Viatjòt en provençau Tederic M.

- Tederic Merger

Ma pichoto taulo
Texte de JH Fabre, tirat de "Lou pouvençau a l’escolo" (Dourguin - Mauron)
Tederic M.

Lavetz, m’auratz comprés, gasconhautes ?
N’ei pas tant diferent qu’aquò, lo provençau deu gascon, sustot quan es lejut per un gascon !

Grans de sau

  • Adiw Tederic,

    Je me permets un commentaire, connaissant un peu de Provence et quelques Provençaux (vécu entre deux et trois ans entre le Var et les Bouches du Rhône).
    Ton accent est pas mal, mesclat certes, mais par moments ils s’approche assez du leur.
    Toutefois ceux que je connais disent les "en" et les "an" voire les "in" à la française, ce que tu n’as pas fait. Les "v" et les "f" aussi à la française, ça tu l’as fait.

    Mon appréciation personnelle est quand même qu’il me faut me concentrer fort pour suivre... en m’aidant tant du français que du patois (du gascon j’entends).

    Ce sont surtout :
     certains sons qui me piquent l’oreille : ceux que j’ai listé ci-dessus et également les "r" (un peu à la française) les "tr" "dr" le pire ce sont les "Vntr". La façon dont ils sont prononcés m’est vraiment... pas confortable.
     le rythme, bon sang, la musique, sont nettement autres. Il traîne dans le nez (les "ang", les "oung") et sur l’arrière de la bouche (comme le tannin du vin rouge, vous voyez ?) (notamment les "èèh" nombreux) ce provençal.

    On dirait souvent qu’il "râle"... là où le gascon on dirait qu’il "pose une question" ou une exclamation". Le provençal a des fins de phrases en NAnaNAna, le gascon plutôt en NAnaNA.
    Oui je ne sais trop le rendre à l’écrit mais c’est un point très net à mes yeux.
    Et ça se retrouve en français, dans l’accent.

    Je livre pour finir le commentaire de ma compagne (provençale) lorsqu’elle m’a entendu la première fois parler gascon un peu longuement, hors chanson : "mais c’est pas du tout chantant !"

    Texto.

    Au sens méditerranéen du terme, je lui donne raison.

  • On peut se demander quelle mouche m’a piqué, pour que je lise un texte en provençal sans avoir de qualification pour cela.
     D’abord, depuis longtemps, il m’importait de montrer que lingüistiquement, provençal et gascon, éloignés géographiquement, ont des choses en commun (vocabulaire, accent tonique... mais pas trop la musique des phrases, je suis bien d’accord, Artiaque) : ils sont tous les deux sud-occitans (svp pas de querelle sur "occitan", j’utilise l’adjectif pour dire "d’oc").
    Le provençal est donc bien plus proche du gascon que le poitevin-saintongeais, ce dernier étant pourtant voisin géographiquement, mais d’oïl.
    Une lecture vraiment provençale aurait bien sûr un effet plus exotique pour les gasconhautes, que la mienne. Je reconnais vaguement les intonations provençales que tu évoques, Artiaque, mais de là à les reproduire...
    Je ne sais pas trop non plus quelles consoles finales se prononcent en provençal ; dès lors qu’elles figuraient dans le texte en graphie mistralienne, je les ai prononcées ; j’ai fait aussi quelques erreurs probablement grossières (par ex. "uno équacioun" en prononçant le "o" de "uno"), que je n’ai pas corrigées, parce que l’enregistrement est de premier jet (mais je me suis exercé plusieurs fois hors micro), et que je ne cherchais pas une perfection évidemment hors de portée.
     J’aimerais entendre ce texte par un vrai provençal !
     Aqueste texte "La pichoto taulo" que m’agrada hòrt (nostalgia, evocacion de l’environament intime...). Que n’èi d’autes dens lo meme recuelh...


Un gran de sau ?

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