blanc.
    Ne rien lâcher et le temps fera le reste…
    Pour ma part je roule avec, sur la face arrière de la voiture, avec au dessous un lauburu rouge pour signifier que la Gascogne fait aussi partie de la Vasconie.

    Réponse de Gasconha.com :
    Euh, Tédéric, dans notre débat, l’estela (étoile) est concurrente de la Dauna... Lapsus probablement...

  • Oui oups je me suis mal exprimé. J’ai fait un peu vite car j’aime l’étoile aussi d’un point de vue esthétique sur la proposition au-dessus : "Plutôt l’estela" (bien vu Tédéric) mais faut faire un choix et je reste persuadé que la daune marque plus les esprits et est un symbole fort.

  • La Daune plait assez chez nos voisins basques pour peu que j’ai pu en discuter. Ce qu’ils aiment avant tout, c’est le rappel de notre passé ancien. Dans tous les cas, je pense que la Daune est idéale comme symbole identitaire, la question du drapeau vient après.

  • D’accord avec Vincent. Puis avec la Dame de B., on peut se laisser transporter facilement dans le légendaire et le mythologique, car il ne faut surtout pas oublier de rêver. "Et ça c’est beau".

  • Je ne suis pas convaincu par l’usage d’une figuration de la Dauna sur un drapeau gascon ou, ce qui n’est pas la même chose, sur ce qui devrait être le drapeau ‘national’ du peuple gascon.
    Penser l’imposer à l’arraché me paraît relever d’une politique du fait accompli qui donne rarement de bons résultats, parce qu’elle contrevient par trop à deux principes majeurs : le débat réfléchi et l’adoption consensuelle, auxquels s’opposent il est vrai le sentiment de l’urgence et l’idée que le mouvement se prouve en marchant.
    1) L’abondance des symboles nationaux n’est pas un mal, à condition que chacun soit à sa place. Ainsi l’Écosse a le lion rouge dynastique (le ‘Royal Scots’) et la croix de Saint-André, pavillon international et seul drapeau ethnique, et elle arbore le chardon, badge populaire ; les Basques portent leur drapeau, le lauburu, l’aigle noire (qui est aussi hispanique), le chêne, l’escarboucle navarraise ; la Galice a son drapeau ethnique blanc à bande bleue et la bannière bleue chargée du calice et des croix qui est l’emblème administratif de la Xunta. Chaque fois, l’important est de distinguer les fonctions.
    2) Il y a je crois au moins quatre emblèmes gascons viables : la bannière d’or de Gaïffer, drapeau guerrier à la couleur solaire (fébusienne…) ; la croix de Saint-André blanche sur rouge (même si elle n’est peut-être pas plus ancienne que le XVIIIe s.) ; l’estela vasconienne (employée selon le principe Pars pro toto) ; lo Trencat, qui est tout récent mais paraît s’imposer (par une sorte de discipline spontanée ?).
    Mais on ne peut ignorer des compositions telles que le drapeau « octuple » sur le modèle basque ou britannique : croix latine rouge sur sautoir bleu clair sur fond or (aux couleurs héraldiques donc) jadis proposé sur ce site, et d’autres qui méritent discussion.
    3) À la différence des précédents la Dauna est figurative. Son emploi contrevient aux règles de la vexillologie, qui sont fondées sur l’abstraction. Une telle représentation n’est pas à sa place sur un drapeau de peuple. Aurions-nous même une sublime allégorie de la Gascogne dessinée par Léonard de Vinci, Raphaël ou Goya, l’objection serait la même. Ce n’est pas la qualité esthétique qui est en cause, mais le principe même de confection d’un drapeau de ce type.
    4) L’estela répond à toutes les exigences d’un drapeau national.
    Lisible, elle prend place à côté du lauburu basque, de la croix fichée aragonaise, de l’erreu de Galice, de l’Astrado provençale, du rozon arpitan, de l’Alcantara espagnole, de la croix de Toulouse.
    5) La Dauna peut très bien être le symbole fort de notre plus longue histoire. Mais c’est un autre emploi, une autre situation.
    6) Il faut aussi garder à l’esprit que ceux qui ont fait la Dauna de B. n’étaient pas, ou pas encore, des Gascons, peuple dont la définition est assez précise. Attention à ne pas faire de la fiction préhistorique (voir ici les discussions plus anciennes).
    Hommage à la Dauna oui, mais s’agit-il d’établir le drapeau d’une société préhistorique ?
    7) De plus, la couleur noire de l’image ne se justifie pas. Il y a des couleurs gasconnes majoritaires, comme il y a en héraldique des zones de fréquence des couleurs et des motifs (étudiées par M. Pastoureau). Or, rouge, bleu, blanc et rouge, sont les dominantes, comme le bleu et l’or le sont en France.
    8) Le choix de l’image de la Dauna, quels que soient les sentiments favorables ou pas qu’on porte à sa représentation en tant que telle, ne me paraît donc pas pertinent pour l’usage précis d’un drapeau national.
    9) On pourrait déjà proposer les catégories d’emblèmes suivants, à compléter :
    1) le drapeau national du peuple gascon et celui de la Gasconha ou ‘Grande Gascogne’ (identiques, car le drapeau administratif d’une région gasconne n’est hélas pas à l’ordre du jour),
    2) les drapeaux et bannières des provinces historiques qui la composent,
    3) les drapeaux adaptés (pavillon maritime, drapeaux de villes, d’associations,
    4) les autres emblèmes : figures (dont la Dauna), objets, fleurs symboliques, signes, badges, lettres (systématisons en Gascogne l’usage des caractères romains de type basque dans la publicité, l’art, le graphisme, qui ont fait une percée déjà ancienne).
    10) Quelles que soient les divergences, une force de proposition gasconne, qui devrait être aussi un lieu de recherche et de collecte, serait bien nécessaire, en sachant que l’innovation d’aujourd’hui peut être la tradition de demain, mais qu’il faut ne pas se tromper au départ.

  • Pour ma part la Dauna emporte le suffrage car il n’y a pas plus bel hommage à la "gasconité" que cette Vénus de Brassempouy. Vénus est bien le nom que retiennent les archéologues officiels.
    C’est bien ainsi qu’elle ma été enseignée à l’Ecole du Louvre dans mes jeunes années d’étudiant apprenti-conservateur de musée par les "sommités" de l’archéologie européenne...
    Une Vénus pour emblème, dans un monde qui aspire à vivre mieux n’y a-t-il pas plus beau message ? Totalement a-politique j’en conviens ; mais si humaniste.
    Je m’aventurerais même à dire que si la femme est l’avenir de l’homme, la Vénus, notre Vénus serait-elle celle de la Gascogne ?
    Adishatz

  • On peut très bien aimer la Dauna sans pour autant la mettre sur un drapeau.
    C’est une question de fonction et de lisibilité.
    Il faudrait aussi chercher du côté des arts graphiques traditionnels pour repérer les constantes gasconnes : tissage, travail du bois, marques d’éleveurs, motifs du costume. Où sont les recensions, où les enquêtes ? Tout n’a pas été mis en évidence, beaucoup reste à trouver...
    Cordialement,


Un gran de sau ?

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