LA DAUNE, EMBLÈME GASCON Le présent article complète et confirme l’article n° 67 "La Dame de Brassempouy et l’emblème pour la Gascogne (2008)".

- Castetgelos

Le blason et le drapeau.


La Dame de Brassempouy et l’emblème pour la Gascogne.

Dans notre société mondialisée d’aujourd’hui où l’image prévaut en support de l’information, chaque pays, chaque région, arbore un emblème déployé en marqueur identitaire, en jalon territorial et en vecteur de communication.
Rien, jusqu’à présent n’a jamais attesté qu’au cours de son histoire la Gascogne ait possédé un drapeau ; sous Louis XIV un blason [1] lui a été attribué d’office pour des raisons financières. cependant un blason ne remplace pas un drapeau.
Au cours des dernières années divers projets de drapeau gascon sont apparus pour pallier à une carence d’emblème perçue comme l’une des principales causes de l’anonymat dans lequel la Gascogne se trouve plongée aujourd’hui.
Pour répondre à une (faible) demande certains fabricants de drapeaux ont utilisé, en dépit des règles de l’héraldique et de la vexillologie, le blason gascon pour confectionner une pièce hybride qui n’est ni un blason, ni un drapeau et qu’on dénomme une bannière armoriée.
Le blason et le drapeau sont des pièces de nature différente qui ont des emplois distincts et ne peuvent, en aucun cas, être utilisés en commutation l’un de l’autre.

Drapeaux divers.

D’autre part, divers projets d’emblèmes ont été proposés ; à l’exception d’un modèle, plus pensé, présentant un triangle rouge évoquant la forme géométrique du territoire gascon, presque tous présentaient divers modèles de croix, croix centrée [2], croix latine, croix dite de « saint André », croix des Mousquetaires….
Les signes cruciformes, croix grecque, croix celte, triskèle, swastika, étoile, roue, rouelles, etc… sont, à l’exception des croix latine et de saint André, les dérivés du culte solaire apparu à l’aube de l’âge du bronze chez les indoeuropéens [3].
La croix latine qui symbolise l’instrument de supplice romain sur lequel mourut le Christ et la croix de Saint-André, n’apparurent que très longtemps après avec le christianisme.
Tous ces signes étaient inconnus des Aquitains qui se différenciaient des Indo-européens, non seulement par leur physique et par leur langue [4] , mais également par une ethnoculture spécifique.
Conséquemment, proposer un drapeau arborant un symbole étranger aux origines culturelles de la Gascogne n’est pas le meilleur moyen de l’identifier et de la faire émerger de son anonymat.

La croix centrée blanche sur fond rouge

En plus des projets d’emblèmes pour la Gascogne porteurs de signes cruciformes, dérivés du culte solaire indoeuropéen, il a été notamment proposé une bannière cultuelle frappée d’une croix centrée blanche sur fond rouge qui, selon la légende, aurait été accordée par le Pape aux formations de pèlerins gascons en partance pour la troisième croisade.
Or, cette interprétation de l’histoire ne correspond pas à la réalité.
Lors des deux premières croisades les formations de pèlerins, quelle que soit leur nationalité, furent réunies sous une bannière commune portant une croix centrée de couleur rouge sur fond blanc ; par contre, lors de la troisième croisade, afin de distinguer les formations entre elles, il leur fut attribué des bannières dont les couleurs de la croix variait avec la nationalité ou l’origine régionale ; ainsi, les Flamands eurent droit à une bannière blanche avec une croix centrée verte, les Italiens à une bannière blanche à croix centrée jaune et les Bretons à une bannière blanche à croix centrée noire ; les Anglais reçurent une bannière blanche à croix centrée rouge et les Français héritèrent d’une bannière rouge à croix centrée blanche qui fut leur premier drapeau national ; il devint bleu à croix centrée blanche pendant la guerre de Cent ans [5].
Ainsi, faute d’avoir reçu une bannière qui les particularise les pèlerins gascons partirent pour la troisième croisade non sous leur drapeau, mais sous celui de la monarchie française.

La Daune [6].

L’appétence pour la réapparition matériellement ostensible de la Gascogne aux yeux de tous est à l’origine de la création d’un drapeau que son originalité et son unicité rendent fortement mémorisable.
L’emblème à la Daune, composé en observation des disciplines de la symbolique, de l’esthétique et de la vexillologie arbore les symboles historiques fondamentaux de territoire, de population et d’identité culturelle qui authentifient la Gascogne en pays de facto.
Le triangle rouge représente le territoire gascon, la Dame de Brassempouy personnifie la population et les couleurs blanc et rouge évoquent l’héritage culturel.
Ces repères concordent avec l’histoire d’une Gascogne qui s’explique, en plus de ses fondamentaux ethnosociétoculturels, par les millénaires antérieurs à la conquête romaine ; centre territorial de l’espace aquitano-pyrénéen, elle est l’un des plus anciens pays aquitains sur le territoire duquel au cours des temps, les populations qui nous y ont précédés ont développé une ethnoculture spécifique dont nous sommes les héritiers.

La présence de la Daune sur l’emblème authentifie les origines protohistoriques de la Gascogne.
Chef-d’œuvre universellement célèbre pour être la première représentation sculptée connue au monde d’un visage humain, cette effigie sculptée plusieurs dizaines de millénaires avant l’apparition de la statuaire chez les grandes civilisations moyennes-orientales et asiatiques, ancre la Gascogne au cœur d’une humanité qui s’est dégagée de l’état préhistorique par sa créativité artistique.
Étrangement, ce visage, d’une facture étonnamment moderne, semble se corréler à certains aspects sociétaux gascons.
Figure féminine, elle rappelle d’une manière particulière l’ancienne tradition de l’égalité entre la femme et l’homme qui a honoré la société gasconne dans un monde où, encore de nos jours, ce principe pose problème.
La coiffure caractéristique à laquelle elle doit son surnom de Dame à la Capuche anticipe par son apparence sur le capulet, coiffe que les femmes pyrénéennes portèrent jusqu’à l’aube du XXe siècle.
Cette figure symbole de la population de la Gascogne, a été délibérément orientée de profil vers le guindant [7]
dans le sens expressif de la marche en avant d’un pays porteur pour l’avenir de valeurs dynamiques.
Le triangle rouge a été emprunté à un drapeau notoirement antérieur au drapeau à la Daune ; représentation géométrique du territoire gascon il manifeste la volition de sa réunification dans ses limites naturelles et linguistiques comprises entre le littoral atlantique (côté vertical du triangle) le cours de la Garonne (la diagonale du triangle) et la chaîne pyrénéenne (base du triangle).
Le rouge et le blanc du fonds du drapeau sont les couleurs traditionnelles de la Gascogne.

Drapeau de la Daune

La conception de l’emblème dénommé la Daune par tous ceux qui l’ont adopté, a été très influencée par le propos du grand historien Fernand Braudel qui, dans son ouvrage L’identité de la France [8] écrit, après avoir cité Jean Markale [9] , Ne dîtes pas que la préhistoire n’est pas l’histoire. Ne dites pas que la Gaule n’existe pas avant la Gaule ou que la France n’existe pas avant la France, que l’une et l’autre ne s’expliquent pas, en plus d’un de leurs traits, par les millénaires antérieurs à la conquête romaine.
Or, la France est un État qui s’est constitué en nation par la conquête de territoires et de peuples qui l’ont précédée dans le temps et dans l’espace.
La Gascogne est le paradigme de ces territoires et de ces peuples qui ont contribué à doter la France de la « notoriété archéologique » [10] qu’elle leur doit.
La réalité de sa préhistoire et de son histoire autorise à dire que la Gascogne a existé bien avant la Gascogne et qu’elle s’explique en plus de ses fondamentaux ethno-sociétaux-culturels par les millénaires antérieurs aux conquêtes romaine, française et anglaise.
Elle a aussi changé de nom plusieurs fois ; l’espace aquitano-pyrénéen dont l’actuel territoire gascon constituait le centre fut d’abord dénommé Aquitaine, avant de devenir la Novempopulanie dont les limites correspondaient à peu près à celles de la Gascogne d’aujourd’hui, puis de prendre le nom de Gascogne qu’elle porte depuis l’invasion des Vascons pyrénéens.

Une coiffe d’exception ?

