LE PAYS DE BORN

- Halip Lartiga

Le Pays de Born - un territoire de Gascogne
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Lo Pais de Bòrn - un parçan de Gasconha
En gascon... du Pays de Born.
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Le Pays de Born est une petite contrée du littoral des Landes de Gascogne.
Il est composé, du Nord au Sud, des communes de Sanguinet, Biscarrosse, Parentis-en-Born, Gastes, Eulalie-en-Born, Pontenx-les-Forges, Saint-Paul-en-Born, Aureilhan, Mimizan, Bias, Mézos, Saint-Julien-en-Born, Uza et Lévignacq.
Il est limité au Nord par le Pays de Buch, au Sud par le Marensin et à l’Est par la Grande-Lande. Comme la plupart des pays gascons, il est vraisemblablement apparu vers le Xème ou le XIème siècle.

Période proto-basque

Le Born n’existait pas encore tel que nous le connaissons aujourd’hui mais son territoire était alors peuplé par des Aquitains ou Proto-basques, vraisemblablement depuis le paléolithique supérieur.
Ces peuples sont à peu près identifiés comme étant les Boiates et les Cocosates. Il s’agissait plus vraisemblablement d’un mélange des deux tribus puisque le Born est à la confluence de ces deux peuplades aquitaines.
Mais il fut peut-être aussi sous l’influence des Tarbelles, un des peuples les plus puissants de l’Aquitaine antique.
Les Aquitains, ou Proto-basques, étaient clairement distingués des Gaulois celtes par les Romains.
En effet ils parlaient une autre langue, avaient d’autres coutumes et une apparence physique distincte de celle des Celtes.
C’étaient vraisemblablement les ancêtres communs des Basques et des Gascons d’aujourd’hui, parlant des dialectes qui semblent être à la fois le substrat du roman gascon et l’ancêtre direct du basque ou euskara contemporain.
La langue des Aquitains régressa progressivement à partir de la conquête romaine jusqu’au début du Moyen Âge.
Il est vraisemblable que la zone du Born actuel fut bilingue roman/aquitain jusqu’au VIIème siècle.
Le processus de romanisation aboutit à la formation d’une langue romane, appelée gascon, qui possède un fort substrat vasco-aquitain en termes de lexique, de phonétique et parfois même de syntaxe.
La trace la plus visible de cet héritage peut s’observer dans la toponymie avec, notamment, les noms de lieux en –os(se), comme Mézos ou Biscarrosse.
Biscarrosse s’explique parfaitement par le mot basque actuel bizkar (dos, tertre, colline, sommet) auquel a été ajouté un suffixe proprement aquitain –oz(e) et qui a sans doute la même valeur que les suffixes romain et gallo-romain –anum et –acum (-an, -ac(q)).
Donc Biscarrosse, ainsi nommé par ses premiers habitants, signifie littéralement le lieu où il y a des collines, ou des dunes, tranchant si nettement avec la vaste plaine environnante. D’ailleurs, la vieille forêt usagère est située dans ces dunes anciennes appelées Montagne. En basque on écrit Bizkarroze et le gascon normé devrait écrire Biscarròce.
D’autres microtoponymes d’essence proto-basque existent également comme Ispe, Navarrosse, Naouas ou Narp sur la même commune de Biscarrosse.

Pour revenir brièvement aux Boiates, nous pensons qu’il faut les distinguer des Boïens, peuple proprement celte et auquel on les apparente, à notre sens de manière erronée, du fait d’une certaine homonymie.
Or les Boiates sont clairement rangés parmi les peuples de l’Aquitaine ethnique antique et de la Novempopulanie dès les premiers écrits.
La théorie selon laquelle ils seraient une branche des Boïens des Gaules cisalpine et transalpine, de Pannonie et de Bohême nous semble sujette à caution car le seul peuple celte dont il est attesté qu’il s’installa sur le territoire des Aquitains est celui des Bituriges Vivisques, issu des Bituriges Cubes de la région de Bourges et venu en Aquitaine après la conquête par César en -56.

