A propos du livre "La grande transition. La France dans le monde qui vient" de Pierre Veltz, que je n’ai pas lu, mais dont j’ai lu des critiques positives :
http://www.veltz.fr/pdf/Les%20Echos-Veltz-La-grande-transition.pdf
Voici un passage de ce dernier article :
"pour que cette économie "hyperindustrielle" (comme l’appelle Pierre Veltz) se développe dans tous ces domaines, le territoire local ou régional joue un rôle essentiel. Car la proximité - intellectuelle, sociale, culturelle et même économique - demeure essentielle pour stimuler les dynamiques, favoriser la diffusion des idées, "mutualiser et combiner les compétences et les expériences", organiser la solidarité entre gagnants et perdants. Elle permet également de réduire les coûts de transaction que, à l’inverse, la distance augmente"
Et encore :
"régionaliste mais à condition de s’appuyer sur de grandes métropoles, Pierre Veltz n’hésite pas à provoquer ses lecteurs"
Et ici, attention ! pour la Gascogne, ça tombe apparemment mal, elle n’est pas centrée par une métropole ; actuellement, elle en a deux (de taille modeste à l’échelle européenne ou mondiale), Bordeaux et Toulouse, et je dirais même qu’elle en a trois, parce que Paris reste sa première métropole.
Attention donc, si nous voulons promouvoir un espace régional gascon, il est difficile de nous appuyer sur le discours, par ailleurs séduisant, de ceux qui plaident pour des régions fortes organisées autour de métropoles fortes. Ce discours conduit au contraire à une construction régionale du genre Aquitaine-Charentes-Limousin (en fait une grande région autour de Bordeaux), qui nie totalement la Gascogne.
Je propose de chercher comment articuler quand même une grande région géographique et historique, la Gascogne, avec la dynamique de plusieurs métropoles qu’elle a déjà, ou qu’elle aura après-demain (qui sait si un jour n’émergera pas un pôle du côté de Pau-Bayonne-Saint-Sébastien, le troisième angle du triangle gascon ?).