Un modèle de coiffe identique à celui de la Daune, daté de 3800 ans avant J.C. et réalisé des millénaires après celle de Brassempouy a été découvert en Italie dans la région du Vésuve. (Science et Avenir. Janvier 2002. P.16) ; il s’agit d’une coiffe réalisée par l’assemblage de lames taillées dans des défenses de sanglier.
La rareté de l’ouvrage, le travail inhérent à la récolte des nombreuses petites plaques, à la précision de leur taille et de leur assemblage, ainsi que le poids de la coiffe qui devait en rendre le port assez pénible, peuvent donner à penser qu’il ne s’agirait pas de la coiffure journalière des femmes de l’époque, mais possiblement d’une coiffure de « fête » ou bien destinée à distinguer traditionnellement une personne d’un certain rang sociétal..

……….

Le modèle du drapeau à la Daune a fait l’objet d’un dépôt à l’Institut de la Propriété Industrielle de Paris ; néanmoins, sa reproduction est autorisée sous réserve de rester conforme au modèle déposé.

Notes

[1il s’agit de l’écartelé que nous connaissons dupliquant un lion et une gerbe, meubles assez banals en héraldique et qui n’ont rien de spécifiquement gascon.

[2La croix centrée divise le drapeau en quatre parties égales.

[3J. DÉCHELETTE Manuel d’Archéologie Âge du bronze. II.

[4mais aussi par le sang, comme nous le savons aujourd’hui.

[5Voir le très bel ouvrage bien documenté et abondamment illustré Les drapeaux Bretons des origines à nos jours de M. Philippe RAULT, fondateur de la Société Bretonne de Vexillologie. Éd. Coop Breiz.

[6La DAUNE ( Dame, en gascon, se prononce DAWNE) est le nom donné au drapeau gascon par ceux qui l’ont adopté.

[7Côté du drapeau qui s’attache à la hampe.

[8Fernand BRAUDEL. L’identité de la France. I. Les hommes et les choses. P. 13. Tome I. Flammarion

[9Jean MARKALE. L’attitude qui consiste à admettre la primauté de l’histoire sur tout ce qui l’a précédée est malhonnête, et de plus à la limite, n’est pas rigoureusement scientifique. Le Roi Arthur et la civilisation celtique. 1976, p. 9.

[10Aujourd’hui l’effigie de la Dame de Brassempouy est conservé au Musée d’Archéologie nationale de Saint-Germain-en-Laye dont elle est devenue le logo.

Grans de sau

  • 1) Oui, une bannière n’est pas un drapeau. Un drapeau se doit d’être simple, lisible de loin, avec un nombre réduit de couleurs (deux ou trois : Pologne, France, Espagne). Les vaches de Béarn ou l’escartelat de la généralité d’Auch sont des bannières.

    2) Les motifs cruciformes, solaires, tournoyants, etc., étaient répandus dans toute l’Europe bien avant l’âge du Bronze. Malgré une extension à partir du IIIe millénaire, on ne peut les lier exclusivement aux Indo-européens (ceux-ci ont atteint la péninsule Hispanique avec le Campaniforme). En fait, l’art du Levant espagnol aussi bien que l’iconographie de la façade atlantique on fait usage de signes tournoyants sans relation avec les IE. L’interdit jeté sur les croix, soleils et autres signes pour des raisons archéologiquement non fondées est contraire à tout le patrimoine gascon, y compris bien sûr notre art populaire gascon, depuis les origines de la Gascogne. C’est une justification ad hoc bien excessive.

    3) Le culte solaire (supposé exclusivement indo-européen) est une expression désuète pour toutes formes de religion qui s’attache aux cycle saisonniers et aux événements cosmiques. De telles préoccupations étaient largement présentes dans la zone pyrénéenne, et le demeurèrent plus longtemps qu’ailleurs pour des raisons culturelles.

    4) Il n’y a pas de Gascons avant le passage des "aquitanophones" à la langue romane. Pas de Gascons avant la constitution d’une ethnie de langue aquitano-romane. Avant, il y a des Vasconiens, dont les Basques sont les apparentés linguistiques.

    5) L’usage gascon de la Daune n’est pas illégitime mais est complètement anachronique et n’est pas propre à l’aire gasconne : la femme est représentée sur des statuettes de pierre, d’os ou d’ivoire associées au Gravettien et au Magdalénien, de l’Aquitaine à Malte et jusqu’au Baïkal. La diffusion des figurines féminines du Gravettien, dites improprement « Vénus », révèle le succès d’un motif qui possédait une profonde assise psychologique et sociale, associée peut-être à la sédentarité occasionnelle des petites sociétés. L’ensemble montre une diversité morphologique : hypertrophiée à Laussel, fine à Laugerie Basse. Malgré l’absence de contexte narratif on postule que le traitement conventionnel des sujets répondait à des situations sociales différentes. H. Delporte (L’image de la Femme dans l’art préhistorique, Paris, 1979) a distingué cinq grands groupes : pyrénéo-aquitain (Brassempouy, Lespugue, Sireuil) ; méditerranéen (Grimaldi) ; rhéno-danubien (Nebra, Dolní-Věstonice, Willendorf), ukrainien et russe (Mizyn, Kostenki) ; sibérien (Malta, Buret). Entre 15 000 et 10 000 les statuettes stylisées du Magdalénien ancien d’Ukraine, couvertes de signes géométriques locaux, montrent un type féminin svelte. Les gravures offrent souvent des profils. Elles ne sont pas sans analogie avec les images du Magdalénien récent d’Europe centrale et orientale.
    Il est vrai qu’on pourrait aussi bien soutenir que la France existait "avant la France" (déjà on nous a fait le coup scolaire et politique de "la Gaule" préfigurant l’Hexagone).

    6) Un symbole gascon n’est pas l’emblème d’une communauté préhistorique.

    7) La Daune ne convient pas à un drapeau : manque de lisibilité. Quand à l’esthétique, on en peut discuter...

    8) Il convient donc de différencier les usages de tous les symboles gascons possibles selon les situations.

    9) La Daune pourrait être reconnue comme une sorte d’icône (mais pourquoi pas Lespugue, si elle est en Gasconha ?).

     Je considère le drapeau rouge au sautoir (ou croix de Saint-André) blanc, lo(u) Sautèr, comme le drapeau national du peuple gascon (à condition bien sûr de ne pas le faire remonter aux croisades).
     Le drapeau tranché rouge et blanc (lo(u) Trencat) serait un emblème majeur de la renaissance gasconne moderne.
    Ces drapeaux peuvent se combiner avec les autres emblèmes des pays gascons, tels que le léopard d’or sur fond rouge de Guyenne, les vaches rouges sur or de Béarn, les emblèmes des pays historiques, des communes, des associations.
    La croix d’or florencée et flammée d’or sur fond rouge me paraît un emblème pan-gascon fédérateur. Elle évoque le foyer, lo(u) larèr, des maisons familiales, si importantes en pays gascon. On peut la nommer la Crotz do(u) larèr.

    Voir ici le bilan :

    http://gasconha.com/spip.php?page=recherche&recherche=les+embl%C3%A8mes+gascons

  • Si vous me permettez :
    Le tranché blanc et rouge est moderne , il renouvelle de façon heureuse l’idée de la Gascogne .
    IL est original , sans être trop exotique .
    Il s’éloigne de la référence Basque , il définie et délimite un espace Gascon .Il raconte une histoire , un pays .Il crée une nouvelle histoire,un nouveau pays ...
    Il a les couleurs traditionnelles de la Gascogne , des couleurs auxquelles nos sommes habitués , que nous connaissons depuis l’enfance .
    En drapeau , il a de la " gueule " , il claque !Il a des contrastes , On le reconnait de loin ...
    Maintenant la tête de la Daune ...je suis plus réservé , visuellement , elle trouble le message du drapeau , elle surajoute une information qui devrait être traité à part .
    Sois le tranché blanc et rouge
    Sois la Daune
    Mais pas les Deux ensembles .
    Le sautoir est également intéressant ,et cela ne serait pas le premier drapeau à avoir été crée sur une " fausse " légende !
    Maintenant c’est le drapeau de l’ancienne Gascogne , celle des livres d’histoire ...Pour la Gascogne des futurs générations : le tranché blanc et rouge .

  • Le tranché rouge et blanc = THE BEST !

    (sans la Dame)

  • Comme il est évident que chacun aura toujours légitimement ses préférences, je rappelle le principe de la synthèse : à chaque situation son emblème adéquat. L’important est de marquer la spécificité gasconne. Nous y arriverons si nous savons traduire en actes nos idées.