L’Aquitaine antique fut, après cette conquête, d’abord intégrée à la grande Aquitaine par Auguste. Cette immense province s’étendait jusqu’à la Loire.
Cependant, l’Aquitaine primitive fut recréée sous le nom d’Aquitania tertia, Aquitania propria ou Novempopulania dès le Ier siècle ou plus vraisemblablement au IIIème siècle. C’est l’Aquitaine ethnique et primitive du sud de la Garonne. Cette dernière appellation de Novempopulanie sera la plus usitée jusqu’à sa disparition au début du VIIème siècle.

Le territoire de ce qui sera le Born fut peut-être intégré à un évêché des Boiates au Bas-Empire (IIIème-Vème siècles) mais son existence reste hypothétique. Peut-être notre contrée fut-elle rattachée au pays des Tarbelles, dont le chef lieu était Dax. Les sources manquent cependant et on ne peut faire que des suppositions plus ou moins étayées.

Les Gaules au moment de la conquête romaine en -56
L’Aquitaine d’Octave Auguste en 14
Cités gallo-romaines

Période romane-gasconne

Le duché de Gascogne, Vasconie citérieure ou continentale (la Vasconie ultérieure étant celle de la péninsule ibérique).
Les Vascons furent mentionnés dès la fin du VIème siècle et jouèrent un rôle de première importance en Novempopulanie où ils retrouvèrent probablement ces frères ethniques qu’étaient les Aquitains proto-basques.
Le Born sera sous leur domination effective jusqu’à la fin du duché de Gascogne, créé en 602 par les Mérovingiens pour tenter de les soumettre mais qui eut en fait une vie quasi autonome, voire indépendante.
Le nom de Novempopulanie disparut définitivement en 626 et fut remplacé par celui de Wasconia-Guasconia.
Le Born fit toujours partie, de facto ou de jure, de ce duché.
Les ducs de Gascogne étaient souvent d’ascendance vasconne et le dernier d’entre eux, Sanche V Guillaume, éduqué à la cour de Navarre, reconnut son oncle le roi de Pampelune Sanche III Garcés, dit le Grand, comme suzerain.
Mais le comte de Poitiers Guillaume VI, ou Guillaume VIII duc d’Aquitaine, s’empara de la Vasconie citérieure ou Gascogne, en 1063, réduisant à néant la possibilité de pérenniser une Grande Vasconie réunissant toutes les terres d’essence vasco-aquitaine entre Ebre et Garonne autour du royaume de Navarre.
A partir de cette époque la Gascogne et les Gascons, ainsi que les Basques du Nord, seront dans l’orbite française.
Cette période du duché de Gascogne fut aussi celle durant laquelle les Vasco-aquitains abandonnèrent progressivement leur langue pour adopter le roman gascon, langue néo latine parlée par ceux qu’on appellerait aujourd’hui des Basques, devenus Gascons. D’ailleurs, on ne différencia les Basques et les Gascons qu’à partir du XIème siècle, date de la romanisation quasi-totale de la Gascogne. Le Gascon est un Vasco-aquitain romanisé et le Basque un Vasco-aquitain ayant conservé sa langue originelle.

Hypothèse des reculs successifs des dialectes vasco-aquitains ou proto-basques

La Gascogne anglaise 1154-1453

Guyenne et Gascogne en 1360
Guyenne et Gascogne en 1429

Les deux cartes qui précèdent représentent notre région en 1360 et 1429.

Guyenne est une évolution d’Aquitaine, Aguiana en gascon. Aquitania → *Agui(d)aina → l’Aguienne → la Guienne.
Cette appellation s’appliqua indistinctement à la Guienne à proprement parler, plutôt sur la rive droite de la Garonne, et à la Gascogne occidentale.
La graphie Guyenne ne s’imposera qu’après la conquête française.
Aliénor, fille de Guillaume X et arrière petite fille de Guillaume VIII d’Aquitaine, épousa Henri Plantagenêt, comte d’Anjou, du Maine, de Touraine et duc de Normandie, en 1152.
Henri devint roi d’Angleterre en 1154 sous le nom d’Henri II et fut le premier de la dynastie des Plantagenêt.
Aliénor apporta donc ses possessions d’Aquitaine et de Gascogne à l’Angleterre.

