Langues régionales et municipalités Emile le Servile

Un article sur la politique (ou plutôt la non-politique) des collectivités béarnaises en faveur du béarnais :
http://alternatives-pyrenees.com/2013/12/09/langues-regionales-et-municipalites/

Grans de sau

  • Cet article d’Emmanuel Pène est une analyse sobre, mesurée et équilibrée.

  • Je ne crois pas que la commune soit le niveau compétent pour la politique culturelle. Pas plus que je ne pense que le secteur public doive compenser artificiellement l’atonie identitaire d’une population.

    Je crois qu’il y a là deux erreurs d’analyse de base. Laissons les maires s’occuper des questions d’urbanisme et de sécurité publiques, et cherchons dans l’initiative privée et individuelle des sources de renouveau régional.

  • Je ne vois pas ou sont les "erreurs d’analyse de base". Une équipe municipale ne doit pas se limiter à "l’urbanisme et à la sécurité publique". Ce discours est assez réducteur et même un peu tendancieux. Le social et le culturel font partie du travail des élus locaux. Les initiatives privées (ou plutôt associatives) doivent être relayées et accompagnées par les élus locaux, les Départements, et les régions ? La culture et le patrimoine font partie des choses publiques. A quand l’enseignement entièrement au privé ?.....
    En tout cas je rejoins PJM lorsqu’il dit que cet article d’Emmanuel Pène est une analyse sobre, mesurée et équilibrée, et je ne pense pas faire là "une erreur d’analyse de base".

  • N’entre pas dans les compétences des communes de mener la politique culturelle que dessine Pène dans son texte, qui s’adresse de toute évidence à une autre collectivité, région ou département, mais certainement pas aux communes.

    Le gros du social et du culturel relèvent d’autres collectivités, c’est donc lors des élections départementale et régionale qu’il faudra discuter de ces questions, certainement pas lors des municipales.

    Je suis évidemment réducteur : les communes ont à leur charge quelques services publics communaux liés à la culture. Les bibliothèques, les musées, les écoles de musique.

    Débattons dans le détail :

     Les bibliothèques : c’est le maire qui va décider des acquisitions pour le fonds ?
     Les musées : seules les grosses communes en sont dotées, et ils sont souvent nationaux (la muséographie dépend avant tout de conservateurs formés à la française à Paris)
     Les écoles de musique : tout dépendra des intervenants contractuels qui sont engagés, mais je pense qu’il n’y a pas à "régionaliser" identitairement la musique, il faut apprendre les bases.

    Reste la compétence de subventions. Mais elle ne fait qu’accompagner une initiative du secteur privé : une commune ne peut pas décréter la création d’une association.

    Bref, le texte de Pène est hors-propos dans le cadre des municipales : il se veut modéré, ce qu’il est, dommage qu’il n’apporte rien alors aux vrais débats qui doivent se nouer lors des élections municipales, certains en lien avec notre culture gasconne (je pense notamment à tout ce qui concerne la prise en main du territoire, via l’instrument-clé qu’est le PLU, ou alors, via l’action sociale dans les maisons de retraite qui dépendent aussi des communes).

  • Un point déterminant signalé par Vincent P. : l"atonie identitaire de la population". Exemple : la langue n’est guère visible dans les raisons sociales, les enseignes, l’étiquetage des produits, etc. La même constatation peut se faire pour d’autres langues dites régionales. La signalétique officielle est plus fournie en certaines communes que l’affichage "privé", volontaire, local.
    Les pouvoirs municipaux peuvent inciter, mais pas se substituer aux citoyens, dont ils sont pourtant les interlocuteurs les plus proches.

  • Je ne pense pas être hors propos, car, à ce jour, si on prend l’exemple de Pau, les principaux évènements "régionalistes" comme le carnaval biarnés ou hestiv’oc sont promus par la commune. De même, l’affichage bilingue dans la ville est du ressort des communes. Si on prend Toulouse, les annonces en occitan dans le métro sont du ressort de la commune, etc..

    Par contre, ça m’intéresserait que tu développes un peu plus le point sur la prise en main du territoire / le PLU.. Pourquoi tu n’écrirais pas un article sur Alternatives Pyrénées (tu peux me l’envoyer)

    EP

  • Une exception, ce sont les écomusées. Par exemple, le gascon est particulièrement présent à l’Ecomusée du Libournais (à Montagne). (Et en Libournais, en plus !!!)

  • Un peu hors sujet car il ne s’agit pas ici de langues régionales, cette contribution d’un journaliste de Marianne évoquant le municipalisme et le désir de "souveraineté" des gens "nés quelque part"...
    https://amp.lefigaro.fr/story/anthony-cortes--les-territoires-ruraux-ont-une-envie-de-souverainete-14232
    [lien corrigé par le webmèste !]


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