    Tous les moyens seront bons. Voyez le site de Boyvil :

    http://www.cop-de-pes.fr/cartes-virtuelles/

    Nous aurons au moins établi que les couleurs à utiliser sont le rouge et le blanc (et l’or).
    Pour le reste, je renvoie à quelques discussions retrouvées sur ce site ou ailleurs (où l’on voit que ça a mis du temps à se clarifier) :

    http://www.gasconha.com/spip.php?page=banera&id_banera=123

    http://www.heraldica.org/topics/france/frflag.htm

    http://svowebmaster.free.fr/drapeaux_aquitaine.htm

    http://www.gasconha.com/spip.php?page=gran&id_gran=5329

    http://www.gasconha.com/spip.php?article258

    http://www.gasconha.com/spip.php?banera123#forum71619

    http://www.gasconha.com/spip.php?banera2783#forum47523

    http://www.gasconha.com/spip.php?banera2686#forum71150

    http://www.gasconha.com/spip.php?banera192#forum66868

    http://mosnier.blogspot.fr/2015/01/croix-de-gascogne.html

    etc.

    Je n’ai pas classé chronologiquement, et tout n’y est pas ! Merci à tous, il reste à faire passer, réussir l’essai...

    Pendant ce temps, la croix de Toulouse et les logos passe-partout nous bouffent.

  • Il faudrait qu’une ville Gasconne de la taille d’Auch , Tarbes ou Mt de Marsan , ose arborer avec le drapeau tricolore, le tranché blanc et rouge ( sans la daune , re-désolé). Quel coup d’éclat !

  • ou le sautoir,

    et encore celui-ci, le deux-croix
    initialement abstrait à partir de la fréquence des couleurs héraldiques par PJM il y a quelques années :

    https://www.youtube.com/watch?v=oZzTbGs7JtM

    [J’ai supprimé les autres liens parce qu’ils ne marchaient pas.
    Tederic M., validateur]

  •  voir en saisissant dans Google Vidéos  :

    La Gascogne / Gascuña / Gascony / Gaskoinia

    ou

    https://www.youtube.com/watch?v=OPR4KFCrxZg

  • Le tranché (qui serait trencat en gascon) donne ceci en blason avec les couleurs blanc et rouge supposées gasconnes :

    Blason en tranché rouge et blanc pouvant figurer la Gascogne

    Transposé en drapeau, ça donne ça :

    Le tranché gascon (trencat)

    Très bonne représentation du triangle gascon MGM (Mar-Garona-Montanha), mais peut-être un peu vide et banal comme drapeau.
    C’est pour ça que je trouve l’ajout de la Daune astucieux, puisqu’il enrichit le sens du drapeau en figurant l’humanité sur notre territoire.
    On pourrait bien sûr figurer l’humanité autrement que par la Daune, mais pour des raisons expliquées ci-dessus par le texte de Castetgelos, et par ailleurs, je trouve que le choix de la Daune tombe très bien :
     statuette trouvée en Gascogne (même si antérieure de 25000 ans à la naissance de celle-ci - mais cette exagération même est sympathique pour figurer le temps long et l’enracinement, surtout si on l’assume comme telle avec humour !),
     possibilité de broder sur un modèle (pyrénéen, vascon ?) de transmission de la maison qui pouvait passer par les femmes et qui rejoint la tendance contemporaine vers l’égalité hommes-femmes,
     image du capulet (coiffure de la femme pyrénéenne, et en gascon, s’il vous plait !) associée à la Dame de Brassempouy depuis longtemps (un siècle ?) : on ne part pas de rien quand on l’annexe à la Gascogne...
     le mot même de daune est un joli mot clé pour la Gascogne, et je l’ai créé comme tel sur Gasconha.com ; c’est le pendant de mèste ; l’idée de conduire son domaine - sa vie..., ou de le/la reprendre en main...

    Maintenant, on peut poser sur le triangle d’autres symboles que la Daune, pour toute banèra qui veut inscrire quelque chose dans le triangle gascon.
    Torné-Sarte rêve le trencat sans la Daune pour "Auch , Tarbes ou Mt de Marsan"... pourquoi pas aussi des déclinaisons locales du trencat, exprimées par des symboles appropriés posés sur le triangle rouge ?
    Quant à l’inverse : la Daune hors du trencat... après tout, si elle est assez forte pour prendre son envol et symboliser toute seule quelque chose de la Gascogne, parmi d’autres figures ou emblèmes, je suis preneur aussi !

    La Daune de Brassempouy - une des statuettes les plus anciennes du monde
  •  Je ne suis pas d’accord du tout avec le choix de la Daune (très bien nommée en effet) pour les raison exposées ci-dessus.
    De plus ce choix est contraire aux usages et aux principes élémentaires de la vexillologie, du moins quand elle ne cède pas à la mode "logo". Ce devrait être un veto suffisant.

     On pourrait remplacer la Marianne des Mairies par une effigie de la Daune (en 3D, du travail pour nos sculpteurs régionaux).

     Le statut supposé des femmes ni tel ou tel trait du vêtement traditionnel ne devraient intervenir en principe dans le choix d’un emblème régional.

     La Daune n’est pas plus gasconne que la Vénus de Willendorf n’est allemande. Elle est vieille-européenne.

     Je ne comprendrai jamais pourquoi l’excellent choix de la croix de Gascogne a été remplacé par une effigie à la gasconité plutôt fantasmatique.

     Le Trencat évoque le triangle gascon, mais ce n’est pas une raison suffisante à mon sens pour en faire un drapeau de peuple. Peut-être parce qu’il fait un peu vide et décentré ? Jadis, sur ce site, lui fut adjointe l’étoile à huit rais effilés de Vasconia (H. Lartigue), qui évoquait la grande Vasconia et peut encore servir dans cette perspective.

    Cela dit le blanc et le rouge sont assez largement sollicités et connotés "gascons". C’est ainsi et c’est tant mieux puisque cela favorise le consensus.

     La préférence des "rouge-blanc", si faible que soit son embryon de notoriété, affaiblit la position du "deux-croix", malgré son élaboration rigoureuse (le principe étant : couleurs majoritaires dans l’héraldique par ordre de fréquence et de dignité. Ainsi aigle polonaise d’argent sur champ rouge = coupé blanc sur rouge).
    Vu son allure bascoïde, ce "deux-croix" pourrait servir d’emblème au pays Charnégou. Il reste néanmoins dans la course comme emblème pan-gascon.

    Mais de toute façon comment convaincre des élus d’adopter l’un ou l’autre de ces emblèmes ? Et comment virer les emblèmes de l’impérialisme "pan-occitans" de chez nous ?

  • La daune sus ue invitacioû ta û tourney de go (joc japounés) au Moun.
    Curiousitat ou coumensament d’ue espandide ?

    Invitacioû ta û tourney de go...
    ... illustrade pou drapèth de la Daune
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  • Je n’y connais rien en héraldique et en vexillia officiels, mais je dois dire que la Daune me semblait très parlante et pas si hors circuit que cela.

    1- D’abord par ce que des "têtes" il y en a sur des drapeaux  : les Corses, les Sardes. Il paraît que ce sont des vaincus, nous on aurait une jeune femme assez triomphante et résistante au choc du temps, une "renaissante".

    2- C’est une femme  : Cela change des Mousquetaires, guerriers et machos de tout poil, pour une fois que l’on a pensé à autre chose, et je dois dire que je ne suis en aucun cas une féministe militante ...

    3- C’est un nouveau symbole que nous cherchons : pas une mouture de drapeaux attestés historiquement dans la province avec lions et croix héraldiques, mais une allusion à une inscription dans un territoire et une allusion à une longue durée, sans thèse sur une histoire déterminée, mais pour autant dont nous sentons bien par cette référence à la Daune rend compte de l’unité et de l’ancienneté de la Gascogne.

    4- Le fait que Brassempouy soit au centre Géographique du triangle gascon permet d’y ériger cette figure. Sans se poser la question si au moment où elle a été sculptée elle était et parlait gascon ...

    5- En plus son capuchon est seyant, stylisé, il se détache bien des deux triangles, tout ceci est "abstrait" à la fois d’une histoire, d’une géographie et d’une réalité. Ce n’est ni une reprise texto, ni une thèse sur l’origine réelle, mais une proposition "rêvée" ...

    6- Bref, je trouve cela :
    a- Innovant et propulsé vers l’avenir.
    b-En même temps : allusif au passé et à l’unité.
    c-Suffisamment large et ouverte pour laisser place à un "rêve de Gascogne" à remplir par des projets structurants fondés sur la réalité "actuelle" et "concrète" de l’état des choses, dont nous savons bien qu’elle est plus que fragile et mal en point, linguistiquement , culturellement et politiquement.
    d-Enfin "si la femme est l’avenir de l’homme", c’est tout de même pas mal.
    (La seule chose, c’est que je lui aurait tourné le visage à droite pour regarder dans le sens de l’écriture et donc du monde à venir...)