Le Born resta ainsi dans la couronne anglaise de 1154 jusqu’en 1453, date de la conquête définitive par les Français après la défaite des Anglo-gascons à la bataille de Castillon le 17 juillet, face à l’armée de Charles VII de France.

Au XIIème siècle le Born fut jumelé au Buch au sein d’un archiprêtré distinct dans le diocèse de Bordeaux. C’était peut-être une rémanence de l’hypothétique évêché des Boiates de l’Antiquité. Le Buch et le Born formaient néanmoins deux conférences ecclésiastiques distinctes. Le Buch comprenait les paroisses de Cazaux, La Teste, Gujan, Le Teich, Biganos, Audenge, Lanton, Andernos, Arès, Lège, Le Porge, Mios, Salles et Beliet. Belin, paroisse distincte jusqu’en 1974, était dans l’évêché de Bazas et Lugos dans la seigneurie de Belhade avec Sore, Argelouse, Pissos, Ychoux et Moustey.

Après la conquête française de 1453

La sénéchaussée principale des Lannes fut créée en 1255 et celle de Tartas, qui en est une division, date de 1566.
Le Born fut rattaché à la vicomté puis sénéchaussée de Tartas par Jeanne d’Albret en 1570.
La sénéchaussée des Lannes comptait les sièges de Bayonne, Dax, Tartas et Saint-Sever.
Le siège de Tartas était compris à l’intérieur des limites suivantes : Biscarrosse, Sanguinet, Parentis, Ychoux, Saugnacq-et-Muret, Biganon, Mano, Argelouse, Sore, Calen, Luxey, Le Sen, Labrit, Vert, Garein, Ygos, Ousse, Saint-Yaguen, Carcarès, Tartas, Audon, Onard, Poyanne, Laurède, Gamarde, Goos, Préchacq, Pontonx, Lesgor, Boos, Taller, Castets, Léon, Soustons, Saint-Geours-de-Maremme, Angoumé, Rivière-Saas-et-Gourby, Saubusse, Saint-Vincent-de-Tyrosse, Saint-Jean-de-Marsacq, Saint-Martin-de-Hinx, Sainte-Marie-de-Gosse, Saint-Laurent-de-Gosse, Saint-Barthélémy, Saint-Martin-de-Seignanx, Saint-Esprit (distinct de Bayonne) et Tarnos dont Boucau n’était qu’un quartier.
La sénéchaussée de Mont-de-Marsan n’appartenait pas à celle des Lannes.

La sénéchaussée de Tartas
Attention, une carte corrigée de la Sénéchaussée de Tartas figure dans le document "Le Pays de Born" actualisé en 2016.

Le Pays de Born dans la sénéchaussée de Tartas (1570-1790)

Du point de vue religieux, le Born fit partie du diocèse de Bordeaux dès le Moyen Âge mais il était aussi, comme nous l’avons vu, dans l’archiprêtré de Buch et de Born dont le chef-lieu fut Parentis.
Le Born fit partie du parlement de Bordeaux de 1462 à 1790.
Vers 1500 fut créée une prévôté de Born, sous la dépendance de l’Albret, au siège de Tartas.
La généralité de Guyenne fut créée en 1523.
Le Born fut toujours dans cette généralité puis dans l’intendance de Bordeaux, province de Guyenne et Gascogne, jusqu’à la Révolution.
D’abord gouvernement général de Guyenne (XVIème et XVIIème) puis Guyenne et Gascogne (XVIIIème).
Le Born fut souvent compris dans le Bordelais mais en fut aussi parfois distinct comme on peut le voir sur la carte de Guillaume de Lisle en 1742, alors que le Buch y est maintenu.
Cela prouve que cette petite région du littoral était d’appartenance assez mouvante tout comme le Buch qui, bien que presque toujours rattaché à Bordeaux, resta une zone de transition entre Bordelais et Lannes.

On trouve ainsi une carte publiée chez Pierre Mariette en 1646 sur laquelle la prévôté de Born englobe les paroisses de Gujan et de La Teste qui sont distinctes du Médoc, où sont placées Audenge, Lanton, Andernos, Arès, Lège et Le Porge mais aussi du Bordelais qui comprend Le Teich, Biganos, Mios, Salles et Beliet.

