[Attention, pour la lecture, j’ai essayé de respecter la prononciation indiquée par la graphie patoisante du texte, mais il se peut que la prononciation du gascon d’Espiens ne soit pas intrégralement préservée, et qu’elle soit influencée par mes propres habitudes de prononciation.
Considérons que c’est la prononciation d’un nouveau venu à Espiens, mais quand même un nouveau venu originaire d’Albret, village de Réaup, un peu plus vers les Landes, à une bonne vingtaine de km d’Espiens.
J’ai trouvé une grande ressemblance entre le gascon d’Albret-Armagnac parlé à Réaup (auquel ma mère m’a initié) et celui de ce texte collecté à Espiens.
Logiquement, le gascon de ce texte est légèrement un peu plus périphérique, garonnais, que celui de Réaup. Par exemple, "còp" y est prononcé "còt", alors qu’à Réaup c’est bien "còp".
Mais on remarquera l’usage dans le gascon d’Espiens du "que" énonciatif, emblématique du gascon-gascon !
Dans les expressions qui m’ont plu :
"magre coum un esteròt"
"boutà bente" (botar vente) : mot à mot "mettre ventre", donc "prendre du ventre, ou "de l’embonpoint" en français un peu édulcorant.]