    Encore une fois, c’est vraiment de façon inculte sur ces questions que je dis cela et mon avis est peut-être totalement ridicule aux yeux de tous les savants qui s’y connaissent ...

  • Le " trenca " , n’est pas vide , banal , et décentré .
    Il est simple , dépouillé , très visuel . L’opposition entre le blanc et le rouge par le tranché pour symboliser le triangle Gascon est "innovante".
    C’est le drapeau du renouveau , on reprend les anciens motifs et on recrée quelque chose de neuf , sans rupture, dans la continuité de nos traditions .
    Il est relativement neutre pour que toute les nations Gasconnes s’y reconnaissent , s’y retrouvent . Et il sera immédiatement reconnu par tous le monde ! Et de loin !

    Le sautoir , les " fac-similé " du drapeau Basque sont un manque d’imagination , on dira que les Gascons ont bêtement recopiés leur voisin, qu’ils suivent les autres ...c’est une image négative ...

    La "croix flammé " et la Daune ...Ce sont d’excellents "badges " de la Gascogne ! Ils feront partis de l’iconographie Gasconne et se prêteront à de multiple support "commerciaux " , comme la tête de maure des Corses ou la croix virgulée des Basques .Mais ils n’ont pas leurs place sur un drapeau .

    Et effectivement , on peut aisément placer un symbole local sur la partie rouge ou blanche ...blason ou autre .
    Mais ...
    Il faudrait peut être activer le processus
    car en territoire gascon proche de Toulouse , la machine à laver Occitane tourne à fond !
    Depuis 10 ans maintenant les communes qui veulent un blason se retrouvent avec la croix de Toulouse , certaines sans l’avoir demandé .
    C’est la lutte des symboles , on part en retard mais pas battu !
    La nature ayant horreur du vide , si on produit pas rapidement un signe esthétique fort les Occitans à l’Est , les Basques au Sud vont littéralement nous " bouffer" avec leurs propres symboles !

  • Ces "têtes" héraldiques répondaient à des situations historiques et politiques précises. De plus, elles sont, héraldiquement, des types abstraits. La Daune n’a ni cette origine ni cette signification. Aucun des arguments avancés en sa faveur ne me semble pertinent dans le cadre de la vexillologie (puisque c’est de cela qu’il s’agit). L’imagination ou son manque n’ont rien à voir non plus dans l’affaire ou bien tous les drapeaux historiques et populaires efficaces seraient jugés d’une platitude extrême).

    Bien sûr, en dehors du drapeau (il ne faut pas tout mélanger), on peut tout employer, et il faut le faire, sinon on se fait effectivement bouffer...

    N. B. : La croix flammée n’est pas spécialement celle des mousquetaires.

  • Les drapeaux Corse , Sarde , Basque , Breton , Bourguignon ( le moins connu ...mais il existe lui ! ) sont tous splendides.
    Certain ont une origine lointaine , d’autres ont été créés à partir d’une iconographie récente ...
    Tous on l’avantage d’être reconnaissable , très typé , très " région "...
    Les jeunes comme les anciens se retrouvent dans leur symbole...
    L’avantage du "trencat" , c’est qu’il est de la même veine , de la même puissance évocatrice .
    Beaucoup de ces drapeaux cité plus haut , ont eu des " débuts " laborieux, même la croix dite improprement " occitane " , n’était pas très connu hors Languedoc avant la création de Midi-Pyrénées .
    Avant 1950 , c’était pas grand chose ... De même pour les Basques ...
    Depuis ils se sont bien rattrapés...
    On part en retard , mais rien n’est perdu , et ce trencat peu avoir une belle carrière de drapeau devant lui !
    Il faut le lancer , le lâcher , le montrer , faire parler de lui ...
    Mais pour cela il faut qu’il existe " matériellement " , le faire fabriquer , le distribuer avec la notice explicative qui va avec ...
    Il va falloir devenir les vendeur-représentants de ce futur drapeau ...
    Là je pense qu’il va falloir trouver des" âmes de bonne volonté " !
    Peut être monter une " cagnotte " commune , trouver un fabricant , en faire une petite centaine , puis les distribuer parmi nous .
    10 hommes ou femmes redistribuant 10 drapeaux chacun ...
    Cela fait un peu " ma petite entreprise " , mais ça peut amorcer le mouvement !
    Evidament il faudra cibler les futurs dépositaires du trencat qui le recevront " gratuitement " . C’est pour être vu , pas pour finir au placard...
    Petites municipalité , associations Gasconnes , commerçant, restaurant , particulier ...
    Il faudra le placer notre drapeau et bien le placer !
    Les premiers seront gratuits ...ensuite il faudra le laisser vivre sans subvention ...ou disparaitre faute d’avoir intéressé les gens ...
    Cela à l’air naïf comme cela ,mais ça peu faire une belle aventure ...

  • Décidemment drapeaux et bannières passionnent toujours autant et les avis sont toujours aussi partagés !
    En ce qui me concerne, il me semble qu’il n’y a pas lieu de choisir absolument l’un ou l’autre au détriment des autres options qui, toutes ont des raisons dont on peut se prévaloir et toutes, aussi, des inconvénients .
    L’inconvénient commun à toutes -sauf le sautoir gascon - est d’être assez confidentielles ! Mais rappelons que plusieurs pays ou nations arborent deux ou plusieurs drapeaux simultanément ou en des circonstances différentes : par exemple, je l’ai déjà écrit dans le passé, l’Ecosse, de nos jours la Réunion et même la Bourgogne évoquée ci-dessus (un drapeau reprenant les armes modernes, écartelées, de Bourgogne, l’autre la célèbre croix de Saint-André cramoisie, crénelée, popularisée par les armées de Charles Quint qui se considérait avant tout comme bourguignon).

    Donc ma recommandation est d’y aller pour trois ou même quatre drapeaux suivant l’appétit de telle ou telle commune, de tel ou tel groupe : Dieu saura reconnaitre les siens ! :
     la double croix (Saint-André blanche sur fonds rouge et croix flammée d’or). Par parenthèse, ce drapeau,à peu près pas historiquement attesté en fait (mais l’ikurrina basque fut inventée à la fin du XIXè siècle) rappelle l’utilisation largement faite par les « Anglo-gascons » et Aquitains postérieurs du drapeau de Saint-Georges également à croix rouge et blanche (cf le remarquable essai de G.Pépin http://www.cairn.info/zen.php?ID_ARTICLE=RMA_122_0263
    Bien que les deux couleurs soient inversés et la croix différente, quelque chose reste…
     le sautoir gascon à fonds rouge et bleu (cette dernière couleur étant relativement limitée et toujours secondaire dans l’armorial gascon, le choix de ce second champ est rétroactivement bizarre) . C’est en fait le plus reconnu actuellement malgré son soubassement historique et même héraldique discutable. On le trouve même en format de table (on aime ça en Gascogne, bien sûr !) dans l’offre de la Maison des Drapeaux ( www.maison-des-drapeaux.com).
     le drapeau aquitain, léopard d’or sur fond de gueules, assez connu et également disponible à la Maison des Drapeaux ; je lui ai toujours trouvé, justement, une gueule formidable et il rappelle Aliénor … Mais évidemment nos Gascons de l’Est ne s’y reconnaissent guère et d’autres crieront peut-être à l’annexion bordelaise .
     le Trencat, aux formes un peu inusitées sauf dans les drapeaux récents en Afrique et dans des contrées océaniennes, donc peu européennes, je trouve mais il est facile à visualiser et reprend les couleurs gasconnes fondamentales (attention toutefois : Aquitaine, Béarn et Bigorre ont des armes seulement rouge et or comme l’immense majorité des Pays d’oc et leurs représentants peuvent moins s’y reconnaitre).

    Quant aux emblêmes et badges, allons-y pour la Daune, bien que son caractère préhistorique, et pré-tout ce que l’on voudra, m’ait toujours gêné :je ne serais pas très fier si des savants inventifs nous révélaient un jour qu’elle a en fait servi d’idole pendant des millénaires avec sacrifices humains à la clé ! Fiction sans doute mais qui sait ? En tous cas trop de gens l’aiment ici –et comment ne pas vouloir être agréable à Dominique ? – pour l’oublier dans un coin d’autant que je la trouve assez …gironde, comparée à la grosse Vénus de Lespugue !