C’est également le cas d’une carte de Salomon Rogiers ou Rogers, datant de 1619 et qui place le nord du Buch, à partir d’Audenge, en Médoc et le sud, à partir de Biganos, dans les Landes de Bordeaux et la prévôté de Born. Sur cette carte, lesdites Landes de Bordeaux occupent l’espace compris entre la Garonne et l’Adour.

La province de Guyenne et Gascogne disparut en 1790 et, comme nous le verrons, le Born fut rattaché au département des Landes et le Buch à la Gironde même si, sous l’ancien régime, une partie de la Guyenne occidentale était perçue comme étant proprement gasconne, comme le Buch ou les Landes de Bordeaux.
Le Born resta dans la sénéchaussée de Tartas jusqu’en 1790.
Cependant, quelques années avant la Révolution Parentis, Biscarrosse et Sanguinet en furent soustraits et rattachés à la sénéchaussée de Bordeaux. Ces trois paroisses votèrent donc avec l’élection de Bordeaux aux Etats Généraux.

Gascogne ou aire perçue comme proprement gasconne sous l’Ancien Régime

Après la Révolution


Le Born appartient au département des Landes depuis 1790.

A sa création la majeure partie de notre contrée était du district de Tartas, canton de Parentis. Ce canton comprenait alors presque toutes les communes du Born sauf Mézos, au canton d’Arjuzanx et Saint-Julien, Uza, Lévignacq au canton de Castets et au district de Dax.
Aujourd’hui l’arrondissement de Mont-de-Marsan comprend presque toutes les communes du Born sauf Lévignacq, Saint-Julien et Uza qui sont de celui de Dax.

Le rattachement du Born aux Landes correspond, selon Anne Zink, à un état des choses plus ancien. La limite Buch-Born était d’ailleurs généralement mentionnée sur les cartes de l’Ancien Régime et, comme nous l’avons vu, la partie sud du Buch était même parfois confondue avec le Born.

Pourquoi le Buch fut-il rattaché à la Gironde ? Nous n’avons pas de réponse certaine mais les discussions durent être âpres et les députés de la généralité de Bordeaux eurent sans doute le dernier mot qui obtinrent le Bazadais et le Buch, initialement extraits de l’aire d’influence de la capitale girondine dans le premier projet de découpage.

Peut-être le Born, dans l’Antiquité, était peuplé majoritairement par les Cocosates et sous domination effective des Tarbelles alors que les Boiates n’étaient majoritaires qu’en Pays de Buch.
Ensuite le Born appartient au bassin versant des étangs de Cazaux-Sanguinet, Biscarrosse-Parentis et Aureilhan alors que le Buch est de celui de la basse Leyre et du Bassin d’Arcachon, excepté Cazaux. Le canal qui relie cette commune à Gujan est artificiel et ne fut creusé qu’en 1835. La paroisse n’a d’ailleurs été rattachée à La Teste qu’en 1790 mais a toujours appartenu au Buch.
La majeure partie des propriétaires forestiers de la forêt usagère, ou Montagne, largement du ressort de Cazaux, étaient en fait des Testerins et non des Cazalins.
Une vaste zone non habitée et souvent mal drainée de lande humide s’étendait sur une vingtaine de kilomètres entre les derniers bourgs du Buch et Sanguinet, le premier du Born. A l’ouest cependant, malgré la distance, les Montagnes de La Teste et de Biscarrosse sont un trait d’union forestier entre Buch et Born.

Il y a aussi une différence dialectale entre les deux contrées. La première parle une variété du gascon « clair » et la seconde une variété du gascon « noir », même si cette remarque doit être relativisée par le fait que les communes de Mios, Salles et Beliet sont du gascon « noir » et aussi du fait que le Buch utilise un dialecte de transition entre gascon girondin (bordelais, médoquin) et gascon landais.
Le parler de La Teste est même souvent considéré comme landais.

