Relance du mot "tap" à Tonneins Tederic M.

- Tederic Merger

Depuis que je suis à Tonneins, je n’ai jamais entendu utiliser le mot "tap" pour désigner le spectaculaire front de Garonne. Mais ça ne veut pas dire que les anciens tonneinquais ne l’utilisaient pas.
Il y a un lieu dit "Le Tapas" entre Clairac et Tonneins qui pourrait être un augmentatif de "tap". Et c’est bien au flanc d’un côteau, donc sur un talus.
Mais c’est dans la revue "la Lomagne" que j’ai découvert ce mot, et je le vois maintenant plutôt dans la toponymie lomagnole.

Toujours est-il que j’ai souhaité relancer ce mot court et qui ne pose pas de difficulté de prononciation à des francophones. C’est le même avantage qu’a "tuc", par exemple.
Et j’ai utilisé pour cela mon blog tonneinquais "Tonneins débat", y créant même un tag "Le Tap" ! Un tag est un mot clé, une étiquette qui permet de regrouper des articles qui traitent du thème correspondant au tag.

C’est donc avec plaisir que, quelques années plus tard, à l’occasion de la relance des Quais de Garonne de Tonneins, qui sont donc sous le tap, j’ai lu dans le journal municipal "Couleurs Garonne" ce qui suit :
« Tonneinquais et touristes vont pouvoir à nouveau flâner au pied du Tap*
* Tap : Talus tonneinquais »

tapo, tapon = bouchon, bondetapòla = colline, mamelon

Grans de sau

  • Félicitations !

    C’est la preuve d’au moins deux choses :

     Que via le net, l’on peut populariser des idées, même localement. C’est un outil indépassable.

     Qu’il y a une demande de noms gascons, typiques, sentis comme autochtones, même si les gens ne savent plus parler la langue.

    De ces faits, je tire un grand espoir pour l’avenir, car cela signifie que ce qu’il manque au mouvement régional gascon, c’est une articulation d’ensemble de tous ces éléments, le liant qui fait associer aux gens ces détails avec l’appartenance à la Gascogne.

    C’est le chantier de la décennie.

  • Merci Vincent !
    Je n’ai pas la preuve que c’est la graine que j’ai semé qui est éclose. Mès benlèu...
    Et il y a encore du TAF (ou du "mail", pour parler bordeluche) : par exemple, on continue à Tonneins à écrire "La Mâte" pour une des salles de "La Manoque" (salle des fêtes de Tonneins)
    C’est la Mate qu’il nous faut... sans accent circonflexe !

    J’élargis un peu le sujet : il y a à Tonneins une certaine conscience gasconne, avec la vision assez répandue, un peu simple mais pas complètement fausse que Saint-Germain (donc la petite partie de la commune qui est rive gauche) est le début de la Gascogne, et que la rive droite est le début de la Guyenne.
    Certains habitants de Saint Germain portent cette vision assez fort, il m’a semblé.

  • Aux confins du domaine gascon et du domaine languedocien, les notions de "talus", "monticule", "tertre", "hauteur", "butte", "éminence" se retrouvaient sous les mots tap, tapàs, tapòla, tapurlet, bien qu’il semble que tap s’appliquait plutôt au talus proprement dit. Il existait d’autres mots plus précis pour désigner une hauteur autre que le talus. Par exemple tuc, désignait toute éminence d’une certaine hauteur ; tuca désignait une petite éminence, une petite butte, plus large à la base que le tuc ; le tuquet était une petite éminence arrondie, un petit mamelon isolé qui domine.


Un gran de sau ?

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