  • Pour le "trenca " , je suis effectivement habitué au " blanc et rouge " , il n’y a rien de choquant visuellement ;car je suis originaire d’Auch , et c’est les couleurs de la ville et de l’Armagnac ( mais aussi du Comminges ) .Je devrais dire " j’étais" , car elles on été remplacé par le rouge et or de l’Occitanie .
    Mais c’est également vrais qu’il y a une majorité de ces couleurs dans l’héraldique ( et la mémoire ?) gasconne .
    Mais nous parlons de drapeau , pas de bannière avec armoirie .
    C’est le défaut de l’écartelé Gascon : c’est un blason sur une bannière .
    De même pour le léopard , (trop connoté Aquitain ), les deux historiquement valide la partition de la Gascogne et de la Guyenne en deux généralité distinct sous Louis XV ...
    Le but étant de rassembler les Gascons sous un même drapeau , on va pas ressortir qui nos lions ,qui le léopard, les vaches... bref toute la panoplie héraldique ( que j’adore d’ailleurs ) .
    On peut faire un grand blason " commun " , représentant tout les territoires Gascon , façon " zazpiak-bat " ;Pas de souci ! Il fera parti à coté de la Daune , de la croix flammé , des " badges " de la Gascogne...

    Mais un drapeau c’est autre chose !
    Il reste en course le sautoir et le tranché ...
    Les deux sont au bonne couleur il se démarqueront du drapeau de Toulouse et des Basques .
    L’un est ancien à l’origine discutable , représentant la Gascogne " occidentale " .
    L’autre est moderne , neuf et visionnaire .Il représente toute la Gascogne . Peut être fait-il " république bananière ...", personnellement je ne trouve pas , il ressemble beaucoup au première bannière du moyen-âge ...
    C’est une affaire de goût et de coeur ...

  • Réunir les armoiries des pays sur un écu est en effet une très bonne idée. J’ai quelque part un dessin avec une douzaine de quartiers en bordure, autour de la croix, mais je ne sais pas l’envoyer, pas plus que les photos de croix prises en divers lieux, et la rondelle flamboyante qui se voit sous le porche de l’église de Boucoue, très "vasconne"...
    Très joli "pennon", avec lions, léopard, etc...

    La "petite entreprise", les "vendeurs-représentants", oui, Torné-Sarte, c’est exactement ce qu’il faut faire ! L’idéal serait de faire les fêtes et les marchés, systématiquement. Le jeu de l’offre et de la demande suivra. Evidemment, au début, ce serait à fonds perdus, mais ça en vaut la peine. Quatre modèles : sautoir, croix flammée, Daune, Trencat.

    N. B. Gérard, je crois que tu as confondu :
    l’écartelé, bannière à 4 cantons de la Généralité d’Auch, blanc, bleu, rouge ;
    le sautoir ou Saint-André, avec ou sans la petite croix flammée (d’or) ;
    le "deux-croix" qui juxtapose croix rouge, sautoir bleu sur fond or ;

  • A l’ère de la communication/médiatisation à tout crin, il faut utiliser cet outil de la même manière que le font d’autres. Les Gascons ne sont pas plus idiots... Exemple : aujourd’hui a été dévoilé le tracé du prochain Tour de France qui, une fois de plus, passera chez nous. C’est aussi là qu’il faudrait être présent. Pas besoin de gros moyens : simplement quelques drapeaux bien placés et visibles à des endroits stratégiques, ou bien peints sur la route. Une manière simple de toucher un public large, quand bien même seulement 0,5 % de gens se poseraient la question de ces couleurs.

  • à PJM :
    j’ai en effet sonfondu ci-dessus écartelé et sautoir(c’est l’écartelé que j’ai en tête) .Mais pour les deux croix c’est bien croix flammée d’or(avec liséré bleu éventuel) sur croix de St André blanche et fond rouge que j’envisage.
    A BM : j’ai eu la même pensée en apprenant le parcours du Tour de France aujourd’hui !

  • Je pense qu’il faut se restreindre à un seul drapeau et s’y tenir ...
    Le tour de France ? Excellent ! Trop bien .
    Idem pour les match de rugby et les rencontres sportives ...

  • J’aime l’enthousiasme de Torné-Sarte, mais... je rejoins la modération de Gérard Saint Gaudens.
    On ne peut pas imposer un seul drapeau à la hussarde.
    Et ce n’est pas si grave :
    Le débat sur le drapeau, et l’émulation entre différentes propositions, font parler de la Gascogne, donc vont contre son effacement.

    D’un autre côté, il faut éviter que la passion du débat crée des fractures entre défenseurs de la Gascogne. En termes gascons, qu’il y ait du patac, mais pas tròp de tumades !

  • Je remarque moi aussi que ce genre de sujet a tendance à enflammer les gens (pas seulement en Gascogne mais un peu partout en France et ailleurs !).En étant un peu provocateur, disons que c’est quand même une affaire de chiffons .
    Plus sérieusement,on ne passe pas en force dans ce domaine:impossible d’empêcher les préférences des uns ou des autres(individus,associations,communes,etc...) pour des tas de raisons et il vaut mieux encourager les parties prenantes à affirmer leur gasconité comme elles l’entendront (on notait il n’y a guère sur le site que les communes sont libres d’arborer ou pas un ou des drapeaux de leur choix en plus du drapeau national).
    Au sujet de celui-ci ,le tricolore français n’est le drapeau unique de la France que depuis 1794 (et même 1812 pour les armées).Avant cela la France a connu successivement (sans réels a-coups,avec une évolution progressive) ou même simultanément plusieurs drapeaux ,des quantités même si on se réfère à la variété des drapeaux militaires.
    La France a de fait été le premier (et le modèle) des Etats-nations qui ont eu tendance à imposer un seul drapeau(et aussi une seule tête,voire une seule langue !):c’est un modèle historique reconnaissable,celui des XIXè-XXè siècles.Nous sommes au XXI è .
    Je sais que la diversité voire un certain désordre sentant un nouveau Moyen-Age qui s’annonce en inquiète plus d’un (moi aussi parfois) mais une certaine diversité dans ce domaine comme dans d’autres prévaudra sans doute de façon plus nette dans le gros morceau de siècle qu’il reste à parcourir . Pourquoi n’en tiendrions -nous pas compte ?

  • C’est vrais on ne peut rien imposer ! Dans un monde parfait ...
    Pourtant à Auch on nous a supprimé nos emblèmes gascon et on les a remplacé par ceux de l’occitanie , sans nous demander notre avis !
    Si nous avions eu le "trenca " , bien établi depuis 20 ou 30 ans , les gens auraient certainement réagis ...
    Mais voilà , à notre disposition nous n’avions que la bannière écartelé , qui n’est pas un vrais drapeau , et qui n’était pas très présent , il faut bien le dire ...les gens le trouvait un peu ringard , un peu" bof "...( moi le premier ...)
    Maintenant , je le regrette , car la croix de Toulouse la remplacée et la plupart des Gersois la trouve " chouette " .
    J’ai discuté aujourd’hui avec deux jeunes gens originaire des Ht Pyrénées ,pour eux , l’Occitanie c’est tout le " Sud -Ouest " , et la croix notre drapeau . Il on été surpris de ma réponse ...C’était la première fois que quelqu’un leur parlait de la différence entre Gascogne et Occitanie ...
    Seul les personnes qui prennent le temps de s’informer connaisse cette différence ...20 , 30 ans de retard ...
    Et il faut encore attendre ? Ah la fameuse inertie Gasconne ...
    L’histoire le dira finalement s’il fallait encore attendre ...ou pas !
    S’il fallait le faire ce drapeau ...
    Bon après tout , c’est pas grave on se rattrapera sur nos blasons , nos logo et autre badges ...on le marquera notre territoire finalement ...

  • Mais non, n’attendez pas,ami Torné-Sarte:si vous êtes convaincu par le Trencat, allez y , "vendez-le" autour de vous ;faites le fabriquer,au besoin .D’autres en feront autant avec lui ou avec d’autres drapeaux ,en tous cas tous gascons !