Nous pouvons dire que le Buch, au moins dans sa partie méridionale, aurait pu être dans le département des Landes.
Ce fut d’ailleurs le premier projet présenté par l’Assemblée nationale constituante et cartographié par un certain Dennequin le 29 septembre 1789.
Sur cette carte les communes les plus méridionales de la Gironde, au sud d’une ligne diagonale qui court du Nord-Ouest vers le Sud-Est en incluant le Teich, Mios, Salles, Belin et Captieux étaient dans le département des Landes.
Le Nord du Buch, à partir de Biganos, était dans un département nommé Bordelois qui excluait le Bazadais.
Sur la carte apparaissent les noms de La Teste, Belin, Captieux, Labrit, Roquefort, Mont-de-Marsan, Cazères-sur-Adour, Tartas et Mimizan.
La majeure partie du Marensin y était mais ce département des Landes, première mouture, ne comprenait ni Dax ni toutes les communes au Sud d’une ligne Soustons, Montfort, Saint-Sever et Aire qui ressortissaient à une autre division allant approximativement du Labourd et de la Basse-Navarre au Maremne, à la Chalosse et au Tursan.
Mais ce n’est pas ce projet que retint l’Assemblée, comme nous le savons.

Nous devons souligner que les habitants du Born et de la proche Grande-Lande émigraient souvent vers le Buch réputé plus riche et que les résiniers du Born, ceux de Biscarrosse en particulier, étaient très recherchés à la Teste et employés dans la forêt usagère par les propriétaires testerins.

Division de la France proposée en 1789

Ce sont sans doute les raisons pour lesquelles le parler gascon de La Teste est marqué par celui des Landes et celui du Born connaît des influences girondines jusqu’à Mimizan.

Le département des Landes fut dans la province ecclésiastique d’Auch, avec les Pyrénées–Atlantiques, les Hautes-Pyrénées et le Gers depuis la Révolution jusqu’en 2002.
Il est dans l’évêché d’Aire et de Dax depuis 1790. En effet, les évêchés correspondent aux départements et, désormais, les provinces ecclésiastiques aux régions administratives. Il est dans la circonscription judiciaire de Pau, avec les Pyrénées-Atlantiques et les Hautes-Pyrénées. La région Aquitaine a été créée en 1960 dans le cadre des circonscriptions d’action régionale.

Le Pays de Born est aujourd’hui divisé en deux cantons. Celui de Parentis comprend les communes de Sanguinet, Parentis, Biscarrosse, Gastes, Sainte-Eulalie et Ychoux et celui de Mimizan possède Pontenx, Saint-Paul, Aureilhan, Mimizan, Bias et Mézos. Le nouveau découpage du département des Landes ajoutera Lüe au canton de Parentis et Mimizan recevra Saint-Julien, Uza, Lévignacq, Lit-et-Mixe, Vielle-Saint-Girons, Linxe, Saint-Michel-Escalus, Léon, Castets et Taller.

Sur le plan linguistique le Born est entièrement gascon.

La majeure partie de son territoire est dans la zone du gascon central sauf Sanguinet qui est dans celle du gascon intermédiaire. Au sud Bias, Saint-Julien, Mézos, Uza et Lévignacq ont un degré de gasconnité plus élevé.
Le Born est entièrement dans l’aire du parler « noir », lequel s’étend depuis Mios et Le Barp jusqu’à Urt et Anglet.
Entre Sanguinet et Lévignacq se succèdent trois variantes sous-dialectales de ce gascon « noir ». Sanguinet appartient au gascon « noir » septentrional. Biscarrosse, Parentis, Gastes, Sainte-Eulalie, Pontenx, Saint-Paul, Aureilhan et Mimizan sont dans la zone du gascon « noir » central ou grand-landais. Bias, Mézos, Uza, Saint-Julien et Lévignacq dans celle du gascon « noir » méridional de type marensinois. Nous considérons même que cette dernière commune est le centre géographique et linguistique du parler « noir », variété très caractérisée de la langue gasconne.

Carte du degré de gasconnité linguistique
Carte du gascon noir ou "negue"

EPILOGUE

Pour nous amuser un peu, voici une petite carte de politique fiction représentant la grande Vasconie telle qu’elle aurait pu être si le roi de Navarre n’avait pas laissé le comte de Poitiers s’emparer du duché de Gascogne. Mais ceci est une autre Histoire.

Philippe LARTIGUE, février 2014.

La grande Vasconie et ses provinces
Halip Lartiga

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