  • Oui , c’est vrai " Tous Gascons " !
    Du Couserans au Pays de Born , des Pyrénées à la Garonne .
    Dans notre diversité , nos singularités ...
    Pour relancer le débat :
    Je trouve que l’approche de la Société Vexillologique de l’Ouest est Hyper intéressante !
    Par l’intermédiaire de la promotion d’un nouveau drapeau , il exprime très bien leur inquiétude pour la région Picto-Charentaise .
    Leur site fort bien conçu devrait nous donner plein d’idée pour notre propre enseigne .
    Pris entre les Bretons et leur excellent drapeau à la symbolique forte et la région Aquitaine , divisé par l’histoire à de nombreuses reprise ( tout comme nous !)Il on su réagir , par la création et la promotion de leur propre couleur !
    Ils sont partie comme nous de la multitude de bannières , blasons , drapeaux etc ... que le passé leur a laissé , pour créer à partir de cette base un nouvel étendard .
    Ils en font régulièrement la promotion et la publicité , ce qui sert fortement à l’image du Poitou - Charente ...
    Je vous engage à visiter se site et à nous en inspirer .
    Grâce aux travaux que vous avez entrepris sur Gasconha.com , depuis plusieurs mois , vous avez quasiment franchit toutes les étapes pour la réalisation d’un drapeau " unitaire " , " cohérent " pour la Gascogne .
    Seul la réalisation " physique " d’un tel support reste à faire .
    C’est la dernière marche , mais elle reste à faire ...comme le choix ultime sur l’emblème qui va représenter toutes les Gascognes ...
    Pour moi c’est le " trencat " , au pouvoir visuel fort , sans particularisme ultra-régional , il reste très évocateur du triangle gascon , ainsi que de sa multiplicité .Il devra être " livré" avec une petite brochure explicative , ainsi qu’on procédé nos " Picto-charentais "...
    Le nerf de toute entreprise c’est " l’argent " ...
    N’étant pas spécialement doué pour les questions financières , je pense qu’une base participative et collégiale serait bienvenu ...Bref " un pot commun " !Toujours sur le modèle des Poitevin , on pourrait réaliser une souscription ? Qu’en pensez vous , cela vous semble -t- il illusoire ?Pas de grosses sommes , mais si nous sommes assez nombreux ? Pourquoi pas ?
    Une fois réalisé , il va falloir le montre ce" drapeth ", surtout sur le net ...Il ne remplacera pas nos vieux blasons , nos particularité , nos différences , mais il les complétera , il nous fera rentrer dans le XXIéme siècle ...et pas disparaitre...

  • La confection du drapeau de Poitou-Saintonge est récente mais repose effectivement sur des éléments anciens. Comme le rozon arpitan, cette fleur des Alpes qui sert d’emblème aux Francoprovençaux, maintenant sortie de la confidentialité.
    Dernier né, le drapeau du Pays de la Mée (Châteaubriant-Derval) en Bretagne nantaise.
    Les Alsaciens ont eu beaucoup de mal à ramener au premier plan leur Rot und Wiss plus que séculaire. Ils y sont parvenus dans le contexte actuel d’éradication des identités réelles.

    L’intérêt du Sautoir et du Trencat c’est qu’on peut les charger par des armes de communes (Bordeaux, Méracq, Auch...) de pays (Béarn, Aran, Armanhac), de département (Gironde), de clubs (l’Aviron bayonnais), d’associations (Arregaspros) sans qu’ils perdent de leur lisibilité gasconne.

    Comme nous n’arriverons pas à nous mettre d’accord sur un modèle unique, il faudrait au moins réduire les fractures (aïou) et se contenter de trois modèles d’autocollants aux emplois différents :

     un rectangulaire au sautoir rouge sur blanc
     un rectangulaire ou carré au Trencat (rouge-blanc)

    tous deux portant en-dessous (surtout pas dessus !) l’inscription Gasconha (ou Gascogne si on juge plus approprié, ou les deux).

     une rondelle rouge portant la croix bourgeonnée-flammée d’or,
    dont l’intérêt est de se substituer à la croix de Toulouse.

    Prévoir deux tailles, la plus large pouvant s’adapter aux panneaux signalétiques (vous voyez pourquoi).

    Pour le sautoir, j’en ai fait faire il y a environ deux ans. Evidemment, je les donne plus que je ne les vends et je ne pourrai pas renouveler la chose (à moins de posséder une usine de plastiques).

    Ces trois modèles me paraissent faisables.

    On peut aussi concevoir des autocollants à la Daune (mais pas en drapeau je pense), d’autres à la tête de taureau noir vu de face (façon canton d’Uri) marquée de la croix au front, d’autres portant des feuilles de chêne et de pin, et autres marqueurs de gasconité.

    Dans un autre genre, un autocollant montrant une carte très simple de la Gasconha serait à diffuser afin de rappeler - d’enseigner -, l’étendue du territoire. Modèle le plus simple :
    http://voyagesenfrancais.fr/spip.php?rubrique239#.Vi3-rn4veCg

    Une grande carte de la Gascogne serait à diffuser partout, l’esthétique devant séduire. Une carte de la Bretagne avec ses pays traditionnels dans un café ou un drapeau provençal dans un restaurant d’autoroute en font plus pour la cause que cent discours. Pas d’identité sans signes.

    donc j’ajoute :

     une carte auto-collante indiquant Gascogne / Gasconha (français pédagogiquement nécessaire). Trois fleuves : Garonne, Gironde, Adour ; pas plus de cinq villes. Couleurs : un vert clair.

    Mais il faut amorcer la pompe.
    Financièrement, il ne faut pas se faire trop d’illusions : un autocollant revenant à un euro, vendu deux, sera reçu avec plaisir, mais à le vendre, c’est autre chose...
    Se pose aussi la question des sommes encaissées : déclarées, imposées ? Association à but non lucratif ? Dans la cadre de Région Gascogne Prospective ?

    J’ajoute que rien de tout cela ne peut être fait sans une amicale concertation. Mais il est temps de reprendre nos marques.

    N. B. : La Daune de Lespugue, qu’on imagine difficilement en autocollant, est une oeuvre extraordinaire, tant par son degré d’abstraction que par son exécution technique : vue de dessus, elle offre un plan d’un équilibre parfait dans un volume étonnamment restreint.

    Il y aurait aussi à prendre des stèles de Doazit.

  • Excellentes idées !
    Pour les cartes pas en vert mais en blanc et rouge !
    Sinon , il n’existe pas des sites ou l’on peut déposer notre " cagnotte " ?et qui s’occupera des formalités ?
    Pour le drapeau Picto-Charentais , c’est à partir de 100 commandes qu’ils ont pu débuter la fabrication...Il va falloir trouver des volontaires ... et deux drapeaux distincts , sa va revenir plus chère à fabriquer , mais pourquoi pas ?
    Ensuite ils vont forcément intéresser les curieux , les collectionneurs ,se retrouver sur le net ...

  • Pour une carte, utiliser les couleurs usuelles en géographie (vert, bleu, gris, lettres noires, conventions) : fonction pédagogique, non symbolique.
    De toute façon, plusieurs cartes seraient à concevoir : historique, humoristique, mémorielle, grand format. Ca ne se contredit pas mais s’additionne.

    En fait, tout support est bon.
    Voir le site de Boyvil.

    Cette Toussaint, j’ai au l’occasion de donner quelques autocollants, toujours très bien accueillis.

    Le mot Gascogne est clairement identifié, mais les limites font problème, à cause de la confusion avec la province ou Généralité d’Auch, de l’imprécision de la trop vaste "Guyenne", et de l’emphase portée ici et là sur le Béarn.
    En Chalosse la langue est bien sûr appelée d’abord patois , ce qui montre l’inanité des efforts trop intello-médiatiques pour modifier les habitudes.

    Attention : Le débat sur le drapeau ne doit pas faire passer au second plan ce qui est central et s’efface :
    1) la notion de Gascogne
    2) les limites.

    Une seule réponse simple et claire en trois points : "La Gascogne, c’est quasiment tout ce qui est à gauche de la Garonne, plus Libourne (mais pas le pays Basque, c’est bien connu). La Gascougne s’étend de Bordeaux à Pau, de Marmande à Bayonne. Les Gascons sont un vieux peuple originaire de ce pays, et qui ne se confond avec aucun de ses voisins".
    C’est le minimum qui dit tout .

    Le reste suit. C’est sur le Manifeste, dont il faudrait tirer une version très brève format carte postale, pour distribuer.

    Il y a un patriotisme spontané , sans préventions (et chez des gens qui seraient sans doute divisés sur d’autres sujets).

    Il faudrait que ceux qui sont sur place se rencontrent comme cela s’est fait en quelques occasions déjà.

    En attendant, courage et activité !

  • Oui , vous avez raison PJM , pour une carte "classique " , couleur "classique " . Le blanc et rouge sera "réservé " pour les logo et autre dessins ...
    Au coté du drapeau , il y a un élément très intéressant que nous devrions mettre également en valeur ; Je veux parler de la croix gasconne .
    Elle se démarque formidablement des croix occitane et basque .
    Les gens sont très attiré par se genre de support , ils les apprécie , même en dehors de toute idée religieuse , juste pour leurs formes reconnaissable , auxquelles ils peuvent s’identifier et montrer ainsi leurs régions d’origine ;
    Clairement gasconne , elle mérite une large publicité ...
    Il est dommage que l’on en parle peu sur wikipédia ...j’ai l’impression que ceux qui s’occupe des portails gascons y mettent peu de bonne volonté ...
    De même de nombreuses mairies du Savés et de la Lomagne se sont vu affublées des blasons avec la croix de Toulouse ...
    Toute fait par le même dessinateur ( qui vient de la Ht Garonne ) et cela depuis 2008-2011 ...
    Pourrait on contacter ces aimables dessinateurs qu’il existe maintenant une autre option que la croix " cléchée,vidée et pommetée ..."
    Sa devient systématique ! Même Arblade dans l’Adour c’est retrouvé avec celle-ci , on est pourtant bien loin du domaine Toulousain ...
    Dans les Ht-Pyrénées ,C’est l’emploi régulier d’un chef d’azur avec une croix de Toulouse d’argent dans de nombreux villages qui m’interpelle !
    Cela ressemble à une prise de possession , certains cas comme Cheust (65) reste troublant...je ne suis pas sûre que toutes les municipalités soient au courant de cette modification ...Qui sont ces personnes qui décident d’attribuer le symbole occitan à des mairies gasconnes ?
    Ils faudrait proposer notre propre croix à une municipalité désireuse de se doter d’armoirie avec un chef ou un pièce honorable au couleur du Trencat ou du Sautoir ...
    Un blason reste un excellent vecteur d’image ...bien plus qu’un logo et autant qu’un drapeau !Un territoire à conquérir , les occitanistes l’on déjà bien compris ...

  • Mr Torné-Sarte, par pitié oubliez la croix. Les croix sur les drapeaux représentent pour moi la violence des croisades et de l’inquisition, elles sont un symbole religieux envahissant le domaine public, et à mon sens n’ont plus leur place sur les drapeaux... Choisissez plutôt des palombes qui sont plus proches des colombes qui évoquent la paix et la sérénité. La palombe est représentative de la Gascogne. De plus ce serait un élément novateur et qui éveillerait la curiosité...

  • Le lauburu basque n’évoque en rien la religion, même si le catholicisme l’a récupérée. C’est un symbole bien plus ancien signifiant cycle de la vie, rotation du soleil, du ciel et de la Terre.
    Quant à la croix, si elle représente pour vous la violence des croisades et l’inquisition, elle représente pour d’autres l’amour, la paix, le pardon etc... Comme quoi tout est une question de choix, de sensibilité ou de présupposé idéologique. Pour certains, le drapeau tricolore est le symbole de la liberté, de l’égalité et de la fraternité, des droits de l’homme et du citoyen, de l’universalisme républicain. Pour d’autres il est le triste souvenir des guerres mondiales, des entreprises de colonisation des "races inférieures" (sic Jules Ferry), des crimes contre l’humanité commis sur d’autres continent mais aussi en France et en Europe au nom de la Grande nation et de ses vérités. Le triangle rouge et blanc est très réussi et suffit, sans la dame et sans rien du tout. Ensuite, chacun est libre de le décorer comme bon lui semble, selon ses goûts et sa sensibilité.

  • Je m’en voudrais de rallumer une "guerre des croix " , et en se qui concerne la croix dite " gasconne " elle est faite plus pour rassembler que désunir ...Mais c’est vrais qu’elle représente une symbolique forte , qui peut être à connotation religieuse et ne pas plaire à tous le monde : j’en suis conscient .Mais , elle s’éloigne de la croix " latine " ,et par les flammes qui s’en échappe sur les cotés et clairement représentative des croix plus ancienne , antérieur au christianisme , représentant une symbolique " solaire " , voir le feu du foyer domestique ...un feu bienveillant et non destructeur .De même les extrémités " fleuronnées ",adoucissent le caractère religieux de se symbole et la font se démarquer des croix grecque , arménienne et même celte ...
    Pour moi , je vois cette croix traité " a part du drapeau " , plus comme le Lamburu , comme "badge" ou objet " régional ", sont graphisme la fera repérer parmi l’occitane ou la basque ...
    C’est pour cela qu’elle conviendrait à merveille pour un blason municipal ou d’association Gasconne.
    Mais effectivement sur le Trencat ,qui se suffit à lui même, elle trouverait sa place , je crois d’ailleurs qu’il y en a un exemple , dans se forum ...idem avec le sautoir ;
    A réfléchir .
    Par contre pour les colombes , je suis plus réservé...

  • Dilemme.J’essaie toujours éviter d’évoquer tout ce qui peut séparer des artisans de la Gascogne dans des domaines autres,transversaux en quelque sorte. Chacun ses opinion .
    Il y a encore un an j’aurais laissé passer sans réagir le post de notre ami Joan-Peir sur les croix , »symbole religieux envahissant le domaine public et qui n’a rien à faire sur les drapeaux » .Mais en ces temps où tant de chrétiens d’Orient se font égorger ou à tout le moins quittent leur pays en abandonnant tous leurs biens pour ne pas renier la Croix,je ne peux plus . Ici en France (et en Espagne également) nous menace une vague plus insidieuse depuis quelques années : celle d’un laicisme éradicateur qui voudrait nous faire perdre jusqu’au souvenir de ce que nos pays doivent au christianisme , dont ses tenants ne retiennent que les aspects les plus caricaturaux. Et bien oui,la croix est un symbole chrétien et bien que personne ne soit tenu de le vénérer comme tel,il se lit sur beaucoup de drapeaux européens ( d’Europe du nord essentiellement) ;il n’y a pas à en avoir honte ! Dans le cas de la Gascogne ,bien que personnellement j’aime assez le drapeau « double croix »(flammée sur Saint-André) la question est différente car il n’y a pas de continuité historique dans son usage mais c’est un autre problème .
    Et je trouve sincèrement qu’il y a mieux à faire que concentrer notre énergie et notre temps sur des drapeaux ,« perracs » entendis-je un jour le gasco-occitaniste Jacques Boisgontier à propos du drapeau à la croix de Toulouse(tiens au fait,une autre croix :faudrait-il l’interdire ?).

  • En réponse à G.S.G., je dirai que le terme de "laïcisme éradicateur" est extrêmement exagéré et ne s’applique absolument pas à ce que je veux exprimer, en ce sens qu’il ne s’agit pas de supprimer les drapeaux existant, mais si j’ai bien compris d’en créer un nouveau. Et c’est là que je réitère mes propos en réaffirmant que la croix (peu importe sa forme) n’a rien à faire sur un drapeau et en l’occurrence sur un drapeau Gascon.
    Quant au reste je ne polémiquerai pas sur un sujet trop sensible pour être abordé sur ce site (à chacun ses éradicateurs)...
    Et je suis bien d’accord qu’il y a mieux à faire qu’à se concentrer sur la création d’un drapeau d’autant que celui rouge et bleu avec les 2 gerbes et les deux lions existe depuis belle lurette (utilisé par Gascon Lanas).
    De toutes façons je pense un peu« perracs » moi aussi...

  • Finalement, le drapeau triangle rouge avec l’emblème de la Daune me paraît quand même le plus adapté et le plus fédérateur.

  • Si vous voulez représenter les Gascognes , nous avons des drapeaux ou plutôt des bannières armoriées : l’écartelé de la généralité d’Auch , le léopard de Guyenne , les vaches du Béarn ...autant de symboles pour autant de Gascognes
    Si vous voulez représenter LA Gascogne nous avons : rien ...
    Bien sûr , cela peut paraitre dérisoire de se concentrer sur se bout de chiffon , il y a tellement mieux à faire ...Pourtant je pense que cela vaut le coup d’essayer , tout simplement ,... pas pour un" bête patriotisme ",ni par" fierté imbécile", mais juste pour dire " on existe " , on est là , ont a pas encore disparu ...

  • Beaucoup a déjà été dit sur ce site. Il y a même une synthèse ("Les emblèmes gascons"... qui ne s’ouvre pas).

    Pas la peine de ressasser. Personne ne sera tout à fait d’accord. Mais...

    La croix est présente dans l’art européen (et ailleurs) depuis le paléolithique supérieur, de même que le soleil, la lune, etc. C’est l’un des signes de base de la signalétique.

    En Gascogne, je la désigne volontiers comme la crotz do larèr, et elle poursuit sa carrière sur Internet, comme le Trencat et le Sautoir. Tant mieux, et nous n’y pouvons plus rien, même si nous y sommes bel et bien pour quelque chose.

    La croix se trouve sur les drapeaux et / ou les emblèmes des :
    Islandais, Féroïens, Anglais, Norvégiens, Suédois, Finlandais, Caréliens, Ingriens, Vodes, Vepses, Oudmourtes, Sardes, Occitans, Suisses, Grecs, Slovaques, et autres (dont nombre de peuples naguère ou encore minorisés).

    De plus, il y a une "chaîne des croix" : croix galicienne de Santiago, croix pattée portugaise, Lauburu basque, croix asturienne (’wisigotique’), espagnole de Calatrava, Sant-Jordi catalane, occitane toulousaine, savoisienne. Prendre part à cette ligne continue relève d’une tradition que reflètent aussi les arts populaires (croix tournantes, etc.).

    Quand au sens pratique, il commande de concurrencer un drapeau par un autre, une croix par une autre, un nom par un autre.

    Vous en avez assez de la croix de Toulouse prétendue occitane ? Contrez-la par une autre croix. C’est aussi bête que cela, la seule intelligence qui vaille en l’occurrence est tactique.

    Palombe : Cette gracieuse évocation doit nous rappeler qu’il y a d’autres signes porteurs de Gascogne : le chêne et le pin, etc.

    Trencat ou Sautoir ? J’avais jadis penché pour le trencat avec l’estela de Vasconia à huit rais, si vous vous souvenez. Je m’en tiens maintenant au sautoir chargé de la croix flammée. Mais l’urgence commande et il ne faut pas trop nous disputer là-dessus.

    J’insiste sur les cartes, car il faut d’abord faire connaître ce que nous mettons sous le nom Gascogne / Gasconha / Gascougne.

  • Lou drapèu de la daune que-m platz permou qu’ey justament û drapèu ta touts : Gascougne, Biarn, Aran,... Touts que-u poden préne à coustat deu loù.
    E puix lou coumbat qu’ey d’espia de cap au Bascoat, à la Navarre, l’Aragoû e pas sounqu’à Catalounhe.
    En pèce junte û drapèu de mey : lou d’û espàci de desvouloupament culturau, ecounoumic, souciau, ne y a pas que la loengue. La Gascougne qu’a û aviéne dab lous soûs vesîs d’abord, abans Paris e medix l’Occitanie.

  • OUi, c ’est bien ça : il nous manque un drapeau fédérateur de toutes les terres gasconnes. Il nous le faut.

    Je vois sur cette belle bannière héraldique (qui par sa complexité n’est pas un drapeau) les armes de Navarre, de Béarn, de la Gascogne auxoise (l’ancienne Généralité), le récent drapeau basque et les pals de Catalogne (qui sont aussi ceux de Provence).
    Bien qu’elle ne soit pas cohérente du point de vue de la composition, elle nous rappelle que la Gascogne s’inscrit dans l’ensemble du Sud-Ouest européen, celui de l’Isthme pyrénéo-atlantique, et qu’elle devrait échapper à l’enfermement hexagonal dont GSG traite ici sur un autre hiu.
    On pourrait imaginer bien d’autres compositions parlantes, c’est l’avantage de la combinaison.

    On peut ajouter aux emblèmes : l’ours, la vache clarinée ou furieuse, le taureau, l’aigle noire (que Basques et Espagnols se partagent !)...
    Le choix dépendant du contexte d’utilisation
    .

    Car on peut placer ces emblèmes ailleurs que sur des drapeaux ou des écus : sur des serviettes en papier, des sacs, des bouteilles, des bonnets, des bijoux, des pâtisseries...

    Voyez le site de Boyvil.

    Continuons !

  • les pals que pénsi que soun lous d’aragon, qui soun verticaus, lou drapèu aragounés dab las bandes ourizountaus qu’ey recent. Lou nord de l’Aragon qu’apartiengou û tems au reyaume de Navarre abans la creacioû deu reyaume d’Aragon.

    Lou site oun se trobe lou drapèu : http://www.osj-gascogne.org/pages/Histoire_de_la_Gascogne-8852545.html

    Que-u vedouy, lou drapèu, à Oloron en passant hens û carrerot pas loenh de la mediatèque e entrigat que-u cerquèy sus internet. Qu’esté ue susprese de descoubri aqueth site, e la soue versioû, enteressante, de l’istòri de la Gascougne. Que precìsi que soy toutaumentz até !
    Que-v endìqui lou site juste taus curious.

  • Leur présentation de l’histoire gasconne est très bonne et le site intéressant.

    Les pals de l’antique royaume d’Arles ont essaimé au gré des alliances.
    Dans ma liste des croix, j’ai oublié la croix au pied fiché d’Aragon.

    Si tous ces petits ruisseaux pouvaient converger...

  • Sans entrer dans un débat sur leurs origines, on accepte généralement :

     Quatre pals de gueules ---> de l’ancienne Couronne d’Aragon donc Royaume d’Aragon, Comté de Barcelone, Royaume de Valence et c...

     Trois pals de gueules ---> de l’ancien Comté de Foix.

    (Cf le blason d’Andorre, paréage entre l’évêque catalan d’Urgell et le Comte de Foix, où figurent les deux modèles.)

    Ici c’est donc une probable référence aux "Foix-Béarn", plutôt qu’à l’Aragon ou la Catalogne.

    Cette bannière, sur un fond de Navarre, porte blason de deux entités gasconnes (Béarn et Généralité d’Auch), et deux para-gasconnes (Euskadi et Foix).
    Elle donne comme une vision en diachronie de l’autonomisme pyrénéen et de la Vasconie.

  • M. Loubens, Histoire de l’ancienne province de Gascogne, Bigorre et Béarn, Paris, 1839.
    vol. I, pp. 63-66.
    Adcantuanus "rex" (qui défendit Sos contre l’armée de Crassus) avait à sa gauche tantôt un chien, tantôt une tête de lion. Au revers, l’inscription Sotiatae avec un loup marchant à gauche.

    monnaie de Vanezia (sur la Baïse) : tête de femme, trois ronds avec un point au milieu. Aigle volant(e), les ailes étendues.

    Monnaie en bronze des Ocii : bête sauvage au poil hérissé avec le nom Cramit.

    Inscriptions de Lectoure : têtes de taureaux (mithriaque), béliers et coupes (sacrificielles).

    Pour plus de détails :

    https://books.google.fr/books?id=kBTnAAAAMAAJ&pg=PA115&lpg=PA115&dq=Adcantuanus&source=bl&ots=SeO0lTGxpD&sig=wCee6KgRjHNwvvY1Q0yOvNLCN3M&hl=fr&sa=X&ved=0ahUKEwixz8GEg7nJAhVMWhQKHRZhDz4Q6AEIJjAD#v=onepage&q=Adcantuanus&f=false

    Visiblement : taureau, loup, aigle. Tout cela très vasconien.

  • Pour moi , cela représente la croix du Languedoc , avec l’étoile de l’occitanie sur les couleurs de la généralité .
    Par goût personnel , je préfère le " trenca " pour représenter la Gascogne dans son ensemble et les couleurs de l’écartelé avec la croix blanche des Armagnacs pour la généralité d’Auch .
    Nous avons également comme symbole celui-ci maintenant .( entre autre )

  • Ce drapeau est l’emblème qui manquait à la Gascogne. A t-il été officialisé comme tel ? Est-il commercialisé ?
    cordialement

    • En l’absence de Région Gascogne officielle ou au moins d’Institut gascon largement reconnu, aucun drapeau nouveau ne peut être "officialisé".
      Le drapeau de la Daune est en vente, de même que des autocollants, auprès de l’association Région Gascogne Prospective.
      Le drapeau de la Daune est en vente !

      Conditions de vente de l’autocollant de la Daune Tederic M.

      D’autres objets représentant ce drapeau (plaques d’immatriculation de voitures, plaques de maison...), doivent être sur le marché.

      Comme l’a annoncé PJM, je prépare une page de référence des drapeaux et emblèmes à vocation pan-gasconne, fondée sur les propositions et les discussions des 10 dernières années notamment sur Gasconha.com.
      Cette page proposera des couleurs de base (le rouge et le blanc), des formes de base (trencat et sautoir) et des emblèmes de base (entre autres la Daune). Cette pluralité de composants graphiques est susceptible de réunir la majorité d’entre nous ; elle doit canaliser mais pas arrêter la créativité.


Un gran de sau ?

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